Bryton Rider 50 : un GPS pour le vélo

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Le Bryton Rider 50 est un GPS dédié à la pratique cycliste. Le vélo est à la mode et que ce soit pour faire du sport ou pour le plaisir, les balades à deux roues sont de plus en plus populaires. Un GPS adapté apporte un réel confort pour éviter de se perdre et anticiper les difficultés. Le Bryton Rider 50 offre de surcroit une manne d’informations utiles qui serviront aussi bien au sportif qu’au cyclotouriste.

Le Bryton Rider 50 est un GPS dédié au cycle. Tous ceux qui roulent à vélo le savent, se perdre en deux roues non motorisées est bien plus pénible qu’en quatre motorisées. Car le détour se fait à la force des jambes ! D’où l’idée d’équiper les cyclistes d’un GPS similaire à ce que l’on utilise en voiture. Sauf que les contraintes ne sont pas les mêmes. Pour le vélo, il faut que l’appareil soit léger, résistant aux intempéries et facile à manipuler car ne l’oublions pas, l’équilibre est précaire. Principalement, ces GPS spécialisés se destinent aux vélos de course et à ceux qui ont en un usage vraiment régulier. Mais il serait réducteur de croire que d’autres n’en aient pas l’usage. En fait, le vélo jouit d’une popularité croissante et que ce soit pour le déplacement en ville ou pour les balades à la campagne, un GPS pourra être une aide précieuse. Il sera même idéal pour un type de vacances qui plait de plus en plus : se balader en vélo de gîte en gîte.

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Le Bryton est fourni avec des cartes routières Navteq et ne se destine pas réellement au VTT. On pourra cependant l’utiliser pour des balades dans la forêt, d’autant qu’un mise jour gratuite permet d’afficher les chemins. Les plus importants sont alors indiqués mais surtout le GPS permet toujours de revenir facilement à son point de départ. Pour tous ceux qui ont une pratique régulière ou qui font de longues balades de temps en temps, l’achat d’un GPS de vélo se justifie, d’autant qu’il remplace avantageusement le compteur, le cardio-fréquencemètre et qu’il est abordable financièrement. Le modèle simple sans cardio ni capteur de pédalage vaut 200 euros et la version T qui inclut les deux accessoires se négocie à 300 euros.

Petit, léger, solide

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Le Rider 50 est petit et léger. Ses dimensions de 55 x 96 x 22 mm n’encombrent pas trop le guidon, tout comme le poids de 108 grammes tout mouillé ne devrait pas trop perturber les cyclistes sportifs qui chassent chroniquement le surpoids. C’est comme pour les pièces en carbone qui valent une fortune : pour gagner 10 grammes, mieux vaut restreindre un tout petit peu sa consommation en chocolat pour son poids propre, c’est plus efficace. Pour autant, le Bryton est équipé d’un écran LCD couleur de 2,2 pouces. Les commandes sont assez limitées pour ne pas trop compliquer la manipulation. Il y a deux boutons de chaque côté, deux boutons en dessous de l’écran et un joystick multidirectionnel cliquable. Derrière deux caches se dissimulent une prise mini-USB et un logement pour carte micro-SD. Tout cela respire la solidité, une bonne chose en cas de chute. De plus, le Rider 50 est à la norme IP7. Il résiste donc à la poussière, au sable et à l’eau avec même une immersion possible jusqu’à un mètre, la fameuse flaque dans laquelle tombe tout cycliste un jour ou l’autre.

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Mais où est passée ma carte ?

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Pour préparer le Rider à l’usage, il faut déjà le charger et cela se fait via l’USB. C’est une bonne chose car cela évite d’emporter un chargeur supplémentaire. Câble et chargeur sont d’ailleurs fournis. Si le GPS est livré avec une carte micro-SD, elle est désespérément vide. En fait, elle va contenir la carte Navteq du pays où on roule. Elles sont toutes fournies pour l’Europe de l’Ouest sur un CD. Vous vous dites dans votre immense naïveté qu’il suffit de prendre celle que l’on veut et de la copier par un simple glisser / déposer. Que Nenni. Seule une est gratuite, les autres sont payantes 40 euros. Il faut donc insérer le CD, installer un logiciel, sélectionner le pays souhaité et copier par ce biais la carte sur la micro-SD. C’est déjà compliqué en soi mais l’ergonomie désastreuse du logiciel et des explications totalement abscondes rendent l’opération vraiment prise de tête. Au bout d’une heure, le GPS était à deux doigts de passer par la fenêtre et l’IP7 ne lui aurait plus été d’aucun secours. Franchement, y-a-t-il quelqu’un chez Bryton qui a effectué l’opération pour contrôler sa faisabilité ? On peut en douter ou alors il faut le virer.

Bryton Rider 50 Installation rapide

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Le Bryton Rider 50 étant enfin muni d’une carte, reste à l’installer sur le vélo. Et là, c’est le contraire, c’est trop simple. Un petit support circulaire est fourni avec des élastiques « maous » costauds en deux tailles selon le diamètre du guidon. L’installation prend quelques secondes, tout comme le GPS s’insère très facilement sur une glissière à cran d’arrêt du support. Tout cela est très bien mais le problème réside dans les vibrations. Sur chaussée dégradée et à fortiori hors route goudronnée, on ne voit plus rien ! Il est donc vivement recommandé de fixer définitivement le support par du double-face épais. Le capteur de pédalage s’installe comme tous les autres, c’est un peu galère mais ne prend pas plus de cinq minutes. Tout comme pour la ceinture cardio fournie, ces accessoires sans fil doivent être reconnus par le GPS ce qui se fait sans problème.

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Premiers tours de pédale avec le Bryton Rider 50 et première bonne surprise, tout fonctionne ! La navigation entre les différents écrans se fait assez bien même si l’ergonomie générale est un peu alambiquée. Au bout de deux sorties, on s’y est fait. Les boutons se manipulent bien mais le joystick n’est pas très précis, surtout en roulant. Il y a trois modes d’affichage principaux, carte, boussole et données. Commençons par ce dernier. A défaut d’être beau, il est lisible. L’écran est d’ailleurs assez lumineux ce qui aide à la lecture quand il fait beau. En revanche, les angles de vision sont restreints et il y a des reflets. Il faut donc bien l’orienter et si le soleil tombe dessus, cela devient illisible.

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Dans le mode données, il y a quatre champs et ils sont tous personnalisables ce qui est vraiment une bonne chose. On pourra choisir entre (attention retenez votre souffle car c’est long) : température, direction, localisation, vitesse instantanée/moyenne/maximale, distance parcourue/à destination/ascendante, heure, durée jusqu’à destination/sortie/itinéraire/lever et coucher du soleil, chronographe, altitude instantanée/maximale/cumulée, pente, fréquence cardiaque instantanée/moyenne/maximale, cadence de pédalage instantanée/maximale/moyenne, puissance instantanée/moyenne/maximale et calories dépensées (bidon). Avouez qu’il y a de quoi satisfaire toutes les curiosités et les maniaques de la statistique ! Le mode orientation affiche une boussole au centre de l’écran et il y a quatre champs personnalisables autour ce qui en fait donc au total huit visibles en permanence, c’est largement suffisant.

Une carte un peu vieillotte

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Le dernier mode est l’affichage de la carte. Elle est simple, un peu trop même. On a un peu de mal à se repérer et si on compare à ce qui se fait aujourd’hui en GPS voiture ou randonnée, c’est un peu old school. Certes, on peut ajuster l’échelle mais cela ne suffit pas à la compréhension. De plus, il est curieux de constater que, jusqu’à une certaine échelle, on ne peut pas orienter la carte selon la direction du vélo. Au delà elle s’oriente systématiquement vers le nord ce qui est perturbant. Pour entrer une adresse, cela se fait avec un clavier virtuel et le joystick. Ce n’est pas très aisé mais faisable. Une fois l’adresse ou le point entré, le parcours se calcule (longuement) et la navigation commence. On peut la suivre sans problème mais elle ne dispose pas d’un calcul de parcours dynamique. Si vous ne suivez pas les indications, il faut valider manuellement le re-calcul ce qui est particulièrement agaçant en vélo.

Tout et plus encore

Si l’ergonomie de la navigation laisse donc un peu à désirer, les données fournies sont en revanche très précises sauf les calories (une donnée de toute manière fantaisiste). On a donc vraiment un compte- rendu exact ce qui permet d’adapter l’effort au mieux aux circonstances et à son programme d’entraînement. Autre bonne surprise, l’autonomie est excellente. En baissant la luminosité de l’écran, on tient plus de 12 heures ce qui suffit à une journée de vélo. Une fois rentré de balade, on dispose d’un historique qui rappelle toutes les données clef comme la vitesse moyenne, la distance parcourue, le temps, le dénivelé, etc. On peut également voir l’itinéraire sur la carte, et même le dérouler avec par exemple une vue en coupe. C’est vraiment très complet. En reliant le GPS en USB à un ordinateur connecté au Web, on a accès au serveur en ligne de Bryton. On peut y stocker l’historique et aussi le consulter sous forme de graphiques. On peut même échanger avec la communauté.

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Bryton Rider 50 : une bonne affaire pour le sportif

Au final, le GPS vélo Bryton Rider 50 est tout à fait recommandable à ceux qui veulent s’investir un peu dans une passion vite chronophage. Ses possibilités sont vraiment nombreuses, tout comme le sont les données qu’il fournit. Il offre une longue autonomie, il est solide et surtout personnalisable à l’envie. Non seulement, il va remplacer avantageusement un compteur/cardio mais il fournit de surcroit beaucoup d’autres données grâce au GPS. Tout cela, le Rider 50 le propose à un prix décent. Restent les défauts et ils sont malheureusement assez nombreux aussi. L’ergonomie est perfectible, sans parler de l’installation initiale de la carte carrément inacceptable. La carte de navigation pêche par manque de clarté et le parcours ne se calcule pas de manière dynamique. Enfin, la fixation n’est pas non-plus très bien pensée. Il n’y a rien de rédhibitoire mais celui qui n’a pas envie de s’investir plus que cela risque d’être déçu. Pour les autres, c’est une bonne affaire.

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Caractéristiques
– Affichage: 2.2 Color Transflective TFT
– Étanchéité : IPX, immersion dans l’eau pendant 30 min à une prof. de 1 m
– Poids : 106 g
– Dimensions : 54,7 x 96 x 21,6 mm
– Carte mémoire : micro SD
– Batterie : lithium/ion rechargeable
– Connexion : Mini USB
– Baromètre, Compas numérique

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7.5/10

Les Plus

  • Petit et solide
  • Grand écran lumineux
  • Une manne d’informations

Les Moins

  • Ergonomie perfectible
  • Reflets et angles de vision
  • Navigation non dynamique

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