Samsung UE46D7000 : plus de bords, moins d’euros

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Peu de téléviseurs de la nouvelle gamme Samsung sont disponibles en test et c’est bien dommage. On fait avec ce que l’on a en attendant la suite. Voici donc le test du Samsung UE46D7000, techniquement assez proche du UE46D8000 dont nous vous parlions il y a peu. Ses bords sont un peu plus larges mais il est aussi moins cher. Les différences s’arrêtent là pour l’essentiel.

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Le Samsung UE46D7000 est un téléviseur LED 3D à rétro-élcairage Edge fit. Il partage bon nombre de caractéristiques du UE46D8000 dont nous vous parlions il y a peu. C’est un téléviseur très complet, mais aussi très haut de gamme puisqu’il faut compter environ 1 900 euros pour le voir trôner au milieu du salon. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

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Design

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C’est peu dire que Samsung fait référence en la matière. La différence entre le D7000 et le D8000 tient finalement à la largeur du contour de la dalle. Là où le D8000 offre 5 mm de métal, le D7000 propose 10 mm de plexiglass. Très honnêtement, on s’en contentera. La finition est impressionnante. On regrettera cependant deux choses. Le pied en plastique chromé ne fait pas illusion deux secondes au touché et la télécommande est d’un autre âge. Mais dans l’ensemble, c’est très satisfaisant.

Ergonomie

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Le système de menu a été repris directement du D8000. Nous avons apprécié l’effort réalisé par le constructeur pour expliquer concrètement à quoi servent les réglages. On a droit à de petites images avec un texte explicatif, c’est très grand public. En revanche, nous ne sommes toujours pas convaincus par le module « Smart TV ». Cependant, il fonctionne un peu mieux que lors du test du D8000, à croire que Samsung a profité de l’intervalle de temps pour faire les mises à jour nécessaires. Le marché applicatif du constructeur n’est pour l’instant pas très fourni mais gageons que cela va aller en s’améliorant. Par contre, il va falloir faire quelque chose pour que l’interface réagisse plus vite parce qu’on a plus l’impression de manœuvrer un 38 tonnes qu’une Ferrari, ce qui contraste singulièrement avec la légèreté du design.

Equipement

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L’équipement de ce téléviseur est très complet. Il y a quatre ports HDMI, mais une seule prise Péritel, et encore, il faut en passer par un adaptateur fourni. Au passage, Samsung a réussi à mettre toute l’électronique dans la dalle, ce qui n’était pas le cas avant sur les modèles tels que le UE55C9000 qui s’encombrait d’un pied volumineux. Le Wifi est toujours intégré pour ceux qui rechigneraient à tirer du câble RJ45 dans le salon. On peut également lire du contenu dématérialisé via le port USB. Dans l’ensemble, ça fonctionne très bien. La plupart des formats vidéo sont supportés comme le AVI, DivX, MKV, MP4, WMV… Cela étant, il ne faut pas rêver, les sous-titres intégrés au MKV ne passent toujours pas.

Consommation

Sans grande surprise, dans des conditions de mesures similaires, le Samsung UE46D7000 consomme autant que le D8000 à peu de chose près. Nous avons mesuré 105 Watt en fonctionnement, et 0,5W à l’arrêt. Les conditions pour atteindre 250 cd/m2 sont légèrement différentes sur ce modèle, au passage.

tablo2.jpgLe Samsung UE46D7000 offre une fidélité chromatique pratiquement parfaite par défaut. En mode cinéma, la température des couleurs est suffisamment proche du standard, avec 6300K à la mesure. Là encore, il y a un écart avec le Samsung UE46D8000 mais c’est dans les tolérances de fabrication des dalles, selon nous. D’ailleurs, le graphique de fidélité chromatique se passe de commentaire.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

On aimerait vous dire que Samsung ne ment pas sur les spécifications de ses téléviseurs à en juger par les performances à la mesure. Mais comme le constructeur ne communique plus sur les spécifications techniques de ses appareils, on ne peut pas. C’est d’ailleurs franchement frustrant de voir qu’une marque comme Samsung ne donne même plus à ses consommateurs la possibilité de faire un choix basé sur une réflexion technique. Samsung fait ce qu’il y a de mieux de toute façon, c’est du moins ce que pense le constructeur. Il y aurait de l’arrogance là dedans que ça ne m’étonnerait qu’à moitié. Bref, pour revenir au contraste, c’est vraiment très bon avec 2550 :1 à la mesure. On est tout de même en dessous des performances d’un Panasonic TX-P42GT30 par exemple. Et il faut composer avec une dalle brillante qui reflète tout ce qui se passe dans la pièce.

Les couleurs souffrent d’un léger déficit dans le rouge et dans le vert comme sur le D8000.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Quid du clouding ? Et bien sur notre exemplaire de test, il n’y a rien à pas grand chose à signaler dans des conditions d’utilisation normales, ce qui a été confirmé par deux confrères anglo-saxons également. Maintenant si on met le rétro-éclairage à fond, on peut effectivement arriver à un cas extrême où il y a un peu de bleeding dans les coins, mais franchement, rien de rédhibitoire.

Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des tests Ere Numérique, voici un petit rappel de la méthode :

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Jusqu’ici le Samsung UE46D7000 nous semble parfaitement recommandable. Il est bien réglé, bien contrasté et offre une uniformité quasi parfaite.Le Samsung UE46D7000 offre une réactivité tout aussi moyenne que celle de son grand frère le D8000. On tourne autour de 25 ms de rémanence, c’est moyen. A noter qu’en 3D, le constructeur hache le signal vidéo en insérant des trames sombres ce qui réduit visuellement la latence.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Dans la pratique

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Qualité vidéo
Les images issues du téléviseur sont d’une propreté impressionnante. Les couleurs sont pratiquement parfaites en mode cinéma. Comme sur le D8000, le Motion+ LED devra être éteint, surtout sur les Blu-rays car il introduit des artefacts derrière les objets en déplacement. Le contraste est très bon, il n’y a aucun bouchage outrancier des zones sombres à l’écran. Bref, c’est tout à fait recommandable.

Définition
On tire le meilleur parti de cet écran en HD. Les Blu-rays offrent une bonne définition avec des images dépourvues de bruit vidéo. C’est impeccable. Samsung aurait pu mieux faire pour ce qui touche à l’électronique d’accélération. Le Motion+ LED est à proscrire. On notera un rendu très « cinéma » dans le sans où l’image reste douce, avec une netteté un cran en dessous de ce que l’on est en droit d’attendre et pour une fois, nous vous recommandons de pousser un peu le curseur de netteté. La définition standard ne nous a pas convaincus. L’image est trop floue, surtout par rapport à la concurrence d’un Philips par exemple. Certes, on continue de profiter de couleurs magnifiques et d’un contraste saisissant, mais il y a plus de fourmillements liés aux défauts de compression MPEG-2 qui prennent sur cette dalle des dimensions impressionnantes. Bref, c’est un écran haut de gamme et il faudra un contenu au niveau.

3D
Beaucoup a déjà été dit sur le rendu du Samsung UE46D8000 en 3D et le D7000 offre des prestations similaires. Samsung ne livre qu’une seule paire de lunette. A ce prix, c’est dommage car il vous en coûtera 70 euros supplémentaires par paire.

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Cela dit, c’est peut-être l’occasion d’acheter une paire ultrafine (SSG-3700CR) que le constructeur a bien voulu nous faire parvenir. Elles sont plus chères, comptez 130 euros, mais aussi très légères (30 gr). Elles fonctionnent en Bluetooth et sont rechargeables en USB.

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On peut d’ailleurs acquérir un socle de recharge par induction sur lequel il suffit de poser les lunettes. En revanche, elles ne sont dont pas compatibles avec les anciens téléviseurs 3D de la marque. Dommage. L’électronique est concentrée derrière l’oreille, ce qui dégage de l’espace sur les branches et diminue le poids supporté par le nez. C’est clairement plus confortable si vous ne portez pas déjà des lunettes. En effet, le manque de rigidité de ces nouvelles paires et leur forme plutôt arrondie font qu’elles ont alors tendance à glisser, contrairement à la paire fournie avec le téléviseur. Il y a en effet une petite encoche sur la barre supérieure afin qu’elles reposent sur la paire de vue.

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Le ghosting est réduit, l’écran est suffisamment lumineux. C’est un résultat très propre. Mais on reste en deçà des performances d’un Panasonic TX-P42GT30. Par contre, on est nettement au-dessus de celles d’un Sony KDL40EX720, notamment pour le ghosting. La conversion 2D-3D est de la partie aussi. Que dire ? C’est bien évidemment moyen, il n’y a aucun effet de jaillissement, mais c’est tout de même ce qui se fait de mieux en matière de conversion. Samsung fait parfois des erreurs dans l’interprétation de la profondeur, mais au moins il essaye. Les autres constructeurs ne font jamais d’erreurs, c’est vrai, mais l’effet est tellement médiocre que ça n’a aucun intérêt. A tout prendre, je préfère au moins celui qui essaye.

Jeu vidéo
Le téléviseur Samsung s’en sort moyennement. L’image est propre et on peut fragger dans des conditions correctes. Mais l’animation reste assez molle, faute d’une réactivité suffisante.

Mode PC
Connecté en HDMI, l’écran offre une résolution native de 1920×1080, pas de souci.

Qualité sonore
C’est mieux qu’avant. La section audio du téléviseur Samsung est enfin correcte. On a vu mieux, mais les basses sont désormais présentes et le son est plutôt équilibré. Bref, on peut enfin regarder une série sans avoir l’impression d’écouter le son sur son ordinateur portable.LED7000_4.jpg

Le Samsung UE46D7000 est un très bon téléviseur 2D/3D. La finition n’est peut-être pas aussi exceptionnelle que sur le D8000 mais il y a tout de même 200 euros d’écart en faveur du D7000. C’est donc ce dernier que nous préférons. Les performances sont les mêmes et franchement le cadre un peu plus large ne change pas grand-chose dans les faits, particulièrement dans le noir ! Reste que si c’est avant tout l’esthétique minimaliste du D8000 qui vous séduit, vous êtes libre d dépenser plus.

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9/10

Les Plus

  • Design
  • Rendu 2D et 3D

Les Moins

  • Réactivité
  • Prix toujours élevé

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