Sony KD-65X9005A : premier regard sur l’Ultra HD / 4k

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Annoncée comme la prochaine révolution en matière de télévision, l’ultra-HD n’en finit pas de faire couler de l’encre numérique. Avec des prix stratosphériques, peu ou pas de contenu et des tours de passe-passe marketing parfois douteux, c’est peu dire que l’ultra-HD cherche la polémique. Que vaut réellement l’offre en matière de téléviseurs ultra-HD ? Un début de réponse avec la preview de ce magnifique Sony KD-65X9005A.

Le Sony KD-65X9005A est le premier écran ultra-HD que nous recevons. Sony a eu la gentillesse de le livrer chez nous, à l’occasion d’une preview.

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Evidemment, en attendant de recevoir un modèle au labo, il faudra se contenter d’un essai pratique, à la force de la télécommande. Nous avons utilisé pour ce test un générateur 4k également livré avec l’appareil.

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Il s’agit d’un modèle de démo tel que ceux que l’on trouve en magasin. Il propose un peu de contenu natif en 4k, mais évidemment, comme tout appareil de démo il faut aimer les crustacés. Ne soyons toutefois pas médisant, l’appareil contient également des démos de football, ainsi qu’un morceau de Total Recall (remake) en 4k et la bande annonce d’after earth, aussi en 4k. Et pour ceux qui n’aiment pas les crustacés, il y a aussi des fruits et légumes. Les démos techniques, c’est un peu le retour des natures mortes 2.0.

On a également reçu le Blu-ray du remake de Total Recall dans une version « remastered in 4k ». Quesako? Conscient de l’absence quasi absolue de contenu pour ses TV 4k, Sony a décidé de mettre sur le marché des Blu-rays « remasterisés en 4k ». Il s’agit d’une série de films encodés sur Blu-ray de façon à être facilement mis à l’échelle sur une télé Ultra-HD… Vous l’aurez compris, le mot clés est ici « mis à l’échelle ».

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Autrement dit, ces Blu-rays ne sont absolument pas en 3 840 x 2 160 mais bel et bien en Full-HD ! L’arnaque absolue ? Non, car ces remasters s’accompagnent d’une série d’amélioration techniques bienvenues, mais qui sont finalement sans rapport avec la résolution réelle de l’image. En particuliers, ces disques supporteront le XvYCC, permettant d’étendre l’espace colorimétrique des films sans dégrader le naturel du rendu… à condition que votre téléviseur dispose d’un espace colorimétrique étendu, ce qui est le cas de ce 65 pouces de luxe. Le débit vidéo a été revu à la hausse également, ce qui permet en soi d’améliorer la définition des images en mouvement, en particulier. C’est bien, mais c’est peu et si vous disposez déjà des titres en Blu-ray, il n’y a que peu d’intérêt à investir dans ces disques. Reste une inconnue : sont-ils plus facile à upscaler sur un téléviseur ultra-HD ? Réponse dans la suite.

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Design et finition

Il va de soi qu’un téléviseur à 7 000 euros ne peut pas se permettre d’arriver avec une finition en véritable ronce de titane d’isorel. A ce prix, on est en droit d’en avoir pour son argent. Et c’est le cas ici. L’appareil est sans aucun doute l’écran le mieux fini que nous ayons vu. Si on compare la finition de ce 65 pouces Sony à celle d’un Samsung UE75ES9000 dans la même gamme de prix, il n’y a pas photo. Sony fait largement mieux. A commencer par cette plaque intégrale incorporant une partie des évents des hautparleurs.

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Il faudra faire attention en le sortant du carton, car il n’est pas évident de trouver une prise qui convient. Et hors de question d’aller mettre ses papattes sur ces haut-parleurs.

Lorsque l’appareil est éteint, rien ne permet de distinguer la zone d’image du reste. Le noir est absolu. Du coup, vous vous retrouvez dans votre salon avec un monolithe de 2001 l’odyssée de l’espace.

Le pied est en véritable métal chromé (ça nous change du plastique en simili).

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Ergonomie : que dire de plus ?

Sans grande surprise, le Sony KD-65X9005A reprend en très large partie l’ergonomie de l’excellent Sony KDL-46W905, à quelques détails près. Notamment, on retrouve plus d’options dans le menu « image », comme par exemple l’activation du mode « mastered in 4k » sur lequel nous reviendrons. Pour le reste, y compris pour la partie TV connectée, aucune différence ne saute vraiment aux yeux.

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Sony KD-65X9005 : un équipement tout en sobriété

Comme le Sony KDL-46W905, l’appareil est livré avec deux télécommandes. L’une est classique, l’autre, plus compacte est compatible NFC. On en a dit suffisamment lors des tests précédents d’écrans Sony, n’y revenons pas.

On trouve également dans le carton quatre paires de lunettes passives pour la 3D. Contrairement à la 3D passive sur écran Full-HD, on a bon espoir de conserver la pleine résolution (Full-HD donc), en passif sur cet écran 4k, et de fait, on n’est pas loin du compte. Mais nous y reviendrons plus loin.

Pour le reste, l’écran embarque ce qu’il faut de prises courantes, sans faire dans l’excès. On trouve donc quatre prises HDMI, trois USB hosts. La présence d’une prise péritel fait quand même gentiment sourire face à la résolution monstrueuse de l’engin.

Quid du HDMI ? Pour l’heure, pas besoin de changer de standard. Les prochaines consoles seront d’ailleurs en HDMI et Sony promet du 4k (pour les films uniquement) sur sa PS4. Tout cela est fort bien… sauf qu’à l’heure actuelle, le support de stockage des films en Ultra-HD ne sont pas fixés. Et que va-t-il se passer si, par exemple, au hasard, le Hobbit sort en 4k/48Hz ? Dans ce cas, la norme 1.4a/b du HDMI est simplement dépassée. Une norme 2.0 est prévue, permettant de monter jusqu’à 4096 x 2160 p60 mais rien ne garantit qu’une future mise à jour du firmware de ce téléviseur assure une compatibilité éventuelle.

On le voit ici, l’ultra-HD reste avant tout un pari sur l’avenir, mais un avenir pour le moins incertain.Le Sony KD-65X9005A n’a pas pu passer notre batterie de tests standards. Il va donc falloir se contenter ici d’une appréciation visuelle, tout simplement parce qu’il n’a a pas été livré au labo. Mais il y a tout de même de quoi faire.

Le générateur 4k livré avec l’appareil n’est pas très causant. On retrouve donc, en boucle quelques démos techniques, qui donnent malgré tout une bonne impression de ce que pourra être le 4k à l’avenir… si les éditeurs font bien leur boulot.

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Car en effet, le cœur du problème est le suivant : l’écran offre effectivement un piqué absolument hallucinant et pour peu que l’on aime bien les fruits de mers, ça fait carrément envie.

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Mais encore faut-il que les éditeurs de disques (ou de support dématérialisés, on peut rêver) fassent leur boulot en proposant des contenus 4k « propres ». Une évidence me direz-vous ? Pas si sûr. On se souvient par exemple du peu d’écart (pour ne pas dire de la régression) du Blu-ray du seigneur des anneaux en comparaison de l’édition double DVD sorti quelques années auparavant. Et des exemples de Blu-rays indignes, les amateurs de home-cinéma en ont plein leur armoires (plusieurs éditions du Parrain, ou encore de Lord of War, pour ne citer que ceux-là).

Bref, si on a du contenu correct, alors oui, l’ultra HD mettra une bonne claque aux téléspectateurs. L’impression de regarder, enfin, au travers d’une fenêtre est réelle. Nous avons pris une distance d’environ 3,5 mètres (c’est assez peu) et la pixellisation est absolument imperceptible. C’est absolument magnifique.

Au demeurant, toutes les images ne sont pas égales dans cette démo technique. Notamment, les situations à faible contraste pénalisent quelque peu la netteté du rendu. Mais soit, l’impression de réalité est évidente.

L’appareil contient également une démo de foot et c’est assez réussi :

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Etrangement, la sensation de profondeur sur le terrain disparait rapidement, faute de points de repère et surtout à cause d’une profondeur de champ quasi infinie, on a un peu l’impression d’assister à une rediff de jeu vidéo. C’est ultra propre.

Il faut toujours se méfier des photos de télévision à causes des effets d’aliasing évidents. Toutefois, ce petit zoom sur un des bonhommes présents à l’écran permet de se faire une idée du niveau de détail. Au passage, c’est exactement la même scène que l’image précédente, la vidéo étant sur pause. On voit bien la marque des chaussures, une aubaine pour le sponsoring en haute définition.

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On trouve également quelques images animalières, permettant surtout de mettre à l’honneur les couleurs d’un caméléon, visiblement sous l’effet d’hallucinogènes puissants :

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C’est extrêmement riche et saturé, et bien évidemment, c’est l’intention sur ce genre de démo, mais au moins, ça donne une petite idée des capacités de la dalle. Dernière démo ici, avec encore une fois quelques paysages à l’honneur :

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Cette image est intéressante car elle permet d’évaluer les capacités de résolution de l’appareil dans le cadre d’image très dures.

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Les textures sont vraiment mises à l’honneur, malgré un contraste local particulièrement poussé, qui ne permet pas d’utiliser les trucs et astuces habituels d’augmentation de définition.

Sony KD-65X9005A : on veut des films !

Passons rapidement sur la bande annonce en 4k d’After Earth, essentiellement composée d’images fugaces inexploitables (pour les besoins de cet article, s’entend) entrecoupées de plans ultra statiques où bien évidemment, la résolution est mise en avant. Mais concentrons-nous sur le remake de Total Recall, dirigé par Lens –j’ai un truc avec les brunettes à gros flingue – Wiseman. En soi, le film n’est pas très intéressant, mais comme il va lorgner du côté de Blade Runner pour ses références et ses décors, on a droit dans cette courte scène en 4k à de chouettes plans.

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Surtout, comme l’appareil nous a été livré avec le Blu-ray remasterisé en 4k, on peut comparer dans la mesure du possible, le contenu natif en ultra-HD et sa mise à l’échelle. Le fait est que les différences sont tout de même ténues. Voici un extrait du film en Ultra HD, on a zoomé avec notre D7000 sur un détail de l’image :

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Et voici la même chose en Full-HD « remasterisé 4k »

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Que conclure ? L’Ultra HD natif est visiblement un poil plus net. Notamment au niveau du bord du bâtiment et des écriteaux. Est-ce à dire que vous allez forcement vous en rendre compte en regardant le film ? pas vraiment, ça ne saute pas aux yeux immédiatement mais il y a encore tout de même une petite différence. Autre plan, autre comparaison :

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Cette fois-ci, c’est moins clair. La différence semble tourner à l’avantage de la seconde image, un peu plus dure dans son rendu, cela étant.

Bref, les deux rendue sont tous les deux d’assez grande qualité. Et c’est bien là le souci. Difficile en effet de savoir si c’est du à l’exceptionnelle qualité du fameux Blu-ray remasterisé 4k, qui serait terriblement proche de l’Ultra HD. C’est du moins le message officiel de Sony et dans les faits, on n’est effectivement pas loin. Ou plus simplement, si c’est dû au fait que la transition du Blu-ray à la 4k est moins spectaculaire que ne le fut le passage du DVD au Blu-ray. On penche plutôt pour cette seconde approche, en attendant d’avoir plus de sources pour comparer. Cette première comparaison vous donne en tous les cas une bonne idée de ce qui vous attend en matière de qualité de contenu. Evidemment, comme tout le monde n’a pas son simulateur d’aquarium 4k à la maison, ce qui va vous intéresser principalement, c’est bien entendu le rendu des Blu-ray sur le Sony 65X9005. Pour être franc, on s’attendait à une catastrophe nucléaire sur ce terrain. Comme chacun sait, l’upscale, c’est fondamentalement le drame. Etirer des pixels dans les deux directions pour quadrupler la résolution n’est pas une bonne idée en soi. Mais force est de reconnaître que l’engin est une véritable tuerie… si vous avez de bons masters. Voici un exemple tiré du Blu-ray de « The Dark Knight »

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Les textures sont irréprochables, la netteté de l’image est à l’avenant. C’est absolument fabuleux. Voici les réglages pour lesquels nous avons opté. Comme sur tous les appareils de dernière génération chez Sony, le contenu du menu image dépend du préréglage. Nous avons opté pour le mode « cinéma 1 », un peu plus clair et contrasté que le 2. Nous avons dû retoucher un peu la température des couleurs. Ici, le mode chaud 2 nous a semblé beaucoup trop chaud. On préfèrera descendre en chaud 1 pour un rendu un peu plus neutre. D’ailleurs, l’écran dispose aussi d’un mode neutre pour la température des couleurs, mais c’est un peu trop frais. Nous avons ensuite désactivé tous les filtres antibruit. Malgré l’uscaple, l’image résiduelle, sur ce Blu-ray notamment, est très propre. Le scaler du X-Reality PRO 4K est de loin ce que nous avons vu de mieux ces derniers temps intégré dans un téléviseur. Voici une autre scène, qui permettra de se rendre compte des textures absolument démentes délivrées par l’appareil.

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En revanche, les reflets sont particulièrement pénibles, et il n’y a pas grand-chose à faire pour y remédier, à part fermer les rideaux.

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En plein jour, si votre salon est bien éclairé, c’est juste inacceptable. L’appareil compense par un rétroéclairage surpuissant. On aura l’occasion de le mesurer par la suite, mais pour vous donner un ordre d’idée. On a joué en nocturne à un jeu très coloré (Far Cry 3) et pour rentre l’image supportable, il a fallu baisser le rétro-éclairage à zéro.

Evidemment, pour la 3D on comprend l’intérêt d’avoir une telle puissance, mais pour la 2D, c’est complètement surdimensionné.

Mais revenons à la HD. Le motionflow 800Hz fonctionne vraiment bien. Sur les Blu-rays, la position « clear » nous a donné le plus de satisfaction. L’action est très fluide avec un rendu très HD sans aucun artefact pénible. C’est du très beau travail.

On notera la présence de l’option « Mastered in 4k » également. Faut-il l’activer quand on n’a pas de Blu-ray en question ? La réponse est non. A l’essai, l’activation de cette option sans le Blu-ray idoine provoque une augmentation du grain, autour des détails les plus fins. C’est assez subtil et il faut avoir le nez dessus pour le voir, mais c’est en tous les cas sans effets positifs.

Le niveau de noir n’a pas été mesuré, mais il ne nous a pas semblé démentiellement bas. En fait, le contrôle, apparemment local des LED, doit être manipulé avec précaution. Sur off, le niveau de noir en prend un coup, de sorte que, lorsque l’on est dans le noir, le cadre de l’écran ressort un peu même si l’image est parfaitement noire. Il faut monter le curseur sur standard pour profiter d’une image plus sombre dans les ombres, mais avec hélas un peu moins de dynamique. On aura raison de retoucher à la baisse le curseur de luminosité pour compenser.

Remastered in 4k, le braquage de plus ?

On a ensuite essayé le Blu-ray de Total Recall, remasterisé en 4k. On a d’abord essayé la galette sur notre projecteur HC7000. Le film est vraiment propre, il n’y a pas de bruit vidéo et la netteté est irréprochable, rien à redire. Comme on ne disposait pas du film dans son édition Blu-ray standard, difficile d’aller plus loin dans la comparaison.

Quand on utilise ce Blu-ray en conjonction avec le Sony KDL-65X9005, la différence avec un bon Blu-ray bien masterisé ne saute pas aux yeux non-plus. Certes, quand on active la fonction Mastered in 4k, on bénéficie d’une image un cran plus nette, mais ça s’arrête là.

Voici une des scènes de total Recall sans l’option remasterisée en 4k :

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Et voici la même scène avec l’option activée :

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Pas de quoi fouetter un chat. Autre scène, même constat.

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Et voici la même scène avec l’option activée :

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Ici, on peut tout de même conclure que les textures sont un peu plus riches avec l’option activée. Mais c’est quand même assez subtil. Dernier exemple :

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Et voici la même scène avec l’option activée :

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Encore une fois, il faut savoir où regarder. Sur les affiches, peu de différence. En revanche, regardez la texture sur le mur derrière, elle est visiblement plus riche avec l’option activée.

Alors qu’en penser ? Faut-il changer tous ses Blu-rays pour ces nouvelles galettes ? Pour l’instant, on a envie de dire que non. Surtout, la question qui se pose est bien la suivante : pourquoi n’a-t-on pas eu cela plus tôt ? Pourquoi a-t-il fallu attendre la 4k pour avoir un master de Blu-ray correct ? C’est un peu le sentiment que l’on a tant la qualité de ces nouvelles galettes est évidente, même sur avec un écran Full-HD.

Au rayon des bonnes nouvelles, signalons aussi des angles de vision quasi parfaits :

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C’est le DVD qu’on assassine

Si le scaler est vraiment bon quand il s’agit de remettre à l’échelle des contenus Blu-ray vers la dalle 4k, on est déjà nettement moins convaincu par la lecture d’un DVD en définition standard. Autant le dire franchement, c’est carrément l’horreur si votre master n’est pas nickel. C’est le cas par exemple de la première saison de Docteur House en DVD :

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Et oui, le réglage sur cette image est bien en mode cinéma, comme sur le Blu-ray Dark Knight. Ça vous donne une idée de l’importance d’avoir une bonne source. En soi, la série n’est pas franchement connue pour sa colorimétrie aux petits oignons. C’est même ce que l’on a vu de pire en la matière, exception faite évidemment des différentes spin-off de CSI/Les experts, mais comme c’est un parti pris artistique, il parait qu’il faut faire avec. Bref… globalement, si vous voulez regarder des DVD, il faut changer quelques réglages. Notamment, il faut désactiver le motionflow XR. La compensation de mouvement fait bien son travail sur les Blu-rays, mais elle donne un aspect caméscope caricatural aux séries TV. Il faut aussi baisser un peu l’intensité des couleurs pour éviter le massacre. Il n’empêche, la netteté est déplorable, et on a même l’impression parfois que le cameraman s’est trompé dans sa mise au point tellement c’est flou. Bref, il va falloir investir dans un bon scaler externe d’une part et dans une bonne collection de Blu-ray. Avec l’arrivée des écrans Ultra HD, il y a de bonnes chances que les DVD subissent le destins de nos bonnes vieilles cassettes VHS…

La 3D

L’appareil est compatible 3D et quatre paires de lunettes passives sont fournies. Elles sont légères (encore heureux), mais pas forcément très confortables, surtout si vous avez déjà des lunettes de vues. Toujours est-il que la 3D sur ce modèle se révèle correcte, à plus d’un titre. Tout d’abord la résolution nous semble effectivement supérieure à ce que l’on trouve sur les autres écrans 3D passifs. Mais encore une fois, ce manque de finesse ne nous gênait pas trop en 3D sur les appareils classiques. En revanche, avec l’augmentation de la résolution, le tramage lié à la 3D passif à complètement disparu ! Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. On retrouve ici une image très lumineuse, et dépourvue de tramage gênant. La stabilité est parfaite et nous n’avons pas rencontré de ghosting pénible. C’est donc un bon écran 3D pour nous.

Jeu vidéo

On a joué plusieurs heures (et on n’a même pas honte) à différents jeux sur cet écran. L’image est correcte, moyennant un peu de recul et surtout, une luminosité réduite au minimum, surtout la nuit. Cela étant, ce n’est pas parfait. Notamment, nous avons noté un effet « grillage » sur certaines textures en mouvement, lié essentiellement à la mise à l’échelle du contenu. Certains aplats se retrouvent temporairement quadrillés de noir, au pas de pixel de l’écran. Pour le reste, c’est très jouable, nous n’avons pas constaté de lourdeurs outre mesure dans les mouvements, mais il faut dire qu’on a désactivé à peu près tout ce qui peut l’être.

Qualité sonore

C’est une des excellentes surprises de ce test également. La section audio est absolument fabuleuse, avec ce qu’il faut de basse et une clarté impressionnante. On regrettera juste une difficulté de réglage du volume, pas franchement linéaire. Mais la spatialisation, bien aidée il faut dire par la taille de l’écran, et donc l’écartement entre les voies, est d’une très grande qualité. Pour une fois, on peut dire que le design d’un écran a aussi servi à améliorer la qualité sonore.

Sony KD-65X9005A : une bonne surprise

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Honnêtement, nous étions un peu sceptiques quant à la pertinence d’un engin pareil avec les contenus actuels, mais force est de constater que le Sony KD-65X9005A s’en sort très bien. Les Blu-ray sont particulièrement à l’honneur, qu’ils soient remasterisés en 4k ou pas. La section audio est impressionnante, et le rendu sur les images ultra-HD natives, largement discuté plus haut, est époustouflant. Cela étant, nous avons quelques doutes quant à la gestion des images sombres sur cet écran. Notamment, le fait de devoir activer le rétro-éclairage dynamique pour obtenir un noir compétitif, au prix d’une dynamique réduite dans les ombres, n’est pas trop fait pour nous plaire.

Au travers de ce test, on touche aussi le problème des contenus. L’intérêt de l’Ultra HD n’est pas forcément immédiat si on le compare à un Blu-ray de bonne qualité. C’est ce que démontre en tous les cas ce premier test. Et ça sera d’autant plus vrai dans les petites diagonales. Mais surtout, il semble bien que le DVD, qui représente encore aujourd’hui le gros des ventes de contenu, arrive en bout de course avec des dalles ultra-résolue. Il est bien difficile d’obtenir une bonne image avec un contenu en définition standard sur ce type d’appareil et ce, même si le scaler fait tout ce qu’il peut pour arranger les choses.

Dernière surprise, et plutôt bonne celle-là : le prix. On s’attendait à des prix de vente complètement délirant. C’est le cas, dans une certaine mesure. Mais à 7 000 euros le 65 pouces Ultra HD, on reste dans une gamme de prix très comparable aux écrans de même diagonales Full HD de l’année dernière. Il n’y a donc pas eu de grosse augmentation de prix. Certes, on ne peut pas dire que l’Ultra HD soit abordable pour autant, surtout par les temps qui courent. Mais ça aurait pu être bien pire, à en croire en tous les cas les premiers éléments que l’on avait au CES en début d’année.

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9/10

Les Plus

  • Rendu HD fantastique
  • Finition fantastique
  • Partie audio convaincante

Les Moins

  • Prix
  • Difficulté dans les teintes sombres
  • Reflets

1 commentaire

  1. Bonjour, concernant le générateur 4k, peut-on y ajouter nos films pour l’utiliser comme un disque dur multimédia?

    Merci,

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