Les Blackberry cuvée 2010 étaient de bon smartphones mais ils étaient sérieusement à la traîne d’un point de vue composants. Le processeur Qualcomm embarqué ne tournait qu’à 624 MHz et n’était pas vraiment suffisant pour faire tourner correctement l’interface.
Avec ce Bold 9900, RIM a décidé de ne pas refaire la même erreur. C’est donc un Qualcomm Snapdragon de dernière génération tournant à 1,2 GHz (simple cœur) qui anime le smartphone. La mémoire vive suit le même chemin puisqu’elle passe à 768 Mo. Le stockage est assuré par 8 Go de mémoire interne et un lecteur de cartes micro-SD est évidemment de la partie si vous souhaitez augmenter cette capacité. La connectique sans fil est ultra-complète, toutes les normes du moment (NFC compris) sont supportées. Cela pourra intéresser les voyageurs puisqu’il est donc possible de se connecter à quasiment tous les réseaux existants comme le CDMA aux États-Unis.
Très haut de gamme
S’il conserve extérieurement la forme générale de son prédécesseur, le Bold 9900 a bien été retravaillé en profondeur. Les lignes sont plus nettes et le nombre de pièces a été fortement réduit. Le smartphone gagne en finesse et il est d’une manière générale plus élégant. Ajoutez à cela du métal cerclant le châssis et vous obtenez un téléphone agréable à regarder et surtout très solide. Certains pourront peut-être regretter l’abandon du cuir au dos mais le matériau composite choisi est bien plus sobre et un peu moins « bling-bling » que sur le précédent modèle. On perd toutefois un peu en prise en main, le cuir accrochant plus.
En revanche, l’impression de qualité est toujours là. D’une manière générale, le travail accompli par RIM est superbe, le Bold 9900 étant l’un des smartphones les mieux finis que nous ayons rencontré. L’écran n’échappe pas non plus à cette vague d’améliorations, passant de 2,44 à 2,8 pouces mais gagnant aussi en résolution (640×480 contre 480 x 360) et en nombre de couleurs (de 64 000 à 16 millions). Cerise sur le gâteau, l’écran se paye le luxe d’être précis en mode tactile mais aussi très lisible, le traitement antireflet étant très efficace. Pour les connexions, on ne trouve qu’une prise micro-USB et la sortie casque.
Un clavier parfait
Le clavier évolue lui assez peu, chose que l’on peut difficilement lui reprocher tant RIM maîtrise le sujet. Le seul changement notable réside dans des touches très légèrement plus larges. Fait pour s’utiliser avec deux pouces, il est rétro-éclairé et c’est de loin le meilleur disponible actuellement sur le marché. Une fois que l’on a pris le coup de main, écrire des messages est à la fois rapide et confortable. Le temps d’adaptation pour les habitués de Blackberry sera bien entendu nul.
L’appareil photo de 5 mégapixels est probablement le point le plus décevant de ce mobile, les clichés étant trop bruités et souffrant occasionnellement de flou. L’autonomie n’est pas exceptionnelle pour un Blackberry, puisque nous n’avons pas dépassé les quatre jours. On gardera toutefois à l’esprit que de telles performances sont tout bonnement inconnues dans l’univers Android ou iOS.
Blackberry OS 7 : dans la continuité
Les changements sont plus subtils pour la partie logicielle. Esthétiquement, rien ou presque ne change mais quelques secondes d’utilisation suffisent à s’apercevoir que tout est infiniment plus fluide. Deux responsables, d’une part un processeur bien plus puissant et de l’autre la prise en charge de l’accélération graphique. L’interface utilise désormais la puce graphique pour son rendu. Si elle est sinon quasi-identique, l’expérience est nettement plus agréable. Les ralentissements qui handicapaient la génération précédente ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Même si cette version 7 ne révolutionne pas Blackberry OS, elle apporte tout de même son lot de nouveautés. Le navigateur gagne en performances et il est désormais possible de jouer à des jeux en 3D. Petit avertissement tout de même, passer d’iOS ou d’Android à Blackberry OS 7 risque d’être difficile tant la logique professionnelle du système est omniprésente. On attend en fait plus le passage à QNX. Déjà utilisé sur la Playbook, ce système est très prometteur mais n’apparaîtra pas sur cette génération de téléphones…
Un excellent smartphone pour qui en a l’usage
Le Bold 9900 est donc la nouvelle référence des smartphones professionnels. Son clavier est inégalé et désormais le reste suit aussi. Par contre si vous n’être ni accro à BBM, ni un fanatique du clavier, un smartphone plus classique sera plus indiqué.
Caractéristiques
– Réseaux : Quadri-bande, 3G+, Edge, CDMA
– Processeur : Qualcomm MSM8655 Snapdragon 1,2 GHZ
– Système d’exploitation : Blackberry OS 7
– Dimensions/poids : 115 x 66 x 10.5 mm/130 grammes
– Ecran : 480 x 640 pixels, 2,8 pouces
– Résolution photo : 5 Mpixels
– Baladeur : MP3/eAAC+/WMA, MP4/WMV/H.263/H.264
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 3.0, WiFi n, micro-USB 2.0, micro-SD, NFC
– Mémoire : 8 Go
– Autonomie moyenne : 72 h
Prix : 640 euros