Thrustmaster TX Racing Wheel & Microsoft Forza 5 : la combinaison gagnante

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Forza Motorsport 5 n’est pas parfait mais c’est à ce jour la meilleure simulation automobile sur console. Avec un prix revu à la baisse et donc des achats intégrés moins honteux, ainsi que l’ajout du circuit mythique du Nürburgring gratuitement, il n’y a pas mieux pour le fan de course à quatre roues, surtout si on y ajoute le volant Thrustmaster TX conçu pour la Xbox One et qui offre ce qui se fait de mieux en termes de précision et de sensations.

Forza 5 a suscité plus de critiques que de compliments, notamment pour une raison plus que fondée. Après avoir acheté le titre 70 euros, le jeu vous pousse à faire des achats intégrés qui valent une fortune. S’il est possible d’avancer dans le jeu, voire de le terminer pour les meilleurs, sans dépenser en plus, la frustration est également très grande. Et on ne se parle pas de quelques euros mais de packs allant de 10 à 60 euros. Disons que pour être content et avoir suffisamment de voitures, notamment les plus désirables, un investissement de 70 euros est nécessaire ce qui amène le jeu à 140 euros ! Il est vrai qu’après avoir dépensé autant, l’éditeur Turn 10 vous traite bien et vous fait des tas de cadeaux, comme la Formule 1 Lotus E21 2013 qui coûte la bagatelle de 2 millions de crédits du jeu, soit plusieurs jours joués d’affilé 24/24. Une fois VIP, on vous récompense aussi avec plus d’argent virtuel à chaque course. Quand on vous dit que tout est fait pour vous faire dépenser. D’autant plus qu’en nombre de circuits, il y a eu une forte régression depuis l’opus précédent, un comble. A notre humble avis ce genre de pratique est très dommageable à l’industrie du jeu vidéo. Soit on fait payer un jeu le prix fort et ensuite il n’y a pas d’achats intégrés, soit on l’offre et on le finance par les achats intégrés. Mais à plus de 100 euros, même le joueur investi risque bien de s’en détourner pour retourner à la lecture ou se tourner vers l’acquisition illégale.

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Comme le bon vin

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Alors pourquoi reparler de ce jeu si longtemps après le lancement? Déjà parce qu’il s’agit de la meilleure simulation grand public disponible à ce jour avec des graphismes vraiment magnifiques et des circuits d’un réalisme hallucinant. On a beau dire mais ça change tout. Ensuite parce que le pilotage est vraiment plaisant, à la fois réaliste mais aussi réglable en difficulté et surtout vraiment différent en fonction du véhicule, comme dans la vraie vie, et même si le modèle physique de quelques voitures est complètement raté. Surtout depuis le lancement, Turn 10 a ajouté des circuits sans les faire payer cette fois, d’abord l’excellent Road America, ensuite le très exigeant Long Beach et surtout depuis peu le fameux Nürburgring qui change tout, nous y reviendrons. Enfin, on trouve le jeu désormais à 50 euros neuf et 20 euros d’occasion. Si on y ajoute 50 euros d’achats intégrés qui permettent de se faire suffisamment plaisir, cela nous amène à 70 euros. Et enfin parce qu’il est possible d’y associer le volant Thrustmaster TX Racing Wheel Ferrari 458 Italia Edition et de faire de cette combinaison une expérience de course automobile au réalisme jamais atteint sans se lancer dans de l’équipement impayable avec vérin hydraulique.

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Pilotage convaincant

Forza 5 propose un pilotage réaliste et qui surtout correspond à chaque voiture. Si on enlève toutes les aides, la conduite devient même assez difficile en fonction des voitures. Centaines se pilotent aisément avec la manette mais d’autres plus pointues deviennent quasiment incontrôlables à moins d’avoir des doigts de fée. Les joueurs experts y arrivent mais l’idée du pilotage ce n’est pas que cela devienne un exercice de précision du doigt. C’est pour cela qu’un volant est requis. Sinon pour la plupart des joueurs, il faudra avoir un recours massif aux aides, qui à leur tour diminuent le réalisme et donc le plaisir. Ensuite tout dépend de la voiture. Pour certaines, Turn 10 a eu la main un peu trop lourde sur la physique et notamment les BMW M un peu « tunées » sont bien plus délicates à conduire dans le jeu que dans la réalité. On a un peu l’impression qu’il s‘agit plus d’une caisse à savon sur du verglas… D’autres comme les Audi, les McLaren ou encore les Formule quelque chose sont franchement plaisantes avec une mention spéciale à la Ferrari Formule 1 de1976, celle pilotée par Lauda dans son fameux duel qui l’a opposé à James Hunt, sujet du film The Rush et aussi vedette bien involontaire du fameux crash sur le Nürburgring qui a failli lui coûter la vie. Pour l’intelligence artificielle basée sur le comportement réel des joueurs, il y a du pour et du contre. Les réactions sont moins prévisibles et donc aussi plus intéressantes mais le comportement est également du type « bourrin grave » qui vire parfois au stock car.

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La fameuse Nordschleife

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Avec les 14 circuits d’origine, Forza 5 était vraiment pauvre et on s’ennuyait ferme à toujours se retrouver sur les mêmes. Certes graphiquement, ils sont franchement magnifiques mais cela ne suffit pas. D’autant qu’il y a des circuits vraiment pénibles (Mount Panorama, Top Gear…) que l’on aurait préféré voir remplacés par ceux mythiques qui manquent. Heureusement que depuis le lancement, il y a eu Road America plutôt sympa, Long Beach très exigeant et surtout le Nürburgring depuis peu. Et là c’est la claque. Non seulement on a droit aux mythiques 20,8 kilomètres de la Nordschleife mais aussi au circuit de GP et à la combinaison des deux. Pour ceux qui ne connaissent pas, la Nordschleife offre à peu près toutes les difficultés que l’on peut imaginer, avec un revêtement capricieux de surcroit. Il y a ainsi 73 virages de toutes les amplitudes, avec certains en devers, d’autres en aveugle, sans oublier le fameux carrousel relevé avec des plaques de béton. A cela s’ajoutent des reliefs très marqués et notamment des creux où la compression est maximale, comme des sommets où on peut décoller les quatre roues. Le record du tour a été établi en 2009 avec une Radical (d’ailleurs disponible dans Forza) en 6 :48.

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La Nordschleife est ouverte à tous, il suffit de se présenter aux heures d’ouverture consultables sur le site et de payer 27 euros pour un tour ou 100 pour quatre. Attention à ne pas se surestimer ! Pour l’avoir fait en voiture et surtout en moto, dose d’adrénaline garantie et bonne maîtrise du véhicule mandataire. Pour info, le Nürburgring est à seulement 450 kilomètres de Paris dans une région magnifique avec des routes qui le sont toutes autant et des autoroutes quasi vides, et surtout illimitées… La modélisation du Nürburgring dans Forza 5 est absolument magnifique aussi, incomparablement plus aboutie que dans GT6. Le sens du détail a été poussé jusqu’aux bâtiments à l’accès de la piste qui sont exactement comme dans la réalité.

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Chaque arbre est à sa place et dieu sait s’il y en a beaucoup. Ce sont surtout les jeux de lumière qui ajoutent grandement à l’immersion. On s’y croit vraiment. Il n’y a que la largeur de la chaussée qui parait plus étroite qu’en vrai. Essayez la Nordschleife avec les véhicules suivants (que du bonheur) : camionnette Ford Transit pour commencer (comme Sabine Schmitz dans Top Gear) et apprendre le circuit, Honda NSX-R pour le fun, barquette Radical pour l’efficacité, Ferrari Formule 1 1976 pour le plaisir et le côté historique, McLaren P1 pour les sensations, et Lotus Formule 1 2013 pour devenir fou. Maintenant, il ne reste plus qu’à ajouter les circuits Suzuka, Monza, Mugello et l’A1 Ring…

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Carrière longue mais monotone

Le mode carrière est plaisant mais manque clairement de scénarisation. Il n’oblige plus à améliorer sa voiture soi-même comme les précédents épisodes ce qui est dommage. Pour autant il y a de quoi faire et des catégories vraiment amusantes. On se serait en revanche passés avec plaisir des épreuves un peu nœud-nœud comme les slaloms entre plots, les quilles à renverser ou encore le cousin digital du Stig de Top Gear. En multijoueur en ligne, Forza 5 prend toute sa dimension, notamment par les épreuves spéciales qui sont organisées.DSCF2002.JPG

Thrustmaster a donc lancé pour la Xbox One un premier volant qui est un coup de maitre d’emblée, il faut bien le reconnaître. A signaler qu’il fonctionne aussi sur PC. A la base, il reprend un peu l’idée de l’exceptionnel T500 RS mais en moins onéreux. Le volant est massif et nécessite une table ou un support spécial pour être fixé solidement. C’est un système classique à bras ventousé sous la table qui se serre par une vis à la main. L’ensemble tient bien en place à condition d’avoir une surface lisse et des bords plats. Le volant est un peu moins massif que le T500 mais pas beaucoup. Surtout, il intègre désormais un moteur Brushless (sans charbons) bien plus facile à contrôler avec précision. La roue est un modèle légèrement réduit de celui de la Ferrari 458. Elle offre une bonne prise en main et même le fameux Magnetino de sélection des modes. Les vitesses se passent grâce à des palettes là encore très accessibles et agréables à utiliser. Le pédalier est en revanche bien plus simple que sur le T500. Il est majoritairement en plastique mais avec de pédales en métal larges qui ne dérapent pas et qui offrent une résistance différente pour l‘accélérateur et le frein. Enfin, le câble de connexion est un peu court si on dispose d’un grand écran.

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Thrustmaster TX Racing Wheel : ça change tout dans Forza

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Dès les premiers tours de roues dans Forza 5, on se dit : « ah oui, ça change tout ». Déjà le volant est d’une précision sans faille. On peut régler la course de 270 à 900 degrés. Mais surtout le retour de force est à la fois puissant, progressif et doux. Une merveille. C’est mieux que sur le T500. Sur route lisse, le retour de force agit uniquement pour ramener le volant au centre et il le fait d’une manière très agréable. Associé à la précision parfaite du volant, il est possible de laisser un point neutre minimal pour plus de sensibilité et tailler ainsi les trajectoires au millimètre. Des voitures jusque-là inconduisibles sans les aides deviennent douces comme des agneaux ou du moins se laissent piloter sans faire un exercice de haute voltige du doigt juste pour les maintenir en ligne droite. Quant aux forces pour reproduire le passage sur les vibreurs, la perte de contrôle ou le transfert de masse, elles sont à la fois puissantes et progressives. C’est sans doute le moteur brushless et son contrôle électronique qui permettent cela. C’est comme en modélisme automobile, le passage au brusheless améliore les performances tout en rendant la voiture plus facile à conduire. Le pédalier est moins enthousiasmant. Il fait le job avec une position correcte et des forces d’appui décentes, d’autant que le frein est progressif mais il n’est pas très stable et pivote facilement. La roue Ferrai 458 offre une bonne prise en main mais le revêtement plastique en haut et en bas est désagréable au contact. Mais surtout comme il s’agit d’un réplique à 70% du vrai, les espaces sont trop réduits, surtout en bas et on est gêné dans des manœuvres un peu violentes, par exemple de contre-braquage. En revanche, les palettes de vitesse se commandent bien et les boutons sont bien placés. Au final, on est face au meilleur volant jamais construit pour la sensation et la précision de conduite alors que le pédalier et la roue sont bons mais pas exceptionnels. Pour 369 euros, on en a largement pour son argent.

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Thrustmaster TX Racing Wheel: taper dans les options

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Les vrais passionnés ne s’arrêteront pas en si bon chemin car il est possible de changer la roue et le pédalier. Pour la roue, le choix est vite fait car il faut opter pour le Ferrari GTE Wheel, celui qui équipe la version course de la 458. En métal assez lourd, sa taille est idéale et il est revêtu d’un caoutchouc qui assure une excellente prise en main. Les palettes sont idéalement placée et très précises. Les boutons sont un peu moins ergonomiques mais ce n’est pas très important. Il vous en coûtera 100 euros de plus mais quand on aime… Seconde amélioration, le pédalier T3PA qui inclut une pédale d’embrayage. Si ce n’est pas le mastodonte réglable en tous le sens du T500, il est plus massif et plus lourd que celui d’origine et tient donc mieux au sol. Les pédales ont ajustables en écartement, tout comme le frein est réglable pour une force d’appui de 10 à 25 kilos. Là encore, il faudra débourser 100 euros. Et si l’embrayage vous donne des idées, vous pouvez opter pour la boîte de vitesse manuelle TH8A à grille ou séquentielle (130 euros). Enfin si vous êtes fan de Formule 1, la roue Ferrari F1 Wheel s’adapte aussi et il est vrai qu’avec la Lotus E21 de Forza, c’est le bonheur si le fait d’avoir un volant Ferrari sur une Lotus ne vous dérange pas (200 euros). Au final, le bon équipement sans se ruiner sera d’opter pour le volant à 370 euros et d’y ajouter la roue Ferrari GTE à 100 euros. On peut très bien vivre avec le pédalier. Au besoin, il suffit de se débrouiller pour qu’il tienne bien en place.

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Thrustmaster TX Racing Wheel et Forza 5 : pas mieux

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En dehors de simulations pointues sur PC avec des titres comme Arsetto Corsa ou GTR Evolution (pour lesquels ce volant TX est également un des meilleurs choix), la combinaison grand téléviseur de 46 pouces ou plus, Xbox One, Forza Motorsports 5 et volant Thrustmaster TX Racing Wheel offre la meilleure immersion et les meilleures sensations possibles sans être sur un vrai circuit et sans construire son propre simulateur. Les graphismes et le réalisme du tracé, en particulier sur des circuits comme SPA et le Nürgurgring, vous immergent réellement. Le pilotage est suffisamment réaliste et surtout la précision qu’apporte le volant change tout. Avec le TX, piloter n’est que du bonheur et l’ensemble a un facteur addictif dangereux pour tout pilote en herbe. D’autant que la durée de vie du jeu en carrière solo ou en multijoueur est énorme. Et honnêtement les quelques 200 voitures superbement modélisés suffisent largement. Certes, on pourra toujours reprocher à Forza un manque de circuits, une politique d’achat intégrée honteuse et aussi l’absence de qualifications mais pour le reste, le conducteur virtuel peut se dire qu’une dépense de 20 euros pour le jeu en occasion est justifiée, tout comme les 50 euros d’achats intégrés pour se faire plaisir et les 370 euros exigés pour le volant Thrustmaster TX. Pour 440 euros, vous allez vraiment prendre du plaisir et après tout, c’est le prix d’un train de pneus bon marché.

Caractéristiques
– Thrustmaster TX Racing Wheel
– Type : volant à retour de force
– Compatibilité : Xbox One et PC
– Connexion : USB
– Roue : réplique 70% volant Ferrari 458
– Pédalier, accélérateur & freinage à résistance variée
– Options : roue GTE, roue Ferrari Formule 1, pédalier à embrayage T3PA

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9/10

Les Plus

  • Volant très précis
  • Retour de force doux et puissant
  • Bonne ergonomie

Les Moins

  • Pédalier un peu léger

1 commentaire

  1. bonjours a tous , j ai cassé ma pédale de frein sur mon TX , est il possible de mettre un pédalier de T100 pour dépanner ? merci repondez moi sur mail si possible

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