C’est le principe de l’arroseur arrosé ! Alors qu’Apple attaque (ou menace) tout le monde et son frère de copier honteusement ses concepts et créations, voilà que la société chinoise Proview Technology monte au créneau. Cette entreprise commercialise depuis 1998, un écran baptisé… iPad ! Sans que l’on sache trop pourquoi, Proview se décide à sortir les armes aujourd’hui (visiblement la société n’est plus qu’une structure fantôme croulant sous les dettes). Le fait est qu’elle réclame le respect de la loi chinoise. Déjà un tribunal du sud du pays lui a donné raison. Si Apple a bien acheté la marque « iPad » pour le monde entier, ce qui compte, dans le droit chinois, c’est l’enregistrement sur place. Et c’est là qu’apparaît le problème puisque la marque iPad est toujours la propriété de Proview Technology, c’est du moins ce que cette dernière affirme.
Pour l’heure, et tandis que la bataille juridique s’organise, l’affaire est entre les mains d’un tribunal de Shanghai à qui Proview réclame 1.5 milliard d’euros à Apple, et la saisie de tous les iPad (sic). Une question qui pourrait être sensible puisque la tablette est produite sur le sol chinois, et les douanes pourraient donc saisir l’intégralité des stocks avec les conséquences que l’on imagine.
Mais tout ceci semble difficilement applicable, et encore plus recevable. A l’heure où nous écrivons ces lignes, Apple a déjà fait savoir qu’elle n’hésiterait pas à porter plainte pour diffamation si le PDG de la firme asiatique ne cessait pas immédiatement ses allégations dans la presse. En outre, Apple affirme avoir bien acheté le nom « iPad » auprès de Proview il y a plusieurs années. Depuis Proview semble vouloir privilégier un arrangement à l’amiable avec le géant américain. Bref tout cela risque de se régler dans la quiétude d’une officine à moins que la voie judiciaire soit privilégiée, voie qui pourrait prendre des années. Mais dans tous les cas, peu de chance que l’iPad disparaisse, tout ceci ressemblant plus à une vaine tentative de la part de Proview qu’à une réelle affaire « explosive ».
