Canon G1X MKII : Mettez un tank dans votre poche

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Sur le papier le Canon G1X MKII a tout pour lui : grand capteur de type APS-C, nouveau processeur Digic 6, zoom x5 lumineux au grand angle, Wi-Fi, écran tactile et orientable, bagues, molettes et boutons personnalisables…une liste prometteuse qui le classe d’emblée dans le haut du panier des compacts experts. Que vaut-il cependant sur le terrain ? Nous sommes partis nous promener à Londres pour le savoir !

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Avec ses 560 grammes tout équipé et ses 6,6 cm de profondeur le Canon G1X MKII ne passe pas pour un poids plume. Ses dimensions lui interdisent la poche de jean et il se fait difficilement oublier porté autour du cou. Équipé d’un agréable grip sur le côté qui favorise la préhension, le boîtier tient bien en main et sa construction est rassurante.

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Lorsque les deux mains soutiennent l’appareil, la gauche se pose naturellement sur les deux bagues avant qui entourent l’objectif, lesquelles sont personnalisables en fonction du mode d’image. En mode A la bague la plus proche du boîtier est crantée et peut permettre de fermer le diaphragme comme sur un appareil à l’ancienne et l’autre, sans crantage, assure la correction d’exposition.

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La molette arrière, elle, permet le réglage de la sensibilité ISO. Sur le papier tout cela est formidable, d’autant que les combinaisons sont multiples selon que vous soyez en mode A, v, Tv, M ou auto mais à l’usage la trop grande fluidité des dites molettes perturbent les réglages et il est difficile de trouver la bonne exposition à la volée.

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A l’arrière on découvre une belle et large dalle LCD tactile et montée sur charnière jusqu’à 180° pour favoriser son égo. La réactivité est de très bon aloi, le panneau de commande est bien agencé, l’ergonomie soignée. La dalle est réactive, le tactile multipoint favorise la navigation dans l’image et dans les menu, comme avec un smartphone. Un bouton paramétrable est dédié à l’envoi des photos sur le téléphone pour un partage sur les réseaux et la connexion est facile grâce au NFC. Cependant l’ergonomie du G1X MKII est alambiquée. Certes le boîtier offre de multiples réglages et l’écran tactile et orientable est agréable pour les cadrages mais l’encombrement et sa densité lui hôte son statut de compact. On regrette aussi que le viseur ait disparu. Si désormais une belle dalle Epson 2,36 millions de points est optionnelle il faudra de nouveau bourse déliée et sa fixation sur la griffe flash ajoute à son encombrement de l’appareil.

Canon G1X MKII : superbe qualité d’image !

L’un des points forts du Canon G1X MKII est la vélocité de son autofocus. Que ce soit via le déclencheur ou d’un simple tapotement de doigt sur l’écran, la réactivité est élevée, même en ambiance sombre (entre un tiers et une demi seconde) et le suivi autofocus efficace. Notez aussi que la rafale monte jusqu’à 5 images par seconde en JPEG, ce qui sera suffisant dans la plus part des cas. On ne sera pas aussi laudateur sur la réactivité au démarrage, plus de deux secondes pour se réveiller, c’est trop. Le temps d’attente entre deux images est aussi trop élevé avec une seconde de latence ! Quand on voit le groupe de lentille à déplacer, on comprend mieux pourquoi mais cela reste pénalisant en reportage.

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Malgré cette lenteur chronique il y a bien un point sur lequel le G1X MKII fait consensus, c’est sa qualité d’image. Avec son grand capteur APS-C de 14 Millions de pixels, la montée en sensibilité est extrêmement bien gérée. C’est même l’une des meilleures de sa catégorie. Le lissage est très faible jusqu’à 1600 ISO les détails bien visibles et les dérives chromatiques absentes. A 3200 ISO peu de changement si ce n’est un moutonnement un peu plus prononcé mais rien de grave. Évidemment à 6400 ISO la dégradation est plus sensible mais on pourra sans peine tirer un A4. Il faudra garder la sensibilité extrême de 12800 ISO pour les cas extrême mais force est de reconnaître que le G1X MKII pourra servir d’étalon. Un point que l’on ne comprend pas cependant : pourquoi avoir notifié les fréquences de changement de la sensibilité en ISO Auto par des laconiques « lente, rapide, standard » plutôt que d’indiquer les temps de pose ?

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Quelques soit les circonstances, la qualité d’image délivrée par le boiter est élevée. Les couleurs sont douces, les contrastes bien gérés en ne bouchant pas les noirs et la dynamique du capteur suffisamment élevée pour conserver de l’information entre ciel et terre. Des filtres vintages sont disponibles ainsi que la fonction HDR mais globalement l’ensemble manque de fun.

Heureusement l’objectif, composé de ses 14 lentilles en 11 groupes est performant quoique peu lumineux dès la focale de 35mm. Piqué au centre dès la pleine ouverture, il devient vraiment bon à partir de f/5,6. Pour une homogénéité globale il faudra cependant fermer le diaphragme entre f/8 et f/11.

Enfin, en ce qui concerne la vidéo, l’ensemble est plutôt triste : une fois celle-ci lancée le boîtier gère tout. Il est impossible de prendre la main sur quoi que se soit y compris la mise au point alors que le focus-peaking est actif avant le tournage. Vraiment dommage…surtout de la part d’une marque leader en vidéo sur appareil photo. De la même façon, pas de prise casque ou micro. Une vrai déception donc à ce niveau-là.

Canon G1X MKII : Trop pataud !

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Au final ce G1X MKII déçoit. Certes la qualité d’image est au top et c’est évidemment ce que l’on demande prioritairement à un appareil photo mais l’ergonomie est en retrait par rapport à certains concurrents. La préhension est déroutante à cause de la densité de l’appareil et les molettes de commandes sont trop souples, ce qui engendre de fausses manipulations accidentelles. Idem pour la lenteur chronique au démarrage, peu avenante. De la même façon la fonction vidéo est peu intéressante car totalement automatisée. En revanche on apprécie la vélocité de l’autofocus, l’écran tactile, la finition et le Wi-Fi NFC. Si vous souhaitez prendre votre temps et acceptez son encombrement élevé, pour un compact, sa qualité d’image saura vous satisfaire. Si vous recherchez un compact expert pour vous amuser en reportage de rue, tournez-vous vers les Fuji X100s, Ricoh GR, ou encore Sony RX100 MKIII.

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8/10

Les Plus

  • Qualité d'image
  • Montée en sensibilité jusqu'à 3200 ISO
  • Autofocus efficace

Les Moins

  • Poids du boîtier et encombrement
  • Molette trop fluide
  • Viseur devenu optionnel

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