L’écran Iiyama XUB2790HS est un 27 pouces à dalle IPS, intégralement recouvert d’une dalle mate. Très agréable à utiliser, l’appareil témoigne aussi d’un certain renouveau de la marque sur le plan du design, et c’est plutôt une bonne chose !
L’écran Iiyama XUB2790HS est un appareil qui témoigne de l’évolution du constructeur vers des écrans (enfin) plus agréable à l’œil. Certes, la marque s’est fait connaître pour ses écrans plutôt bien réglés en usine et bon marché, mais le design laissait parfois franchement à désirer. Voici de quoi nous faire mentir.
Design et finition
L’appareil est une vraie réussite du point de vue visuel. Sur la partie avant, on trouve une dalle mate recouvrant toute la surface. On a l’impression d’être devant un moniteur sans bord… du moins lorsque l’appareil est éteint. En effet, une fois allumé, on voit bien des bords d’environ 5 mm, ce qui donne la sensation de ne pas être en plein écran. Le pied en plastique noir mat est plus classique mais la potence incurvée dégage pas mal d’espace sur le bureau.
Ergonomie
La dalle est ajustable en hauteur et en inclinaison. On a droit à une mode pivot et la base est rotative. C’est donc tout bon. L’OSD est simple mais propose les options que l’on attend d’un moniteur.
Equipement
Hélas, pas de prise USB ici. On a droit à une triple connectique VGA, DVI, HDMI et c’est tout. Dommage car le prix, même pour de l’IPS est un peu élevé.
Iiyama XUB2790HS : une consommation modérée
Le moniteur Iiyama XUB2790HS offre une consommation normale pour un écran 27 pouces IPS à rétro-éclairage LED, à rapprocher des 25W du moniteur AOC I2769V.
Le moniteur Iiyama XUB2790HS n’est pas très bien réglé par défaut. Après le Iiyama GB2488HSU, c’est donc le second moniteur de cette génération à nous arriver réglé un peu à la va comme je te pousse. C’est dommage. Le mode sRGB est à 5400K, le mode chaud est à 5600K. Pas terrible tout ça…Et comme sur l’écran précédent, c’est bien dommage car il suffit de pas grand-chose : rouge=44, vers=50, bleu=50. Le contraste est à 50, la luminosité à 100 et voilà le travail.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE
On attendait un contraste un peu plus élevé. Avouons-le. Par rapport à notre réglage précédent, nous avons simplement baissé la luminosité à 68%, de façon à atteindre 160 cd/m2. C’est la base pour un travail agréable. La dalle ne souffre d’aucun reflet, mais le contraste est modeste. C’est le souci des dalles IPS.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte le standard. Sur la gauche, on trouve aussi le très bon respect des nuances de gris et du gamma.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Iiyama XUB2790HS : Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran. Pour rappel, voici la méthode :
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Ainsi, le moniteur Iiyama XUB2790HS offre une uniformité correcte, sans plus. Les angles de visions sont bons, et on ne décèle pas de bleeding particulier.L’écran Iiyama XUB2790HS offre une réactivité programmable, mais ce n’est pas pour autant un écran de jeu. Par défaut, l’overdrive est sur OFF et la dalle se traîne comme une mamie en déambulateur qui tenterait l’ascension du pic du midi. On vous conseille de passer l’overdrive sur 0. Il est ajustable de -2 à +2 mais au-delà de zéro, il y a du négative ghosting. Malgré tout, ce n’est pas magique :
On tourne autour de 19ms en moyenne. pas de quoi se la péter.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
Dépassement de consigne
Avec la position zéro, l’overdrive ne présente pas de dépassement de consigne. Il n’y a pas de negative ghosting. L’appareil écope donc d’un A.
Pour rappel, la classe d’overdrive Ere-numérique permet d’évaluer la précision de l’overdrive sur les dalles LCD. Quelle importance me direz-vous ? Si l’overdrive est mal maîtrisé, les couleurs affichées ne sont pas du tout correctes pendant plus d’une image. On obtient une couleur plus flashy que celle demandée. C’est gênant dans les films où ce phénomène engendre du bruit vidéo. Dans les images animées, ce problème peut se traduire par l’apparition d’aberration chromatique. Certaines couleurs non demandées apparaîtront temporairement, du rouge dans une transition vert-jaune par exemple.
Dans la pratique
Alors que faire avec cet appareil ? Moyennant quelques réglages, il peut s’avérer suffisamment fidèle pour la retouche photo, comme on a pu le voir plus haut. Le contraste est un peu à la traîne, mais c’est le prix à payer pour les angles de vision larges de l’IPS. L’appareil offre un rendu très agréable dans les vidéos, avec des tons chair assez naturels, après réglages et vraiment peu de bruit vidéo. Dans les jeux en revanche, ce n’est pas la fête. On a pas mal de traînées derrière les objets en déplacement. Ce n’est clairement pas le meilleur choix. Les haut-parleurs 2W ne sont pas exceptionnels, mais si c’est pour regarder une vidéo de chat sur Youtube, c’est juste parfait.
Iiyama XUB2790HS : un écran familial
L’écran Iiyama XUB2790HS est un écran qui n’est pas forcément excellent, mais qui sait se montrer assez polyvalent. C’est un écran agréable à l’œil, même éteint qui offre des angles de visions suffisamment larges. Côté jeu vidéo, ce n’est pas le meilleur choix. Au final, cet écran n’a rien d’un cheval de course, mais c’est plutôt une bête de somme, qui vous rendra des services corrects, quelques soient vos applications. On s’interroge aussi sur les réglages moins aboutis du constructeur. Les deux dernières moutures laissaient à désirer. On espère juste que ce n’est pas la tendance 2014.
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