Sony VPL-VW1000ES : premier vidéoprojecteur 4K et 3D !

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Sony, qui équipe déjà de nombreuses salles de cinéma à travers le monde avec sa gamme professionnelle de vidéoprojecteurs, nous propose ici de découvrir le must du home cinéma domestique, le très attendu et onéreux Sony VPL-VW1000ES. Articulé autour de panneaux SXRD 4K, ce modèle est une première dans le domaine de la vidéoprojection grand public.

Le Sony VPL-VW1000ES est le premier vidéoprojecteur doté de panneaux SXRD délivrant une résolution native 4K (4096 x 2160 pixels). En théorie quatre fois supérieure en qualité d’image à celle déjà formidable du Full HD 1080P, cette nouvelle race de diffuseur est aussi capable de projeter des images en 3D (émetteur intégré) avec la même résolution. Les panneaux SXRD, spécialement conçus par Sony pour l’occasion, sont à la pointe de la technologie dans leur domaine. Ainsi la taille de chaque pixel passe de 7 μm à 4 μm et leur espacement est également réduit pour une distribution homogène et une réflexion précise de la lumière.

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Comme nous l’avons déjà maintes fois constaté avec la technologie SXRD, le contraste natif devrait être exceptionnel, et la reproduction des noirs d’une profondeur abyssale grâce à l’utilisation de pixels plus plats en surface. Associé à la technologie Advanced Iris3 de Sony, on obtient ainsi un taux de contraste dynamique de 1 000 000:1, un chiffre à prendre bien sûr avec des pincettes, car la fée marketing est passée par là.

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Pour assurer le spectacle sur les plus grandes bases d’écran (jusque sept mètres de diagonale), le Sony VPL-VW1000ES est équipé d’une lampe UHP de 330 watts délivrant 2000 Lumens, respectant bien sûr les couleurs. Sony a aussi étendu l’espace colorimétrique de travail affichant ainsi un spectre des couleurs en entier, conformément aux spécifications de la DCI et de l’espace colorimétrique Adobe RVB.

Optique et algorithme ultra-haute résolution

Bien sûr, les sources actuelles sont toutes limitées à la résolution Full HD, c’est à dire 1920 x 1080 pixels. Pour justifier l’utilisation d’une matrice 4K, les ingénieurs ont équipé le projecteur Sony VPL-VW1000ES d’un convertisseur appelée « Reality Creation ». Cet algorithme made in Sony, analyse chaque pixel de l’image source puis la compare à d’autres captures de référence stockées dans la mémoire de la puce et collectées par Sony depuis 10 ans, pour enfin recréer l’image finale. Ainsi toutes les sources SD ou HD peuvent être boostées et bénéficier du surplus de précision de la matrice 4K. Pour une flexibilité optimale, cette technologie permet également d’afficher des films en 3D Full HD et en 3D 4K.

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Si la résolution des matrices définie la définition de l’image projetée, il faut aussi leur associer un objectif de haute qualité. Cette partie souvent négligée sur des vidéoprojecteurs d’entrée et milieu de gamme, a fait ici objet de toutes les attentions. En effet, Sony a spécialement développé l’objectif 4K ARC-F (All Range Crisp Focus), doté de 18 lentilles, permettant d’afficher des images d’une précision extrême sur toute la surface de l’écran. Pour parfaire encore le résultat, les panneaux SXRD 4K natifs exploitent la technologie d’alignement des panneaux de Sony pour produire une convergence précise des trois images RVB, assurant une configuration optimale des trois couleurs primaires.

Sony VPL-VW1000ES : flexibilité et polyvalence

Avec ses dimensions plus que généreuses et ses 20 kg, il est évident que le Sony VPL-VW1000ES est destiné à devenir le pilier d’une configuration dédiée de haut niveau. Heureusement son installation est grandement facilitée par l’intégration d’un objectif avec zoom motorisé x 2,1 et d’un lens-shift verticale de 80 % et horizontale de 31 % qui réduit de facto tout besoin de recourir à des extensions supplémentaires lors des fixations au plafond. Le Sony VPL-VW1000ES est aussi doté d’une mémoire de position de l’image qui enregistre la position du zoom optique. Les utilisateurs peuvent ainsi faire correspondre le mode d’affichage au format de leur film, notamment 16:9 et Cinéma, et enregistrer les paramètres dans la mémoire du vidéoprojecteur. On pourra aussi diffuser des images anamorphosées et 3D sans changement d’objectif.

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Enfin pour les installateurs concernés, le projecteur est également compatible avec de nombreux systèmes d’intégration automatisés et il est conforme aux certifications AMX, Control 4 et Crestron.Avant même de nous attarder sur les menus ô combien fournis du Sony VPL-VW1000ES, il convient de faire un point sur son incroyable présence physique. Ses dimensions hors norme, son optique centrale protégé par un cache qui s’ouvre et se ferme automatiquement, placent immédiatement ce vidéoprojecteur parmi les modèles d’exception. Si au premier regard, le Sony impressionne, l’envie de le toucher est vite stoppée par l’utilisation d’une matière très rêche, désagréable pour composer la majeure partie de la coque. Sony a choisi cette matière pour minimiser les reflets, c’est efficace mais déroutant. Par contre l’ensemble sonne creux, donnant l’impression d’un plastique qualité moyenne. Certes le tout pèse lourd (20 kg) mais nous aurions aimé un choix de plastique plus noble, plus qualitatif.

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L’installation physique de ce genre de vidéoprojecteur demande de prendre quelques précautions quant à la solidité des fixations utilisées. Il faut aussi savoir que les connectiques sont placées sur les côtés de l’appareil. Une fois la télécommande en main, nous accédons immédiatement au zoom, focus et lens-shift, tous motorisés. Les trois paramètres sont finement réglables pour ajuster la dimension de projection et faire une mise à point parfaite. Avec une résolution de 4K, vous pouvez coller le nez à l’écran sur un bureau Windows par exemple et obtenir un focus parfait. Avec un zoom x 2,1 et un lens-shift conciliant, il est très simple d’installer le Sony VPL-VW1000ES dans tout type de salle. On conseillera immédiatement un écran de 2,5 mètres ou 3 mètres de base sans problème de recul particulier.

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Habitué des menus Sony, on retrouve rapidement nos marques à bord de ce vidéoprojecteur. Tout est réglable ou presque, pour que les professionnels puissent peaufiner l’image en fonction de la salle. Pour faire plus simple, on retrouve 9 pré-réglages complets pour s’adapter aux diverses utilisations. Jusque là rien de nouveau, si ce n’est que les paramètres sont idéalement ajustés, il restera donc à peaufiner deux ou trois choses pour les plus pointilleux et pour les professionnels soucieux de composer une installation sans défaut. Quoi qu’il en soit, que vous vouliez regarder un film dans le noir complet, ou la TV et jouer à la console dans une salle éclairée, à chaque fois les ingénieurs de chez Sony proposent des préréglages plus que satisfaisants. Le niveau de réglage expert achève de donner libre cours à ses besoins de tout maîtriser, en permettant de jouer sur les réducteurs de bruit, le niveau de noir, l’espace colorimétrique, la correction des couleurs, etc. enfin si sur notre modèle de test, les panneaux SXRD étaient parfaitement alignés, il est toutefois possible de corriger ce problème via le menu.

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La claque

Inutile de tourner autour du pot. Nous n’avons jamais vu une image d’une telle qualité sur un vidéoprojecteur grand public. Les préréglages d’usine proposés par Sony contenteront l’immense majorité des utilisateurs et ce quelles que soient les conditions. Bien sûr le clou du spectacle se fait dans une salle obscure. Confortablement installé, le Sony VPL-VW1000ES connecté à notre lecteur Blu-ray fait des merveilles. Nous sommes en présence d’une image quasiment parfaite en tous points, à la fois douce et incroyablement précise, aux couleurs enivrantes. Le taux de contraste natif, c’est-à-dire sans faire appel à l’iris adaptatif est excellent, le tout avec une luminosité uniforme et puissante. Si en plus on procède à quelques réglages avec la fonction Noir Ciné Pro ou si l’on joue sur le diaphragme, cela devient exceptionnel. La gestion des bruits vidéo est tout aussi satisfaisante. En effet sur nos Blu-ray de test (Batman Begins, Le Royaume de Ga’hoole, Tintin et le Secret de la Licorne…), nous n’avons que très rarement vu des fourmillements sur les aplats de couleurs uniforme ou bien dans les scènes nocturnes difficiles. A ce propos d’ailleurs, la lisibilité des scènes sombres est sans équivalent sauf sur des modèles à matrice D-ILA.

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Sony propose aussi un procédé de fluidification des vidéos, ce dernier réglable sur 2 niveaux est totalement efficace sans pour autant nuire au caractère cinéma des films projetés. On n’échappera pourtant pas à certains artefacts, très rares toutefois, et déjà identifiés quel que soit le modèle concurrent testé comme sur les lignes verticales des bâtiments de la scène d’ouverture de Batman Begins.

Sony VPL-VW1000ES : vraiment mieux ?

Après quelques heures de visionnage avec diverses sources, on aura constaté que le Sony VPL-VW1000ES délivre finalement une image subjectivement proche sur plusieurs critères de celle observée sur un modèle comme le VPL-VW95ES. Il est évident que la technologie SXRD, totalement maîtrisée par Sony, y est pour quelque chose. Les fondamentaux tels que colorimétrie, contraste, profondeur et densité des noirs sont d’un niveau supérieur, sans créer le fossé espéré. Alors qu’apportent les 13 000 euros d’écart entre ces deux modèles ? Une nouvelle matrice 4K tout d’abord, la seule disponible actuellement d’ailleurs, et une technologie SXRD poussée dans ses retranchements. Ensuite un nouveau bloc optique diaboliquement précis et capable de supporter les ultra-hautes résolutions. Enfin et surtout, c’est l’algorithme « Reality Creation » qui fait toute la différence. Le gain en terme de définition, de niveau de détails et de piqué est indéniable. Ça saute immédiatement aux yeux. C’est tellement jouissif et efficace qu’on ne peut plus s’en passer. Et cela fonctionne aussi avec la 3D qui prend un coup de fouet comme jamais avec des plans toujours très précis.

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Dès lors, nous nous demandons ce que ce même algorithme donnerait sur un modèle Full HD, car techniquement le résultat n’est pas seulement lié à la résolution de la matrice et à la taille de ses pixels. Le fait de baser ses calculs sur une analyse en temps réel des images et sur une base de données de comparaison, laisse à penser qu’on pourrait obtenir un gain qualitatif substantiel sur des modèles déjà existants. A bon entendeur… Malheureusement malgré son armada de technologies plus efficaces les unes que les autres, ses matrices SXRD extrêmement performantes, et une luminosité généreuse, le Sony VPL-VW1000ES n’échappe pas à la règle. Dès que la pièce est baignée de lumière, les images deviennent immédiatement bien moins contrastées, les noirs plus gris et les couleurs moins chaleureuses. La faute n’est pas celle des modes préréglés qui sont les plus optimaux possibles il faut bien l’avouer, mais simplement au fait que les conditions universelles de projection demandent à limiter au maximum les sources lumineuses perturbatrices. C’est juste un peu décevant car avec une telle maîtrise du sujet jusqu’alors, on aurait pu croire au miracle. Il faudra donc comme toujours limiter la taille de projection ou bien se contenter d’une qualité relative. Quoiqu’il en soit, la réserve de puissance de la lampe et les possibilités de réglages d’ouverture du diaphragme permettent bien de profiter du spectacle sur de très grandes bases d’écran, pour atteindre, voir dépasser les 3 mètres de base.

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Et en 3D ?

Comme en 2D, on bénéficie d’un taux de contraste excellent, d’une colorimétrie de haut niveau, de noirs profonds, et d’une fluidité à toute épreuve. Le travail de l’algorithme vient encore améliorer le niveau de détail et permet à certains plans généralement plus flous de prendre un nouvel essor. Les lunettes proposées par Sony sont agréables à porter et de belle qualité. Une fois chaussée, le vidéoprojecteur en mode 3D activé, on pourra jouer sur la profondeur des effets si nécessaire. Tous les modes 3D actifs sont pris en charge sans aucun problème. La lampe immédiatement poussée à son maximum permet de conserver une luminosité suffisante pour regarder des films sur un écran de 2,5 mètres de base dans une pièce peu ou pas éclairée. Malgré cela le Sony VPL-VW1000ES reste assez silencieux, un bruit sourd émanant du ventilateur tournant à petite vitesse. Le spectacle est donc assuré avec brio, avec un niveau de détail jamais observé jusqu’alors. On aura par contre noté quelques très légers dédoublements d’objets et de corps en mouvement. Sur ce point très précis, le Sony n’est pas le meilleur du marché, il est dans le trio de tête certes mais on a vu tout aussi bien pour bien moins cher.

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Usages ludiques

Avec une matrice de cette résolution, nous avons vite eu l’idée de brancher un PC et d’y « sourcer » des vidéos 4K et un bureau Windows en 4096 x 2160. Le résultat est sans appel, vous ne trouverez pas une image plus définie à l’heure actuelle. Il faudra s’approcher à quelques centimètres de l’écran pour entrevoir un pixel. Il aura même fallu agrandir les icônes du bureau pour y voir quelque chose. Nous avons alors jouer à des jeux comme Crysis, visionner des vidéos 4K ou encore simplement utiliser le PC dans ses tâches quotidiennes et le confort fut total. Une fois de plus le procédé « Reality Creation » fait des merveilles en donnant un gain supplémentaire de définition et de piqué aux jeux vidéo tout comme aux vidéos 4K natives.

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Avec une console de jeux comme la Xbox 360, le Sony VPL-VW1000ES sait aussi y faire. L’algorithme ajoute de la netteté sur tous les plans et permet aussi de donner plus de matière à certaines textures, comme cela a été le cas sur le bitume d’un Forza 4. Le Motion Flow rend les jeux ultra-fluides et le mode jeux est parfaitement adapté à l’usage.

Sony VPL-VW1000ES: monstrueux

Le Sony VPL-VW1000ES préfigure de ce que sera le home cinéma de demain, alliant à la fois des images d’une précision diabolique, un dynamisme renversant et une colorimétrie sans faille. Avec ou sans 3D, l’avenir nous le dira, en tous cas le spectacle est total. Reste une addition très salée, au delà du raisonnable selon nous, car la concurrence propose des modèles moitié moins chers, certes pas dotés de panneaux 4K pour la 2D et la 3D mais dont l’image délivrée est assez proche. Ainsi Sony signe un vidéoprojecteur élitiste, qui s’adresse à ceux qui veulent absolument le meilleur. Les autres devront patienter que les technologies intégrées au VPL-VW1000ES fassent tranquillement leurs apparitions sur des modèles financièrement plus accessibles, et cela ne devra pas tarder.

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Caractéristiques :
– Technologie : SXRD 4K 4 μm
– Contraste : 1 000 000:1
– Luminosité : 2000 Lumens
– Résolution : 4096 x 2160
– Connectiques : 2 x HDMI, 1 x YUV, 1 x mini sub-D, 1 x mini-jack 12V, 1 x RS232, 1 x RJ45, 1 x mini-jack IR
– Dimensions : 520 x 200 x 640 mm
– Poids : 20 kg
– Puissance : 480W.

Prix : 19 000 euros

Retrouvez tous les tests de vidéoprojecteurs dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • Reality Creation
  • Définition, piqué, contraste
  • Colorimétrie

Les Moins

  • Un peu de Ghosting en 3D
  • Plastique de la coque

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