Après un S90 aussi incurvé qu’exclusif, Sony revient sur terre pour Noël avec un autre modèle 4k plus consensuel, le Sony KD-55X8505B. C’est un écran plat, sobre et bien fini, proposé à un prix relativement abordable… pour du Sony.
Le Sony KD-55X8505B est un écran 4k beaucoup plus raisonnable que le Sony KD-65S9005 que nous testions il y a peu. On a beau être en période de Noël, tout le monde n’a pas un budget extensible, et comme pour 2015, on nous annonce en grande pompe le retour de la crise (chouette…), il est plus qu’urgent d’attendre et de ne pas trop investir. Mais l’achat d’un téléviseur se fait sur plusieurs années. Alors autant être paré et opter pour un écran 4k. C’est d’ailleurs aussi l’intention de Sony en la matière. Chez Sony, la 4k est un point crucial. Bien sûr, il y a l’incurvé, et le constructeur s’y essaie avec sa série S90, mais avouons-le, l’intérêt de l’incurvé reste discutable, aussi le constructeur mise-t-il sur l’ultra-HD / 4k pour sa nouvelle génération de téléviseurs. Et c’est vrai pour le téléviseur comme pour le contenu proposé d’ailleurs.
Design et finition
Plus ça vient, plus les écrans Sony ressemblent à des moniteurs informatiques ayant subi une poussée de croissance. Le cadre est discret et la qualité de fabrication est irréprochable.
Contrairement au S90, l’éclairage est discret, avec juste une led qui clignote sans grande motivation au bas de la dalle. Petite astuce : si les photos du constructeur montrent systématiquement les pieds aux coins de la dalle, sachez qu’il est possible d’utiliser des attaches plus proches du logo, ce qui permet d’utiliser un meuble un peu plus petit. Ouf !
Les bords sont fins et couverts d’une peinture anthracite très sérieuse.
Ergonomie
On retrouve en terme d’OSD le savoir-faire de la marque. Ce n’est pas la révolution cela étant. L’interface est sobre, claire mais un peu scolaire :
C’est plus propre qu’avant, mais tout de même, ce n’est pas bien folichon et on est à des années lumières de ce que peuvent faire LG ou Samsung en la matière.
On retrouve aussi le mode social, dont nous vous parlions lors du test du le Sony KD-65S9005.
Ça peut être intéressant, en conjonction avec un smartphone, pour réagir à des émissions de variété, par exemple.
Côté 4k, on retrouve une fois de plus l’application 500px, particulièrement adaptée selon nous aux écrans 4k… si ce n’est que pour l’heure, étrangement, les images y apparaissent en basse définition. Dommage.
Comme c’est le cas avec toutes les TV Sony de dernière génération, l’appareil est livré avec deux télécommandes : une lourde et classique et une autre dotée d’un pavé tactile, pas forcément très pratique d’ailleurs. En plus de cela, elle est très anguleuse et pas du tout agréable. A éviter.
Equipement
L’équipement est très proche de celui du S90, là encore. C’est sans surprise et le constructeur n’a pas fait les choses à moitié. Même le Péritel est de la partie. Petit regret, l’USB n’est qu’en 2.0. On peut y connecter une clé USB, et l’appareil n’a pas rechigné à lire nos fichiers 4k en MP4. D’ailleurs, les formats de compressions courants des fichiers « tombés du camion » sont supportés. Côté contenu de la TV connecté, c’est du classique, puisque l’appareil propose la TV de rattrapage et un jeu d’application corrects.
Sony KD-55X8505B : une consommation correcte
Le Sony KD-55X8505B consomme 137W en fonctionnement nominal. Le rétro-éclairage particulièrement puissant n’est même pas à fond. Et c’est tant mieux, car on en aura besoin plus loin.
Sony KD-55X8505B: bien réglé
Le Sony KD-55X8505B dispose d’un système de réglage tout aussi bordélique que celui du Sony KD-65S9005. Pas de jaloux. Du reste, les mécanismes de réglages sont les mêmes. Il faut d’abord passer la sélection de la scène sur cinéma. Puis il faut choisir Cinéma 1, plus fidèle, notamment dans les zones les plus sombres. Et avec une température sur chand 2, on atteint 6600K, c’est très juste.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Alors, là, n’y allons pas par quatre chemins, mais c’est un peu la misère. La dalle IPS offre des angles de vision très larges, c’est un fait. Mais le contraste est ridicule à ce niveau de prix. En plus de cela, la dalle semi mate est quand même assez réfléchissante.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard après réglage. Il est un peu moins riche que le S90, mais rien de rédhibitoire.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Sony KD-55X8505B n’est pas très bon sur ce plan également. Nous avons pu voir que le bas de la dalle est plus clair que le haut et il y a un peu de bleeding aussi dans les coins à la mesure. C’est un peu moins flagrant à l’œil nu cela dit.
Sony KD-55X8505B : une réactivité moyenne
Le Sony KD-55X8505B offre une réactivité sans grande surprise, avec 18,2ms en moyenne. Ce n’est pas suffisant pour un écran de jeu.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Qualité vidéo
Bon, puisque l’on va encore se faire engueuler sur la note, autant prendre les devants tout de suite. L’écran n’est pas fantastique, pour ce qui est de ses qualités de bases. Oui le contraste est médiocre et l’uniformité laisse à désirer. Mais voilà, le traitement d’image Sony laisse tout de même rêveur. Il faut dire que pour l’instant, personne ne remet à l’échelle les contenus Full-HD en 4k comme Sony. C’est vraiment ce que nous avons trouvé de mieux à ce jour, du moins en attendant que Philips se réveille et veuille bien sortir une TV ou deux de son stock d’écrans invendus pour nous les faire tester.
C’est vraiment très propre et on ne perd absolument rien en qualité d’image en utilisant une dalle 4K. d’ailleurs, la 4k passe relativement bien aussi, forcément, même sur les contenus sur clé USB. Et non, vous ne couperez pas à votre vidage de sac d’aspirateur dans la tronche :
C’est beau, c’est très fin, ça donne envie. Mais il faudra attendre fin 2015 pour voir arriver les premiers films en 4k sur disque. Reste bien sûr Netflix, du moins si vous avez une bande passante de 25 Mbits/s et si vous avez l’intention de vous retaper breaking bad, en attendant autre chose… mais quoi ?
Signalons aussi une compensation de mouvement très performante. Le motion flow est difficile à régler. Sur « fluide », il n’y a plus de saccades mais trop d’artefacts viennent gêner l’action. Sur standard, c’est un bon compromis. Les plus exigeants pourront tenter le réglage « net », qui utilise un balayage du rétro-éclairage, ce qui élimine vraiment les saccades, mais il faut remonter le rétro-éclairage à 8 pour compenser la perte de luminosité.
Jeu vidéo
Ce n’est pas vraiment un bon écran pour le jeu. L’action est beaucoup trop molle et comme pour le S90, il faut éviter les consoles d’ancienne génération, la mise à l’échelle des textures à l’ancienne est à revoir.
Mode PC
Ça fonctionne sans problème en HDMI mais nous n’avons pas réussi à dépasser les 30Hz.
3D
La 3D fait appel à une solution passive. C’est propre, et surtout, on perçoit très peu le lignage en 2D. il n’y a pas de crosstalk notable.
Qualité sonore
Ici, la section audio est revue à la baisse par rapport au Sony KD-65S9005. Il faut bien faire des économies quelque part. On regrette ici des basses trop peu profonde, qui tombent littéralement à plat quand on pousse le volume trop haut. Ça suffira pour une petite série, et encore, pour Game of Throne, c’est léger…
Sony KD-55X8505B : une question de compromis
Le Sony KD-55X8505B n’est pas un mauvais écran. Il souffre d’un choix de dalle médiocre. Voilà tout. L’IPS, qui équipe désormais la plupart des écrans LED pour des raisons évidentes de coût, quoiqu’en disent les constructeurs, est une véritable plaie pour la qualité d’image et bien peu de constructeurs s’en sortent correctement. Alors, avant que ça s’engueule encore dans les commentaires pour ce qui est de la note, il faut dire que ses mauvaises qualités statiques sont largement compensées par un traitement d’image au poil, que ce soit pour la mise à l’échelle, la colorimétrie ou encore la compensation de mouvement. D’où la note. Voili, voilou.
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