Toshiba 50L2333 : en toute simplicité

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Le Toshiba 50L2333 est le premier représentant de la nouvelle gamme du constructeur japonais à nous arriver. Il s’agit d’un 50 pouces, plutôt basique et dans la lignée des appareils précédemment testés, mais si vous vous moquez royalement de la 3D et de la TV connectée, il pourrait bien vous surprendre.

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Le Toshiba 50L2333 est téléviseur LCD à rétro-éclairage LED de type Edge. Il ne dispose pas de fonctions connectées et encore moins de la 3D… mais pour bon nombre d’entre nous, ce ne sont pas des freins à l’achat d’un nouveau téléviseur. D’abord parce que la 3D, avouons-le, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat question contenu, ensuite parce la TV connectée commence à poser de sérieux souci de confidentialité des données et des habitudes de consommation des utilisateurs. Il n’y a qu’à voir le test récent du Samsung UE55F8000 pour s’en convaincre. Bref, on ne voit pas bien pourquoi on paierait plus pour des fonctions qui ne nous intéressent pas. En cela, ce téléviseur pourrait être une réponse adéquate.

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Design et finition

L’appareil hérite du nouveau design Toshiba. Ce modèle n’est pas tiré du haut de gamme. Du coup, la finition reste modeste avec un plastique noir mat, propre mais basique. Signe distinctif de la nouvelle ligne, le bouton/témoin d’alim est cerclé de chrome et se retrouve dans le coin inférieur droit.

Ergonomie

Le système de menu est assez bien conçu. Il est très simple mais vraiment très clair.

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La télécommande est toutefois capricieuse, tous nos clics n’ont pas été pris en compte, ce qui ralentit l’a c’est vraiment dommage.

Equipement

La connectique est sommaire. On trouve deux prises HDMI, une prise USB et les connecteurs usuels. Pas de quoi pavaner. Contrairement à ce qui est marqué sur le site du constructeur, c’est bien de l’USB 2 (ouf) et l’appareil supporte à peu près tous les formats, mkv, mpeg et plusieurs encapsulations avi. Seul de vieux fichiers MP4 n’ont pas fonctionné. Une des prises HDMI est compatible MHL, afin d’y brancher une tablette ou un Smartphone.

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Toshiba 50L2333 : Consommation

La consommation du Toshiba 50L2333 est dans la norme, pour un 50-52 pouces avec 107W sur la balance. C’est un chiffre à rapprocher d’un Philips 47PFL6907 par exemple. A noter cependant que, comme, souvent chez Toshiba, la luminosité de l’appareil est limitée puisqu’à fond de curseur, on arrive à 224 cd/m2.

tablo2.jpgLe Toshiba 50L2333 n’est pas franchement bien réglé par défaut. Le mode chaud est à 7000K, le mode moyen à 8700 et le mode froid est carrément glacial à 10900K. Bref, on n’arrive pas trop à trouver un terrain d’entente, d’autant que le passage en mode cinéma n’a aucune influence sur la température des couleurs. Ça joue sur la netteté, le contraste, mais pas sur les tons chair. Dommage.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est assez décevant lui aussi. Ce n’est pas aussi bon qu’on l’aurait espéré. A ce titre, il faut ajouter qu’il est possible d’avoir un noir plus profond grâce à une fonction idoine. Oui mais voilà, elle bouche les teintes sombres et mieux vaut donc s’en passer. Cette mesure tient donc compte de ces conditions de réglage.

On ne s’attendait pas à une dalle brillante, mais force est de constater que la dalle semi-mate est plus semi que mate.

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On se voit bien dedans, et oui, je sais, je dois aller chez le coiffeur.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre ses limitations. En l’occurrence, la richesse est tout de même limite dans le rouge et sur le graph de droite, on voit aussi que le gamma a du plomb dans l’aile par rapport au standard.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Toshiba 50L2333 n’est pas très uniforme. Lorsque l’image est sombre, on voit quelques taches disparates. Notre sonde a enregistré aussi une tache plus claire dans le bas de la dalle. Certes, on ne risque pas de retrouver exactement cette tache au même endroit sur tous les appareils, mais ça pose tout de même quelques questionnements.Le Toshiba 50L2333 n’est pas très rapide mais on reste sous les 20ms. Pour le jeu un peu sérieux, c’est léger, mais pour la vidéo, passe encore.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).

Dans la pratique

Qualité vidéo

Malgré des qualités de bases décevantes, on peut tirer une image correcte de ce téléviseur avec quelques précautions de base. Passer en mode cinéma est une première étape. Mais la luminosité est alors trop faible. Il faut donc remonter un peu le curseur de luminosité. On vous déconseille le rétro-éclairage dynamique… parce qu’on n’a l’impression qu’il ne fonctionne pas. Il faut dire que notre film de référence contient des bandes noires et sur certains appareils peu soucieux du contenu, ces bandes sont prises en compte dans le calcul de la luminosité moyenne. Bref, on n’a pas l’impression d’une quelconque variation de rétro-éclairage, une impression confirmée par notre indicateur de conso qui ne varie pas d’un iota. Autrement dit, le rétro-éclairage ne change pas de puissance dans la plupart des cas de figure. Seul le fondu au noir semble trouver grâce à ces yeux et dans ce cas, le noir s’assombrit encore. N’oubliez pas de passer la température des couleurs sur chaud.

Définition

Le mode cinéma est pour une fois plutôt net. De fait, sur les plans statiques, l’image a une bonne tenue en HD. Il n’y a pas trop de grain, et si l’image n’est pas fortement contrastée, faute d’un niveau de noir suffisant, la dynamique est appréciable, avec suffisamment de nuances dans les teintes sombres. En SD, c’est moins bon, avec une image assez floue, forcément sur un 50 pouces dont l’électronique de traitement n’est visiblement pas à la hauteur.

Jeu vidéo

Evitez le mode jeu ! Ce n’est pas la première fois que nous faisons cette remarque, mais l’impact sur la netteté de l’image sur ces modes en 2013 semble assez dramatique. On avait déjà constaté un souci avec la pixellisation de certaines textures en mode jeu sur le Panasonic TX-P50ST60, mais ici on a plutôt affaire à de l’aliasing exagéré (pour faire écho à une discussion avec un lecteur ici même d’ailleurs). C’est-à-dire que des textures et des lignes affichées à la limite de résolution de l’appareil font apparaître des aberrations géométriques étranges. C’est le cas par exemple sur certaines textures de sol dans les jeux vidéo. Bizarre.

Mode PC

On a essayé en HDMI, mais voilà, on n’arrive pas à la résolution native de l’image. On est systématiquement en situation de sous-balayage. L’image apparaît encadrée de noire.

Qualité sonore

La qualité sonore est moyenne, sans plus. Le rendu est propre et relativement neutre, à faible volume, mais la spatialisation n’est pas exceptionnelle. Bref, vous êtes bon pour investir dans un kit d’enceinte. Remarquez, ça tombe bien, vous avez économisé des sous en choisissant cet écran.

Toshiba 50L2333 : du mieux…

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En attendant les modèles haut de gamme de la marque, on doit bien se contenter du Toshiba 50L2333 et le moins que l’on puisse dire, c’est que Toshiba ne nous fait pas rêver. Certes, pour un 50 pouces, l’appareil n’est pas bien cher, mais la qualité d’image n’est pas au rendez-vous. L’écran n’est pas bien réglé, et le contraste n’est pas bon non-plus. Il y a du progrès, notamment quand on le compare au Toshiba 46BL712. C’est donc mieux, et si vous cherchez un écran de grande taille pas trop cher, pourquoi pas… mais sachez qu’il va falloir passer un peu de temps à le régler et même comme ça, il ne faudra pas trop en demander…

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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6/10

Les Plus

  • Qualité des couleurs
  • Qualité de fabrication
  • Prix

Les Moins

  • Contraste décevant
  • Difficile à régler

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