BenQ W7000 : 3D et lumineux

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BenQ se met à la 3D avec ce nouveau vidéoprojecteur DLP Full-HD. Le W7000 est richement doté en fonctionnalités et il intègre l’émetteur mais pas les lunettes. Avec deux paires, il revient donc à 2700 euros environ. A ce prix, il offre une luminosité hors du commun mais il reste à voir si cela ampute ses aptitudes en home cinéma.

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Laqué de noir et paré de gris anthracite, le BenQ W7000 ne déçoit pas au déballage. L’optique centrale démesurée est habillée d’un gris foncé brillant très esthétique qui donne à l’ensemble de la face avant une certaine classe. L’évacuation de la chaleur se faisant par l’avant, BenQ a pris la précaution de dissimuler la grille d’aération au maximum pour éviter de casser la fluidité des lignes. On regrettera juste le cercle bleu placé autour du panneau de commandes, un choix de couleur peu judicieux au regard de l’ensemble.

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Quatre pieds réglables en hauteur assurent la stabilité et la possible nécessité de compenser le léger manque d’horizontalité du support. A l’arrière, c’est du déjà-vu avec les entrées vidéo type HDMI, composante, S-vidéo et VGA. Enfin, on pourra régler le lens-shift via un joystick incorporé à côté de l’optique mais uniquement sur un plan vertical. Le principe rappelle d’ailleurs étrangement celui du Panasonic PT-AT5000E remis récemment au goût du jour avec la nouvelle gamme. Pour finir, on trouvera bien sûr une télécommande rétro-éclairée mais peu pratique dans l’accessibilité aux nombreux boutons car trop longue, même pour les grandes mains. Par contre, la qualité des plastiques et des gommes est plus que satisfaisante, tout à fait en adéquation avec la finition du vidéoprojecteur en lui-même.

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3D intégrée mais pas de lunettes

Pour répondre au niveau d’exigences des utilisateurs, le BenQ W7000 a été bardé de fonctionnalités et de technologies. Tout d’abord, il est selon le constructeur le premier vidéoprojecteur au monde à être certifié 3D Full-HD par le TÜV Rheinland allemand. On ne voit pas bien en quoi cela le rend différent des autres mais il est compatible en 3D avec les lecteurs Blu-ray, la console PS3 de Sony et les chaines câblées qui diffusent des programmes adéquats. Aucun émetteur externe n’est nécessaire pour utiliser les lunettes 3D, il est intégré. Enfin sera-t-on tenté de dire car il est vrai que de devoir loger un appareil supplémentaire à côté d’un projecteur n’est ni élégant, ni aisé. En revanche, BenQ ne fournit pas de lunettes. Acquérir une paire de la marque au prix reviendra à 99 euros. A signaler que toutes les lunettes compatibles DLP Link pourront être utilisées ce qui permet de choisir parmi plusieurs fabricants avec des prix qui débutent à 69 euros.

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L’optique totalement en verre a été optimisée pour délivrer des images nettes et précises, tout en assurant un maximum de luminosité grâce à une lampe VIDI signée Philips. Le taux de contraste annoncé à 50 000 : 1 est boosté par la technologie Dynamic Black de Texas Instrument. Le gammut est nativement de type Rec 709, donc théoriquement parfait. On trouve aussi la compatibilité Panamorph pour regarder les films en 2.35, option chère aux amateurs de cinéma avec un grand C.

BenQ W7000 : installation et réglages

Grâce au lens-shift du BenQ W7000, on gagne nettement en flexibilité lors de l’installation même si ce dernier reste uniquement vertical. Par contre, la focale est un peu plus longue que d’ordinaire ce qui oblige à placer le vidéoprojecteur à plus de quatre mètres de l’écran pour obtenir une image de 2,5 mètres de base. Les menus sont des plus traditionnels, on peut régler le gamma, les couleurs une par une, la netteté, améliorer les contours ou encore activer le réducteur de bruit vidéo. La lampe est positionnable en mode normal ou basse intensité. Malheureusement dans les deux cas, le ventilateur restera audible. Si le vidéoprojecteur est placé derrière les spectateurs et en hauteur, la nuisance sonore est plus supportable mais bien réelle quand même. BenQ propose des réglages d’usine type cinéma, divertissement et bien sûr des modes utilisateurs pour les initiés, tout comme l’accès aux réglages ISF réservés aux professionnels. Enfin, ce BenQ W7000 aura aussi finalement cédé à la tentation de la fluidification des vidéos activable sur 3 niveaux : bas, moyen et haut.

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Pour notre test in situ du BenQ W7000, on commence directement par des Blu-ray bien connus comme Batman Begins ou encore le Seigneur des anneaux et quelques films d’animations colorés. Premier constat, l’appareil est lumineux. Même avec sa lampe en mode bas, on n’aura aucun mal à regarder des vidéos dans une pièce éclairée. C’est un avantage certain pour les amateurs de divertissements en famille sur grand écran. On pense tout naturellement aux joueurs qui pourront en profiter le jour aussi ! Mais passons en pièce noire pour une séance de cinéma. Là, le résultat est tout autre. La toile s’illumine et donne un bel éclat aux couleurs et un peps sympathique lors des scènes extérieures ensoleillées. Cependant, le contraste est assez médiocre, tout comme la gestion du bruit vidéo qui peut même devenir gênant sur certains plans. Il faudra absolument pousser le réducteur de bruit et surtout éviter de chercher à augmenter le niveau de détails car cela crée encore plus de déchets visuels. On sera aussi rapidement distrait par l’iris adaptatif qui certes améliore le rendu mais toujours avec un métro de retard. On est loin de la gestion quasi parfaite d’un Sony VPL HS30ES.

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Les Blu-ray en 24p sont globalement assez fluides et les meilleurs résultats sont accessibles en activant le mode bas du motion flow maison. Les artefacts sont presque toujours absents, à condition de rester sur ce mode bas, les deux autres donnant un aspect numérique prononcé à l’image et provoquant des perturbations visuelles.

A l’origine, la netteté du BenQ W7000 est d’un excellent niveau ce qui permet d’obtenir une très bonne lisibilité des scènes complexes comme les panoramas grouillant de monde et d’objets. C’est une aubaine car ce vidéoprojecteur a tendance à générer du bruit vidéo si on pousse un peu trop la netteté. Le réglage d’usine des couleurs est assez moyen, voire exagéré dans le mode Lumineux par exemple. Les modes Cinéma et Standard sont une bonne base mais des corrections sont nécessaires soit via le menu ISF, soit via les habituels ajustements de niveau RVB par exemple. Il faudra donc maîtriser le sujet ou bien faire appel à un professionnel.

Chaussons nos lunettes

Le passage à la 3D active immédiatement le mode préréglé correspondant, le ventilateur se met à tourner plus fort et on chausse les lunettes BenQ. Elles sont légères, rechargeables en USB et les montures ne sont pas trop épaisses. La perte de luminosité est visible mais la puissance reste très suffisante si on ne compte pas dépasser les 2,5 mètres de base. Les effets de jaillissement et de profondeur sont bien retranscrits et le contraste plutôt moyen en 2D passe bien mieux avec des lunettes sur le nez. Par contre, on aura aussi noté que suivant les lunettes utilisées, la luminosité ne sera pas la même et que les effets de ghosting seront plus ou moins présents, voire totalement absent dans certains cas. A ce petit jeu, les modèles BenQ ne sont d’ailleurs pas les plus performants.

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Testons enfin une console et des jeux récents comme Rage ou Need for Speed. Les couleurs explosent et la luminosité est élevée. On joue sans problème en lumière ambiante et surtout c’est très fluide. Attention toutefois à ne pas trop pousser le motion flow qui crée alors des perturbations. Pour cet usage vidéo ludique, le BenQ W7000 sait donc y faire. Même si le contraste reste moyen, c’est clairement l’usage convivial dans une pièce éclairée qui donne un avantage à ce modèle.

BenQ W7000: entré dans la lumière

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Le point fort du BenQ W7000 réside dans sa bonne luminosité et sa capacité à délivrer une image 3D réellement vivante. Le fait de pouvoir l’utiliser même dans une pièce bien éclairée est un réel plus. En 2D et dans le noir, c’est nettement plus conventionnel, voire plutôt en retrait par rapport à la concurrence. Le prix semble dès lors un peu élevé, d’autant plus que la matrice DLP utilisée n’est plus toute jeune.

Caractéristiques :
– Technologie : DLP DarkChip2
– Contraste : 50 000:1
– Luminosité : 2000 Lumens
– Résolution : 1920 X 1080
– Connectiques : 2 x HDMI 1.3, VGA, Vidéo Component, vidéo composite, S-vidéo, RCA Audi, mini-Jack audio, USB Service, RS-232C, 12V Trigger, Mini Jack audio
– Dimensions : 428 x 317 x 145 mm
– Poids : 6,7 kg
– Prix : 2499 euros

Retrouvez tous les tests de vidéoprojecteurs dans nos pages.

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7.5/10

Les Plus

  • Lumineux
  • 3D convaincante

Les Moins

  • Taux de contraste
  • Bruit vidéo
  • Bruit du ventilateur

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