Ce ne sera pas l’inefficacité de la loi, de ses limites, de ses possibilités de détournement, de plein de choses ou le simple bon sens qui aurait du tuer dans l’œuf la loi Hadopi. Ce sera probablement l’argent.
Aurélie Filippetti vient en effet d’estimer que la mise en place de cette loi et son fonctionnement coutait fort cher : douze millions par an. En ces temps de rigueur budgétaire, c’est problématique. Le gouvernement agit donc assez habilement, il faut bien l’admettre : au lieu d’abroger le système, se mettre Didier Barbelivien à dos, il estime que le financement n’est pas là. Ne restera probablement plus qu’une coquille vide de ce système.
En 2013, ce sont donc une cinquantaine d’emplois sur 80 qui ne seront pas renouvelés.
Bien sur, les choses ne sont pas gravées dans le marbre et les choses dureront encore un bon moment. Qu’en restera-t-il : beaucoup, beaucoup d’articles en tout genre, des centaines de milliers de commentaires d’internautes, une franche rigolade lors de cet étrange moment législatif dont on ne se lasse pas (video).
