Le Sony Xperia P se place juste en dessous du Xperia S dans le nouvelle gamme Sony. A ce titre il nous promet des performances de premier ordre mais aussi un écran très lumineux et un bon appareil photos. Reste à voir si les engagements sont tenus.
Le Sony Xperia P fait partie de la nouvelle vague de smartphones Sony. Avec son écran de 4 pouces il s’intercale entre le Xperia S (4,3 pouces) et le Xperia U (3,5 pouces). Taille mise à part on retrouve la même forme que sur le reste de la gamme. La finition est tout de même un cran au-dessus puisque que le P adopte une coque en aluminium unibody. Résultat, ce téléphone est plus solide que le reste de la fratrie. A noter que outre les très classiques noir et argent Sony Mobile propose une finition rouge qui a défaut d’être discrète nous parait plutôt séduisante. Seul bémol, la partie située en dessous de l’insert en plexiglas est en plastique et non pas en métal.
Le choix d’une coque unibody n’est pas sans conséquences. La carte SIM est introduite via une trappe sur la tranche et il est impossible de changer la batterie. Outre les traditionnels micro-USB et sortie jack on trouve une sortie micro-HDMI. A noter que les écouteurs intra-auriculaires fournis sont pour une fois utilisables sans avoir envie de s’insérer des tessons de bouteille dans les tympans.
A l’usage nous trouvons le P un peu plus confortable que son grand frère. Les touches sont bien placées et les 4 pouces de l’écran font que le P représente selon nous un bon compromis entre le « petit » U et le Xperia S. On remarque un petit changement par rapport à ce dernier, les touches tactiles sont positionnées sur la barre transparente, ce qui est selon nous plus logique.
Un écran lumineux
Chaque smartphone de la gamme 2012 de Sony Mobile a sa particularité, sa fonction plus ou moins utile. Le Xperia P a droit à un écran doté de la technologie « WhiteMagic » sensée lui conférer une excellente luminosité. Derrière ce terme se cache en fait une technique que nous avons déjà aperçue sur plusieurs écrans qui consiste à ajouter un sous pixel blanc aux traditionnels sous pixels rouge/vert/bleu. Dans les faits le résultat est plutôt concluant, avec une très bonne lisibilité en extérieurs. Autre avantage de ce type d’écran, une consommation moindre à luminosité égale par rapport à un écran classique. Au final on se demande bien pourquoi Sony n’a pas utilisé cette technologie sur le reste de la gamme, en particulier le Xperia S qui est pourtant censé représenter le meilleur de la marque. Outre sa luminosité la dalle est de bonne facture, avec des couleurs vives. Seule la densité pourrait laisser à désirer mais les 275 pixels par pouce suffiront à la majorité des gens.
Puissant mais pas trop
Les entrailles du Xperia P sont les mêmes que celles du Sola et du U, à savoir un U8500. Ce processeur maison offre deux cœurs cadencés à 1 GHz. Le P est toutefois mieux doté du point de vue mémoire avec un Go de RAM et 16 Go de stockage interne. Si cette capacité permet d’utiliser pleinement le téléphone comme lecteur multimédia, il est vraiment dommage de voir que Sony à succombé a cette désagréable tendance qui consiste à ignorer les lecteurs micro-SD. Les performances sont tout à fait correctes, avec un processeur un « chouia » moins puissant que celui du Galaxy S2 mais tout à fait respectable. L’autonomie n’a rien de remarquable, comptez une bonne journée et demi d’utilisation « classique » et une charge obligatoire tous les soirs si vous utilisez lourdement votre smartphone.
Un software maîtrisé mais vieillissant
Pas de miracle, le Xperia P ne connaît pas encore Android 4.0. En attendant, on doit donc se contenter d’un Android 2.3.5 stable et fluide. Si la surcouche « ne casse pas trois pattes à un canard », elle gomme assez bien les petits défauts du système pour que l’on soit content de l’avoir. Si les performances générales sont très correctes on note tout de même que le navigateur a parfois du mal, en particulier sur des pages gourmandes. Une situation pour le moins étrange au vu de la puissance du processeur. La qualité sonore est au rendez-vous et la réception est correcte. Attention tout de même nous avons remarqué que le Xperia P souffre d’un léger cas de « prise de la mort » (problème lié à la manière dont on prend en main le terminal et qui provoque une mauvaise réception). On ne perd pas assez de réception pour couper un appel mais on remarque tout de même une nette baisse des débits data.
La partie photo est une semi déception, certes le capteur de 8 Mpixels produit des clichés propres, mais le résultat est un peu aléatoire. Les couleurs en particulier sont parfois complètement fausses. C’est assez rare pour ne pas rendre inutilisable l’appareil mais on aimerait que ce problème soit rapidement réglé. Autre petit défauts : des performances moyennes en basse lumière et un délai entre deux clichés qui nous parait un peu long (1,5 à 2 secondes) après être passés par les derniers HTC.
Sony Xperia P : pour qui ? Pour quoi ?
Le Sony Xperia P est un téléphone étrangement positionné. Pourtant moins cher que son grand frère le Xperia S il le surpasse sur plusieurs points : la finition est meilleure et l’écran plus lumineux. On remarque quelques défaut comme l’absence de micro-SD ou un capteur photo pas toujours maîtrisé mais rien de rédhibitoire non plus. Une situation surprenante qui n’enlève rien aux qualités de ce très bon smartphone milieu de gamme qui n’a pour l’instant pas trop de concurrence à ce niveau de prix, à part peut-être un Galaxy S 2 vieillissant mais toujours aussi convainquant.
Caractéristiques :
– Réseaux : Quadri-bande, 3G+, Edge,
– Système d’exploitation : Android 2.3.5
– Processeur : Double-cœur 1 GHz
– Mémoire : 16 Go,
– Écran : 4 pouces, 540 x 960 pixels
– Résolution photo : 8 Mpixels
– Dimensions / poids : 122 x 59.5 x 10.5 mm /120 grammes
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 2.1, WiFi n, micro-USB 2.0, micro-HDMI, NFC
– Autonomie moyenne : 37 heures
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