Nikon n’est pas un spécialiste des appareils photos tous terrains. L’an dernier, nous testions le AW110, et le moins que l’on puisse dire c’est que nous étions dubitatif. Mais voilà, entre temps, Nikon a bossé, et bien bossé et le AW120 fait sans doute partie des appareils durcis qui ont le plus évolué cette année.
Le Nikon AW120 est le second appareil que nous vous proposons de découvrir, dans la catégorie « survivre contre la nature, ma vie, mon œuvre ». Il offre une étanchéité jusqu’à 18 mètres et résiste à la poussière. Etre un brin bourrin et bourru dans son concept n’empêche pas d’être coquet. Le Nikon AW120 est disponible en quatre couleurs : orange, noire, bleue et camouflage (pour les fans de GI-joe) sans doute.
Nikon AW120 : Compact et bien pensé
Le Nikon AW120 est d’une conception sérieuse. C’est une petite briquette aux angles arrondis. Le périscope sort un peu du cadre et du coup, il faut faire attention à la prise en main. La prise en main est plutôt bonne mais les boutons sont un peu petits, ce qui ne sera pas très pratique avec des gants. Notamment, le petit carré du déclencheur vidéo est difficile d’accès. Le verrou rotatif sur la gauche n’est pas sans rappeler le Fuji XP200 et la philosophie est la même : une trappe étanche pour la carte mémoire, la connectique et la batterie.
Côté baroudeur, c’est un appareil qui fait complètement sens. Vous n’avez pas besoin d’un smartphone pour géolocaliser, il y a un compas numérique et une jauge d’altitude, rien que cela. Tout ceci s’affiche sur un écran trois pouces OLED de 920kpoints de très belle facture, mais à la luminosité encore limitée pour un usage en extérieur pleinement satisfaisant. On terminera par une touche d’originalité : si vous avez des soucis pour naviguer dans les menus à cause de vos moufles, vous pouvez contrôler l’appareil en le secouant ou en tapant dessus via un mode dédié. Plus rigolo que pratique, mais ça a au moins le mérite d’exister.
Nikon AW120 : une optique sympa
Par rapport au modèle AW110, le capteur change mais reste un 16Mpixels. Il monte à 6400 ISO même si au-delà de 1600 ISO (et 800ISO pour les plus exigeants), c’est peine perdu.
Surtout, on apprécie l’évolution du bloc optique, exit, le zoom poussif à l’ouverture d’une tête d’épingle ! On a désormais droit à une belle optique à f/2.8. Par contre, il y a un peu de distorsion en barillet. La netteté est très bonne au centre mais se dégrade sur les bords en grand angle, mais dès qu’on zoome un peu, on récupère un piqué très intéressant.
Côté ergonomie, l’appareil est résolument grand public. C’est bien simple, tout est automatique. Vous ne pourrez changer que la sensibilité et la compensation d’exposition. Voilà tout. Original dans son traitement d’image, l’AW120 propose des programmes résultats à appliquer à postériori sur les images. C’est assez déroutant mais on s’y fait. On retrouve finalement le fonctionnement d’un smartphone, où on choisit le rendu après la photo.
L’autofocus est redoutable d’efficacité, même de nuit. Le système de pré-focus est vraiment pertinent. Et c’est vraiment difficile de rater une photo. Le mode macro est l’un des meilleurs du marché dans cette catégorie, on peut vraiment s’approcher à quelques centimètres de son sujet pour un résultat très impressionnant.
On a été agréablement surpris par la stabilisation de l’optique. Voici par exemple un cliché du métro parisien, avec une vitesse de 1/1,3s, à main levée :
Nikon AW120 : un bon choix
Côté vidéo, le Nikon AW120 enregistre en 30Hz en 1080p ou en 60Hz entrelacé. L’enregistrement sonore en stéréo est correct et une qualité d’image honnête malgré une dynamique un peu faible, comme en photo. On notera aussi quelques modes à haute vitesse (120 ou 240Hz), avec quelques aménagement du côté de la résolution puisqu’on est limité au quart de VGA (320×240 pixels). Au final, cet appareil photo ne ravira pas les amateurs de photos, mais dans les baroudeurs, c’est ce qu’on a trouvé de mieux.
