B&O Play H8 : le casque du futur !

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Sans fil, léger, esthétique et de qualité, ce casque nomade B&O Play H8 a tout pour plaire. De plus, il est à la pointe du progrès avec la réduction de bruit active, une longue autonomie et des commandes tactiles. Reste à déterminer si la qualité du rendu sonore est à la hauteur du prix et des ambitions.

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Faut-il passer au sans-fil ? C’est LA question que se posent de nombreux acquéreurs potentiels d’un casque audio et le B&O Play H8 apporte quelques éléments de réponse. Il est vrai que la liberté que ça procure n’est pas à négliger mais en contrepartie, il y a aussi la contrainte d’une recharge plus ou moins régulière. Avant même de se décider et pour peu qu’il y ait une réelle exigence de qualité audio, nombreux sont les modèles sans-fil à éliminer d’office. Surtout qu’en Bluetooth de base, la compression entraine une dégradation du son. B&O Play semble avoir réfléchi longuement à tous ces paramètres avant d’accoucher du H8 qui est définitivement à considérer. Déjà, il est léger (255 grammes) ce qui accroit l’intérêt du sans-fil. Son autonomie est réellement longue avec 15 heures en Bluetooth. Il intègre une réduction de bruit active et il permet de commander toutes les fonctions en tactile sur l’oreillette droite. Evidemment, toute cette débauche de technologie a un prix : 500 euros en l’occurrence.

B&O Play H8 : un bel objet

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Comme tous les produits B&O, le H8 est beau. Très beau même. Décidemment, les danois sont passés maître dans l’art du design minimaliste. Ici, c’est l’harmonie des courbes qui crée le look, avec notamment un bras de maintien des oreillettes arrondi ce qui permet aussi un positionnement idéal et une mise à plat pour le transport. Les matières jouent aussi un rôle primordial dans la valorisation du produit. Le H8 combine avec talent le cuir et l’aluminium anodisé. Agréables au toucher, ces matières participent au look avec en plus un savant mélange de tons, dans les bronzes, bruns et marrons pour notre modèle plutôt masculin. C’est vraiment du bel ouvrage que l’on peut être heureux de posséder.

B&O Play H8 : du confort aussi

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Le confort est à la hauteur aussi. B&O Play a choisi de créer un modèle supra-auriculaire pour conserver un encombrement réduit. On sait aussi que ce type de casque est plus difficile à rendre confortable en raison de la pression exercée sur les lobes d’oreille. Pour cela, l’arceau est rembourré avec une mousse absorbante et les coussins d’oreillettes recouverts de cuir sont à mémoire de forme et très épais. Le système de réglage à glissière pour la hauteur et l’articulation des oreillettes permet de trouver la position qui s’adapte le mieux à la morphologie de chacun. Au final, le casque est très agréable à porter et isole déjà assez bien des bruits ambiants en passif. La seule critique peut se porter sur l’arceau qui serre un peu trop les oreillettes contre les lobes d’oreille mais c’est le prix de la stabilité de port pour un supra-auriculaire.

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B&O Play H8 : bien équipé

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Le casque se connecte en Bluetooth 4.0 au smartphone, la connexion est automatique lorsque le H8 est en veille. Sa mise en route se fait par un bouton coulissant à la fonction un peu obscure pour passer du sans-fil au filaire. Car en cas de panne d’électricité, un câble mini-jack avec adaptateur avion est fourni. La connexion Bluetooth est compatible AAC et surtout apt-X. La batterie a le bon goût de pouvoir être remplacée ce qui sur un casque à ce prix est vraiment une bonne idée car on sait qu’avec le temps, la capacité baisse forcément. La charge complète prend environ 3 heures et se fait par une vulgaire prise micro-USB. A signaler que l’ajout de la réduction de bruit entame un peu l’autonomie qui passe alors à 13 heures.

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B&O Play H8 : en tactile

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Pour le reste, le casque se commande en tactile sur l’oreillette droite. Et pour une fois, ça marche très bien. En tournant sur l’oreillette, on règle le volume ; par tapotement, on commande la lecture et la fonction mains libres: par glissement, on connecte la réduction de bruit active et on passe d’un morceau à l’autre. Une fois habitué aux gestes, cela se fait très naturellement.

B&O Play H8 : un son chaud

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Reste à parler du son. Au regard de la taille des oreillettes, B&O a du se contenter de haut-parleurs dynamiques d’un diamètre de 40 millimètres. Pour autant, le résultat est impressionnant. Les basses sont bien présentes, même un peu appuyées comme souvent chez B&O Play. Pour autant, ce n’est pas exagéré, le rendu est chaud et rond, récréatif donc, mais sans entamer la restitution des autres registres. Les audiophiles purs et durs crieront au scandale, les autres apprécieront. Les aigus sont présents mais pas insistants, tous comme les médiums sont bien remplis. Le rendu est absolument magnifique sur du vocal avec un accompagnement instrumental simple, comme une guitare sèche. L’album live de Jack Bugg est juste formidable à écouter sur ce casque. L’opéra passe tout aussi bien. Nathalie Dessay qui chante Lucia di Lammermoor dans le Concerto de Cologne est un régal pour les oreilles avec de la présence et de la carté mais pas d’agressivité. Le Blues et le jazz sont tout aussi à l’aise. Borderline Blues de Rich Minus profite d’une restitution chaude et suave. Ceux qui préfèrent le plus musclé ne seront pas déçus, Led Zep passe aussi bien que de l’électro. Il n’y a que l’orchestre symphonique au complet, comme dans la Neuvième de Bruckner, qui pousse le H8 dans ses retranchements avec parfois un peu de confusion dans les fortissimos.

B&O Play H8 : une réduction discrète

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La réduction de bruit active ne modifie pas vraiment la restitution, si ce n’est un poil moins d’ampleur, une bonne chose. En revanche, elle est aussi assez discrète et ne va pas éliminer les bruits ambiants comme sur un casque Bose par exemple, juste les réduire un peu. C’est une approche plus audiophile qui se défend parfaitement car l’impression de confinement des modèles plus actifs n’est pas appréciée par les mélomanes en général. Une question de choix et de goût personnel.

B&O Play H8 : parlons argent

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Est-ce que tout cela vaut 500 euros ? C’est toute la question. Certes B&O Play fait toujours payer cher le design et les matériaux mais sur ce modèle, le reste suit aussi, avec notamment une débauche technologique impressionnante et justifiée. Le rendu sonore est très plaisant, plus récréatif qu’audiophile certes, mais quand même de très haut niveau. Alors à ce prix, on trouve plus fidèle en termes de rendu pur mais le mix du B&O Play H8 se défend et peut presque justifier la dépense.

Caractéristiques
– Type : casque supra-aural sans fil
– Connexion : Bluetooth 4 AAC et apt-X, câble mini-jack
– Fonctions : mains libres
– Commandes : tactiles
– Autonomie : 15 heures
– Charge : micro-USB
– Drivers : dynamiques 40 mm
– Poids : 255 grammes

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8/10

Les Plus

  • Bel objet
  • Belle autonomie
  • Beau son

Les Moins

  • Beau prix
  • Pas vraiment audiophile

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