Bilan 2011 : le journal de l’année

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Difficile de passer outre le bilan annuel, d’autant que dans un monde qui va de plus en plus vite, l’actualité d’aujourd’hui devient le fait d’hier et l’histoire de demain en seulement quelques heures. Nous vous proposons donc un rapide retour en arrière sur une année 2011 qui fut riche en nouveautés, en bouleversements, en belles surprises et en cuisantes déconvenues. Allez Doc, actionnez la machine à remonter dans le temps !

Quand nous repenserons à 2011, nul doute que nous y verrons une année charnière, de celles qui marquent l’histoire de son empreinte, et ce pour bien des raisons, certaines directement en lien avec le numérique (et sur lesquelles nous allons revenir en détails), d’autres attachées à la réalité politique, économique ou sociale du monde dans lequel nous vivons. Nous pourrions nous contenter d’énumérer rapidement les « Top » et les « Flop » de l’année mais il s’est passé tellement de choses que nous ne pouvions pas faire l’impasse sur plusieurs évènements majeurs qui ont sans doute transformé l’image que nous avons de notre planète.

Une année évènementielle

fukushima.jpgCitons dans le désordre le drame japonais du mois de mars et la catastrophe nucléaire de Fukushima qui en résulta ; la crise économique mondiale et européenne qui a repris de plus belle juste avant l’été ; l’arrestation de DSK à New-York ; le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 ; le printemps arabe qui a largement profité des nouvelles technologies et des réseaux sociaux ; le mariage du prince William et de Catherine Middleton qui a redonné un nouveau souffle à la monarchie anglaise, tout en passionnant le reste du monde ; la mort d’Oussama ben Laden après dix années de traque ; l’arrestation et la mort de Mouammar Kadhafi après des semaines de combat en Lybie ; la population mondiale désormais estimée à 7 milliards d’humains ; ou encore le retrait des dernières forces américaines d’Irak. Des évènements marquants, frappants et/ou historiques dont les conséquences sont et seront encore visibles dans les années à venir.

La disparition de Steve Jobs

stevejobs.jpgPour le secteur numérique, informatique et multimédia, l’année 2011 fut toute aussi surprenante, inattendue, amusante, triste, décalée et porteuse d’espoirs. Aussi ne perdons pas de temps et parcourons ensemble l’album de famille des 12 derniers mois. Et comment ne pas entamer cette relecture en évoquant la disparition de Steve Jobs, charismatique patron et co-créateur d’Apple. Nourrissant autant la controverse, la haine et le mépris que l’admiration, la créativité et parfois l’adulation, Steve Jobs (surnommé le Gourou) aura marqué de son empreinte l’histoire de l’informatique et le quotidien de millions de gens à travers le monde. On pourra lui reprocher beaucoup de choses, voire exprimer une vive animosité à son égard ou à l’encontre de sa société, mais difficile de ne pas admettre que son influence fut globale et évidente sur le secteur qui nous préoccupe principalement.

2012 marquera donc une étape cruciale pour Apple qui va devoir se réinventer au-delà de Steve Jobs, une tâche qui ne semble pas insurmontable, mais qui alimentera sans doute de nouveaux débats enflammés entre « anti » et « pro » Apple. D’ici là, passons au reste de l’année 2011 avec ce qu’elle a produit de meilleur, mais aussi de pire…L’année 2011 fut jalonnée de belles découvertes, de concepts accrocheurs et de réalisations étonnantes. Précisons en préambule qu’il n’est pas question de procéder à un classement quelconque, aussi nous traitons les choses dans un ordre non établi.

Samsung Galaxy S2

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Avec son Galaxy S2, Samsung s’est clairement imposé sur la scène « smartphone », allant jusqu’à faire de l’ombre à Apple et son iPhone. En seulement 5 mois, plus de 10 millions d’unités de cet appareil, profitant d’un processeur double-cœur, se sont écoulées. Il marque le point de départ d’une lutte acharnée, et toujours en cours, entre Apple et Samsung qui ne se contenta pas d’attaquer le premier sur le front du téléphone, chassant aussi sur les terres de la tablette avec les Samsung Galaxy Tab. Une guerre qui semble ne pas devoir se calmer en 2012 avec de nouveaux terminaux et tablettes attendus.

Kinect

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Nous sommes lancés dans une course haletante vers toujours plus d’interactivité, l’univers des consoles de jeu n’étant évidemment pas épargné. Et dans ce domaine, l’année 2011 restera marquée par le Kinect de Microsoft. Sorti fin 2010, c’est pourtant au cours de l’année dernière que cet accessoire gagna ses lettres de noblesse avec plus de 13 millions d’unités vendues. Conséquence, honorifique il va sans dire, l’entrée du Kinect dans le livre Guinness des records comme « accessoire high-tech le plus vendu dans un court laps de temps » avec une moyenne officielle de 133 333 Kinect vendus chaque jour à travers le monde au début 2011 ! Un succès qui ne se dément pas et que tentera de réitérer Microsoft avec une version PC du Kinect prévue courant 2012.

Siri

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Si l’année 2011 n’a pas vu la naissance d’un nouvel iPhone, celui-ci étant attendu pour 2012, l’iPhone 4S s’est assuré les services d’un assistant vocal particulièrement convaincant : Siri. Il permet de piloter son smartphone seulement par la voix, afin de lui demander d’envoyer des SMS, d’appeler un contact, de noter un rendez-vous ou encore d’effectuer une recherche sur Internet. Si dans la pratique, ce n’est pas encore un logiciel indispensable, la mise en œuvre de la chose est suffisamment bluffante pour nous faire entrevoir un avenir radieux dans ce domaine.

Asus Eee Pad Transformer Prime

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Bien que l’iPad 2 s’impose sans peine comme l’un des évènements marquants de l’année 2011 au rayon des tablettes, au point de rester hors d’atteinte de la Samsung Galaxy Tab 10.1, c’est sur l’Asus Eee Pad Transformer Prime que nous préférons nous arrêter ici en raison de son concept inattendu. Enfant légitime d’une tablette et d’un netbook, cette « tablette-book » profite d’une puce Tegra 3 de NVIDIA qui en assure la réactivité et la pertinence. Reste à découvrir le tout sous Android 4.0 pour se laisser définitivement convaincre, la mise à jour étant prévue pour le 12 janvier.

Android 4.0

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Et puisque nous parlons d’Android, faisons une courte halte du côté de la dernière (et très réussie) mouture. Baptisée « Ice Crean Sandwich », Android 4.0 permet à Google d’imposer définitivement sa marque au panthéon des OS mobile avec lesquels il faut compter. Un OS qui devrait prendre un peu plus d’ampleur en 2012, Android 4.0 assurant une prise en main, une ergonomie et des options à même de le rendre incontournable.

Ultrabook

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2011 fut marquée par la chronique de la mort annoncée des notebooks au profit des tablettes, du moins était-ce l’objectif « non avoué » des concepteurs de ces dernières. Mais c’était sans compter sur la volonté d’Intel de relancer un secteur en berne grâce à un concept, inspiré par Apple, mais rendu accessible par le géant du processeur. Dès lors, plusieurs constructeurs ont livré leurs modèles d’Ultrabooks avec pour points communs une finesse extrême, une réactivité remarquable, une autonomie accrue, des écrans HD et une ergonomie très soignée, le tout pour un prix abordable en comparaison du MacBook Air. Nul doute que l’année 2012 sera celle de l’Ultrabook, Intel annonçant d’ores et déjà la seconde génération des machines du genre.

Sandy Bridge

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Et puisque nous parlons d’Intel, mettons un coup de projecteur sur les nouveaux processeurs du fondeur avec les Sandy Bridge véritable coup de poker 2011 qui se révèle un coup de maître. L’idée est d’une simplicité enfantine : allier un processeur et un cœur graphique en une pièce unique ! Devançant la Fusion d’AMD, Intel assure cependant les performances, les Sandy Bridge remplissant pleinement le contrat initial : réactivité, autonomie et prouesses techniques. De quoi attendre tranquillement les futurs Ivy Bridge qui ne manqueront pas de marquer 2012. Enfin mention spéciale pour le processeur créé par Intel et qui soufflait en 2011 ses 40 bougies.

En vrac…

Terminons ce tour d’horizon des tops de l’année en citant le Nokia Lumia 800 qui offre une bonne alternative à l’iOS et à Android avec une expérience utilisateur plaisante ; le navigateur Chrome qui grappille petit à petit des parts de marché, en particulier du côté d’Internet Explorer qui, malgré une version 9 réussie, est en net déclin/repli ; l’envol du Cloud computing ; ou encore la PS Vita, sortie au Japon fin décembre et qui déjà remporte un franc succès. Enfin, le scandale Wikileaks reste une preuve de démocratie pour certains, et une erreur de jugement pour d’autres. A vous de voir si c’est un « top » ou un « flop ».Nous avons vu le meilleur, ce qui implique nécessairement (l’équilibre de l’univers en dépend) qu’il y a aussi eu le pire ! Comme tous les ans, il y avait de quoi faire en 2011 sachant que nous nous cantonnerons à la partie technologique de la chose.

Duke Nukem Forever

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Il faut bien commencer par quelque chose et Duke Nukem Forever méritait cet honneur. Attendu pendant des siècles (ou presque), le Duke revient trainer ses bottes et sa vulgarité sur consoles et PC avec un jeu qui ne pouvait que décevoir. Bien sûr, nous aurions aimé pouvoir le défendre, dire que les critiques ne pouvaient que pleuvoir sans discernement, juste pour la forme (comme sur ce pauvre Indiana Jones 4 qui est loin d’être un ratage !), mais ce Duke est juste indéfendable. Mode multijoueurs anémique, mode solo amusant mais oubliable, réalisation passant tout juste le test sous pression : certaines légendes devraient rester dans nos mémoires pour n’en sortir qu’en cas d’absolu réussite (qui a dit « ça s’applique aussi à Indy 4 ? » Bon allez, tu sors…).
Et puisque nous parlons de jeux vidéo, précisons que Crysis 2 fut le jeu PC le plus piraté de l’année avec 3 920 000 téléchargements, suivi de près par Call of Duty : Modern Warfare 3 (3 650 000 téléchargements), qui se hisse sans peine en tête du podium si l’on combine toutes les plateformes.

Goggle+ & Chromebook

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On ne peut pas marquer un Touchdown à chaque passe, Google Buzz et Google Wave étant là pour le rappeler. Pourtant avec Google+, le Titan du réseau espérait bien faire de l’ombre à Facebook et Twitter. Lancement en fanfare, premières semaines en forme d’envolée lyrique, et puis tout à coup, le calme avant la tempête. Faisant l’effet d’un pétard mouillé, Google+ ne se démarque pas vraiment de ses aînés, et le combat semble d’ores et déjà perdu d’avance malgré l’ajout régulier de fonctions. 2012 marquera-t-elle la fin de l’expérience ou la renaissance du phénix ?
Et tant que nous sommes du côté de Google, évoquons le naufrage Chromebook, les deux modèles (Acer & Samsung) sortis se révélant très décevants, difficilement exploitables, et au final condamnés d’avance.

Freebox Revolution

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A la fois « top & flop », c’est pourtant du côté du flop que nous avons voulu inscrire la Freebox Revolution. Sur le papier, elle avait tout pour plaire (et c’est encore le cas) avec son lecteur Blu-ray, ses fonctionnalités en pagaille, son disque dur intégré, etc.. Seulement le lancement fut une véritable catastrophe, tant sur le plan de la communication que de la gestion de la « crise ». Alors que Free présentait son boitier comme une révolution, c’est finalement du côté des abonnés que la révolution a grondé : attente interminable entre la commande et la livraison, bugs en tous genres, pénurie sauvage et communication de Free presque inexistante au cœur du conflit. Le « flop » est donc à voir ici comme un carton rouge, la Freebox Revolution restant une belle prouesse.

Sony-Gate

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Le 20 avril 2011, Sony Online Entertainement, Qriosity et surtout le PlayStation Network subissaient une attaque sans précédent qui allait plonger le géant nippon et ses millions d’abonnés dans l’attente et la crainte. Il faut dire que Sony, désireux de masquer une affaire qu’ils pensaient pouvoir résoudre en quelques jours, a d’abord caché la vérité pour ne révéler le piratage de ses serveurs qu’une semaine après l’intrusion réussie. Durant plusieurs semaines, les problèmes vont s’enchaîner, les différents services restant inaccessibles, tandis que Sony mettait à jour l’ampleur des dégâts. Des millions de comptes et de données bancaires sont menacés sans que personne ne puisse clairement connaître la vérité. Finalement tout rentrera dans l’ordre, Sony offrant à ses abonnés (du moins les plus chanceux) des jeux téléchargeables gratuitement. Mais le spectre d’une nouvelle attaque est réapparu fin 2011 avec l’annonce d’une énième tentative d’intrusion prévue pour le début 2012…

Sony Ericsson Xperia Play

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Année difficile pour Sony puisque le Sony Ericsson Xperia Play, smartphone et console de jeu à la fois, n’a pas rencontré le succès escompté. Il faut dire qu’à l’instar de la PSP Go, le Xperia Play peine à trouver sa place sur un marché très concurrentiel. Peu de jeux disponibles, la plupart hérités de la PS One, options limitées, positionnement marketing difficile, l’appareil ne s’impose pas malgré des qualités indéniables. Reste à savoir ce que fera Sony dans les semaines et les mois à venir, d’autant que désormais la firme vole de ses propres ailes suite au rachat de la partie mobile d’Ericsson.

Hadopi 2

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Que dire de plus sur la curée Hadopi ? Récemment encore, nous évoquions le fait que la Haute Autorité est dans une situation pour le moins risible puisque son bureau est amputé de plusieurs membres dont les mandats sont arrivés à leur terme le 23 décembre 2011, sans que personne ne vienne prendre leurs places ! Ajoutons que la gauche promet la mise à mort du système en cas de victoire aux élections présidentielles de 2012, le fait que la mise en œuvre du volet répressif semble délicate (pour ne pas dire impossible) à conduire, et bien sûr l’inefficacité évidente du système qui ne fait même pas l’unanimité au sein de la majorité gouvernementale. Pas la peine de rappeler le fiasco du premier vote ?

3D

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Le film Avatar avait initié la mode de la 3D de la plus belle manière possible. Dans la foulée, la majorité des films devaient offrir une version 3D, tandis que les salles de cinéma s’équipaient massivement, non sans augmenter le prix du billet d’entrée. Puis ce fut au tour de nos salons d’être pris d’assaut par la technologie 3D, l’année 2011 devant être celle du couronnement. La faute à la crise, à un rendu approximatif, à des tarifs trop importants, qu’importe la raison, la 3D a fait long feu et termine l’année sur une note bien pessimiste ! Difficile de dire ce que sera l’avenir, mais il est clair que l’approche actuelle n’est pas la bonne et devra s’adapter pour tenter de raviver l’enthousiasme du grand public.

3DS

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Cédant à la mode de la 3D, Nintendo s’engage sur une voie hypothétique avec sa 3DS au printemps 2011. Annoncée comme « révolutionnaire », elle montre rapidement ses limites et faiblesses, enregistrant des chiffres de vente décevants. Une baisse de prix drastique durant l’été ne parvient pas à faire baisser la tendance, alors que la PS Vita de Sony recueille de très bons échos. Si Nintendo espère toujours atteindre son objectif de 16 millions d’unités vendues d’ici la fin mars 2012, avec 3 millions de consoles écoulées fin octobre, nous sommes loin du compte. Résultat, et pour la première fois de son histoire, le géant japonais accuse une perte de plus de 650 millions d’euros sur le premier semestre de l’exercice 2011. Reste une question : quel avenir pour la 3DS après le printemps 2012 ?

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En vrac…

Et puisque nous ne pouvons pas passer des heures à lister les ratages passés, préférant nous concentrer sur l’avenir, citons les autres « flops » de l’année comme la dégringolade de BlackBerry, le principe des TV connectées, la multiplication des cyberattaques, la carte musique pour les jeunes, la chute de Groupon, ou le passage au modèle payant de Deezer.

blackberry.jpgEt en guise de conclusion, quelques vidéos en formes de bilan parce que parfois les images valent aussi bien (voire mieux dans certains cas) que les mots…

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Les Plus

  • Rapidité d'autofocus
  • Qualité d’image
  • Look sympa

Les Moins

  • Peu de grip
  • Flash à assembler
  • Peu de commandes directes

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