Le site Amazon vient d’opter pour une initiative qui est vraiment la bienvenue. Pour chaque CD physique acheté, il sera proposé la version dématérialisée, un peu comme certaines offres DVD + Blu-Ray + Version dématérialisée.
On ne peut qu’applaudir des deux mains cette initiative en regrettant seulement le moment auquel cela arrive ; on a l’impression que la fermeture du Virgin semble avoir créé un traumatisme dans l’industrie du disque, un de plus, qui n’en finit plus de jouer les pleureuses depuis tant d’année.
Bien évidemment, ce genre d’offres ne se fait pas du jour au lendemain et on ne peut pas imaginer une seule seconde que ce soit une réaction à l’annonce officielle du Virgin des Champs.
Néanmoins, on aurait aimé que ce genre de proposition ne soit pas une news de cette année ; on aurait nettement préféré que ce soit la norme lorsque les premières plateformes de téléchargement légales ont vu le jour.
Je prends toujours le même exemple depuis des années… Le Live de Gainsbourg au Casino de Paris que je ne peux que vous conseiller, évidemment. Acheté en cassette au moment de sa sortie, elle est évidemment morte à force de centaines d’écoutes dans la voiture, malgré de vaines tentatives de rembobinage au crayon de papier ; non, si vous n’avez pas 20 ans, vous ne pouvez pas comprendre. Acheté en vinyle aussi. Pour la maison. Puis vint le CD également, parce que dans l’intégrale qui laissait la place aux albums Love on the Beat et You’re Under Arrest, le Casino de Paris avait bien plus sa place que le dernier album du beau Serge.
Donc, trois achats différents, trois passages à la caisse payés plein pot pour des mêmes droits d’auteur.
Évidemment, on ne va pas bouder notre plaisir à cette annonce. Mais face à des plateformes comme Deezer ou quelques autres, qui proposent toute la musique pour une poignée d’euros par mois et la mobilité, on peut se demander si ce genre de démarche ne fait pas simplement reculer l’inévitable.