Sony Tablet S : une tablette plus personnelle

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La première tablette de Sony débarque enfin dans nos contrées. Animée par un très classique Tegra 2, elle tente de se démarquer par une prise en main originale et des fonctions logicielles exclusives.

Sony était le dernier grand constructeur à ne pas avoir sorti sa propre tablette. La firme japonaise n’avait pas prévu l’arrivée de ces nouveaux appareils et n’a pas été aidée par le tremblement de terre de ce début d’année. Une absence enfin comblée par un premier modèle nommé Tablet S. Elle sera suivie d’ici la fin de l’année par la Tablet P qui rappelle fortement une certaine Nintendo DS.

Tablette magazine

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Si il arrive en retard sur le marché des tablettes, Sony ne s’est toutefois pas contenté de sortir une tablette générique. La Tablet S adopte ainsi une inhabituelle diagonale de 9,4 pouces, là où la concurrence utilise majoritairement des écrans 10,1 pouces. La forme est également très surprenante. En effet, Sony a choisi une forme rappelant celle d’un magazine plié en deux, à des années lumières des tablettes classiques et plates. Assez surprenant au début, ce choix s’avère toutefois efficace. En effet, le poids est mieux réparti et la tablette en elle-même est plus aisée à tenir d’une seule main.

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Si d’un point de vue ergonomique, ce modèle est une réussite, on est un peu moins convaincus par la finition. Non pas que la S soit fragile, loin de là. L’assemblage est parfait et les matériaux de qualité (même si nous ne sommes pas fans de la finition glossy). Malgré cela la tablette à une désagréable tendance à paraître cheap. Cela est probablement dû à sa relative légèreté par rapport à son volume ou encore au fait que la partie arrondie sonne un peu creux. Malgré nos craintes initiales, le plastique brillant n’est pas glissant grâce à une légère texture. Au final, l’ergonomie est assez bonne, en particulier lorsque l’on tient la tablette à la verticale. En mode paysage par contre, on est assez proche des autres tablettes. Parmi les reproches, on peut signaler une connectique pas toujours très accessible et surtout une prise d’alimentation aussi grande que peu pratique.

Encore et toujours du Tegra 2

Si la forme est originale, on ne peut pas en dire autant de la configuration embarquée qui est l’archétype de la tablette Android 2011. On retrouve donc le processeur Tegra 2 de Nvidia (double cœur 1 GHz), 1 Go de mémoire vive et 16 ou 32 Go de stockage. Il est possible d’augmenter cette capacité en utilisant le lecteur de cartes SD. Ce dernier est caché derrière une trappe et la carte ne dépasse pas en utilisation ce qui élimine tout risque d’arrachement. La connectique est un peu moins riche que sur d’autres tablettes Android, en plus du lecteur de cartes SD, on ne trouve qu’un connecteur micro-SD. Aucune sortie vidéo n’est prévue et il faudra passer par le DLNA pour profiter de son contenu sur un plus grand écran.

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Bien que plus petit que la moyenne, l’écran propose la même résolution de 1280×800 que l’essentiel des tablettes 10,1 pouces. On gagne donc ainsi une meilleure densité. La dalle est d’ailleurs de bonne qualité, avec de bons angles de vision et un traitement antireflets efficace. Pour autant, l’écran souffre en conditions de forte luminosité. La résistance de l’écran aux rayures nous semble assez moyenne puisque nous avons vu apparaître des traces au bout de quelques jours d’utilisation.

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Coté autonomie, on est dans la moyenne avec environ huit heures en usage mixte. A noter toutefois que la mise en veille nous a semblé peu efficace puisque la Tablet S se décharge plus vite que d’autres lorsqu’elle n’est pas utilisée.

Une surcouche légère

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Nous l’avons vu avec les nombreuses tablettes Android 3.0 déjà sorties, il est difficile pour les constructeurs de se démarquer, tant d’un point de vue physique que logiciel. Sony a pourtant fait des efforts et propose un certain nombre de modifications. L’interface a été personnalisée un peu partout, on retrouve de nouveaux raccourcis sur l’écran d’accueil ou encore des menus redessinés. La navigation parmi les applications a été revue et contrairement à la surcouche Samsung sur la Galaxy Tab, il n’y a pas de ralentissements. C’est plutôt le contraire puisque les changements d’écrans sont toujours parfaitement fluides. Même constat pour le navigateur, un peu plus réactif que celui retrouvé habituellement sur les tablettes Honeycomb. Dernier changement, le clavier virtuel a été redessiné et il est plus agréable à utiliser que celui fourni en standard.

L’originalité est donc plutôt à chercher du côté des applications préinstallées. Et contrairement à d’autres tablettes, on ne retrouve pas une simple sélection de logiciels disponibles sur le market mais bel et bien des exclusivités. On n’en attendait pas moins de la part de Sony.Sony_Table_S_11.jpg

La plus surprenante est une télécommande universelle qui fait usage de l’émetteur infrarouge intégré. La configuration est relativement simple, il suffit d’entrer marque et modèle de l’appareil pour le piloter. Et si l’appareil n’est pas listé, il suffira de quelques minutes pour apprendre les commandes infrarouges. L’application de Sony n’est pas encore au niveau de ce que peuvent faire des appareils dédiés comme les télécommandes Harmony de Logitech (en particulier si l’on veut envoyer plusieurs commandes d’une seule pression) mais elle se débrouille globalement très bien. L’intégration du port infrarouge sur les grandes tablettes qui ont plus vocation à rester dans le salon qu’a partir en vadrouille nous paraît logique et c’est une idée dont la concurrence devrait s’inspirer.

On trouve également des applications permettant d’accéder à l’offre de contenu de Sony : Music Unlimited (qui comme son nom l’indique est un service de streaming), Video Unlimited (anciennement connu sous le nom de Qriocity) ainsi que le Reader Store. Ce dernier passe par l’application Reader mais ne propose pas encore de livres en français (une offre étant prévu début 2012). Pour le moment, on pourra toutefois lire des fichiers au format ePUB et PDF sans problème. La VOD s’appuie sur un catalogue déjà conséquent, elle est simple d’usage et la qualité est correcte. Une application de lecture audio alternative est disponible aussi. Si elle est très esthétique, avec la possibilité de bouger ses albums sur une table, on lui préfère toutefois l’application de base, certes moins jolie mais plus efficace selon nous. Pas de surprise au niveau vidéo, si Sony livre une application dédiée, elle n’est pas capable de lire des fichiers Divx ou MKV. Par contre, elle est capable de diffuser le contenu en DLNA vers un appareil compatible.

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La tablette est également PlayStation certified ce qui lui permet comme le Xperia Play d’accéder à un catalogue de jeux Playstation (première du nom). Deux titres (Crash Bandicoot et un jeu de Flipper) sont offerts. Vu l’absence de touches physiques, on doit se contenter du virtuel qui reste relativement efficace. Si tout marche bien, on regrette surtout la pauvreté du catalogue. Des grands titres comme les Final Fantasy ou Metal Gear auraient rendu le tout nettement plus attirant.

On finit avec quelques mots sur le capteur photo. Les clichés sont corrects pour ce genre d’appareil, avec des couleurs relativement justes. Pour le vidéo, nous sommes plus mitigés, les enregistrements sont très fluides et la mise au point efficace mais la qualité d’image est médiocre. De toute manière, les tablettes ne peuvent que dépanner pour prendre des photos, le moindre compact à 100 € prenant de bien meilleurs clichés.

Sony Tablet S : de bonnes idées

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Il est difficile de se démarquer dans un univers de tablettes Android désespérément uniforme. Malgré son retard, Sony se débrouille donc plutôt bien, avec une tablette à la forme originale mais surtout confortable. On regrettera juste l’impression de fragilité et le manque de séduction. D’un point de vue logiciel, Sony se classe également dans les meilleurs du moment avec une surcouche discrète mais efficace et surtout des applications utiles. L’intégration du capteur infrarouge et la fonction de télécommande universelle s’avère aussi pertinent. Avec la Galaxy Tab, c’est donc une des meilleures tablettes Android du moment.

Caractéristiques :
– Taille d’écran : 9,4 pouces LED
– Résolution : 1280 x 800 pixels
– Processeur : Nvidia Tegra 2 à 1 GHz double cœur
– Mémoire : 16 Go
– Connectivité : Wi-Fi, prise jack audio 3,5 mm, microphone, haut-parleurs, micro USB, lecteur SD
– Caméras : une à l’arrière (5 Mpixels) et une autre en façade
– Autonomie : 8 heures
– Dimensions : 241.2 x 174.3 x 10.1 mm
– Poids : 598 grammes

Prix : 490 euros

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8.5/10

Les Plus

  • Prise en main
  • Fonction télécommande universelle
  • Services Sony dédiés

Les Moins

  • Impression de fragilité
  • Pas très belle
  • Lecteur vidéo incomplet

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