Feuilleton économique haletant depuis plusieurs jours, BlackBerry pourrait enfin sortir la tête de l’eau après plus de 72 heures sur la table d’opération, ignorant si la conclusion serait la mort ou la vie. Retour en arrière. Vendredi, BlackBerry laisse entendre qu’elle va licencier plus de 4500 personnes, soit un tiers des effectifs, afin d’éviter un naufrage qui semble pourtant écrit d’avance. Hier matin, Mike Lazaridis, cofondateur de BlackBerry débarqué par les actionnaires voilà plusieurs années, laisse entendre qu’il pourrait investir massivement dans l’entreprise pour la redresser. Nouveau retournement de situation hier soir lorsque BlackBerry fait savoir que le groupe Fairfax, déjà actionnaire à hauteur de 10 % de BlackBerry, pourrait racheter la totalité de l’entreprise. Pour l’heure la société est valorisée aux environs de 4.7 milliards de dollars (environ 9 dollars l’action). L’opération ne sera pas entérinée avant le 4 novembre prochain, ce qui laisse encore le temps à d’autres acheteurs potentiels de se manifester. Seule certitude, BlackBerry va rejoindre le rang des sociétés privées d’une manière ou d’une autre, avec une nouvelle politique commerciale qui vise à abandonner le grand public pour se concentrer exclusivement sur les professionnels. Affaire à suivre…
