Samsung UE55F8000 : dans les grandes largeurs

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Présenté au CES en début d’année, le Samsung UE55F8000 est le nouveau modèle super haut de gamme du constructeur coréen. La ligne est superbe, l’ergonomie est surprenante et la partie TV connectée est la plus riche à ce jour, si l’on consent à céder un peu de sa vie privée au géant…

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Le Samsung UE55F8000 est un 55 pouces de luxe. Le déballage de l’engin est en soi un cérémonial. On est sympa, on vous épargne une vidéo d’unboxing. Mais il faut bien avouer que l’appareil est sans doute l’engin le mieux fini à être jamais passé par le labo. Outre l’aspect cosmétique, Samsung a aussi revu sa partie TV connectée, avec de nouvelles fonctions gestuelles et une reconnaissance vocale remaniée. Mais si la partie TV connectée est ultra-complète, la gestion des données personnelles par le géant coréen soulève tout de même quelques questions… jusqu’au faut-il aller dans le partage de ses habitudes ?

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Design et finition

Si vous cherchez un téléviseur qui claque, c’est celui qu’il vous faut. Dès le déballage, l’effet Wahou est garanti. L’appareil est ultrafin. La face avant noire est cerclée de métal et le dos de l’engin n’est pas en reste, avec ce qu’il faut de trappes pour cacher la tripaille de connecteurs habituels. D’ailleurs, ces trappes sont à adhésion magnétique, finis les clips qui cassent. C’est bien pensé. Le pied en soit est déjà une œuvre d’art.

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Si les générations précédentes faisaient la part belle au plastique chromé, ici, Samsung a revu sa copie et nous propose un arc en bonne grosse ferraille un peu plus large que l’écran. C’est magnifique… mais il y a un hic. En effet, il va falloir trouver un meuble qui soit un peu plus large que l’écran… J’en vois rigoler dans le fond comme si c’était une évidence. Mais il suffit de regarder les photos d’installation maisons sur le web pour se rendre compte que souvent, l’écran trône sur un meuble TV plus petit que lui, ce qui fait sens car la base des écrans de très grandes taille n’est pas plus grande que celle des 40-42 pouces d’ordinaire. Ici, vous n’avez pas le choix. L’arc doit reposer entièrement sur le meuble pour que l’ensemble soit stable. Pour beaucoup, il va falloir investir aussi dans le mobilier. Vous pouvez oublier les buffets, trop haut. Poser l’écran part terre n’est pas non plus idéal. Le mieux serait donc de trouver… un banc.

Bref, revenons sur la face avant : contrairement à la série ES8000, le pied est beaucoup plus discret. On n’a donc plus ces réflexions gênantes sur la barre chromée. Les bords sont extrêmement fins :

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C’est très impressionnant. Samsung a aussi revu à la baisse la taille du logo et on peut l’éteindre dans l’OSD, comme avant. C’est toujours mieux si vous regardez vos films dans le noir.

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Ergonomie : la zappette n’est pas morte

On pourrait penser que Samsung parierait sur une généralisation des applications pour télécommander sa télé. Mais fort heureusement pour les plus « roots » d’entre nous, ce n’est pas le cas. On a curieusement droit à trois télécommandes : Deux très classiques en plastique blanc et une tactile, absolument magnifique :

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La zappette tactile a été retouchée par rapport à celle équipant le ES8000. Elle est un peu plus compacte. On retrouve un micro sur le haut de l’appareil, permettant de contrôler le téléviseur à la voix quand l’environnement est trop bruyant pour le micro principal.

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A l’usage le pavé tactile est vraiment très pratique. On apprécie par exemple de pouvoir naviguer du bout des doigts dans les différentes applications embarquées. Le pavé en question est cliquable. D’ailleurs, la navigation est d’une fluidité impeccable, on a l’impression d’être en face d’une tablette géante. Ça réagit au quart de tour. Le processeur doit être une bête de course.

The Voice

On peut également contrôler l’appareil à la voix. C’était déjà le cas sur le précédent modèle, mais Samsung a revu sa copie ici aussi. La reconnaissance des mots clés pour monter et/ou baisser le son par exemple fonctionne mieux. Pour dicter vos souhaits au téléviseur, vous pouvez soit appuyez sur le bouton micro de la télécommande soit utiliser un mot clé, comme « Contrôle vocale », ou « Smart TV », ce qui nous a d’ailleurs posé problème pour inclure ces mots dans les différents champs de recherche, mais ça, ce n’est pas votre problème. Cette fonction s’invite dans d’autres applications, comme Twitter par exemple, où l’on peut composer son tweet à la voix. Voici par exemple ce que nous avons pu dicter au téléviseur (vu ici via l’interface twitter classique) :

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Au début, il faut avouer que ce n’est pas évident de dicter une phrase complète. L’engin mange souvent le premier mot et si vous hachez trop votre phrase, il colle tous les mots ensemble comme on peut le voir sur le second tweet. Mais globalement, il s’en sort bien. Surtout, on a l’impression que le téléviseur « apprend » au fur et à mesure que vous lui hurlez des ordres (vous pouvez essayer de l’insulter, mais nos essais ont montré qu’il ne coopérait pas mieux pour autant). Les phrases deviennent plus intelligibles au fur et à mesure.

Parfois, le téléviseur vous répond… enfin, il vous parle quand par exemple vous cherchez de l’aide contextuelle. Vous pouvez choisir entre une voix féminine ou masculine, en espérant ne jamais voir de mods « Jean-Marie Bigarre » ou « Clara Morgane » comme c’est le cas dans la plus grande tradition beauf du tuning de GPS. Epargne-nous s’il vous plait.

Le contrôle à la baffe

Le contrôle gestuel fait aussi son grand retour. Avouons-le, nous n’avions pas trouvé cela très pertinent sur la génération précédente. Mais le constructeur a fait des efforts. De nouveaux gestes sont désormais supportés… comme la baffe. C’est idéal quand vous voulez changer de page sur le menu d’accueil de la TV connecté, mais nous y reviendrons. On retrouve toujours la possibilité de cliquer et de en serrant le poing. Au passage signalons qu’au démarrage, on passe par une série de didacticiels vraiment bien conçus et c’est vrai que c’est important tant on peut être vite perdu devant la complexité de l’appareil. Ici en quelques étapes, on apprend les gestes qu’il faut et on maîtrise la commande vocale.

Pour vous reconnaître, une caméra est nécessaire et on la trouve sur le dessus de l’écran. Elle est rétractible :

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Ce qui est une bonne chose pour ceux qui craignent toujours de se faire pirater la caméra de leur appareil, une éventualité qui reste du domaine du fantasme à l’heure actuelle, arrêtons la parano. Ici, au pire, le pirate voyeur pourra contempler votre plafond.

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Equipement

C’est la TV la plus complète du moment. On a droit à quatre prises HDMI, trois USB et toute la panoplie de connecteurs classiques. L’appareil est livré avec trois télécommandes (deux classiques, étrangement) et une tactile. On retrouve aussi dans le carton deux paires de lunettes 3D ultralégères. Elles fonctionnent avec une pile bouton, logée entre les verres. C’est très léger et on peut dire qu’elles se font vite oublier. En revanche, nous n’avons pas trouvé l’IR blaster dans le carton. Pour rappel, sur la version ES8000, ce presse-papier chromé servait à étendre les capacités de contrôle du téléviseur à d’autres appareils infrarouges.

Le réseau est de la partie, qu’il soit filaire ou non et l’engin embarque aussi le Bluetooth, utilisé d’ailleurs pour la télécommande tactile.

Nous reviendrons plus en détail sur la TV connectée à la page suivante.

Samsung UE55F8000 : une consommation honnête

La consommation du Samsung UE55F8000 est très raisonnable de 107W en fonctionnement. Le rétro-éclairage est d’une puissance raisonnable, avec tout juste 250 cd/m2 à fond de curseur.

tablo2.jpgBien évidemment, la Samsung UE55F8000 est connectée au web… elle est même ultra connectée, avec la possibilité de la relier via le Wifi à d’autres appareils de la marque, histoire de partager du contenu depuis une tablette. Elle propose aussi l’accès à un service de Cloud, afin de partager rapidement vos photos de vacances par exemple. Mais cette connectivité à tout crin pose aussi le problème délicat de la confidentialité des informations…et de l’exploitation de vos données à des fins plus ou moins acceptables. Et ici, Samsung est très clair sur le sujet… si vous avez le courage de lire jusqu’au bout le contrat qui vous lie au constructeur.

Une offre qu’on ne peut pas refuser

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On est sympa, on a pris le temps de le lire, enfin de leS lire, il y en a trois. Et c’est assez clair… et délicat. Comme pour tout service de stockage (on se souvient de la polémique Dropbox par exemple), en utilisant le service Samsung, vous autorisez la marque à distribuer, copier, modifier, etc. vos données et fichiers. Attention, ça ne tient pas sur une capture d’écran, désolé :

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Mais cette autorisation est limitée à des fins de réalisation du service. Techniquement, on comprend pourquoi. Si par exemple, vous faite transiter des informations sur les serveurs de la marque, il est bien évident qu’il faudra sans doute copier ces fichiers, au moins une fois, numériquement parlant. Idem pour la modification. Il se peut par exemple que la marque ait besoin de les compresser, ou d’en changer le format pour en faciliter le transport. Bref, ce n’est pas exceptionnel. Ce qui est plus gênant par contre, c’est le droit d’ « exposer en public », là franchement, on en voit pas trop pourquoi. C’est quand même moyen.

En revanche, Samsung est très clair : la propriété des fichiers reste vôtre. On se souvient encore une fois de la polémique instagram, et bien ce ne sera pas le cas ici, vous conservez le copyright de vos données.

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Autre point plus délicat, lié cette fois-ci à la confidentialité de vos informations. En effet, il faut dire aussi que le téléviseur est conçu, si vous le désirez, pour apprendre vos habitudes de consommation et vous proposer le cas échéant du contenu adapté. On imagine par exemple que si vous passez votre temps à regarder des vidéos de Chuck Norris sur youtube, on vous proposera « The Expendable » dans le service de VOD… c’est un peu la double peine, en l’occurrence…

Ici Samsung annonce donc clairement la couleur. Les données collectées se retrouveront dans la pub. Scandale ? Outrage ? Samsung au bûcher ? Allons, allons, ne montez pas sur vos grands chevaux, Google fait pareil tous les jours sur votre navigateur web et apparemment, tout le monde s’en fout. Au moins, ici, c’est clair et lisible.

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Ce qui est plus douteux en revanche, ce sont les liens entre Samsung et Amazon. Ici on, apprend clairement que vos données seront refourguées à Amazon, à des fins statistiques :

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Pourquoi Amazon ? Apparemment, Samsung utilise Amazon pour le stockage de vos données et ça sera donc en Irlande. A noter aussi que par ailleurs, Samsung assure qu’il ne stockera pas vos données ailleurs qu’en union européenne.

Evidemment, libre à vous de refuser tout ou partie de ces accords, mais vous connaissez la chanson pour avoir déjà installé un logiciel lambda sur votre PC. Bref, tout n’est pas à jeter, et avec la multiplication des services de TV connectées, ce genre de contrat risque de se multiplier à l’avenir, alors autant savoir à quoi vous vous exposez.

Samsung UE55F8000 : une offre immense

Une fois ces contrats acceptés, on peut accéder aux services Smart TV et là, il y a de quoi faire. Plus claire, l’interface est divisée en quatre pages.

Sur la première, on trouve les réseaux :

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Au démarrage, seul youtube est présent, mais vous pourrez y ajouter Skype et tout autre réseau social qui se respecte.

Sur la seconde, on trouve les applications. Et il y en a pléthore :

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Au passage, on voit ici certaines barres de défilement, il s’agit simplement de l’adaptation régionale du téléviseur au premier démarrage. L’interface est très claire et surtout d’une vélocité surprenante. La mise à jour des applications se fait en tâche de fond et ne bloque pas votre téléviseur. Cette nouvelle version de l’interface SmartTV est décidément bien pensée.

Sur la troisième, on trouve la VOD, intelligemment nommée « Mon Vidéo Club ». A noter que Samsung a eu ici l’intelligence de présenter un accueil qui ne dépend pas des fournisseurs. De même, si vous cherchez un film, un méta-moteur va trouver dans les différents catalogues le titre en question. On n’est donc pas obligé de se taper tous les catalogues un à un pour trouver son film. Bien vu. On trouve d’ailleurs les vendeurs habituels, y compris Canal VOD.

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Sur la dernière page, on trouve vos contenus, stockés sur le téléviseur ou partagé sans fil via la fonction « AllShare ». Vous pouvez donc par exemple accéder au contenu de votre appareil photo connecté, ou de votre tablette Galaxy.

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Au passage, les applications intégrées profitent pleinement de la résolution de l’appareil… mais n’exploitent pas vraiment sa taille. En d’autres termes, c’est bien défini, mais la quantité d’information est limitée. C’est le cas par exemple avec Youtube :

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Je passerai sur le fait que le téléviseur ait ressenti le besoin de me proposer ce tuto ultra-vulgaire de Studio Bagel sur les cupcake… j’aurai du mieux lui parler, c’est de ma faute… Bref, on trouve quelques commentaires d’utilisateurs, mais on aurait pu en caser un peu plus. Signalons d’ailleurs que la mise à l’échelle de des vidéos youtube est tout simplement remarquable, pour de la SD. C’est vraiment très regardable… enfin les tuto de Studio Bagel, c’est vous qui voyez…

Idem sur l’interface Twitter. Avec quatre malheureux updates qui se courent après.

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Et signalons d’ailleurs que certaines fonctions sont toujours « work in progress » c’est le cas des DM (Direct Message) sur twitter, mais c’est la faute de la police de Twitter, c’est Samsung qui le dit.

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Bref, le Samsung UE55F8000 offre à ce jour le contenu connecté le plus sérieux qui soit. On n’en a pas fait le tour complet, mais si vous acceptez les contrats de licence évidemment, vous avez de quoi vous amuser.Le Samsung UE55F8000 est assez correctement réglé. On a vu mieux, avec notamment un mode cinéma / chaud ) 6000K. A noter que par défaut, le contraste dynamique est activé et on vous le déconseille car il introduit du pompage dans l’image. Pour le reste, l’appareil offre une bonne dynamique et une précision remarquable quelque soit l’intensité.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est très correct. On aurait pu aller plus loin à grand renfort d’artefact numérique, notamment avec le contraste dynamique ou le rétro-éclairage dynamique mais ce n’est pas sans impact sur la qualité d’image. Au demeurant, c’est un bon résultat, qui préserve la dynamique de l’image. Surtout, Samsung a travaillé sur le filtre antireflet :

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On se voit toujours dedans mais c’est quand même moins grave que sur les versions précédentes.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte la norme. L’écran est d’ailleurs étonnamment proche du ES8000 de ce point de vue. Le contraste est d’ailleurs dans la même veine, bref, on se demande s’il y a encore de la progression chez Samsung de ce point de vue.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Samsung UE55F8000 présente une uniformité correcte, sans plus. Nous n’avons pas constaté de clouding. L’appareil fait un peu moins bien que le ES8000 mais ça reste tout de même très acceptable.
Si la colorimétrie du Samsung UE55F8000 ne démontre pas d’écarts flagrants avec celle du ES8000 ce n’est pas tout à fait le cas de la réactivité. Ici, le téléviseur est plus rapide, d’environ 5ms.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

On tourne toujours autour de 20ms, c’est un peu élévé, mais c’est hélas dans la moyenne des téléviseurs actuels.

Dans la pratique

Qualité vidéo

Notre impression est mitigée. Nous avons désactivé le contraste dynamique et le rétro-éclairage dynamique, trop intrusifs dans les scènes à fort contraste. D’ailleurs, mêmes sans cela, l’image conserve une dynamique absolument excellente. Il y a suffisamment de détails dans les zones sombres de l’image. En revanche, nous n’avons pas trouvé de point de réglage satisfaisant concernant le grain. L’image reste granuleuse, surtout par rapport à la génération précédente d’appareil. Il existe divers filtres anti-bruit, dont un étrange réducteur de bruit en ligne, qui lisse beaucoup trop les détails. Les visages perdent du modelé, même s’il est vrai que le bruit disparait complètement. Le réducteur de bruit MPEG ne nous a pas beaucoup aidés. Bref, il faut prendre un peu de recul. Il s’agit d’un grain fixe à l’écran, qui affecte les textures de niveau de gris intermédiaire.

Définition

En haute définition, l’image est très nette, même en mode cinéma. En désactivant tous les filtres anti-bruit, on découvre une image à couper au rasoir, c’est excellent. Certains n’aiment pas, trouvant le rendu trop éloigné du cinéma, mais la sensation HD est ici garantie. La compensation de mouvement est également très convaincante, sans effet caméscope, en mettant le curseur de Motion+ sur précis. On évite les saccades et on minimise les artefacts. On notera cela dit que certaines scènes restent piégeuses et l’algorithme s’emmêle les pinceaux, laissant passer deux ou trois saccades de temps à autres.

3D

L’appareil excelle avec les contenus en relief. Nous avons constaté assez de ghosting, sauf sur une scène très délicate dans l’intro de Monstre contre Alien. Pour le reste, la profondeur est vraiment là, et le jaillissement est particulièrement propre. Même si par le passé Samsung a créé la polémique quant à la résolution effective de ses images en 3D, l’image est d’une finesse incroyable. Le rétroéclairage est suffisamment puissant pour compenser la perte de luminosités liées aux lunettes.

Jeu vidéo

Evitez le mode jeu, qui accentue la netteté à tort, ce qui crée beaucoup de soucis d’aliasing, surtout pour ceux qui, comme moi, ont choisi de jouer sur PS3… mais c’est un autre débat. Le mode cinéma est tout à fait recommandable. La réactivité de la dalle est suffisante et nous n’avons pas constaté de problème de lag sur nos jeux vidéo en ligne.

Mode PC

Utilisez l’entrée HDMI 2 /DVI. Puis choisissez le mode non mis à l’échelle et voilà le travail : on atteint la résolution native, le texte est parfaitement lisible, comme sur n’importe quel moniteur qui se respecte :

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Qualité sonore

L’appareil embarque deux HP 10W et deux Woofer 10W également et à l’écoute, c’est vrai que le son est vraiment convaincant. On a un vrai gain de qualité par rapport à la version précédente, avec beaucoup de basses tout en gardant des voix très intelligibles.

Samsung UE55F8000 : oui mais…

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Le Samsung UE55F8000 est un bon téléviseur, sans aucun doute. Le travail effectué sur la partie TV connecté est remarquable et les fonctions intégrées surpassent tout ce qui se fait par ailleurs. C’est le maitre étalon de la TV connectée de nos jours. Seulement voilà, l’écart de qualité visuelle par rapport à la version ES8000 précédente n’est pas franchement notable. Plus pénible, ce grain résiduel gêne un peu à la longue, même sur des Blu-ray bien encodés. L’image reste tout de même sur le haut de la tranche mais on attendait aussi une progression de ce point de vue. On constatera tout de même que le filtre anti reflet de la dalle nous semble un peu plus efficace. Comme toujours, il va falloir atteindre un peu aussi que le prix de ce modèle, perché à 2 800 euros tout de même, revienne sur le plancher des vaches. Si vous avez le ES8000, inutile de changer et si vous voulez tout de même passer à la nouvelle plateforme de TV connectée, un kit d’upgrade sera proposé pour 300 euros environ.

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8.5/10

Les Plus

  • Design
  • Excellent en 3D
  • Contraste superbe

Les Moins

  • Conditions contractuelles délicates
  • Un peu trop de grain en 2D

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