Pour ce 46 pouces, Toshiba opte pour une dalle LED empruntée au catalogue Samsung, ce qui se révèle être une bonne initiative. Du coup, le contraste du téléviseur explose et le prix reste relativement contenu. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu. Il n’empêche, pour ceux qui cherchent un écran simple, avec un bon rapport qualité/prix, le Toshiba 46TL938 est un candidat sérieux.
Le Toshiba 46TL938 est téléviseur LCD à rétro-éclairage LED. Vous n’allez pas l’acheter pour frimer. Sa coque est vraiment toute simple, mais pour le prix, il offre des prestations plus qu’honnête. Alors si vous cherchez un grand écran efficace, pourquoi pas ?
Design et finition
Le moins que l’on puisse dire c’est que Toshiba n’envoie pas du rêve avec cette coque de téléviseur. Certes, l’engin est relativement fin, mais la finition du cadre en véritable titane de plastique brossé nous laisse vraiment une sale impression low cost. On est quand même loin des affres du
Toshiba 46BL712 mais tout de même, c’est peu reluisant.
Ergonomie
La télécommande est un modèle de collection. Elle est taillée directement dans un bloc de béton du mur de Berlin (côté est, soyons précis). C’est moche et lourd mais en cas de home-jacking, ça peut faire office d’objet contendant. Pour le reste, la navigation dans l’OSD est d’une fluidité impeccable. C’est la version directement héritée des modèles plus haut de gamme. Du reste, pour les réglages, on trouve aussi les options « Hollywood » sur ce téléviseur, permettant de simplifier grandement les ajustements de qualité d’image. Mais nous y reviendrons.
Equipement
L’équipement est plutôt complet pour le prix. On trouve ce qu’il faut de prises HDMI, le WiFi est intégré et c’est le portail Places que l’on retrouve sur cette version de l’appareil, même si à terme, son support par la marque risque d’être mis à mal suite à l’intégration de Toshiba dans la Smart TV Alliance, ses qualités sont toujours aussi appréciables. Du côté des services, on trouve les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, les web radios dont Aupeo ! et la TV de rattrapage. Youtube et Dailymotion sont des classiques que l’on ne mentionne plus. Vous pouvez faire une croix sur la navigation web, sans intérêt aucun à la télécommande et la VOD reste le parent pauvre de ce téléviseur, face aux derniers modèles plus fournis. A noter cependant que l’appareil est aussi WiDi. Vous pourrez donc diffuser du contenu sans fil depuis votre PC ou votre tablette directement sur le téléviseur. Mais comme nous l’avons dit par le passé, cette solution n’est pas franchement faite pour de la HD. Côté USB, on peut enregistrer sur disque dur, via la fonction PVR. Et l’appareil a supporté tous nos types de fichiers, même certains mkv avec sous-titre.
Consommation : une valeur assez moyenne
La consommation du Toshiba 46TL938 est un peu plus élevée que la moyenne, à 110W à la mesure. Cela dit, on n’atteint pas les 250 cd/m2, comme souvent chez Toshiba qui privilégie, à raison, un réglage plus sombre pour ses téléviseurs.Le Toshiba 46TL938 est plutôt correctement réglé par défait. On trouve ainsi deux réglages Hollywood, issus de la collaboration entre Toshiba et White Light Consulting. Deux réglages « Jour » et « Nuit » sont disponibles pour toutes les situations. Cela dit le réglage nuit est assez sombre, à 140 cd/m2. C’est le réglage que nous vous recommandons. La température des couleurs est alors correcte, à 6700K. On a vu mieux, mais pour un modèle qui n’est pas dédié au home cinéma, c’est un bon chiffre.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE 
A 600 euros l’engin, le contraste est absolument fabuleux. Nous avons mesuré plus de 2300 :1. Il est possible d’aller plus loin en utilisant quelques un des gadgets numériques intégrés dans le traitement d’image du téléviseur, mais cela ne se fait pas sans heurts. Nous y reviendrons plus loin. A noter aussi que la dalle semi-mate est une vraie bonne surprise. Elles se font rares de nos jours.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Toshiba 46TL938 offre une informité moyenne, avec des tâches assez visible sur fond noir. C’est du clouding pur et dur et malheureusement, il n’y a pas grand-chose à faire pour y remédier.Le Toshiba 46TL938 n’est pas des plus rapides, et c’est ici aussi une grosse déception pour les joueurs. On retrouve des temps relativement moyen, à 23 ms. Mais surtout, le temps de descente est outrageusement long (comptez 12 ms). Du coup, il y a beaucoup de traînées derrières les objets en mouvement.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
Dans la pratique
Qualité vidéo
S’inscrivant dans le cadre du projet Hollywood, ce modèle profite de trois modes du même nom : le premier pour le jour, le second pour la nuit et le dernier dit « Pro » qui ouvre l’accès aux différentes options de réglages avancées. Précisons que ce dernier mode nécessite l’utilisation d’un calibreur. Reste que les réglages « jour » et « nuit » sont déjà fantastiques, avec une température des couleurs idéalement ajustée. En dehors de cela, c’est avec les options qu’il faudra jouer. On peut approfondir encore le niveau de noir via l’option « niveau de noir », mais on vous conseille de la laisser sur Arrêt. Sinon, le contraste mesuré est effectivement supérieur… mais l’image n’a plus aucune dynamique dans les zones sombres et très claires. Oubliez le Color Master à l’intérêt discutable, réduisez le contraste de 95% à 85 ou 90% pour un rendu plus naturel, et optez pour un rétro-éclairage dynamique réglé sur faible si vous voulez des noirs vraiment absolus. Dans ces conditions, on profite d’une image bien contrastée, assez naturelle mais qui manque un peu de piqué.
Définition
Le mode Résolution+ est à recommander, y compris en HD, puisqu’il rehausse le niveau de détails sur les textures. Malgré tout, la définition réelle de l’image n’arrive pas au niveau des ténors du genre. Et c’est un peu dommage car la sensation HD n’y est pas. L’image est belle, mais il manque un petit quelque chose. Le vrai problème vient de la compensation de mouvement. Sans, il y a des saccades assez monstrueuses. Malgré les 200Hz affichés (100Hz natif +scan du rétro-éclairage), on n’arrive pas à trouver un compromis correct entre fluidité et effet caméscope. C’est le vrai problème de cet appareil.
Jeu vidéo
L’image est assez molle et du coup, on a tendance à penser que ce n’est pas l’écran qu’il vous faut si vous êtes un acharné du paddle. Il y a beaucoup de traînées, surtout quand les images sont sombres alors que le personnage (ou la pétoire du personnage dans les FPS) est assez clair.
3D
On allait l’oublier, mais oui, l’écran est 3D. Aucune lunette ne vous sera fournie pour autant, compte tenu du prix de vente, on peut le comprendre. Il faudra donc acheter une paire (ou plusieurs) de lunettes actives au constructeur. Il vous en coûtera 60 euros pièce. Et pour quel résultat ? Il y a beaucoup de crosstalk entre les images gauches et droites et pour le peu de films qu’il y a à regarder, on passe tout de même un moment moyennement agréable. Bref. C’est à oublier.
Mode PC
L’écran fonctionne assez bien. Nous avons pu atteindre la résolution native en HDMI. Le texte est lisible, c’est parfait.
Qualité sonore
Le son n’est une grande réussite, mais à bas niveau, il s’en sort honnêtement. Maintenant si vous êtes sourd ou si vous n’aimez pas les voisins, vous avez peut-être tendance à regarder vos films avec le volume à fond, et là ça ne passe pas. C’est absolument saturé dans tous les sens. Bref, optez pour un kit d’enceinte 2.1 ou une barre de son. Ce n’est pas le choix qui manque.
Toshiba 46TL938 : un écran familial
Le Toshiba 46TL938 est au final un écran moyen, mais qui reste tout à fait correct pour son prix. Il n’offre pas l’image à couper au rasoir d’un écran LED haut de gamme comme le Philips 46PFL9707S ou la fluidité en HD d’un Sony KDL55HX950 mais l’image reste propre. Malheureusement, la compensation de mouvement ne fait pas de miracle. L’effet caméscope est bien là. Dommage. Pour le reste, passons sur la 3D, d’un intérêt mineur, pour nous attarder sur le côté connecté de l’appareil plus qu’honnête, comme nous avons pu le voir plus haut. C’est un écran moyen, sans prise de tête, mais offrant une image honorable, bien contrastée et sans dalle brillante. Que demander de plus à ce prix-là ?
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