Photokina 2012 : le désir avant tout

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La photo ne se porte guère mieux que le reste du hi-tech avec une année 2012 difficile. Du coup, elle se focalise sur le photographe passionné et c’est tant mieux pour nous. Que ce soit les reflex plein format, les hybrides ambitieux ou les compacts experts, la tentation n’a jamais été aussi forte que ce soit pour la qualité d’image ou l‘ergonomie ou encore plus simplement par l’envie de posséder l’objet.

DSC_1932.jpgLa Photokina se tient tous les deux ans à Cologne et célèbre la photo avec des stands pharaoniques que seuls les salons allemands parviennent à rentabiliser par une foule de fans qui se pressent sur les stands. Cet enthousiasme fait plaisir à voir, surtout en ces temps de troubles économiques. En revanche, cela ne facilite pas la tâche des visiteurs professionnels comme nous car s’il y a des espaces de réunion pour s’assoir et boire un coup, il faut se battre pour manipuler les nouveautés. Certes, c’est démocratique mais on peut aussi arguer que nous sommes là pour faire partager l’innovation au plus grand nombre. On préférerait de l’eau du robinet et quelques appareils à voir en privé.

DSC_2160.jpgEn tous les cas, ce fut de nouveau une démonstration de force d’un secteur dont les ventes ne sont pas au beau fixe par ailleurs avec sans doute une année globalement en baisse d’une dizaine de pourcent et un compact qui souffre particulièrement. Il est vrai qu’en la matière, l’innovation devient difficile et les appareils manquent d’arguments pour faire renouveler un compact existant qui fait déjà tout très bien. Alors on cherche des voies en marge de la photo avec notamment l’intégration quasi systématique du WiFi et des appareils sous Android qui commencent à se multiplier. Autre conséquence, les fabricants se replient sur les passionnés dont ils savent qu’ils sont prêts à investir si on parvient à les faire suffisamment rêver, que ce soit par la nostalgie, par la qualité ou par la technologie. A signaler d’ailleurs que l’élitiste Leica s’est payé un stand entier immense. Quand c’est la crise, le luxe indécent fonctionne mieux que jamais. Mais les autres constructeurs concentrent aussi leurs efforts sur la valeur ajoutée. En reflex fortement touché par les catastrophes de l’an dernier, les fabricants se lâchent avec des boîtiers pour experts passionnés qui, il est vrai, ne peuvent que faire envie. Le plein format 24×36 est l’argument qui tue et ce format se démocratise presque avec des appareils autour de 2 000 euros. C’est très raisonnable comparé au 6 200 euros du dernier Leica M dont le capteur est fabriqué dans nos contrées. Il est vrai qu’à ce tarif on peut se passer de délocalisation. Sony a également été touché par un vent de folie avec un compact plein format à 3 200 euros !

DSC_2223.jpgPlus proche de nous, les hybrides exceptionnels se multiplient aussi, donnant enfin ses lettres de noblesse à une catégorie qui manquait un peu de conviction par la promesse de compacité non tenue et par des solutions technologiques finalement pas si convaincantes par rapport au reflex ou au compact. Là que ce soit Fujifilm, Sony ou Canon : leurs nouvelles productions séduisent vraiment, soit par la qualité, soit par la technologie, soit par des zooms enfin compacts, voire par les trois. Et en compact, c’est l’expert qui l’emporte aussi avec des nouveautés plus sexy les unes que les autres. Chez Canon, Sony, Panasonic, Olympus, Fujifilm et Nikon, il y a l’embarras du choix avec tantôt la compacité maximale, la qualité maximale ou la valorisation maximale. Pour 500 euros, on peut vraiment se faire plaisir et le fait que l’appareil idéal n’existe pas ajoute encore à l’attrait de l’offre. En cette fin d’année qui arrive, le passionné de photo sera vraiment tenté et c’est sans doute là qu’il faut chercher plus globalement l’avenir de la photo.Le salon fut déjà l’occasion de manipuler un peu plus avant l’EOS M, le premier hybride de la marque. Bien que le capteur soit de format APS-C de 18 Mpixels, le boîtier est très compact. Il tient bien en main et la visée par l’écran très résolu se fait très bien. Ce dernier reprend d’ailleurs la même interface tactile que le 650D.

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L’autofocus convainc aussi par une grande vélocité et un bon suivi du sujet. Comme les autres hybrides, l’encombrement ne résiste pas à l’ajout du zoom standard 18-55 mm en équivalent mais comme la qualité d’image devrait être de très bonne facture ; on s’en accommodera.

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Seul point qui chagrine, l’absence de viseur électronique, même optionnel. En reflex, c’est évidemment le 6D qui attirait tous les regards. Doté d’un capteur plein format 20 Mpixels, il est large mais aussi assez fin, un peu à l’inverse du D600 de Nikon.

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La prise en main est évidente et le viseur est franchement enthousiasmant avec une clarté exemplaire. L’autofocus accroche le sujet immédiatement et le déclenchement est d’une douceur remarquable.

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Certes, il vous en coûtera 2 100 euros pour acquérir ce boîtier mais pour le photographe passionné, c’est assez ultime car on peu présager une qualité d’image exceptionnelle et une montée en sensibilité du même acabit. La modernité n’a pas été oubliée puisque là où on attend un flash intégré, Canon a préféré mettre un module WiFi et GPS. Canon renouvelle déjà son compact expert ultrafin avec le S110. Il gagne un nouveau capteur Canon CMOS 12 Mpixels, le WiFi et un écran tactile pour la mise au point, le déclenchement, la lecture et la navigation dans les menus.

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Le G12 aura enfin un successeur et ce ne sera pas le 13 mais le 15, superstition oblige. Il est très compact mais abandonne aussi son écran orientable. Le viseur optique est plutôt anecdotique aussi. Mais ce n’est pas l’essentiel. Le zoom 28-140 en équivalent ouvre de 1,8 en grand angle à 2,8 en télé et le capteur passe en CMOS 12 Mpixels. Doté d’une très belle finition métal, le G15 tient bien en main.

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Enfin, le nouveau bridge SX50 H2 offre la focale hallucinante de 1200 mm en équivalent alors que le zoom démarre à 24 mm.

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L’ouverture est encore décente, du 3,4 au 6,5. Pour pouvoir viser à une telle valeur, deux boutons sur le côté gauche de l’objectif permettent de dé-zoomer momentanément pour retrouver un sujet et d’actionner une stabilisation de la visée.

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Ce bridge sera commercialisé à 529 euros.Nikon était sans doute le constructeur avec le plus de nouveautés sur son stand. Commençons par le D600, un reflex plein format 24×36 mm qui sera proposé à la à 2100 euros environ, boîtier nu, mais on parle déjà d’une potentielle baisse de prix d’ici la fin de l’année à moins de 2000 euros. Surveillez bien vos revendeurs en ligne.

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Concrètement, le boîtier du D600 ne surprendra pas les habitués de la marque. Il est un peu plus gros le D7000.

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L’appareil empreinte d’ailleurs bon nombre de ses composants. L’autofocus est un désormais classique 39 zones. Le viseur est quant à lui tiré de la gamme grand public. C’est une approche à bas coût du boîtier Full-Frame, évidemment, avec une tropicalisation moindre, c’est un boîtier clairement semi-pro, avec tout ce que cela implique de compromis

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Le mode visée par l’écran a vraiment été amélioré avec une mise au point beaucoup plus rapide que sur un D7000 par exemple. Le capteur est un 24 Mpixel CMOS. Il est possible d’enregistrer en RAW 14bit évidemment et la sensibilité de l’ensemble est annoncée entre 100 et 6400 ISO, avec une extension possible jusqu’à 25 6000 pour ceux qui aiment bien le grain gros comme le poing. La visualisation fait appel à un écran 921kpoints de 3,2 pouces tout de même ! Côté vidéo, l’appareil est bien évidemment capable d’enregistrer en Full-HD de 24 à 30 images par seconde en progressif. Par contre, si vous voulez monter à 60 images par seconde, on reste limité au 720p.

Nikon S800c

Le S800c est un petit appareil photo Android, une solution originale qui tente de marier le meilleur de deux mondes : la photo compacte et la connectivité à tout crin.

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Côté Photo, le schéma est assez classique, avec un capteur rétroéclairé CMOS de 16 Mpixels et un zoom optique 10x. Le processeur est un EXPEED C2 pour la partie traitement d’image. Il doit être épaulé par un Cortex A9 pour la partie Android. Au dos de l’appareil on trouve un large écran OLED tactile de 3,5 pouces de diagonale.

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La partie Android est un peu moins réjouissante avec une version 2.3 de l’OS de Google, seulement.

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Cela étant, on a un accès complet au portail Google Play, étant bien entendu que les toutes dernières applications développées risquent de ne pas fonctionner, pas plus que les jeux exigeants. L’expérience de navigation n’est d’ailleurs pas très enthousiasmante tant la fluidité n’est pas de mise.… L’appareil est d’ores et déjà disponible en magasin pour 379 euros.

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Nikon S01 : le compact chic

Côté appareil photo bijou, il y avait bien peu de chose à se mettre sous les mirettes sur ce salon. Le seul à présenter des nouveautés dans ce segment reste une fois de plus Nikon avec un S01 très compact, disponible en plusieurs coloris : chrome, rose (forcément, ah les clichés…), rouge, blanc et noir.

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Techniquement, l’appareil n’a pas de grosses prétentions photographiques avec un capteur CCD 10 Mpixels et un zoom. Le dos est occupé in extenso par un écran tactile.

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Faute de place, il n’y a pas non plus de carte mémoire, mais on peut compter tout de même sur 7,3G o de mémoire interne. Bien évidemment, on y retrouvera toute la batterie de filtres à la mode, histoire de prendre des photos trop « fashieunes ». Le prix de vente est de 149euros.

Nikon 1 J2

Nikon profite de la fin d’année pour donner un coup de lifting à son hybride best seller, le Nikon J1, qui devient du coup le J2.

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Techniquement, l’appareil évolue peu. On a droit à un écran revu et corrigé, avec une définition d’écran revue à la hausse pour atteindre 921 000 points. L’appareil maintient ses capacités vidéo et de prise de vue en rafale à haute vitesse. Ce n’est pas la révolution et surtout, le capteur CX controversé reprend du service. Notons toutefois de nouvelles coloris et une ergonomie améliorée avec la possibilité d’accéder directement aux modes priorités. Le prix devrait tourner autour des 480 euros en boîtier nu.

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A noter que Nikon annonce aussi deux nouvelles optiques : un 11-27,5mm F/3,5-5,6 et une focale fixe 18,5mm avec une ouverture à 1,8, déjà plus intéressante.

Nikon P7700, le renouveau du compact expert

Après un excellent compact expert P7100, Nikon remet le couvert avec un 7700 des plus intéressants. L’appareil dispose d’un zoom 7,1x offrant une belle ouverture à 2 en grand angle. Le capteur est un 12 MPixels rétro-éclairé CMOS.

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Côté ergonomie, l’appareil perd la grosse molette en façade au profit d’une molette plus petite et partiellement insérée dans le boîtier. C’est plus pratique car elle tombe plus facilement sous l’index.

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Bref, peu de changements. Nikon a été conservateur et devant la qualité du P7100, on comprend qu’il ait voulu limiter les risques. A noter que l’appareil conserve la possibilité d’enregistrer en RAW. Il coûte 500 euros.Fujifilm avait secoué le marché très conservateur de la photo experte et passionnée par un capteur APS-C sans filtre passe bas ce qui fait gagner en définition et en sensibilité. Mais l’hybride X-Pro1 qui en est équipé est tout de même un peu élitiste par le prix et par les focales fixes. Fuji a donc décidé d’intégrer le capteur dans un modèle plus abordable, le X-E1. Il s’agit d’un hybride aux formes encore assez généreuses, du même ordre que le X100 mais plus compact que le Pro1.

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Si le capteur et donc la qualité d’image sont identiques et du niveau d’un reflex plein format, le viseur hybride devient électronique OLED à 2,1 Mpixels. A l’essai, il est plutôt convaincant avec un bon dégagement oculaire, un contraste maîtrisé et un correcteur dioptrique.

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Curieusement, l’écran ne fait que 2,8 pouces. Pour l’occasion, Fuji lance enfin un zoom, en l’occurrence à moteur linéaire pour une mise au point très rapide. Il promet une qualité optique exceptionnelle. Si le boîtier est encore payable à 899 euros, le zoom en vaut tout de même 649. Il devrait y avoir un kit plus avantageux qui regroupe les deux.

Dans un autre registre, le X-F1 est un compact qui joue certes sur la qualité mais aussi sur le style.

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Fabriqué en aluminium et doté d’un revêtement simili cuir en trois couleurs, rouge, marron et noir, il est vrai que le X-F1 a un petit air de Leica qui devrait plaire, d’autant que le prix est encore envisageable à 499 euros. Techniquement, Fuji n’a pas lésiné non-plus. Le zoom 25-100 mm en équivalent ouvre de 1,8 à 4,9 et se replie par un astucieux système mécanique jusqu’à disparaitre dans le boîtier.

D’une construction optique sophistiquée, il devrait délivrer une belle image au capteur. C’est d’ailleurs le même que sur le X10, soit un 2/3 de pouces CMOS 12 Mpixels qui promet de très belles photos pour un compact stylé. Comme son prédécesseur, le GH3 est un hybride expert aux prétentions vidéo bien affirmées. Il prend la forme d’un petit reflex pour une excellente pris en main.

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Il intègre un capteur 16 Mpixel CMOS au format 4/3. Au dos, on trouve un écran OLED 610 0000 points très impressionnant, tant il est lumineux et éclatant. De plus, il est orientable.

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Il est épaulé par un viseur OLED lui aussi et qui affiche 1,7 Mpixels. Là encore un premier coup d’œil semble très prometteur. Le boîtier sera vendu 1200 euros. Un kit avec une optique 14-140 sera commercialisé à 1800 euros alors que le 12-35, plutôt orienté vidéo sera vendu en kit pour 2200 euros. La plage de sensibilité de l’appareil s’étend à priori de 100 à 12800 euros.

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L’appareil lorgne clairement du côté de la vidéo pro avec à peu près tous les formats de sortie supportés (du 24p au 60p), un encodage AVC-HD / H.264 et une prétention de qualité extrême (All-I codec, 72Mbps). D’ailleurs, la gamme d’accessoire sera très complète.

A noter enfin que l’appareil est WiFi, ce qui permettra d’utiliser une tablette ou un smartphone comme déclencheur déporté.

Panasonic FZ200 : de l’importance d’être constant

Autre nouveauté, déjà évoquée à l’IFA, le Panasonic FZ200 est un bridge à gros zoom dont la particularité est d’offrir une ouverture constante de 2,8 sur toute la plage !

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Le FZ2000 offre donc un zoom 24x (focale équivalente de 600 mm). Le capteur est un 12 MPixels montant en sensibilité jusqu’à 6400 ISO. Côté viseur électronique, on trouve un modèle OLED de 1,7 MPixels, l’écran au dos est un 3 pouces classique. A l’essai, il est vraiment possible d’exploiter toute la plage de focale pour une visée qui demeure assez stable. Avec l’ouverture et une bonne gestion de la sensibilité, on pourra garder une bonne vitesse de déclenchement pour éviter le flou à longue focale. Le prix sera de 599 euros, pas cher au regard de ce qui est proposé

Panasonic SZ5 : ultra-connecté

Petite dernière nouveauté, le Panasonic SZ5 se veut un compact familial simple à utiliser mais pourvu de fonctions avancées comme la connectique WiFi. L’intégration des réseaux sociaux permet de poster ses vidéos et ses photos directement. La partie photo est plus classique avec un 14,1 MPixels et un zoom 10x. C’est un CCD qui est ici à l’œuvre. Mais quand on sait que le prix de vente est d’à peine 200 euros, on comprend.

DSC_2104.jpgAssez logiquement, Olympus renouvelle sa gamme Pen après le succès de l’OMD. Le E-PM2 et E-PL5 sont assez proches et reprennent le capteur et le traitement d’image de l’OMD. II s’agit donc d’un micro 4/3 Livemos 16 Mpixels et les deux appareils auront une rafale à huit images par seconde. L’écran 3 pouces est tactile sur les deux mais seul le plus haut de gamme PL5 propose l’inclinaison verticale jusqu’à 170 degré.

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Du coup, il est un peu plus épais mais offre aussi une meilleure prise en main et une molette de sélection sur le dessus. Curieusement, seul le PM2 permet la navigation tactile dans les menus.

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Olympus vise d’avantage une clientèle féminine avec une causalité pas vraiment évidente. La vidéo est en Full-HD avec prise de son en stéréo. Pour ne pas être à la traîne de la mode WiFi, Olympus fournit avec la boîte une carte Toshiba Flash Air de 8 Go qui permet d’envoyer ses photos sans fil vers un appareil mobile ou un ordinateur. Elle permet aussi d’écrire dessus à distance et Olympus propose une application gratuite iOS et Android. En kit avec le 14-42 repliable, le PM2 vaut 599 euros et le PL5 699 euros. En parallèle, Olympus lance un objectif macro 60 mm 2,8 tropicalisé, un pancake ultrafin 30 mm f/8 à 79 euros et un 35 mm 1.8 haut de gamme. Olympus renouvelle aussi son compact expert par le XZ2 qui garde l’excellent zoom de l’ancien (ouverture 1,8 à 2,5) mais change de capteur avec un CMOS 12 Mpixels qui promet une meilleure montée en sensibilité.

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L’écran 3 pouces 920 000 points devient orientable mis seulement à la verticale ce qui est d’un intérêt assez limité.

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C’est un bel appareil qui offre également une bonne prise en main, le prix sera de 549 euros.Chez Casio, le salon était l’occasion d’annoncer deux nouveaux compacts. Le premier est un compact à zoom puissant proposé au tarif plancher de 199 euros, le EX-H50.

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Le zoom offre une plage équivalente de 25 à 600 mm. Par contre, son ouverture reste limitée à f/3-6,9. Le capteur est un classique CCD 16 Mpixels.

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Le constructeur a revu sa copie pour l’ergonomie. C’est toujours très Minitel, mais au moins les filtres créatifs sont en accès direct.

Autre nouveauté plus novatrice, le EX-ZR1000 représente le renouvellement haut de gamme du constructeur. Il s’agit d’un compact un peu expert à 300 euros.

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Il dispose d’un zoom 12,5x. Le capteur est cette fois-ci un CMOS plus performant, toujours doté de 16 Mpixels. L’écran est inclinable.

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On peut même le retourner à 180 degrés pour les autoportraits. Signalons aussi que l’appareil arbore une légère tendance rétro-chic dans sa conception. C’est plutôt réussi.

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Cette fois-ci, la navigation minitel a été mise au rancart avec une interface plus graphique. La bague à l’avant est également programmable, on peut l’associer à différentes fonctions selon le mode de vue, comme par exemple l’intensité de l’effet HDR.

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Techniquement, l’appareil mise sur deux critères principaux qui ont fait la réputation de la marque. Les modes HDR gagnent deux crans d’intensité en plus pour un rendu un peu moins caricatural. C’est tant mieux. Ensuite, le constructeur met en avant la vitesse de son appareil, que ce soit en mode rafale ou en mode vidéo avec la possibilité du ralenti. Il est vrai qu’à l’essai l’appareil est très réactif. Le constructeur prétend à un temps de mise en route sous la seconde et une latence d’autofocus à 150 ms. En mode HS, la rafale peut atteindre 30 images par seconde.Racheté par le groupe Ricoh, Pentax se montrait pour la première fois sous l’identité conjointe qui devrait aboutir dès 2013 à des appareils issus d’un développement conjoint aussi. En attendant, Pentax renouvelle son reflex expert le K-5 en lui ajoutant le suffixe II.

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Si la forme générale évolue peu, le module autofocus est plus véloce. Le capteur est un classique CMOS APS-C de 16 Mpixels. Bien entendu, les caractéristiques qui ont fait le succès du K5 demeurent comme par exemple une bonne prise en main, un viseur lumineux à 100% du champ et la tropicalisation. Le K-5II sera secondé d’une version S qui se passe de filtre passe bas. Comme chez Fujifilm, cela améliore le rapport signal/bruit avec à la clef une meilleure définition et une meilleure montée en sensibilité. Reste à voir comment le fabricant a su gérer l’effet de moiré qui est la raison d’être de ce filtre. Le K5II sera proposé à 999 euros, alors que le K-5IIs coûtera 1199 euros. Pentax renouvelle également son hybride liliputien qui s’appelle désormais Q10. Si le concept est séduisant, l’ancien intégrait un capteur qui montrait rapidement ses limites, notamment pour monter en sensibilité.

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Toujours très petit, le nouveau capteur est un CMOS 12 MPixels qui promet de meilleures performances. La prise en main est aussi améliorée par un nouveau grip. Il est vrai que la taille très réduite peut tenter les amateurs s’il y a une réelle différence de qualité avec un compact classique à fort zoom.
Sony agrandit sa gamme d’hybrides déjà très fournie par le NEX 6. Il semble que le fabricant ait entendu les utilisateurs en proposant une déclinaison plus abordable du NEX 7. Il en conserve l’aspect mais se dote d’un capteur APS-C CMOS 16 Mpixels plus raisonnable. La double-molette se réduit à une plus classique pour les modes. L’autofocus dérivé des reflex Alpha est très véloce et autorise une cadence de suivi à 10 images par seconde. Le NEX 6 conserve le viseur OLED et se voit doté du WiFi.

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La prise en main semble bonne même si l’appareil est toujours aussi angulaire. A première vue, le viseur gère mieux les forts contrastes qu’auparavant. Mais la meilleure nouvelle vient du zoom livré en kit qui est le nouveau 16-50 rétractable et motorisé. Déjà, cela confère enfin la compacité nécessaire à un système NEX totalement disproportionné avec des boîtiers ultrafins pour des zooms monstrueux. Le niveau de zoom se règle par un traditionnel bouton poussoir ou par la bague qui permet d’aller très rapidement d’un extrême à l’autre. Reste à voir si la qualité suit car le précédent zoom standard était vraiment indigent de ce point de vue et pas du tout adapté à des appareils haut de gamme.

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Le NEX 6 sera d’ailleurs proposé au tarif raisonnable de 950 euros avec le zoom motorisé. La gamme optique s’enrichit par ailleurs d’un très beau 35 mm stabilisé qui ouvre à 1,8 et d’un 10-18 mm f/4 stabilisé également. Sony présentait aussi l’Actioncam qui vient clairement chasser sur les terres de la GoPro. Et elle a des arguments.

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Toute aussi compacte mais allongée, elle intègre un capteur CMOS rétroéclairé de 16 Mpixels et offre de nombreux modes vidéo dont des ralentis x2 et x4. Par ailleurs, elle est dotée du WiFi et peut se piloter à distance par un smartphone avec la visée à l’écran. Un écran de contrôle sera d’ailleurs disponible en option comme sur la GoPro. L’Actioncam est livrée avec un caisson antichoc et surtout étanche à 60 mètres.

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Elle sera disponible et novembre au prix de 300 euros.

Sony Alpha 99 et RX-1 : le plein du plein format

Chez Sony, on n’y va pas avec le dos de la cuillère. En l’occurrence, le constructeur japonais présentait sur son stand deux modèles très impressionnants, les deux dotés d’un capteur plein format 24×36.

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L’Alpha 99 est un reflex haut de gamme à visée électronique. Il intègre un capteur 24x36mm de 24Mpixels. Sur le détecteur, on trouve également insérée dans la matrice un autofocus à 102 points, dont on peut même choisir la profondeur de champs. C’est bien pensé pour ceux qui ont du mal à forcer leur autofocus sur le premier plan.

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Côté visée, on trouve un écran de 1,3 Mpixels orientable dans tous les sens, comme sur l’Alpha 77. On peut également utiliser le viseur OLED de 2,3 MPixels, déjà vu à l’œuvre sur le NEX7. Étrangement, il donne de bien meilleurs résultats sur le reflex. On nous dit que cela vient de la plus grande surface du capteur, pourquoi pas…

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L’Alpha 99 sera commercialisé d’ici novembre à 2800 euros ce qui le place directement en concurrence avec des modèles comme le D800 chez Nikon, une toute autre philosophie, certes, mais Sony a déjà prouvé sur sa gamme que l’originalité était payante. Toujours est-il que la prise en main du 99 est très convaincante avec certes un encombrement conséquent mais aussi un poids restreint. La réactivité de l’appareil, que ce soit en autofocus ou en général laisse pantois mais d’un autre côté le viseur OLED même améliore ne peut pas lutter avec celui reflex d’un Canon 6D.

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Sony RX1 : le délire complet

Parfois, on regrette d’avoir donné carte blanche au département ingénierie mais en l’occurrence l’équipe de conception du RX100 s’est bien fait plaisir avec ce RX1 qui est le premier compact plein format !

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Ici on ne fait pas dans la dentelle. C’est tout bonnement le 24Mpixels de l’Alpha 99 que l’on retrouve sous le capot. Côté optique, il s’agit d’un 35 mm à focale fixe ouvrant à 2.0. En rafale, on monte à 5 images par secondes et il est possible de filmer en Full-HD jusqu’à 60 images par seconde en progressif.

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Evidemment, cette bête qui n’a pas de prix a bel et bien un prix et il est de 3100 euros mais le viseur n’est pas fourni. C’est une option.

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Leica présentait plusieurs nouveautés sur son stand de la taille d’un stade de football. La plus remarquée reste bien évidemment l’arrivée du nouveau Leica M, fruit du partenariat de la marque allemande et du fabricant de capteur d’image belge CMOSIS.

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On retrouve ici l’ergonomie très Lego de la marque, avec peu de grip mais une petite poignée de caoutchouc assurant une prise en main correcte. A noter que pour les grandes mains, il existe plusieurs tailles.

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C’est la première incursion du CMOS dans la gamme M et les attentes sont nombreuses. Mais Leica semble avoir réponse à tout. Ainsi, l’appareil supporte la fonction visée par l’écran et la vidéo Full-HD. Le capteur d’image est un 24 Mpixel plein format. La visée par l’écran offre plusieurs méthodes de mise au point. Passons sur la mise au point zoomée, déjà connue sur les compacts. En revanche, le LiveView-Fokus-Peaking détoure les éléments susceptibles d’être utilisés comme point de focalisation, c’est déjà plus novateur.

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Au dos de l’appareil, on trouve un plus classique écran 3 pouces 920 000 points. Leica a fait appel à Corning Gorilla pour la vitre de protection, un matériau largement utilisé dans les smartphones.

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Le prix de vente en boîtier nu est tout de même de 6200 euros.

Paul Smith griffe la gamme X2

Autre nouveauté, plus esthétique celle-là, Leica sort une édition limitée de son X2 colorisée par Paul Smith. Il vous en coûtera 2500 euros, à supposer que vous en trouviez un. Il n’y aura que 1500 exemplaires dans le monde.

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Pour le reste, les spécifications restent identiques avec un capteur APS-C de 16 millions de pixels et un objectif 24 mm f/2,8.

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Leica M-E, l’offre sociale du constructeur

Pour ceux qui n’auraient pas 6200 euros à mettre dans un Leica M, le constructeur allemand propose une version light de son modèle phare sous la forme du Leica M-E. Il embarque un capteur CCD 18 Mpixel plein format. Au dos, on trouve un écran 2,5 pouces de 230 000 points. La sensibilité n’est pas fantastique, puisqu’annoncée de 160 à 2 500 ISO. Pas de visée par l’écran et pas de vidéo à l’horizon. Le low-cost est à ce prix. Et pour l’instant, aucun prix n’est d’ailleurs communiqué.

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  • Finition
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  • Prix
  • Dalle de verre devant l’écran
  • Contraste moyen

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