Normalement, les mois du début d’année sont des périodes un peu creuses en termes de nouveautés de jeu vidéo. Et souvent, ça se ressent assez clairement dans le contenu des magazines. Du coup, ça pue les dossiers « Top 10 », « Top 20 » ou « Top 100 » pendant quelques mois. Le Top des jeux les plus attendus est tellement une évidence qu’il faudrait faire un Top 5 des articles Top XX des jeux les plus attendus.
Et étant donné que 99% des journalistes spécialisés attendent les 50 mêmes jeux, ça tourne un peu en rond.
Il semblerait que le dernier pourcent soit localisé dans la même rédaction. Parce que ce Canard PC n’a pas moins de pages et nous parle des projets blockbusters ou indépendants sans céder à la mode de la couve les-jeux-les-plus-attendus-15-euros-seulement-vu-à-la-télé et sans avoir besoin de mettre un Daft Punk en couverture.
On notera l’apparition d’une nouvelle rubrique, « Je vis des hauts et des bas» dans laquelle un des rédacteurs raconte une expérience personnelle d’un jeu qui l’a marqué. On aurait pu s’attendre à Monkey Island, Quake, Duke Nukem 3D, Doom, le premier Elder Scrolls. C’est oublier un peu vite que Canard PC est un peu à part, avec de réels allumés au sein de sa rédaction. Donc, pour cette nouvelle rubrique, Sébum a choisi Euro Truck Simulator 2.
Et je dois bien admettre que ce choix, cette expérience partagée est juste extraordinaire. Sébum y décrit un jeu où l’on s’ennuie, où il n’y a aucune plus-value environnementale : c’est laid, triste, « tout droit sorti d’un rêve érotique d’Angela Merkel ». Le jeu est allemand, donc ultra strict ; l’évasion, le rêve n’y ont pas leur place. Le gameplay consiste à suivre à la lettre des règlements incroyablement rigides. Curieusement, j’ai déjà eu ce genre d’impression mais rien n’y fait, on est parfois accro à ces jeux. Un mystère.
On espère donc que les prochaines chroniques seront aussi intéressantes.
Canard PC, numéro 430, en vente à 4,30 euros.
