Sorti en 2007, le Macbook Air avait été une vraie révolution, soulevant autant l’admiration par sa finesse que la critique par ses coupes violentes dans la connectique. Voyons comment cette version 2011 se débrouille face à la concurrence des ultrabooks avec des composants enfin au goût du jour.
Extérieurement rien de change, on retrouve donc le même châssis que sur les générations précédentes. La coque unibody a bien vieilli et elle est même imitée par le ultrabooks, l’Asus Zenbook en particulier. La finition est tout simplement parfaite et reste encore un petit cran au-dessus de la concurrence ultrabook.
La coque d’un tenant en aluminium fait du Macbook Air le notebook le plus solide dans cette taille. Le choix de l’aluminium a pour conséquence un châssis un peu plus lourd mais aussi bien plus rigide, en particulier au niveau de l’écran qui est le point faible habituel des ultraportables. L’aluminium massif fait que le Macbook Air est plus lourd que certains ultrabooks (1,35 kg) mais il reste très nomade, d’autant plus que le chargeur est compact.
La connectique est quasi identique au millésime 2010 : deux ports USB, une sortie casque un lecteur de cartes SD et un Display Port. Ce dernier connaît toutefois une évolution puisqu’il sert désormais aussi de port Thunderbolt. Présente depuis le début de l’année sur la gamme Apple, cette nouvelle norme offre d’excellents débits ainsi que la possibilité de brancher des périphériques en chaîne. Toutefois son utilité est limitée car seule une poignée de périphériques compatibles existent (comme des disques durs externes) et ces derniers coûtent plus cher que l’ordinateur. S’il est convainquant techniquement, le Thunderbolt est donc pour le moment inutile. En revanche, l’absence de HDMI est inacceptable dans cette tranche de prix et passer par un adaptateur n’est jamais pratique. De même point d’USB 3.0, une accélération pourtant bienvenue pour des disques externes disponibles et abordables, au contraire de leurs homologues en ThunderBolt.
Le combo clavier/touchpad ne bouge pas et reste le plus confortable que nous ayons rencontré sur un ultraportable. L’immense touchpad est agréable à utiliser et précis. A noter que le clavier est désormais rétro-éclairé, ce qui permet d’utiliser le portable dans le noir.
Vive le 16/10
Contrairement à l’immense majorité des ordinateurs portables, le Macbook Air 13 pouces n’embarque pas une dalle au format 16/9 mais un écran 16/10 d’une résolution de 1440×900 qui offre plus d’espace de travail. A noter que le modèle 11 pouces est lui équipé d’une dalle au format 16/9. Ce format est généralement plus agréable pour l’usage quotidien. Seul petit défaut, des barres noires sont ajoutées à la plupart des vidéos. L’écran en lui-même est de très bonne qualité. Il n’est toutefois pas parfait, d’une part les couleurs ne sont pas très justes et de l’autre le traitement brillant est très gênant.
Après s’être longtemps accroché au bon vieux Core 2 Duo, le Macbook Air évolue enfin et est donc doté d’un Core i5 2557M qui est accompagné de 4 Go de mémoire vive et d’un SSD de 256 Go. Si on gagne en puissance du point de vue processeur, la puissance graphique est en légère baisse. En effet, le Macbook Air perd sa puce dédiée en faveur du HD 3000 directement intégré au processeur. Un choix logique vu les performances de la puce intégrée et surtout pour la réduction du coût et de la consommation induites par l’abandon de ce composant. Comme on l’a vu sur d’autres ultraportables, les derniers processeurs basse consommation permettent de se servir du Macbook Air comme d’une machine principale pour peu que l’on ne veuille pas jouer, ni effectuer de tâches très gourmandes qui se résument pour l’essentiel à la retouche photo lourde et au montage vidéo en Full-HD.
Le SSD ajoute bien sur un confort d’utilisation indéniable avec des applications qui s’ouvrent vites, une bonne réactivité générale et une sortie de veille instantanée ou presque. Dans l’ensemble on obtient donc des capacités tout à fait similaires à celles d’un ultrabook doté d’une configuration équivalente. Reste l’avantage d’un OSX souvent plus réactif et plus fluide que Windows.
Apple Macbook Air version 2011 : le syndrome iPhone 4S
Ce Macbook Air version 2011 n’est pas sans nous rappeler l’iPhone 4S. Une nouvelle fois Apple s’est contenté de mettre à jour une plate-forme efficace. Le Macbook Air est toujours aussi convaincant mais présente aussi et toujours les mêmes défauts avec en tête une connectique trop limitée et juste derrière un écran trop brillant. L’évolution des composants est en revanche salutaire avec des performances désormais de haut niveau. Pour le design, la finition et la rigidité, c’est toujours un sans-faute. Mais le Macbook Air n’est plus seul. L’arrivée des ultrabooks a tout changé. Si en termes de finition il y a encore un petit gap, pour le reste ils font souvent mieux avec un meilleur écran, un poids plus contenu et surtout une connectique plus riche. Reste surtout qu’à configuration équivalente, ils sont moins chers. En effet, le Macbook Air 13 pouces ici testé vaut 1 500 euros alors que l’Acer S3 de configuration identique (Core i5, 4 Go, SSD 240 Go) se négocie à 200 euros de moins. Mais au final, ce sera surtout le choix de l’univers et de l’OS qui fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
Caractéristiques
– Processeur : Intel Core i5-2557M
– Mémoire : 4 Go
– Écran : 13,3 pouces (1440 x 900)
– Puce graphique : Intel HD3000
– Disque dur : 256 Go en SSD
– Connexions : 2 x USB 2.0, Display Port, Thunderbolt, WiFi n, Bluetooth 4.0, lecteur cartes SD
– Dimensions : 325 x 227 x 3/17 mm
– Poids : 1,35 kg
– Autonomie mesurée : 334 minutes