Si le marché de la vidéo-projection domestique n’est pas particulièrement agité en ce moment, il reste encore quelques marques comme BenQ qui tentent régulièrement de le dynamiser. Avec le W1500, la marque Taiwanaise espère réitérer le succès du W1200 et W1070 qui avait déjà marqué les esprits.
Qu’il est loin le temps où les grandes marques de la vidéoprojection se battaient à coup de nouveautés technologiques et d’arguments techniques pour conquérir le cœur des amoureux du 7ème art ! Malgré l’arrivée plus que timide de la 4K sur des produits à plus de 10 000 euros, on trouve heureusement de nombreux modèles comme le BenQ W1500 suffisamment bien équipé pour le grand frisson. Dans le BenQ W1500, on trouve une puce Dark Chip 3, une référence de chez Texas Instrument, la compatibilité 3D avec convertisseur 2D/3D, un système d’interpolation d’images pour rendre les vidéos plus fluides et aussi un lens-shift bien pratique pour facilité l’installation. Originalité, un module de liaison Wi-Fi intégré permet de transmettre les signaux vidéo depuis votre source HDMI. Si cela fonctionne, on évitera ainsi le surcoût d’un câble souvent long et les problèmes liés à sa dissimulation. Autre fonctionnalité bien pratique, la présence de haut-parleurs d’une puissance totale de 2×10 watts. Il est à noter qu’une paire de lunettes 3D (DLP Link) sont comprises dans le pack pour prix total de 1 799 euros.
Esthétiquement parlant, on est face à un produit très conventionnel, bien fini avec des plastiques de qualité. La coque bi-tons est passe partout, et l’encombrement raisonnable pour une intégration dans une pièce de vie. L’extraction d’air étant située sur l’avant et le côté on pourra donc coller le BenQ W1500 à un mûr ou le cacher dans une niche. Bien que le dessus de l’appareil accueille les boutons de commande, on préférera bien sûr la télécommande. Cette dernière bénéficie d’un rétro-éclairage puissant qui assure une parfaite lisibilité des touches dans le noir. Enfin la gestion du zoom et de la mise an point se font manuellement, et le déplacement de l’image vers le haut uniquement (+130%) est réalisé via une petite molette noire dissimulé sous une trappe.
BenQ W1500 : un peu de technique
Le BenQ W1500 intègre une puce DLP Brillant Color DarkChip 3. Avec cette technologie, le constructeur s’assure des images colorées, vives et un taux de contraste natif satisfaisant. La profondeur des noirs est aussi l’un des points fort de ce genre de puce, pour laquelle Texas Instrument a bonne réputation. Sur le papier donc BenQ annonce un taux de contraste de 10 000 :1 et une luminosité de 2200 Lumens. La lampe a une durée de vie de 3 500 heures en mode normal, 5 000 heures en mode bas et jusque 6 000 heures avec le mode SmartEco. Cette technologie conçue en partenariat avec Philips permet de réaliser des économies d’énergie jusqu’à 50% et d’optimiser le contraste de l’image, en ajustant la puissance de la lampe en fonction du contenu projeté. Si le contenu est sombre, la lampe diminue sa puissance sans perte visible de luminosité. Au contraire la lampe peut délivrer sa puissance maximale en scène extérieure baignée de soleil. Le BenQ W1500 est aussi pourvu d’une roue chromatique à 6 segments pour éviter l’effet d’arc en ciel inhérent aux puces DLP. Bien sûr le projecteur est aussi compatible 3D grâce à la technologie DLP Link et ses deux ports HDMI 1.4a. Enfin les installateurs professionnels trouveront un accès à un menu ISF et la possibilité d’ajouter une lentille anamorphique.
Le BenQ W1500 se veut un vidéoprojecteur grand public à l’usage polyvalent. En termes d’installation on peut dire qu’il remplie parfaitement son rôle de produit accessible au tout venant puisqu’il suffit de le brancher à une source pour le voir immédiatement diffuser une image. On peut déplacer l’image vers le haut de + 130% ce qui sera très pratique lors d’une installation sur un table basse. En effet ce modèle n’a pas pour vocation d’être intégrée à une salle dédiée au cinéma, il sera plutôt du genre à être posé au milieu du salon pour visualiser un film, ou une émission de TV, puis à retourner dans sa housse de protection. C’est pourquoi BenQ propose le W1500 avec un ingénieux système de liaison vidéo sans fil. Un module 5 GHz se connecte directement sur le port HDMI de la source vidéo, puis est alimenté via un câble USB. Si votre lecteur de Blu-ray ou votre console, en possède un, c’est parfait. Sinon BenQ fournit une alimentation externe supplémentaire. Une fois ce module branché et alimenté, il suffit d’appuyer sur la touche « Wireless » de la télécommande, les deux appareils se synchronisent et l’image apparaît. Fini donc les câbles qui trainent. Lors de nos tests tout a très bien fonctionné avec nos consoles de salon. Avec les lecteurs Blu-ray, cela n’a pas été aussi facile, mais tout a fini par fonctionner en utilisant l’alimentation externe. Pour conclure on notera que la focale assez courte permet de diffuser une image de 2 mètres de base avec 2,3 mètres de recul.
Comme souvent, les vidéoprojecteurs proposent des menus pour les néophytes et d’autres pour les passionnés. C’est ici encore le cas, avec du côté des réglages classiques comme la possibilité de jouer sur la luminosité, la netteté, la teinte, le contraste et de choisir parmi 3 modes réglés en usine : cinéma, dynamique et standard. Ajouter un mode 3D et 3 réglages utilisateurs et vous avez une vision globale idéale pour débuter. Pour les plus curieux, on pourra mettre son nez dans le réglage de température de couleurs (chaud, normal, froid, et lampe d’origine), ou dans le niveau d’interpolation d’image, toujours sur 3 niveaux : bas, moyen ou haut. En second plan, le menu avancé fait la part belle aux ajustements fins. Par exemple il sera possible de jouer sur la netteté tout en réglant le réducteur de bruit. Cela permet de trouver un juste équilibre entre le niveau de détails et le bruit vidéo. On accède aussi à un CMS sur 3 dimensions pour les couleurs primaires et secondaires pour corriger les valeurs de saturation, de gain et de nuances. Bien sûr le gamma est réglable de 1.6 à 2.8. Comme nous le précisions plus haut dans le texte, les professionnels ont la possibilité d’accéder au menu ISF. Lorsque l’installateur souhaite calibrer le BenQ W1500 selon les usages en plein jour et dans le noir, les valeurs sont enregistrées dans deux mémoires appelées ISF Day et ISF Night. Comme ce modèle est compatible 3D, un menu spécial est aussi présent pour choisir le mode de 3D (frame packing, top bottom ou side by side). On activera ici aussi le convertisseur 2D/3D.
BenQ W1500 : polyvalence
Comme l’indique BenQ, le W1500 est un vidéoprojecteur dont le but est de diffuser de grandes images de qualité avec tous types de sources et dans toutes les conditions d’éclairage. Nous l’avons pris au mot en utilisant ce modèle dans un séjour en mode sans fil et dans une salle dédiée avec un câble HDMI. Dans le séjour nous avons utilisé comme source deux consoles, une PS3 et une Xbox 360 et un démodulateur de TV câblé. Il faisait plein soleil et le mode dynamique enclenché permet sans conteste de regarder une émission de TV HD dans de bonnes conditions. La netteté de l’image est excellente si l’on pousse un peu le réglage d’origine. La répartition de lumière est très uniforme sur la toile. L’activation du mode Brillant Color donne encore plus de peps à l’image sans pour une fois engendrer trop de bruit vidéo. Il suffit d’activer le mode bas de l’interpolation d’image pour jouir d’une diffusion d’un très bon niveau en tous points. Pour les consoles de jeux vidéo c’est aussi du tout bon tant que l’on ne souhaite pas jouer à des jeux sombres. Dans ce cas, la trop forte luminosité de la lampe noie les détails dans une masse grisâtre rapidement fatigante pour les yeux. Enfin on notera que le mode dynamique prend quelques libertés avec les couleurs. Il faudra donc en passer par la calibration et se faire son propre mode utilisateur.
Ce petit écart de conduite est largement moins visible lorsque l’on passe en mode cinéma. La luminosité baisse d’environ 50%, le contraste devient nettement plus puissant et les noirs sont d’une profondeur irréprochable. Avec le gamma placé à 2.2, et deux trois légers ajustements de couleurs, on se retrouve face à des images d’une étonnante vivacité. Les films peuvent s’enchaîner avec plaisir sans être gêné par l’effet d’arc en ciel. Les vidéos sont fluides à souhait, en choisissant le mode « bas », par contre sans cela le BenQ W1500 aura tendance à produire de légères saccades lors de certains longs et lents mouvements de caméra. Le ventilateur pour sa part est assez audible en mode lampe haut, mais plus discret en mode bas. On aura vu bien mieux sur ce point. Heureusement les HP sont assez puissants pour bénéficier d’un agréable environnement sonore. Attention quand même à ne pas abuser avec le volume car la saturation est bien là.
Pour les amateurs de 3D, et les heureux possesseurs des trop rares Blu-ray en 3D de qualité, le BenQ W1500 délivre des images exemptes de ghosting avec des effets de jaillissements souvent saisissants. Un très bon point, les images sont aussi très fluides car le système d’interpolation d’images est activable aussi en 3D. Les lunettes fournies ne sont pas les plus agréables que nous ayons portées, mais elles sont tout à fait supportables. On notera pour terminer que le lens-shift n’est pas d’un grand secours car avec son déplacement uniquement vertical et vers le haut, il est en plus limité en
BenQ W1500 : une bonne entrée en matière
Le BenQ W1500 sait tout faire et le fait bien. Sa vocation multimédia (cinéma, TV, consoles de jeux, informatique…) est un réel atout, tout comme sa liaison sans fil efficace et simple d’utilisation. Le prix demandé est raisonnable au regard des performances, mais son achat ne peut se justifier que si vous avez réellement besoin d’un vidéoprojecteur nomade pluridisciplinaire. Les autres pourront faire quelques économies en s’orientant sur un BenQ W1070 ou W1200.
Caractéristiques :
– Technologie : DLP Darkchip 3
– Contraste : 10 000 :1
– Luminosité : 2200 Lumens
– Résolution : 1920 x 1080
– Connectiques : HDMI: 2 x avec HDCP, Composite Video: 1 x RCA Cinch, Composante: 1 x RCA x 3, S-Video: 1 x Mini DIN 4 pin, RGB VG : 1 x D-Sub 15 pin, USB: 1 x Mini Type B, Audio in: 1x 3,5 mm, Audio in: 2x L/R Cinch
– Dimensions : 312 x 109 x 244 mm
– Poids : 2,65 kg
Prix : 1799 euros
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