Panasonic TZ40 : équilibre instable

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Le Panasonic TZ40 est un boîtier super zoom bardé de technologie. Il intègre le WiFi, un GPS et le NFC. Autant dire qu’on est là en face d’un appareil vraiment communicant. Côté optique, l’appareil n’est pas en reste avec un zoom optique 20x et un capteur CMOS 18 Mpixels.

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Le compact Panasonic TZ40 est un appareil qui mérite que l’on s’y attarde. En effet, il propose une connectique ultra complète : Wifi, NFC, GPS, et un zoom 20x très intéressant dont nous reparlerons plus loin. Malgré tout, comme souvent sur les compacts, un compromis a été trouvé entre la taille du capteur et le prix de vente de l’appareil et du coup, on se retrouve avec une montée en ISO délicate et un bruit qui s’invite asse vite dans les clichés. Alors qu’en faire ?

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Panasonic TZ40 : un boîtier tout métal ou presque

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Côté boîtier, Panasonic a fait ce qu’il fallait. Le boîtier fait la part belle au métal, avec façade avant et arrière en alu plié et vissé sur les côtés. A l’avant on trouve un petit grip bien pratique. Le tout petit bouton de mise en route permet de le glisser et de le sortir d’une poche sans fausse manœuvre embarrassante. Le gros déclencheur tombe bien sous l’index. A dos de l’appareil on trouve un très large écran plutôt bien défini et une série de boutons assurant l’accès aux fonctions de prise de vue, au menu général et au Wifi, via une touche-raccourci dédiée. C’est donc un très beau boîtier. Evidemment, comme les ondes ne font pas bon ménage avec la ferraille, un insert en plastique est présent sur le côté gauche de l’appareil. C’est disgracieux, mais c’est utile, donc.

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Hélas, l’ergonomie est perfectible. L’appareil dispose des modes PSAM. C’est une bonne chose, mais en l’absence de roue codeuse, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est quand même très fastidieux. Pour avoir accès aux réglages d’ouverture et de vitesse, il faut cliquer sur le bouton « exposure/MAP » puis jouer avec la croix de direction. Si vous appuyez sur n’importe quelle touche à ce moment-là, il faudra appuyer à nouveau sur Exposure/map. C’est assez lourd et on regrette l’absence d’une roue codeuse. Cela étant, l’appareil n’est pas sans ressource, puisque l’écran tactile vient en renfort pour tout le reste. La navigation dans les menus est plus simple et on peut sans servir pour définir par exemple la zone de mise au point. Ce n’est pas une nouveauté, mais c’est tout de même assez sympa.

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Le système de menu est à l’ancienne. vous pourrez accéder à la sensibilité, aux réglages d’autofocus et à la balance des blancs directement depuis la touche Qmenu. Il n’y a pas de touche de raccourci programmable. Pour le reste, ça se passe dans le menu général, subdivisé en quatre zones pas franchement limpides. Derrière le menu « Enr » pour enregistrement, on trouve les réglages liés au format d’image mais aussi à la prise de vue. Le menu GPS vous donne accès aux réglages du GPS, mais il y a peu à faire une fois que l’appareil a trouvé les satellites de toute façon. Le menu « Config. » comprend des réglages de bases, comme l’heure, la numérotation des fichiers ou encore le mode USB… mais aussi des infos de prises de vue comme les gabarits à afficher pendant la prise de vue ou encore la présence ou non de l’histogramme.

Panasonic TZ40 : le WiFi des champions

Terminons par le menu WiFi, assez complet. L’appareil offre en effet de multiples fonctions très intéressantes. Il est possible de transférer ses fichiers depuis l’appareil jusqu’au PC, y compris de façon automatique au fur et à mesure de la prise de vue. Très sympa en soirée. On peut ensuite accéder à son compte Cloud Lumix Club. On peut aussi se servir de la connexion pour piloter l’appareil depuis un smartphone. Au passage, Panasonic a poussé un peu trop loin la traduction de l’OSD puisque cette fonction s’appelle « Téléphone intelligent ». et je dois bien avouer que je suis perplexe quant à l’intelligence d’un téléphone sous Android en ce moment. (fermons la parenthèse).

On noter aussi que le Panasonic TZ40 est vraiment flexible dans son utilisation du WiFi. On peut connecter l’appareil à un réseau via un point d’accès, mais en son absence, on peut aussi configurer l’appareil pour qu’il devienne un point d’accès. On connecte alors directement le PC ou le Smartphone à l’appareil Photo. Bref, le WiFi à la sauce Panasonic a de quoi nous plaire.

P1010084.JPGDans les prises de vue le Panasonic TZ40 offre une expérience utilisateur sympathique. Certes, l’ergonomie est à revoir mais l’affichage des informations sur l’écran est vraiment très complet. On a les guides avec les classiques règles de trois, mais aussi l’assiette virtuelle, l’histogramme et les valeurs d’ouvertures et de vitesse le cas échéants. Certains trouveront cela un peu fouillis, mais à l’essai, ce sont quand même des informations pratiques. Concernant l’optique, nous avons été agréablement surpris. Elle ouvre un peu plus grand que les zooms courants, avec ici F/3,3 à pleine ouverture. En grand angle, la déformation en barillet est tolérable.

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La netteté est très acceptable sur une vaste surface, mais étrangement, elle se dégrade assez rapidement aux bords de l’image, avec une espèce de zone frontière bien marquée. Ce n’est pas vraiment gênant en soi, mais ça surprend. La stabilisation de l’optique est de grande qualité et surtout, l’autofocus, s’il n’est pas plus rapide que la concurrence, est particulièrement volontaire dans la mesure où il finit toujours pas accrocher même dans des conditions très difficile. Voici par exemple un cliché à très faible lumière, de nuit, à 1600 ISO :

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Le visage n’est très défini, la faute au mouvement de la demoiselle même à 1600 ISO. Mais l’autofocus a bien accroché, comme on peut le voir sur les flammes mais aussi sur les bandes de marquage au sol. Bref, on peut vraiment se fier à l’autofocus même en basse lumière et ça permet de se détendre un peu.

La stabilisation est à l’épreuve ici aussi avec une image au 1/3 de seconde à 265mm de focale !

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L’image est nette et stable, mais elle n’est pas pour autant très propre, notamment dans le bleu, à cause d’un bruit beaucoup trop présent.

Bonne surprise également, l’appareil offre un choix d’ouverture décent, avec huit valeurs différentes entre 3,3 et 8, de quoi rendre pertinent la priorité ouverture, contrairement au Fuji F900EXR.

Panasonic TZ40: un certain manque de sensibilité

Avec un petit capteur, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Certes, les clichés sont relativement propre à faible ISO.

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Mais quand on monte en sensibilité les choses se gâtent assez rapidement. Ainsi à 400 ISO, on perd déjà beaucoup de texture, faute à un lissage excessif.

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Tout dépend en fait des scènes que vous avez. Sur certaines, moins texturées et/ou avec un effet de « glow », vous pouvez tout de même tirer du TZ40 des images de qualité correctes :

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Cela étant, toujours de nuit, on souffre d’une perte évidente de netteté. Nous avons essayé le mode scène « nuit » pour voir si ça changeait quelque chose et en fait, il n’en est rien :

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La solution pour rendre les clichés à fort ISO acceptable consiste donc toujours à passer en noir et blanc. Voici par exemple un cliché à 800 ISO :

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Panasonic TZ40 : une bonne base… en pleine lumière

Quelques mots sur la vidéo, le Panasonic TZ40 s’en sort vraiment bien. On peut filmer en MP4 en full-HD en 30 images/secondes et en AVCHD en 1080. On apprécie en tous les cas une image avec assez peu de bruit, avec une bonne spatialisation, grâce aux deux larges micros stéréo sur le dessus de l’appareil. Les noirs sont particulièrement propres. Au final, le TZ40 s’en sort plutôt bien. Il faut tout de même beaucoup de lumière pour en profiter pleinement, ou accepter un grain certain dès 400 ISO. Ce n’est pas dramatique et en 10x15cm, les clichés à 400 ISO sont très acceptables. Mais ça s’arrête là. De ce point de vue, un appareil comme le Fuji F900EXR fait mieux. L’ergonomie de l’engin est aussi assez pénible. Mais le TZ40 sort clairement du lot grâce à une connectivité plus aboutie et un autofocus qui s’accommode assez bien des basses lumières, même s’il n’est pas ultra rapide. Bref, un bon petit compagnon photo, pas trop cher et vraiment efficace.

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8/10

Les Plus

  • Connectivité
  • Optique bien stabilisée
  • Mise au point volontaire

Les Moins

  • Trop de grain dès 400 ISO
  • Ergonomie laborieuse

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