BenQ est devenu un acteur majeur sur le marché de la vidéoprojection en proposant des modèles aux performances solides et à prix raisonnable. Souvent bien réglée en usine et donc accessible au plus grand nombre, la gamme W est le ticket d’entrée pour une salle de cinéma à domicile. Avec le BenQ W1300, on reste en théorie dans cette logique, vérification immédiate.
Voici un petit vidéoprojecteur sans prétention qui s’offre à nous. Le BenQ W1300 est dans la lignée des modèles tentant de démocratiser le Home Cinéma en se positionnant sous la barre des 1 000 euros, et même sous les 900 euros sur Internet. Fournie avec une paire de lunettes 3D et bien équipé, cette petite boîte à images bénéficie du savoir-faire de BenQ dans le domaine. On y trouve une puce DLP Darkchip 3 de résolution Full HD 1080p délivrant un taux de contraste théorique de 10 000 : 1 associé à une lampe de 290 Watts pour 2000 Lumens maximum. Cette lampe est annoncée avec une durée de vie de 6 000 heures en mode smart ECO, ce qui laisse voir venir son éventuel remplacement. Pour faciliter la mise en place du BenQ W1300, le constructeur asiatique a doté son vidéoprojecteur d’une fonction de Lens-Shift qui décale l’image verticalement de 120 à 148 %. Dans la même recherche de commodité, le zoom est puissant (1,5x) pour un rapport de projection entre 1,39 et 2,09. On atteint ainsi une image de 2 mètres de base en plaçant le vidéoprojecteur entre 2,7 et 4,1 mètres de recul. On trouvera aussi de façon plus anecdotique, un petit haut-parleur de 10 watts… D’un point de vue esthétique, le BenQW1300 ne bouleverse pas les codes du genre, mais séduira un large public grâce à sa finition exemplaire, son blanc glossy mêlé à l’anthracite. Les réglages de zoom et de mise au point se font manuellement via une série de bagues placées juste au dessus de l’optique. Bien sûr ils n’ont pas oublié la télécommande et un pied central plutôt désuet. Dernière info plutôt rassurante ce modèle est garanti 3 ans par la marque.
BenQ W1300 : dans les menus
Une fois connecté à notre lecteur de blu-ray et à notre PS4, on saute immédiatement sur la télécommande pour découvrir les menus du BenQ W1300. Les afficionados de la marque seront comme chez eux. Cette télécommande rétro-éclairée en main, pratique et simple à manipuler, on navigue pour découvrir plusieurs onglets donnant accès à de nombreux réglages. Tout d’abord pour les plus simples, on note les 4 modes colorimétriques pré-réglés en usine : cinéma, dynamique, standard et deux modes ISF (jour et nuit). Ces derniers étant accessibles via un code puisque réservés aux professionnels de l’installation de home cinéma. Pour les autres, on a du classique avec la luminosité, la netteté, la teinte et le contraste. On pourra enregistrer ses propres réglages dans 2 mémoires ce qui laissera la possibilité de jouer sur la température des couleurs et aussi d’accéder à un CMS sur 3 dimensions pour les couleurs primaires et secondaires avec correction des valeurs de nuances, de saturation et de gain. Enfin on pourra choisir la valeur de gamma entre 1,6 et 2,8. Comme le vidéoprojecteur est compatible 3D, il sera possible de choisir entre « side by side » et « top and bottom », même si de toutes façons tout se passe automatiquement. Par contre, pas de convertisseur 2D vers la 3D, ce n’est pas bien grave. Bref tout y est où presque passons donc maintenant au test in situ.
BenQ W1300 : comme un roc
Amateurs de home cinéma et réfractaires à la technologie, vous avez trouvé le vidéoprojecteur qu’il vous faut. En effet dès le départ, on remarque les efforts de BenQ pour proposer un produit justement calibré à la sortie du carton. Il suffit de choisir le mode « cinéma », de pousser la netteté et de choisir le gamma à 2.2 pour obtenir une image plus que satisfaisante. La luminosité sur notre écran de 2 mètres de base est parfaite pour une séance dans le noir, et la netteté de l’image en full HD est vraiment étonnante. Le contraste natif performant assure une parfaite lisibilité des scènes sombres et ce avec un maximum de détails. Les travellings ne sont pas toujours totalement exempts de défauts car ce vidéoprojecteur n’a pas de dispositif pour fluidifier les vidéos. Mais à part quelques petites saccades ou judder c’est du tout bon et ce n’est surtout pas très gênant. Le bruit vidéo est maintenu à son minimum même si on active le mode « brillant color » qui donne un bon coup de peps à l’image. D’ailleurs les sensibles aux effets d’AEC ne seront ici pas trop ennuyés non plus, cela reste vivable, et la plupart du temps invisible. En 2D et Full HD c’est donc un parcours parfait.
En 3D, nous avons trouvé les effets de jaillissements moins probants que sur certains modèles concurrents. La luminosité perd un peu aussi en puissance, une fois les lunettes sur le nez mais nous n’avons pas pu essayer les lunettes fournies par BenQ car absentes du packaging. Pour finir une petit partie de jeux vidéo, en mode « cinéma » dans le noir et aussi en « dynamique » avec de la lumière ambiante. Dans cette dernière configuration, le résultat reste convaincant même si on perd en justesse des couleurs et en contraste. Dans le noir, c’est bien mieux, la finesse des graphismes est mise en avant grâce au piqué du vidéoprojecteur mais on aurait aussi aimer plus de fluidité et un temps de réaction amélioré.
BenQ W1300 : conclusion
Une fois de plus BenQ démontre qu’il est possible de proposer des vidéoprojecteurs de très grande qualité sous la barre des 1000 euros. Bien calibré en usine, il suffit juste de brancher le BenQ W1300 pour se faire une toile. Il est en plus livré avec une paire de lunettes 3D. Que demandez de plus ? En chipotant on aurait aimé voir un Lens-Shift horizontal mais c’est vraiment pour pousser BenQ à faire encore mieux la prochaine fois.
Caractéristiques :
– Technologie : DLP Dark Chip 3
– Contraste : 10 000 : 1
– Luminosité : 2000 Lumens
– Résolution : 1920 x 1080 Full HD
– Connectiques : 2 x HDMI 1.4, 1 x mini-USB, 2 x RCA audio, 1 x jack 3,5 mm, 1 x VGA, 1 x composite, 1 x trigger 12v, 1x port RS 232
– Dimensions : 330 mm x 128 mm x 257 mm
– Poids : 3,4 kg
Prix : 899 euros