C’est une des mesures préconisées par le rapport Lescure : voir le rôle du CSA élargi à Internet. Quand Pierre Lescure a remis son rapport, c’était un peu flou et on ne voyait pas bien ce qui pouvait se cacher derrière ces mots. Ça commence à devenir plus clair.
Dans un premier temps, on a entendu parler d’une taxation des appareils mobiles qui peuvent se connecter à Internet. Comme si ces appareils n’étaient pas déjà assez taxés comme ça. Mais il y a peu de chances que le gouvernement suive.
Et là, c’est tout récent : le CSA voudrait intervenir dans le contenu des magasins d’applications pour une meilleure diversité. Ça peut paraitre abstrait comme ça sauf si on a en tête la disparition de l’application Appgratis de l’Apple Store, du jour au lendemain, suite à une décision brutale d’Apple.
Mais à quoi sert donc le CSA ? A trouver que le clip d’Indochine est violent. À faire dire à Cyril Hanouna Contrex et Vittel si un de ses chroniqueurs évoque Évian. À trouver que ça manque de diversité sur cette chaine, que l’accès aux handicapés de cet autre canal n’est pas assez prononcé. En revanche, le CSA n’a pas encore trouvé une solution juridique pour limiter l’invasion de formules nabilesques et de Nabilla elle-même dans les programmes TV.
Tiens, une idée simple au passage : de la même façon que l’on « bippe » les mots vulgaires à la TV, par souci de protection de l’enfance, pourquoi ne pas « bipper » les fautes de français, histoire de rendre les shows de real TV complètement insupportables à regarder et/ou qu’au moins les casteurs des participants ne sélectionnent pas de complets analphabètes ?
Passons, je m’égarais.
Donc, le CSA qui n’a pas réussi à empêcher l’invasion de la vulgarité totale à la TV voudrait mettre son nez dans les sélections de boutiques de groupe comme Apple ? On en rigole à l’avance.
