Les Nex sont morts, vive les Alpha ! Sony clôt définitivement sa série NEX pour la remplacer par les Alpha : capteur APS-C ou Full Frame, désormais tous les hybrides et les reflex de la marque porteront ce patronyme. Pour saluer cette nouvelle organisation, Sony ouvre le bal avec un intéressant Alpha 5000 entrée de gamme remplaçant officieusement les Nex 3N et Nex 5T.
Avec son nouveau capteur de 20,1 Mpixels emprunté à l’Alpha 58 et le processeur BionZ X des Alpha 7 ce nouveau Sony Alpha 5000 a des arguments pour se tailler une place sous le soleil de GFK (quatrième plus grand bureau d’études de marché au monde) . A l’usage son dessin un peu moins anguleux lui permet d’offrir une préhension agréable même si on reste surpris par l’étroitesse du boîtier en comparaison de sa lourde optique. L’annulaire et l’auriculaire glisseront systématiquement sous la semelle du boîtier même si vous avez de petites mains. Les touches sont bien placées et tombent bien sous les doigts mais on regrette l’absence de raccourcis plus nombreux comme le système de mesure, la balance des blancs, l’autofocus et surtout un menu d’accès rapide à ces fonctions.
De la même façon, pour activer les filtres créatifs, il faut passer par le menu. Ce dernier porte désormais la signature graphique des autres Alpha de la marque ce qui permet d’homogénéiser l’interface et de ne pas dérouter les « sonyistes ». Si l’écran présente l’avantage de pouvoir pivoter à 180° pour se la jouer à la mode Seflie sa définition ne compte malheureusement que 460 000 points et n’est pas tactile, là aussi sur un produit de ce type c’est dommage.
Sony Alpha 5000 : un très bon hybride d’entrée de gamme
On reste en revanche agréablement satisfait de l’expérience photographique, certes l’Alpha 5000 manque un peu de convivialité mais sa qualité d’image est vraiment bonne jusqu’à 1600 ISO, voir 3200 ISO. La gestion des hautes sensibilités se révèle efficace pour des tirages de grande taille mais attention à la perte de détails à partir de cette valeur. Le nouveau capteur de 20,1 Millions de pixels apporte un confort de recadrage supplémentaire et son lot de détails en plus. Les couleurs sont un peu claquantes mais correspondent à l’usage amateur du produit. Les modes automatiques réalisent un bon travail la plupart du temps et valent le mode iA des Panasonic, ce qui est un compliment.
Depuis longtemps Sony a montré son savoir-faire en vidéo, avec l’Alpha 5000 on a droit à du Full HD 1080i 50 img/s ou 25 img/s en progressif, ce qui est suffisant tant que vous ne vous lancez pas dans le reportage d’action. En plus il est possible de jouer avec les paramètres d’exposition. Le boîtier reste facile à connecter aux smartphones grâce au Wi-Fi NFC et, petit avantage, vous pouvez télécharger directement des applications sur l’appareil via l’espace Play Memories et quelques euros supplémentaires…. En fait le plus gros défaut de l’Alpha 5000 vient de son zoom motorisé 16-50mm f/3,5-5,6 OSS. A l’allumage, les lentilles mettent plus de deux secondes à se déployer c’est long et dommage car notre exemplaire ne souffre pas de défauts optiques rédhibitoires.
Globalement l’Alpha 5000 est un très bon hybride d’entrée de gamme qui saura ravir un public amateur de belles images et voulant les partager aisément. Le parc optique s’étant étoffé, la gamme Alpha est intéressante pour qui veut s’investir dans un système sur le long terme.
