Tekniser Tek 807D : tablette de jeu

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La tablette Tekniser Tek 807D propose une recette inhabituelle. En plus de son écran, elle offre des manettes de jeu. II est vrai que nombre de titres ne se commandent pas aisément en tactile et il est donc sensé d’ajouter des boutons physiques pour en faire une console nomade, à l’image d’une DS, mais avec des jeux qui coûtent une fraction du prix sous Android.

La Tekniser Tek 807D est une tablette axée jeux. Bien que le jeu soit l’un des usages les plus communs des tablettes, rares sont celles qui se spécialisent dans cette activité en particulier. Quelques marques comme Archos et son Gamepad avaient bien tenté l’aventure mais le résultat n’était pas des plus convaincants. Reste à voir si cette Tek 807D fera mieux.

Une console Android

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Extérieurement, cette tablette rappelle instantanément la PSP (ou pour les plus modernes la PS Vita) de Sony. Un choix somme toute assez logique car il permet de caser les contrôles physiques sans pour autant devenir impossible à manipuler. Malgré sa taille imposante pour du 7 pouces, l’appareil est plutôt agréable à utiliser en mode tablette. Il faudra faire attention à ne pas poser accidentellement ses doigts sur la masse de boutons mais sinon pas de problèmes. Le poids reste lui aussi raisonnable du fait d’une construction tout plastique. D’ailleurs sans être dommageable, la finition aurait gagnée à être un peu plus soignée. On remarque en effet des plastiques pas toujours bien ébarbés et quelques craquements lorsque l’on manipule la tablette. Pour autant, cela n’affecte pas la solidité de l’ensemble, c’est plus une question de valorisation. La connectique est un peu plus complète que la moyenne. On trouve un connecteur micro-USB (utilisable comme USB-Host avec un adaptateur fourni), une sortie mini-HDMI et un lecteur de cartes micro-SD. Il est dommage que l’on ne puisse pas recharger la tablette en USB et que l’on soit obligé d’utiliser une prise propriétaire. En déplacement, on sera obligé d’emporter un chargeur de plus. Bonne surprise, on trouve au fond de la boite une housse de protection basique mais qui est plus que bienvenue pour protéger la tablette au fond d’un sac.

Manque de contraste

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L’écran de 7 pouces utilise une dalle TN avec logiquement des angles de vision assez limités ce qui pourrait ne pas être très gênant sur une tablette nomade destinée à un usage individuel. Mais même en étant assis dans un fauteuil, on ne peut pas incliner la tablette de quelques degrés par rapport à la position idéale car on ne voit plus rien. Plus ennuyeux, la qualité d’affichage n’est pas extraordinaire avec une luminosité suffisamment élevée mais un contraste en retrait ce qui est handicapant pour les jeux, surtout ceux qui sont un peu sombres. La résolution est tout ce qu’il y a de plus standard dans cette catégorie avec 1024 x 600 pixels. En revanche rien à dire sur la partie tactile, réactive à souhait. Deux capteurs vidéos sont présents, en façade et au dos de la tablette. Ils sont fonctionnels mais c’est tout. L’unique haut-parleur produit un son qui sature rapidement et qui sera de toute façon très souvent étouffé par la paume de la main. Lorsque la tablette est tenue en mode paysage, pour jouer par exemple, la main obstrue complètement la sortie du son. L’utilisation d’un casque audio est donc quasi indispensable.

Performances acceptables

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A l’intérieur de cette tablette on trouve un processeur Rockchip 3066 doté de deux cœurs cadencés à 1,6 GHz. Il est accompagné d’un Go de mémoire vive et de 8 Go de stockage. C’est une configuration correcte à ce niveau de prix mais pas un foudre de guerre non plus. En pratique, les performances sont bonnes pour une utilisation bureautique ou multimédia. Pour le jeu, c’est un peu plus compliqué. La plupart des titres passeront sans problèmes mais l’on remarque parfois des ralentissements sur les jeux les plus riches graphiquement. Nous ne sommes pas encore tombés sur un jeu vraiment injouable mais cela pourrait arriver dans les mois qui viennent avec l’arrivée de titres prévus pour la prochaine génération de puces mobiles comme le Tegra 4 de Nvidia. Il ne faut pas non plus exagérer l’impact, la grande majorité des jeux sous Android étant fluides sur cette tablette. L’autonomie est décevante avec moins de 5 heures en utilisation mixte et à peine 3 avec des jeux gourmands. Il ne faudra donc pas s’éloigner de son chargeur.

Pour le jeu

Déjà, on peut mettre au crédit de cette tablette, une excellente pris en main pour le jeu. Les doigts trouvent naturellement les boutons et les joysticks. De chaque côté, on dispose donc d’un stick analogique et de nombreux boutons. C’est parfaitement adapté à la majorité des jeux d’autant qu’on peut tout attribuer librement. Outre les deux joysticks, il y a une paire de gâchettes, une croix directionnelle, un quartet de boutons principaux et pas moins de huit autres boutons plus compacts (start, select …). Le touché est assez bon, avec un click marqué qui fait que l’on ne risque pas d’entrer une fausse commande. De même, les deux sticks analogiques sont précis et offrent ce qu’il faut de résistance.

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Tous les jeux ne supportant pas nativement les commandes d’un pad, le fabriquant a du développer sa propre solution pour attribuer les touches. Elle se présente sous la forme d’un menu qu’il est possible de faire apparaître à tout moment. Ce menu présente les formes de toutes les touches physiques. Il suffit de faire glisser la forme de la touche sur l’emplacement de la touche virtuelle utilisée par le jeu et d’appuyer sur « Save » pour qu’une pression sur un bouton physique se répercute directement à l’écran. Le processus de mapping ne prend qu’une minute et un profil est automatiquement créé pour chaque jeu. L’utilisateur n’ayant pas la main sur le système de profils, il est donc impossible de se tromper. Nous avons essayé cet outil de configuration sur une demi-douzaine de jeux et quelques émulateurs sans rencontrer d’incompatibilité. De plus, la configuration se lance automatiquement à chaque démarrage du jeu, il suffit donc d’attribuer les commandes une seule fois par jeu.

Jeux d’action, de sport et de plateformes

Reste toutefois à voir l’intérêt des touches physiques pour des jeux tablettes. Premier constat pour les titres pensés avant tout pour le tactile (Fruit Ninja, Cut the Rope …) ou utilisant l’accéléromètre pour les mouvements (un grand nombre de jeux de course), les manettes n’ont logiquement pas grand intérêt. Cependant ces titres représentent une petite minorité. La plupart des jeux reprennent en effet la jouabilité des titres consoles au point même de reproduire à l’écran des joysticks et touches virtuels. Dans ce cas de figure, la Tekniser Tek 807D excelle. Outre un plus grand confort d’utilisation (les boutons étant mieux répartis), on gagne en lisibilité (les doigts n’obstruant pas l’écran) et en précision. C’est particulièrement vrai pour les jeux d’action, Nova 3 ou Shadowgun sont par exemple bien plus faciles à maîtriser. Voire même un peu trop par moment, vu que les systèmes d’aide à la visée sont réglés pour du tactile et non pas un joystick physique bien plus précis. On pourra augmenter la difficulté. Des titres à la troisième personne comme GTA Vice City (un classique de la PS2) deviennent un bonheur à jouer et l’expérience se rapproche fortement de celle que l’on avait pu avoir sur une console portable comme la PSP. Les jeux de plateformes ou les runners comme Rayman Jungle Run sont eux aussi des titres particulièrement adaptés à la présence de commandes physiques, notamment pour éviter d’appuyer par erreur sur l’écran. On acquiert ainsi plus facilement les timings. Pour les jeux de rôle, le constat est plus mitigé, la navigation dans les menus se faisant souvent de manière tactile, on est obligé de lever les mains des touches.

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Pour finir, les émulateurs sont bien évidemment les plus à même d’utiliser tous ces boutons, les jeux anciens ayant été pensés pour être utilisés au pad. Nous en avons essayés quelques-uns c’est du bonheur, la ludothèque ainsi ouverte étant énorme. Toutes les consoles 16 bits (ou moins si vous êtes nostalgique) sont parfaitement jouables.

Au final la présence des touches, joysticks et gâchettes est plus qu’appréciable pour les joueurs. La majorité des jeux repose sur des contrôles physiques virtualisés donc facilement remplaçable. Alors certes la ludothèque Android n’est pas aussi fournie que celle de la DS ou de la PSP mais il est possible de s’amuser à moindre coût. Pour peu que l’on possède les jeux originaux, l’émulation est une véritable caverne d’Ali baba remplie de perles plus ou moins oubliées.

Tekniser Tek 807D : console mobile bon marché

Pour ceux qui ne jouent que rarement, cette tablette n’a pas d’intérêt. L’autonomie est trop courte et l’ajout des manettes dégrade la prise en main. En revanche pour ceux qui jouent, c’est une console mobile qui ne revient pas chère, déjà par son prix d’achat mais aussi par celui des jeux. Le système d‘attribution des commandes n’est pas très contraignant et fonctionne vraiment très bien. Dans de nombre de jeux, l’ergonomie est bien meilleure qu’en tactile et du coup on progresse aussi plus facilement en prenant plus de plaisir. La Teknizer 807D est donc tout à fait envisageable dans ce contexte et à ce prix. Il serait bien que la marque sorte une version premium plus musclée et surtout dotée d’un écran IPS de meilleure qualité car là on crierait au génie.

Caractéristiques :
– Taille d’écran : 7 pouces TN
– Résolution : 1024 x 600 pixels
– Processeur : Rockchip 3066 double cœur à 1,6 GHz
– Mémoire : 8 Go
– Connectivité : WiFi, prise jack 3,5 mm, micro-USB, microphone, lecteur micro-SD, mini-HDMI
– Autres : haut-parleurs, gyroscope, accéléromètre
– Caméras : une à l’arrière et l’autre en façade
– Autonomie : 5 heures
– Poids : 360 grammes

Prix : 150 €

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7.5/10

Les Plus

  • Pad et boutons efficaces
  • Prise en main bien pensée
  • Expérience de jeu réellement meilleure

Les Moins

  • Ecran pas assez contrasté
  • Autonomie en retrait

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