Comme vous le savez, nous sommes naturellement partisan de la plupart des projets technologiques qui apportent des bienfaits pratiques à la vie quotidienne. On apprend aujourd’hui que le ticket restau pourra être remplacé par un smartphone ou une quelconque carte à puce.
Spontanément, on se dit chic, c’en est fini de la phrase : onrendpaslamonnaiesurlesticketsrestaurant, entendue à peu près mille fois. Désormais (enfin, rassurez-vous, l’arrivée de ce système n’implique pas la disparition des coupons en papier) on paiera 7,49 euros la formule à 7,49 sans perdre un centime sur un ticket à 7,50. On pourra aussi se prendre un grec en bas de la rue et plutôt que son donuts dégueulasse aller se prendre une mandise au MacDo un peu plus haut.
Que des avantages ?
Pas franchement. Tout d’abord, on apprend que le paiement ne sera possible que les jours où l’on travaille. Je ne sais pas qui est l’abruti qui a pensé à ça. Oui, on comprend que logiquement, on ne puisse aller claquer l’équivalent d’un ticket restau, participation de l’entreprise à un repas, le jour où on bosse. Mais franchement… Est-ce qu’il était vraiment capital d’appliquer cette restriction ? Est-ce que c’est la principale préoccupation de l’entreprise. Est-ce que le lobby des vendeurs de kébabs préfère absolument la vente de sandwichs les jours de la semaine au week-end ? Mais qui a donc pu penser à ça ? Il faut vraiment aimer légiférer.
En revanche, il y a quelque chose d’à peu près certain : ce sera plus difficile d’aller dépenser ses tickets restau au supermarché que dans des restaurants de rue. Les tickets restau dématérialisés seront aussi impossibles à donner (dans ma folle jeunesse, ma très chère mère me donnait ses tickets restau pour que j’évite de la nourriture trop salmonellée).
Oui, on va éviter de perdre quelques centimes d’euros à chaque repas. Mais la contrepartie est composée de pas mal de contraintes.