Les amateurs de cartes mères, de notebook, d’écran et de périphériques pour PC en tout genre connaissent évidemment Asus. Cette marque taiwanaise propose aussi dans son immense catalogue des vidéoprojecteurs au format pico, dont nous avons tiré l’Asus S1. Une occasion de voir ce que sait faire un non spécialiste proposant habituellement au plus grand nombre des produits esthétiques et bien pensés.
Oui assurément le pico vidéoprojecteur Asus S1 est un bien bel objet. A peine sorti de sa housse de protection, on découvre une coque de couleur aluminium effet brossé. Le touché est agréable et d’un rapide coup d’œil on repère les principales entrées sorties, la molette de réglage de la mise au point et l’ouverture de la trappe de protection de l’optique. Sur le dessus pas de boutons disgracieux mais le choix judicieux de touches découpés dans la coque elle même avec un léger clic à la pression. On accède ainsi au menu, à l’activation ou la coupure du haut-parleur, etc. L’Asus S1 intègre une batterie de 6000 mAh et 22 watts donnant en théorie accès à 3 heures de fonctionnement. De plus la batterie pourra servir de chargeur pour un smartphone ou une tablette, et sera épaulé par un chargeur secteur très traditionnel qui servira aussi de source d’alimentation secteur.
A l’arrière c’est donc un port HDMI/MHL, une sortie écouteurs et un port USB de type A pour alimenter des périphériques externes, qui prennent place. Avec seulement 102 mm de large sur 110,5 mm de long, il est vrai que la place est restreinte, mais où est le port USB pour connecter une clé ou un disque dur externe ? Assez surpris on jette un œil sur la documentation et en effet l’Asus S1 ne sait pas lire les photos, les vidéos, les pdf ou tout autres sortes de fichiers sans l’intervention d’un lecteur externe. Il va donc falloir se balader avec au minimum un pc, une tablette ou un lecteur de Blu-ray pour utiliser l’Asus S1. Un comble pour un appareil qui se tient dans la poche et fonctionne sur batterie.
Pour finir, on a eu beau chercher, l’Asus S1 est fourni sans télécommande. Un choix étrange car accéder aux menus et réglages sur l’appareil lui-même s’avère toujours fastidieux. De plus la concurrence ne fait que rarement l’impasse sur cet accessoire indispensable, un autre mauvais point à prendre en compte lors de l’achat. D’un point de vue plus technique, Asus a fait le choix d’une puce DLP LED de 0,3 pouces associée à une matrice de résolution WVGA de 854 x 480. Là encore rien de bien original, et même la LED de 200 Ansi Lumens fait pâle figure alors que la moyenne tend aujourd’hui à se rapprocher des 500 Lumens. Bref d’un point de vue purement technique, l’Asus S1 n’est pas très attirant, peut être en sera t il autrement lors de nos tests.C’est donc parti pour un test en situation du Asus S1. Pièce éclairée pour une présentation professionnelle par exemple, et dans le noir pout diffuser divers contenu vidéo. On appuie donc sur la touche « on » du vidéoprojecteur, car je vous rappelle qu’il n’y a pas de télécommande, et le menu apparaît à l’écran.
Avec un rapport de projection de 1,1 :1, on obtient les 41 pouces annoncés avec seulement 1 mètre de recul. L’accès au menu se faisant sur le vidéoprojecteur lui même on découvre rapidement que la navigation n’est pas des plus conviviale, et que les réglages sont limités à leur strict minimum. A savoir jouer sur la luminosité, le contraste, choisir entre deux modes « présentation » et « batterie », en gros un mode éco et lumineux. La source en HDMI est immédiatement reconnue et l’image apparaît aussitôt sur la surface de projection. On notera que le ventilateur est quant à lui très discret.
Nous sommes donc dans une pièce éclairée et on ne peut que constater que la LED de 200 Ansi Lumens a bien de la peine à lutter. On ne voit pas grand chose sauf à diviser par deux la surface projetée. Quand le soleil s’en va, c’est légèrement mieux mais apparaissent alors clairement les points qui composent la matrice, pas génial pour lire des textes et pour des présentations professionnelles.
Si les résultats dans un environnement lumineux sont assez décevants, nous décidons tout de même d’utiliser l’Asus S1 dans le noir complet. Nous avons donc visionné quelques vidéos depuis un lecteur DVD et Blu-ray et jouer à la console. Cette fois-ci on peut en effet obtenir une image assez lumineuse et correctement contrastée. On échappe pas à un manque certain de piqué et de définition et ce quelle que soit la source. De même l’effet de grille reste présent à 1,6 mètres de recul pour 90 cm de base d’écran. Les couleurs sont fidèles et c’est tant mieux car on ne pourra procéder à aucun réglage. Pour jouer, même constat, ce qui gène surtout c’est le manque de finesse qui donne la sensation que la mise au point n’est jamais parfaite. Pour finir sachez que la batterie aura tenue ses 3 heures en mode batterie et à peine 2 heures en mode présentation.
Asus S1 : conclusion
L’Asus S1 est effectivement un bien bel objet. Vous serez charmés par son look mais rapidement déçu par l’image qu’il projette et encore plus par ses capacités multimédia inexistantes. Manque de luminosité et piqué très moyen sont les principaux points faibles de ce modèle, tandis que les couleurs sont par contre bien ajustées tout comme le contraste probant. Proposé sans télécommande à 329 euros, la concurrence fait bien mieux souvent pour moins cher. C’est donc un rendez-vous manqué pour Asus.
Caractéristiques :
– Technologie : DLP LED
– Contraste : nc
– Luminosité : 200 Lumens ANSI
– Résolution : 854 x 480
– Connectiques : Port HDMI/MHL, jack sortie écouteurs, port USB (Type A, pour alimentation de périphériques externes)
– Dimensions : 110,5 x 102 x 30,7 mm
– Poids : 342 g
Prix : 329 euros
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