Philips 65PFL9708 : Bouge de là

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Le Philips 65PFL9708 a reçu le prix EISA du meilleur produit en ultra-HD… et à l’essai… on a envie de dire… « mouaisssss »… en effet, l’ultra-HD selon Philips pose tout de même beaucoup de question quant à la gestion du mouvement sur cette immense dalle 65 pouces.

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Le Philips 65PFL9708 est un bon écran ultra-HD / 4k… ne tournons pas autour du pot, sa mise à l’échelle est au niveau d’un Sony X9005 qui fait toujours mètre étalon chez nous en ultra-HD. Mais l’appareil est loin d’être parfait entre autre à cause d’une complexité de mise au point excessive de l’image, en 4k comme en Full-HD.

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Design et finition

L’écran offre une finition très haut de gamme mais qui peut paraître un peu fragile dans sa conception. Le pied très fin en métal qui tient avec deux vis n’inspire pas confiance, à tort sans doute. Au dos, on trouve l’Ambilight sur trois côtés, mais le dos n’est pas blanc laqué comme sur le Philips 60PFL8708. Au lieu de cela, on a droit à du plastique assez granuleux. Difficile de comprendre la montée en gamme chez Philips quand on sait qu’il s’agit là de leur modèle le plus exclusif.

Ergonomie

Côté ergonomie, chez Philips, le pire côtoie le meilleur. L’Ambilight est toujours aussi agréable. La télécommande réversible à clavier complet est très pratique, mais l’interface est d’une lourdeur à pleurer, avec une complexité de sous-menus rarement atteinte sur un téléviseur. Pour le reste, ça ne change pas grand-chose d’être en 4k ou pas. L’interface est correctement mise à l’échelle. On vous renvoie au test du Philips 55PFL8008 pour plus de détails.

Equipement

L’équipement est très proche de celui du Panasonic WT600E et pour cause, à ce prix, on ne mégote pas trop sur la quantité. On a donc droit à quatre prises HDMI simples et une dédiée au 4k/ultra HD. Etrangement, on ne peut pas dépasser les 30Hz non plus en 4k sur cette entrée, du moins officiellement, y compris en mode PC. Pour le reste, l’appareil dispose de trois entrées USB, dont une en USB 3.0. Nous avons essayé de passer du 4k en USB mais nos fichiers n’ont pas voulu fonctionner.

Philips 65PFL9708 : un rétro-éclairage puissant

La consommation du Philips 65PFL9708 est élevée : 295W. Il faut dire que le rétro-éclairage, vendu pour 450 cd/m2, surpasse aisément ce qui se fait par ailleurs. Ainsi, il faut poster le rétro-éclairage à 75% pour atteindre déjà 250 cd/m2 et l’écran en a encore sous le pied.

tablo2.jpgLe Philips 65PFL9708 n’est pas si simple que cela à régler. Le point le plus simple reste l’ajustement de la température des couleurs. Le seul point intéressant reste le mode par défaut « film », qui offre une température de 5900K. Ce n’est pas parfait, mais c’est suffisamment juste.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est bon, mais pas top. En effet, après une flopée de dalles IPS en teste, on est plutôt content de retrouver des valeurs supérieures à 2000 :1. Mais tout de même, pour un écran de ce prix, c’est un peu juste. En plus de cela, il faut aussi compter avec des reflets pour le moins présents :

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Où est donc passé le traitement antireflet Moth Eye de la génération précédente ? Mystère…

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il va un peu plus loin que le standard dans le bleu et dans le rouge.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Philips 65PFL9708 offre une bonne uniformité d’image. Dans l’ensemble, on peut dire que sur ce point, les écrans ultra-HD nous ont plutôt surpris agréablement. Le Philips 65PFL9708 offre une réactivité moyenne. Elle n’est pas suffisante pour le faire sortir du lot et les joueurs auront raison d’aller chercher du côté du Panasonic WT600E

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Ici, on dépasse tout de même les 29ms, c’est très moyen.

Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

Commençons par la 4k. L’image offre suffisamment de détail et privilégie, comme chez Panasonic, le naturel à la saturation. Tant mieux. Les images sont très précises, même si nous avons du nous contenter des images de démo pour l’instant. La mise à l’échelle des contenus en Full-HD est elle aussi très appréciable, et pour tout dire, d’un niveau équivalent à celui du Sony. Là encore, Philips fait montre de son savoir-faire en la matière et sur ce point, on peut dire que l’écran n’a pas volé son prix Eisa. Mais voilà, la compensation de mouvement pose de gros soucis. Nous n’avons pas trouvé de point de réglage vraiment satisfaisant. Même avec le Perfect Natural motion sur Minimum, on souffre d’un effet caméscope désagréable. Du coup, il faut composer avec des saccades assez marquées. C’est vraiment dommage. L’appareil dispose d’une nouvelle version de l’électronique embarquée pourtant, dénommée Ultra Pixel HD, mais rien n’y fait. Au passage, le meilleur résultat est obtenu en utilisant le préréglage film. Une option ultra-résolution nous a laissé un moment l’espoir d’améliorer encore les choses, mais elle est sans effet. La mise à l’échelle des contenus HD est déjà exceptionnelle, de base.

Jeu vidéo

L’appareil n’est pas exceptionnel dans les jeux. Il s’en sort correctement. La réactivité et moyenne. Définitivement, pour le jeu, le WT600E est une meilleure affaire.

3D

La 3D fait appel à une solution passive. L’avantage de la dalle 4k est d’avoir très peu de lignage sur l’image 3D. Hélas, on retrouve les mêmes soucis rencontrés en 2D lors des mouvements. C’est très brouillon et pas forcément très naturel. De même, lorsque l’image est sombre, les reflets sont tout de même assez gênants.

Mode PC

On peut monter en 4k à 30Hz et c’est tout. Mais l’image est nette et précise. C’est même pour le coup, un excellent moniteur informatique

Qualité sonore

Terminons par un petit mot sur la partie audio. C’est plutôt bon en fait, avec ce qu’il faut de basses et une bonne spatialisation. Il faut dire que Philips a musclé sa section audio face à la concurrence avec des haut-parleurs plus puissants que la moyenne et sans être symphonique, ça s’entend.

Philips 65PFL9708 : pas le meilleur

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Le Philips 65PFL9708 est un très bon écran 4k, mais il ne fait pas mieux que le Sony X9005. Cela dit, on n’est pas loin du compte. L’appareil reçoit la même note que le WT600E, mais il offre un parti pris légèrement différent : en vidéo, la mise à l’échelle est visiblement supérieure, mais le contraste est plus élevé sur le WT600E et surtout ce dernier est plus polyvalent, avec une réactivité nettement supérieure. D’un autre côté, l’appareil Philips coûte tout de même 1 000 euros de moins, bref entre les deux, mon cœur balance… malgré tout, le bon choix en la matière reste le modèle Sony, moins cher, plus performant mais peut-être aussi plus imposant.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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8.5/10

Les Plus

  • Mise à l’échelle convaincante
  • Image naturelle en HD comme en UHD

Les Moins

  • Gestion des mouvements décevante
  • Lourdeur de l’interface

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