On a donc désormais la composition du nouveau gouvernement. Une force de frappe combative parait-il. Pourtant, à bien y regarder, les sorties et les entrées sont assez rares. Parmi les départs, on a les écologistes – on s’y attendait – mais aussi Fleur Pellerin.
Et c’est une première il me semble dans l’histoire de la Vème République : des patrons concernés par les nouvelles technologies ont soutenu la Ministre pour qu’elle reste (citons, en vrac, les fondateurs de Meetic, Rue89 mais aussi tout une myriade de start-ups qui, même si elles ne sont pas très connues ont fait le web français de ces dernières années ; on notera également que bon nombre de ces grands patrons du web ont été assez proches du mouvement des pigeons). Et comme je vous l’expliquai hier, le numérique est tombé dans le giron d’Arnaud Montebourg. Dans le même temps, et toujours pas à une contradiction près, on apprend que le président avait confié à Bill Gates qu’il souhaitait avoir un vrai ministère du numérique, lors de son passage à Paris il y a deux jours.
Maintenant, on peut interpréter l’info de deux façons différentes. Soit ces entrepreneurs avaient vraiment foi en Fleur Pellerin, ce qui n’est pas complètement invraisemblable dans la mesure où c’est vraiment sa spécialité et elle connait vraiment les dossiers.
Soit les entrepreneurs en question ont vu le vent venir et le soutien à Fleur Pellerin est plus une façon de marquer leur opposition à Arnaud Montebourg qui n’a eu de cesse depuis qu’il est ministre de faire les déclarations les plus invraisemblables dès qu’il s’agissait du numérique, sur Free, le nombre d’opérateurs…
Et je ne peux résister à ce tweet que j’ai vu passer ce matin, je ne sais plus où : Montebourg brasse tellement de vent qu’il faudrait le sortir lors des pics de pollution. En tout cas, cette récupération du ministère du numérique semble vraiment aller à contre-courant de tous les efforts faits par le président Hollande pour se rabibocher avec les gens qui comptent dans les nouvelles technologies. Pas certain que ça fasse revenir ceux qui sont déjà partis.
