La 4K est désormais dotée d’un nom plus ou moins officiel, l’Ultra-HD. Pour la 8k, ça va commencer à devenir compliqué en termes de superlatifs. Cette nouvelle résolution de 4096 x 2160 pixels est sensée sauver le secteur du téléviseur de la ruine en lui redonnant de la valeur ajoutée. Et si on se place d’un point de vue strictement qualitatif, il est vrai qu’une telle résolution engendre des images absolument magnifiques. L’amélioration est évidente et immédiatement perceptible. C’est réellement un grand pas en avant. Il faut tout de même réaliser qu’une des salles de cinéma les plus perfectionnées de France, l’Imax 3D du quai d’Ivry, ne dispose que de deux projecteurs 2k pour la 3D pour un écran de 21 x 11 mètres ! Et on sent que le mouvement s’engage vraiment avec désormais une gamme de téléviseurs Ultra-HD chez tous les grands constructeurs, généralement du 55 au 84 pouces. Les prix commencent à se démocratiser aussi, même si c’est relatif avec 4 500 euros pour un 55 pouces au moins cher. Il convient d’ailleurs de préciser qu’il faut tout de même une taille conséquente pour justifier le passage à l’Ultra-HD même si à l’heure des iPad Retina, on peut imaginer la 4k dès le 40 pouces. Il n’y a qu’un minuscule petit problème, l’absence de tout contenu. Pourtant les sources existent car la plupart des films sont tournés en 4k native depuis déjà quelque temps.
C’est le support de diffusion qui est aux abonnés absents. La BDA, l’association qui s’occupe de la norme Blu-ray, est en train de plancher sur un nouveau support optique Ultra-HD mais les choses avancent au ralenti. On parlait de fin d‘année 2013 et certains constructeurs comme Sony annonçaient déjà un lecteur dans ces délais mais il semble que ce soit repoussé à 2014. De toute façon, on peut se demander si un support physique nouveau est encore compatible avec les habitudes de consommation de notre époque. Qu’à cela ne tienne, aux Etats Unis un premier service de vidéo à la demande en Ultra-HD devrait être disponible sous peu. En France, la prudence est de mise car on vient à peine d’introduire la HD de qualité sur ce type de service. Et même si pour une fois les éditeurs vidéo et les opérateurs y mettaient de la bonne volonté, en dehors de la fibre optique point de salut, que ce soit en streaming ou en téléchargement car le fichier Ultra-HD d’un film pèse au moins une dizaine de Go. Et le déploiement de la fibre n’avance pas vraiment comme prévu. Par décence, on n’évoquera pas la diffusion télévisée qui a déjà du mal à se mettre à la HD au bout de 15 ans. Reste des contenus Full-HD mis à l’échelle par le téléviseur ce qui est bien mais pas suffisant pour justifier une dépense de 5 000 euros. Il y a aussi la photo qui en bénéficie vraiment mais ça fait cher le cadre photo. En dehors d’être une attraction de salon et éventuellement du rayon, il est donc peu probable que l’Ultra-HD soit réellement un sujet commercial cette année.