Thomson 46FW8785 : un retour remarqué

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Thomson n’est plus vraiment une marque française. La marque a rejoint depuis longtemps le giron du chinois TCL… Et si certains ricanent, ils devraient savoir que TCL/Thomson est dans le top 5 des ventes de téléviseurs en France depuis 2012, dépassant Toshiba par la même occasion. Ce Thomson 46FW8785 est pourtant le premier que nous recevons en test.

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Le Thomson 46FW8785 est donc le premier appareil Thomson/TCL que nous recevons en test. Pourquoi ? Mystère. Ça fait environ deux ans qu’on tape de nos petits poings en se roulant par terre pour avoir un écran Thomson/TCL, mais rien n’y fait. La marque a décidé cette année de nous envoyer, enfin, des modèles en tests. Et dans le fond, ce n’est pas si mal, car comment peut-on passer à côté d’une marque qui est tout de même dans le top 5 des ventes depuis 2012 et qui se permet même de tailler des croupières à des grands noms du domaine comme Toshiba. Et bien, en attendant leur modèle ultra-HD 4k à moins de 1800 euros, voici donc le test d’un 46 pouces Full-HD LED signé Thomson et pour être franc, il y a de bonnes surprises.

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Design et finition

Déjà, avant de rentrer dans le détail de la fiche technique, il convient de dire quelques mots sur la fiche technique. Beaucoup de spécifications étaient labélisées « TBC » pour To Be Confirmed. C’est un peu étrange dans la mesure où le produit est en rayon depuis un certain temps, mais ce n’est pas grave, de toute façon on en a remesuré la plupart. Est-ce à dire aussi que Thomson/TCL se réserve le droit de changer ses specs selon la marée ? C’est possible. Mais revenons-en à la finition. L’appareil n’est pas peu cher. Il faut compter 900 euros dans sa déclinaison 46 pouces.

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Il offre pour le prix une finition plus que correcte. Les bords en métal brillant sont très fins, et le pied sous forme de double chevalet (désolé, je n’ai pas trouvé de meilleure description), n’est pas sans rappeler ce que faisait Samsung sur sa série F8000. C’est beau. Mais par contre, de nuit, une partie de la lumière de la dalle est reflétée sur le pied. Ce n’est pas gênant, sauf quand on commence à y faire attention, et là, on ne voit plus que cela.

Ergonomie

L’ergonomie de l’appareil est en demi-teinte. D’un côté, la télécommande, pour une fois assez originale, est plutôt sympa à utiliser, avec des boutons colorés clairement identifiables.

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Elle est plus légère qu’il n’y parait et certain pourront la trouver fragile pour le coup. La partie TV connectée est simple mais assez efficace.

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La navigation reste fluide, y compris dans la saisie des champs de recherches à la force de la télécommande.

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On trouve l’essentiel. Assez peu de VOD mais de la TV de rattrapage. La TV est compatible HBBTV. Pour le reste, on trouve quelques applications sympas mais rien de très excitant non plus.

En revanche, gros problème, selon nous : les menus ne s’effacent pas quand on fait les réglages ! Et ça, c’est quand même très pénible quand on essaie d’améliorer la qualité d’image de l’appareil. On doit tout régler à l’aveugle, puis fermer le menu pour constater les changements, pour y revenir ensuite si besoin est. C’est lourd… très lourd…

Equipement

L’équipement est sans grande surprise avec trois prises HDMI et autant d’USB. Côté réseau, c’est avec ou sans fil, rien de bien surprenant en somme pour un téléviseur de ce gabarit. On a aussi droit à deux paires de lunettes actives, dont nous reparlerons sous peu. Côté usb, la pluparts des formats et des conteneurs sont supportés. Comme d’habitude, les sous-titres intégrés aux MKV ne fonctionnent pas.

Thomson 46FW8785 : modeste à tout point de vue

La consommation du Thomson 46FW8785 est tout à fait honorable pour un 46 pouces avec 88W à la mesure. Cela étant, la luminosité maximale est de 209 cd/m2. Mais dans la pratique, ce n’est pas du tout gênant.

tablo2.jpgOn était curieux de voir les réglages par défaut du Thomson 46FW8785 . Dans l’ensemble, ce n’est pas si mal. On a préféré passer par un réglage personnel, avec une tonalité chaude, mesurée à 5500K. C’est un peu trop chaud à notre goût mais dans l’ensemble, l’appareil s’en sort plutôt bien.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est également plutôt bon, avec presque 1500 :1 à la mesure. La dalle dispose d’un traitement anti-reflet assez primitif.

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Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard à la lettre. Rien de plus à ajouter

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Thomson 46FW8785 offre une uniformité quasi parfaite à la mesure ! Au final, on ne regrette qu’un réglage un peu grossier en sortie d’usine mais en dehors de cela, les capacités statiques de l’appareil sont bonnes. Voyons maintenant ce qu’il en est des images animées.Le Thomson 46FW8785 ne signe hélas pas un sans-faute. Sa réactivité est outrageusement molle. Résultat des courses, on constate pas mal de filés dans les déplacements. C’est très désagréable dans les jeux vidéo.

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On atteint carrément 33ms, c’est beaucoup trop. Au point que l’on se demande si l’overdrive est vraiment activé sur cet appareil.

Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

Le rendu vidéo est honnête avec une netteté suffisante et peu de fourmillement sur les aplats de couleurs et un bon contraste. On apprécie notamment le rendu en HD qui ne saccade pas trop. La compensation de mouvement offre un parti pris intéressant. On n’a pas de rendu caméscope, mais il y a çà et là quelques artefacts dans les déplacements. Alors oui, les tons chair sont un peu chaud, mais honnêtement, ça passe. La sensation HD est bien là. En définition standard, évidemment, c’est moins bon. L’upscale est assez approximatif, les contours des objets restent brouillons. Il vaut donc mieux passer par la TNT-HD pour vos programmes courants. Les angles de visions nous paraissent assez étroits.

Jeu vidéo

Le vrai gros point noir de ce modèle reste sa réactivité, mesurée à plus de 30ms qui proscrit l’usage dans les jeux vidéo pour qui envisage cette activité avec un peu de sérieux. C’est très mauvais, il y a des filés en permanence, c’est assez dommage, surtout si vous comptez investir dans une Xbox One / PS4.

3D

La 3D est confiée à deux paires de lunettes actives. Là aussi, la parenté avec les modèles Samsung actif est flagrante. Ce sont des modèles légers et très agréables à porter. Du reste, la 3D offre un rendu assez satisfaisant, avec toutefois un peu de crosstalk, à mettre sur le compte évidemment de cette latence excessive.

Mode PC

Le mode PC a très bien fonctionné en HDMI : pas de mise à l’échelle, un texte parfaitement net.

Qualité sonore

Ce n’est pas symphonique, mais ça passe. Les mediums restent assez brouillons et la spatialisation aurait pu être un peu plus détaillée, mais au moins les aiguës ne sifflent pas.

Thomson 46FW8785 : un bon début

Le Thomson 46FW8785 n’est pas un appareil exceptionnel, mais il est au moins moyen partout, sauf dans les jeux vidéo, où là, vraiment, ce n’est pas possible. On vous le recommande si vous cherchez un écran pour tout simplement regarder la télé sans vous prendre trop la tête. En plus, il est plutôt bien fini. C’est donc une belle entrée en matière, dans sa catégorie, s’entend, de la part du constructeur Thomson/TCL. On attend désormais la suite !

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • Contraste
  • Finition

Les Moins

  • Réactivité décevante

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