D’après une étude du cabinet IDC commandée par Bouygues Telecoms Entreprise et menées auprès de 250 directeurs de services informatiques (DSI) et 795 salariés en France, 72 % des salariés utilisent leurs smartphones ou leurs tablettes tactiles pour travailler pendant leur temps libre.
L’enquête met en lumière plusieurs phénomènes. D’abord, la « consumérisation » des équipements connectés. Massivement adoptés par le grand public, les téléphones intelligents se sont frayé un chemin dans les entreprises, tout comme les tablettes tactiles, dans des proportions cependant moindres. IDC prévoit, pour la France, la vente de 30 millions d’équipements connectés pour l’année 2012. Sur ce volume global, smartphones, tablettes et PC portables représentent respectivement 18,9, 2,5 et 7,1 millions d’unités.
Le phénomène du BYOD – Bring Your Own Device – anticipé et commenté par de nombreux éditeurs de logiciels et équipementiers se confirme. « Sur l’ensemble des salariés interrogés, 40 % réclament désormais à leur direction informatique un accès au système d’information (SI) de l’entreprise » explique Nathalie Feeney, analyste chez IDC France. Chez les DSI, les résistances demeurent. A hauteur de 65 %, les responsables des services informatiques refusent d’autoriser l’accès au SI à des terminaux mobiles personnels. La sécurité reste l’un des raisons les plus souvent avancée pour expliquer ce refus. Le blocage n’est cependant pas généralisé. Un certain nombre de responsables informatiques ont choisi d’intégrer la mobilité et sa gestion dans leur réflexion. « 39 % des DSI ont prévu de mettre en place une stratégie de mobilité », poursuit l’analyste.
Le document proposé par IDC souligne également les bouleversements qu’entraînent les équipements mobiles dans les habitudes des salariés. Pendant un film (41 %) ou en voyage (45 %), près de sept salariés salariés sur 10 (68 %) reconnaissent travailler pendant leur temps libre. Ils sont cependant nombreux à rester vigilants face à cette pratique. 21 % des salariés ne souhaitent pas s’équiper pour protéger leur vie privée. Le télétravail, dernier enseignement de cette étude, gagne en considération. Les salariés le plébiscitent à hauteur de 38 % ; travailler à distance permettant de mieux concilier vies privée et vie professionnelle.