Panasonic TX-L47DT60 : enfin un LED convaincant chez Pana !

Panasonic a pris une décision radicale : abandonner le plasma. Trop peu vendu (5% des ventes mondiales d’écran plat seulement), cette techno pourtant excellente était arrivée au bout de sa vie. Mais qui va la remplacer ? Chez Panasonic, on compte toujours sur ses écrans LCD à rétro-éclairage LED en attendant mieux. Mais force est de constater que la pente est raide. Le test récent du TX-L47WT60 l’a bien montré : on ne s’improvise pas fabricant d’écran LCD comme cela, et ce, même avec l’héritage technologique du Plasma…. La suite dans le test de ce Panasonic TX-L47DT60.

Le Panasonic TX-L47DT60 n’est certainement pas l’appareil le plus haut de gamme de la marque mais il en a sous la pédale. Après le test d’un Panasonic TX47WT60E correct mais beaucoup trop cher, on revient ici à la raison avec un design plus sobre, mais très soigné, et des spécifications technique plutôt correct, à tel point que l’on se demande pourquoi acheter le WT60… Techniquement, la section audio reste inchangée et seule la compensation de mouvement passe de 3 600 Hz sur le WT60 à 1 600 Hz sur le DT60… quand on sait qu’au-delà de 200 Hz, c’est souvent de la flûte…

Design et finition

On se souvient de l’extravagant design du WT60, avec son pied transparent façon clayette de frigo. Ici, Panasonic est revenu à la raison avec un cadre très fin tout en métal et un pied… tout aussi fin et métallique. C’est du très beau matériel.

Ergonomie

L’ergonomie n’a rien à envier aux modèles plus chers. Tout y est de la TV connectée à la télécommande tactile supplémentaire. On vous invite à relire le test du Panasonic TX-P50ST60 pour en savoir plus sur la TV connectée à la sauce Panasonic.

Equipement

L’équipement n’a rien à envier au WT60 non-plus. On retrouve donc la seconde télécommande tactile qui fonctionne comme une souris. Etrangement, elle est couleur argent sur les LED mais noire sur les Plasma. Le plasma, c’est visiblement plus classe.

Pour le reste c’est sans surprise. Le lecteur multimédia supporte à peu près tout : AVI, DivX, MP4, MKV, Mov… On n’a rien à dire de plus que sur le WT60 finalement.

Consommation

La consommation du Panasonic TX-L47DT60 est STRICTEMENT identique au WT60 dans les mêmes conditions. La dalle semble un peu plus lumineuse puisqu’il faut monter le curseur de rétro-éclairage à 94% contre 100% pour le WT60.

Le Panasonic TX-L47DT60 est étrangement moins bien réglé que son comparse, le WT60. Ici, en mode « Vrai cinéma », la température des couleurs est à 5900K. C’est un peu chaud. En mode cinéma (faux cinéma ?) la température est sensiblement la même, seules des options de rendu dynamique changent . Mais nous en reparlerons plus loin. Si l’on fait exception de cette température excessive, le reste suit plutôt bien comme on peut le voir ci-dessous :

Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE

La dalle est un dérivé d’IPS et comme d’habitude, elle ne peut pas faire grand-chose. avec 914 :1 à la mesure, c’est loin d’être compétitif. Ici, l’appareil fait moins bien que le WT60. Il faut bien justifier une montée en gamme… Il faut aussi compter avec un traitement anti reflet assez limite et définitivement un cran en dessous du WT60.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il offre des couleurs un peu plus riches que le WT60, tout en restant dans la limite du standard en vigueur.

Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

Le Panasonic TX-L47DT60 est plutôt bon, on retrouve d’ailleurs des traits assez similaire au WT60. Lorsque l’image est sombre il n’y a pas de bleeding apparent.Le Panasonic TX-L47DT60 n’est pas très rapide. En moyenne on tourne à un peu plus de 22 ms.

C’est donc un peu juste pour le jeu vidéo.

Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

Etonnamment, on préfère le rendu du DT60 au WT60. Le rendu est plus conforme à ce que l’on trouvait sur les écrans plasma de la marque. Contrairement au WT60, inutile ici de retoucher la netteté. Le rendu offre un bon compromis entre douceur et netteté. On conseille le mode « Cinéma », plutôt que « Vrai cinéma », mais c’est une question de goût plus qu’autre chose. Le mode « Vrai cinéma » désactive la compensation de mouvement, ce qui crée tout de même pas mal de saccades. On préfèrera ajouter un peu de 24p Smooth film pour lisser le tout, la position minimale suffira. Au-delà des réglages usuels on trouve le « remaster resolution ». C’est une fonction qui permet d’améliorer les contours. Mais dans la pratique, ça introduit plus d’artefacts qu’autre choses. A essayer à la rigueur, si vous avez un master Bluray pas trop propre, sur minimum, sinon, à proscrire. Le vrai souci reste la température des couleurs. Sur chaud 1, c’est trop froid. Sur chaud 2, c’est trop chaud. C’est pourtant cette dernière position qui représente le meilleur compromis. Au final, en HD, on profite de Blurays de grande qualité avec un rendu très cinéma malgré une tonalité un peu chaude. Comme sur le WT60, le contrôle dynamique du rétro-éclairage introduit trop de pompage dans l’image. A éviter.

3D

La 3D passive est plutôt sympa, mais voilà, il y a un fort tramage horizontal, et il faut prendre un peu de recul pour éviter d’être gêné. Du coup, on perd en immersion, malgré une diagonale généreuse. Dommage.

Jeu vidéo

Le téléviseur offre des performances correctes, sans plus. Ce n’est pas un écran de joueur, c’est un fait. Il y a beaucoup de filés dans les déplacements. Ça reste jouable, malgré tout mais on a vu nettement mieux

Mode PC

Aucun souci pour atteindre la résolution native. Il n’y a pas d’overscan. C’est parfait.

Qualité sonore

Là aussi, c’est une bonne surprise. Le son est plutôt équilibré. On vous recommande le bass-boost et le Surround qui offre vraiment une spatialisation accrue. Les basses ne sont pas envahissantes malgré tout.

Panasonic TX-L47DT60 : un bon choix… en LED

Au final, le Panasonic TX-L47DT60 nous a plu. Il est assez correct, pour un prix de vente plus compétitif que le WT60. Il offre un rendu cinéma vraiment sympa et pas mal d’options très intéressantes quand il s’agit d’adapter l’image au rendu désiré. Signalons d’ailleurs à ce titre la présence d’un mode direct, permettant de se servir de l’appareil comme d’un moniteur. Mais ce n’est intéressant que si vous avez un lecteur BR digne de ce nom. Pour monsieur tout le monde, cet écran Panasonic nous semble le plus intéressant dans le line-up de la marque. Malgré tout, on regrette comme à chaque fois le manque de contraste des dalles IPS. En tous les cas avec l’abandon du plasma, on se demande bien comment va évoluer la marque.

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