De leur vivant, les auteurs de science-fiction sont parfois considérés comme des allumés. Le génial Asimov n’était pas simplement un écrivain de génie mais un pur visionnaire comme en témoigne ce texte signé de sa main dans lequel il envisage le futur dans 50 ans. Il se trouve que nous venons justement d’entrer dans l’année en question, 2014. Alors, ça donne quoi ? Eh bien c’est juste flippant de voir à quel point il a vu juste. On a même un peu l’impression que le Doc de Retour vers le Futur lui a prêté sa DeLorean pour faire un tour.
Attention, tout n’est pas parfaitement exact mais à l’heure des crétins d’astrologues qui ont du mal à voir au-delà de leur pif, c’est juste une leçon.
Asimov voit d’abord des villes souterraines, avec un environnement coloré en fonction de l’humeur de son habitant. Pour le quotidien, il pense que la nourriture du petit déjeuner pourra être « programmée » la veille. Mais que le plaisir des repas fait à la main existera toujours.
C’est en ça qu’il est très fort : il voit les technologies évoluer mais il voit aussi ses limites.
Comme en témoigne… les robots, chers à l’auteur. Ils existeront mais resteront assez maladroits. Ils pourront effectuer des tâches simples, du tri sélectif.
Mais il a une idée précise sur le devenir des ordinateurs. Ils seront miniaturisés et pourront effectuer des tâches de traduction, du russe vers l’anglais, par exemple.
Les films seront en… 3D. Les écrans TV se poseront sur les murs car ils seront plats.
Et là, je me demande comment un type a pu prévoir ça il y a 50 ans.
Les appareils seront sans fil.
Certaines zones désertiques arides seront devenues des hauts lieux de l’énergie solaire.
Les véhicules pourront fonctionner avec une intelligence artificielle et se déplaceront grâce à des mécanismes permettant d’éviter un maximum les frictions.
La visioconférence sera une réalité via les téléphones. Bien évidemment, il n’utilise pas le terme de visioconférence mais il parle de téléphones avec écran permettant de voir l’interlocuteur et d’échanger des documents.
Il sera possible de connaitre le climat de n’importe quel endroit du globe.
Le gros problème viendra de la surpopulation terrestre. Les gouvernements auront pris conscience de la chose mais n’auront pas pris de décisions drastiques pour résoudre ce casse-tête.
On utilisera des algues et des levures pour l’agriculture.
Toute la population mondiale ne profitera pas de ces avancées technologiques.
L’espérance de vie atteindra les 85 ans.
Au niveau médical, il sera possible de profiter d’organes artificiels pour remplacer les cœurs et les reins défaillants. Difficile de faire plus précis et juste que cela, la semaine de la pose du premier cœur artificiel.
Et il conclut par sa plus sombre théorie : malgré un monde de loisir, le mot principal de ce monde sera « travail ».
Chapeau l’artiste.
