Sony NEX-7 : orgie de pixels

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Le Sony NEX-7 est un appareil exceptionnel à plus d’un titre, à commencer par son prix. 1350 euros avec un objectif 18-55mm, ça fait mal au portefeuille. On a l’habitude de dire qu’en achetant Sony, on paye surtout pour la marque. Mais en l’occurrence, on est bien au-delà du snobisme. Cependant, l’appareil arrive bardé de technologies de pointes. Du capteur 24 MPixels au viseur OLED tout bonnement impressionnant, il y a bien peu à jeter sur ce modèle hors du commun.

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Le Sony NEX-7 est un appareil exceptionnel à plus d’un titre, à commencer par son prix. 1350 euros avec un objectif 18-55mm, ça fait mal au portefeuille. On a l’habitude de dire qu’en achetant Sony, on paye surtout pour la marque. Mais en l’occurrence, on est bien au-delà du snobisme. Cependant, l’appareil arrive bardé de technologies de pointes. Du capteur 24 MPixels au viseur OLED tout bonnement impressionnant, il y a bien peu à jeter sur ce modèle hors du commun.

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Un capteur hors norme

Sony a été pioché dans son catalogue de capteurs reflex et en a tout simplement extrait ce qu’il avait de plus résolu. L’appareil est ainsi équipé d’un détecteur CMOS Exmor de 24 millions de pixels. C’est beaucoup. Mais est-ce vraiment du flan pour autant ? A l’essai, on a envie de dire que non. Prise avec le NEX-7, l’image suivante se passe de commentaires :

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C’est encore la maison communale de Schaerbeek que nous avons utilisé ici, puisque la météo était plutôt clémente ce jour-là. Vous pouvez zoomer dans l’image autant que vous voulez, vous verrez que le niveau de détail atteint la dimension du pixel. C’est le cas par exemple autour des chiffres de l’horloge, d’une netteté incroyable. Les joints des briques restent parfaitement visibles. Vous pouvez par exemple comparer la netteté du détecteur à celle du Nikon 1 J1 que nous testions dans des conditions similaires.

Si vous n’êtes pas convaincu, voici une version agrandie du blason, on peut voir à cette distance le travail du tailleur de pierre.

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Maintenant, il faut bien être clair sur un point : 24 millions de pixels, ça ne sert pratiquement à rien, ni à personne. Au mieux, les vrais amateurs s’en serviront pour recadrer leurs clichés. Pour le grand public, c’est absolument inutile. En outre, il faut bien avouer que le 18-55mm est loin d’être à la hauteur. Outre la déformation de barillet, la résolution diminue lorsque l’on s’éloigne du bord. Si c’était acceptable (et encore…) sur le NEX-5N, ça ne l’est plus pour les 24 MPixels du Sony NEX-7.

Boîtier : du lourd

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Par rapport au NEX-5N, le boîtier du NEX-7 est plus épais. Il faut en effet y loger une électronique plus complexe puisque ce modèle dispose d’un viseur OLED, sur lequel nous reviendrons plus loin. La présence d’un socle d’accueil pour accessoires, comme un flash par exemple, y est également pour quelque chose. Au dos, on trouve un grip un peu plus important que sur le NEX-5N. La prise en main est excellente même si l’appareil accuse un certain poids sur la balance. L’écran est orientable, sur le même principe que celui du NEX-5N.

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Au dessus, on trouve deux grosses molettes métalliques dont la fonction dépend du mode de prise de vue que vous avez choisi. Par exemple, si vous travaillez en priorité ouverture, la première règle le diaphragme, la seconde la compensation d’exposition. Si vous voulez shooter en manuel, pas de problème : une molette pour l’ouverture, l’autre pour la vitesse. C’est peut-être le seul appareil compact/hybride avec le FujiFilm X100 sur lequel on peut vraiment bénéficier d’un mode manuel utilisable. Tous les autres ont recours à une combinaison de touches absconse qui pénalise le plaisir de photographier.

Ecran : on prend les mêmes et on recommence

Côté écran, n’y revenons pas, L’écran est le même que celui du NEX-5N. Il offre 921 000 points. C’est trop peu pour la mise au point manuelle et les couleurs ne sont pas toujours parfaites. Les amateurs pourront se fier à la représentation par histogramme doublée d’un indicateur de zones saturées et bouchées. C’est très pro. On aime. Sinon, le NEX-7 a le bon goût de ne pas proposer un écran tactile qui ne manquera certainement pas.

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Sony NEX-7 : un viseur d’exception

Généralement, les amateurs d’appareils reflex jettent un regard amusé sur les viseurs électroniques des appareils photos compacts. Et pour cause, ils ne sont pas vraiment utilisables. La mise au point est quasiment impossible avec les dispositifs classiques, les couleurs ne sont pas justes et parfois il y a un décalage temporel flagrant entre l’image et la scène. Sony bouscule les codes habituels sur ce NEX-7. Il dispose en effet d’un écran OLED 2,4 millions de points, soit deux fois plus résolu que l’écran 3 pouces au dos de l’appareil. Et à l’essai. C’est vraiment utile, y compris pour faire sa mise au point. Voici ce que l’on peut voir au travers du viseur.

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Une fois qu’on l’a essayé, on ne veut plus se servir de l’écran du NEX-7 pour viser. C’est aussi simple que cela.Le Sony NEX-7N offre une ergonomie de premier plan et l’interface utilisateur est à l’avenant.

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On retrouve le menu d’accueil du NEX-5N mais le tableau de prise de vue diffère quelque peu. C’est relativement chargé mais toujours aussi utile.

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On retrouve ici les indications utiles lors d’une prise de vue en priorité ouverture, avec les fonctions associées aux deux molettes mécaniques et l’indication d’ouverture correspondante. A noter également que l’appareil intègre un gyroscope électronique et on peut également avoir une vue avec l’assiette de l’appareil, pratique par exemple quand on est en montagne ou sur un bateau.

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La prise de vue avec le NEX-7 est vraiment agréable. En dehors du capteur, l’appareil partage beaucoup de caractéristiques avec le NEX-5N, jusqu’à la profondeur de buffer qui autorise la prise de vue jusqu’à 10 images par seconde. L’obturateur est mixte : électronique en premier rideau suivi d’un second mécanique celui-ci. La prise de vue est donc bruyante mais elle est relativement rapide. Comme sur le NEX-5N, la balance des blancs en mode automatique est perfectible.

L’objectif 18-55mm

C’est le même objectif que celui du NEX-5N. On retrouve donc ici les mêmes qualités, notamment l’ouverture correcte mais aussi des défauts similaires comme la distorsion de barillet en grand angle, comme on peut le voir ici :

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On voit bien ici que l’image bombe sur le milieu. Un défaut parfaitement corrigeable, même sous Photoshop Element mais il faudra prendre le temps.

La montée en ISO

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L’image commence à grainer dans les zones grises. Les zones très sombres sont en revanche épargnées.

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Au final, la montée en ISO du Sony NEX-7 se passe relativement bien, jusqu’à 1600 ISO voire 3200 ISO. Le Sony NEX-7 offre la possibilité de prendre des panoramas, tout comme le NEX-5N. Il est également possible de faire de la 3D. N’y revenons pas.

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En revanche, nous avons essayé le mode HDR. Comment ça marche ? En HDR, l’appareil prend trois clichés successifs à des temps d’expositions différents et recombine les images pour en augmenter la dynamique. Très honnêtement, on est quand même loin des effets spectaculaires connus dont nous vous parlions dans cet article. Mais la dynamique augmente effectivement dans les zones sombres. Voici par exemple un cliché sans HDR.

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Et la même chose en HDR :

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Ce n’est pas franchement spectaculaire même si on a tout de même plus de dynamique dans les zones sombres.

Du coup, on est allé l’essayer sur les quais de la gare du midi. Et voici ce que l’on obtient.

Sans HDR :

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Avec HDR :

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On débouche franchement les zones sombres sans pénaliser l’illumination des zones plus claires. Bref, c’est pratique pour ceux qui ne sont pas certains de leurs conditions d’éclairage. Est-ce pour autant une solution artistique tout-en-un ? Pas encore, mais on y vient.

La vidéo

Comme pour NEX-5N, le NEX-7 permet de filmer en AVCHD. On peut filmer en 1080p jusqu’à 50Hz. Les modes plus cinéma en 24i nécessitent d’en passer par un PC. L’appareil photo crée lui-même la structure à graver sur un Blu-ray mais les fichiers MTS restent lisibles sans avoir à passer par un lecteur de salon. Contrairement au Nikon 1 J1, la prise de photos n’est pas autorisée pendant le film.

Sony NEX-7 : un sérieux candidat

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Le Sony NEX-7 est un appareil prometteur. Il confirme qu’il est possible de concevoir un appareil hybride sérieux, dotées d’innovations qui font sens. Sa finition est robuste, son ergonomie plaira au vrai photographe, le viseur est utilisable et la montée en sensibilité est correcte, surtout au regard de la résolution (qui d’ailleurs ne sert pas à grand-chose). C’est un appareil que je pourrai acheter pour moins m’encombrer qu’avec un reflex et si je trouve un objectif digne de ce nom, le 18-55 n’étant pas à la hauteur. En plus, à 1350 euros le kit, on est dans les mêmes gammes de prix qu’un reflex expert. Voilà qui donnera à réfléchir aux amateurs.

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9/10

Les Plus

  • Objectif assez lumineux
  • Capteur grand format sensible
  • Résolution élevée

Les Moins

  • Flash qui risque d’être fragile
  • Objectifs encombrants

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