CES 2014 : la TV, le grand échiquier

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Cette année risque bien d’être une charnière pour beaucoup de constructeurs et le CES 2014 se présente cette année sous des auspices on ne peut plus dramatiques car il semble bien qu’il y aura de la casse. Beaucoup de concurrents au départ en janvier. Combien resteront sur le terrain en décembre ? Déjà, certains s’essoufflent.

DSC_6840.JPGCette année, le CES2014 s’annonce sous des cieux les plus sombres pour les fabricants de télé. Tout le monde le sait, il se vendra en 2014 moins de 6 millions de téléviseurs en France. Seul un français sur dix changera son téléviseur, ce qui nous ramène à des taux proches des « bonnes années » des écrans à tube. La croissance à deux chiffres, c’est bel et bien fini. Tous espèrent éviter à terme, une contraction du marché à deux chiffres, mais cette année semble bien mal engagée. Et les nouvelles tendances n’y changeront pas grand-chose. Cette année au CES, les deux penchants sont : l’ultra HD ou 4k, et les écrans incurvés. Pour les premiers, c’est très clair, avec des écrans ultra-HD sur tous les stands des constructeurs. La finalisation des normes de connectiques (HDMI 2.0) et de télédiffusion en 4k (HEVC) y sont pour quelque chose. De même certains services de streaming (Netflix et Youtube) font la démonstration d’une diffusion de contenu à la demande en 4k sur ces téléviseurs. Par le simple fait de la résolution, la taille moyenne des téléviseurs vendus en 2014 risque bien de faire un bon. Le 32 pouces semble définitivement confiné aux limbes technologiques de l’entrée de gamme alors que l’ultra HD tire les diagonales vers le haut avec 50 pouces minimum. Seul Haier pense introduire du 4k en 42 pouces, ce qui nous semble pourtant une alternative intéressante.

Un coup de mou sur l’OLED

DSC_7052.JPGLes dalles incurvées sont donc la seconde grande tendance de ce salon. Peu de constructeurs n’en avaient pas sur leur stand. La technologie de prédilection est encore et toujours le LED. L’OLED n’a plus autant les faveurs des constructeurs. Pourquoi ? Il semble, comme on pouvait s’y attendre, qu’il soit encore difficile de faire descendre en gamme les écrans OLED, ce qui devrait rassurer les chanceux qui ont opté pour une TV OLED en 2013 : ils pourront encore frimer en 2014. Cette année on aura donc droit à divers écrans LED incurvés, qu’ils soient 4k ou non d’ailleurs. Mais on sent bien que le doute subsiste encore chez les marketeux des différentes marques quant à l’intérêt réel de ces technologies. La simple présence d’écrans « à courber soi-même », à la force de la télécommande le démontre. Ce n’est pas un argument de vente si facile à faire passer que cela. En revanche, sur les écrans 21 :9ème du salon, l’intérêt nous semble plus immédiat. On se rapproche d’une salle de cinéma, avec une belle courbure. On est immédiatement plus enveloppé dans l’image. Certains constructeurs présentaient également leur algorithmes d’amélioration d’image spécialement conçus pour les écrans courbes… mais n’y allons pas par quatre chemin. C’est de la flûte. Déjà les démos technologiques étaient biaisées à mort et tout photographe vous dira qu’une technique pour centrer l’attention s’appelle le vignettage. Ce n’est ni nouveau, ni révolutionnaire.

Ca sent le sushi

DSC_6830.JPGAu-delà des nouveautés produits, ce CES 2014 entérine de façon flagrante le basculement de la puissance industrielle du Japon vers la Corée, du moins en matière d’écrans plats. Il ne reste pas grand-chose, hélas de Panasonic. La marque est d’ailleurs des plus confuses dans sa stratégie, avec une présentation de l’OLED pour dire qu’on ne le sortira pas parce qu’il y a de quoi faire avec le LED… qui est longtemps resté chez Panasonic le parent pauvre de l’affichage face au plasma… qui a été abandonné cette année. Bref, on tente de donner le change mais on sent bien que ça va être compliqué. Pour Sharp, ça l’est déjà. Certes, la firme continue de gagner sa vie en OEM, grâce notamment aux excellentes performances de ses dalles IGZO sur plateforme mobile, mais il ne faut pas se le cacher, ce n’est pas le quattron Pro, sorte d’ultra-HD light qui va sortir le constructeur de l’ornière. Quant à Sony, là aussi, c’est compliqué. Sony, c’était 8,3% de part de marché en 2011 au niveau mondial, en revenu. C’était 7,9% en 2012 et 5.1% encore au premier trimestre 2013. C’est peu. Trop peu. Surtout, la stratégie de la marque est difficile à suivre. Elle nous présentait à l’IFA un écran LED incurvé pour nous dire qu’il n’avait pas d’avenir chez nous alors que cette année, tous les gros acteurs prévoient un TV LED incurvé sauf Sony. Le modèle incurvé Sony KDL-65S990A reste donc exclusif aux Etats-Unis et quelques marchés émergeants. Allez comprendre… La société nippone s’en sort encore grâce de belles performances en 4k… sauf en Europe où Samsung s’est déjà attribué près de 50% des parts de marché. Pour Toshiba, en difficulté depuis de nombreuses années, les parts de marchés sont de l’ordre de 5%. Bref, tout cela contraste fortement avec l’insolente domination des constructeurs coréens (Samsung 26% de part de marché Q1 2013 par exemple) et ça se sent encore plus durement sur le salon. Panasonic, un futur Telefunken ? Sony, un futur Grundig ? On ne le souhaite pas, mais c’est pourtant bien ce qui se dessine à l’horizon. Ironie du sort, l’histoire ne fait que se répéter. Déjà, les constructeurs coréens se plaignent de l’agressivité des constructeurs chinois qui cassent les prix sur les écrans ultra HD (quasiment 30% du prix d’une marque A à diagonale égale). Certes, techniquement, ce n’est pas comparable, mais tout de même, casser la valeur a toujours été le premier mécanisme par lequel la Corée avant la chine et le japon avant la Corée (mais qui s’en souvient ?) ont pu accéder à une suprématie technologique sur les biens de consommation. On devrait se souvenir qu’un constructeur comme Sharp a commencé par vendre des stylos billes dès 1915 pour une fraction du prix des stylos plumes européens…Ça bouge au rayon TV connectée, enfin a-t-on envie de dire, et tout est en train de se jouer sur le choix des systèmes d’exploitation. Alors que LG paris sur WebOS, TP Vision / Philips optent pour Android pour leur prochaine gamme de TV connectée. De là à dire qu’il y a une sacrée lézarde dans la Smart TV Alliance, il n’y a qu’un pas. Pourtant, on nous dit que non, Philips continuera de supporter les applications issues des deux mondes, Smart TV Alliance et Android.

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Les raisons de ce revirement sont liées, on s’en doutait, à l’étendue de l’offre applicative, avec notamment de grandes ambitions dans le jeu vidéo. Philips travaille d’ailleurs conjointement avec les éditeurs principaux pour s’assurer que leurs applications supporteront les résolutions élevées sur télévision, en apportant une expertise technique en termes de mise à l’échelle notamment. Côté technique, la plateforme choisie est un quad core Marvell et c’est la version Android 4.2 qui est proposée. Evidemment, en l’absence de tactile, tout le magasin en ligne Google ne sera pas disponible mais là encore, Philips travaille avec les éditeurs pour disposer de versions fonctionnant avec un pointeur (la zappette sera à reconnaissance de mouvement) ou avec un contrôleur de jeu vidéo, comme on en trouve sur le marché pour quelques dizaines d’euros. Affaire à suivre donc, mais on a bien l’impression que ça sent un peu le sapin du côté de la Smart TV Alliance…
Après l’écran incurvé OLED en 2013, Samsung innove et invente la télé avec defroissage à sec : si vous trouvez votre TV trop courbée, vous pouvez la remettre à plat d’une pression sur la télécommande. Ne riez pas. Tout est vrai. Samsung présentait même plusieurs prototypes de ce genre sur son stand, en 59 et 85 pouces. Voici ce que ça donne en vidéo :

L’écran flexible est donc bien une réalité. Une démo technologique intéressante mais qui ne débouchera pas sur une application commerciale, tout comme un fameux 98 pouces 8k à la résolution impressionnante. Tous ces écrans sont d’ailleurs en LED et pas en OLED de même que ce 105 pouces 4k au format 21 :9eme :

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Comme chez Toshiba, la résolution n’est pas adaptée au format même si on ne parle pas de 5k chez Samsung.

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Samsung en a profité pour présenter une démo d’un algorithme de traitement d’image adapté aux écrans incurvés. Il permet d’augmenter le contraste local en faisant ressortir le centre de l’image… mouais… en fait, ceux qui font un peu de photo vous diront qu’on obtient la même chose en appliquant du vignettage à une image. Mais soit.

Pour ce qui est des produits plus proches de nous, Samsung annonçait trois nouvelles séries très intéressantes, centrées sur le 4k. Commençons par la série UH8500, 4k, incurvée et à rétro-éclairage LED. Il sera disponible de 55 à 78 pouces. Ils affichent une définition de 3 840 x 2 160 pixels et le balayage est annoncé à 1 200Hz. Pas de prix, mais ça débarque chez nous début Mai.

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A noter que Samsung a apporté des modifications à son système de contrôle gestuel puisqu’il est désormais possible de zapper en bougeant simplement le doigt.

Dans la gamme juste en dessous, on trouve les UH7500, toujours en 4k mais plat cette fois-ci. Les spécifications sont sensiblement les mêmes au taux de rafraîchissement près : à 1000Hz ici. Les tailles sont plus modestes mais on trouvera d’ici Mai du 40 au 60 pouces.

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Côté design, le pied est un peu plus massif, mais pas désagréable pour autant.

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Enfin, signalons la mise sur le marché de la série H7000, en Full-HD, reprenant essentiellement les specs de la série 8000 existante, y compris la forme du pied :

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Elle sera disponible de 40 à 60 pouces.Chez Toshiba, on a franchement mis le cap sur la très haute définition, avec notamment ce 105 pouces estampillé « 5k ».

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Il s’agit d’un prototype LED au format 21 :9ème, particulièrement bien adapté donc aux films en 2.35. Mais la « 5k », qu’est-ce que c’est ? Et bien, c’est un terme qui nous vient, comme la 4k, du monde professionnel et ça désigne des caméras et systèmes vidéo offrant une résolution d’environ 10 Mpixels dans chaque image. C’est le cas par exemple de la camera Red, Epic Mysterium. Dans le grand public… ça n’a aucun sens, bien sûr. En effet, pour diffuser un film 4k sur un écran comme celui-là, il faut encore faire une mise à l’échelle et donc perdre en qualité d’image… En attendant les contenus « 5k ». On peut rêver, surtout qu’on attend encore les contenus 4k et qu’il se vend encore et toujours plus de DVD que de Blu-ray dans nos rayons. Toujours est-il que la démo technologique est très impressionnante. Et côté design, on apprécie le look des enceintes, faites maison.

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D’ailleurs, le même look est repris sur un autre prototype : un 65 pouces LED 4k incurvé :

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Ce magnifique modèle ne sortira pas. En revanche, on aura droit d’ici le milieu de l’année à une nouvelle gamme d’écran 4k en 58, 65, 70 et 84 pouces. Le look austère n’est pas définitif, c’est la version qui sortira aux USA. Le prix pour chez nous n’est pas encore connu :

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Pour revenir au Design, Toshiba planche aussi sur des intégrations alternatives. Passons sur la dalle miroir, archi revu. En revanche, l’intégration dans une étagère est des plus intéressantes :

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Là encore, l’accent est mis sur la qualité d’assemblage et les matériaux.

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Plus proche de nous, signalons aussi que Toshiba, comme les autres, a suivi le mouvement de standardisation autour de la 4k et était tout fier de présenter son chipset HEVC. Ce module assure une compatibilité des téléviseurs avec la réception des chaines de télé en Ultra-HD… Vu comme ça s’est super bien passé pour les chaines en 3D, on peut se demander si on aura une chaine en 4k un jour… mais l’espoir fait vivre et en attendant, avec le HDMI 2.0 également, vous êtes parés chez Toshiba.

DSC_6819.JPGComme tout le monde, LG a annoncé le premier écran incurvé 5k 105 pouces au monde. Mais on ne peut pas en vouloir aux marques : elles impriment leurs affiches avant de savoir que tous les concurrents font exactement la même chose. Mais soit, toujours est-il que sur le stand LG au CES, on pouvait admirer un fabuleux écran 105 pouces incurvé au format 21 :9ème.

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Le 105UC9, c’est son petit nom offre une résolution de 5 120 × 2 160 pixels et intègre un système audio 7.2. C’est bien évidemment un proto en technologie LED, mais on peut se dire qu’avec ce format 2,35, les dalles incurvées commencent vraiment à faire sens.

Autre proto, cette fois beaucoup plus petit déniché au rayon smartphone, un tout petit écran OLED sur substrat plastique, un défi en soi, qui permet d’envisager à terme des écrans totalement flexibles :

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D’ailleurs, d’écran flexible il en est question aussi du côté des TV, avec un immense écran 77 pouces OLED que l’on peut incurver ou pas. La preuve en vidéo :

Tout cela est très joli mais évidemment, ça nous éloigne des préoccupations de monsieur tout le monde. Pour ce qui est des nouvelles gammes de télé vraiment achetables, signalons une première gamme d’écrans incurvés, allant du 55 au 77 pouces. Le 55 n’est pas exactement le même que celui que nous avons testé. Il a été revu et les enceintes ont notamment disparu de la face avant. Autre surprise, ces écrans de la série C9700 sont 4k. L’introduction sur le marché du 77 pouces chez nous est encore à discuter.

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Pour les LED, même combats, les nouvelles séries UB9800 vont du 65 au 98 pouces. Il s’agit d’écrans Ultra-HD (4k) plats.

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Bien évidemment, toutes ces séries disposent d’une compatibilité totale HDMI 2.0 et du HEVC pour la télédiffusion en ultra-HD.

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On notera aussi la possibilité de détacher la partie avant du pied, qui intègre les enceintes.On vous en a parlé il y a quelques jours à l’occasion de la conférence de presse. Sharp a introduit une nouvelle technologie, dénommée Quattron Pro. Cette version pro du pixel à quatre couleurs Quattron vient purement et simplement couper le pixel en deux dans le sens de la hauteur.

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L’électronique embarquée contrôle différemment les deux sous « sous-pixels » ainsi formés, de façon a doubler dans les faits la résolutions verticale de l’image. C’est une sorte de « 4k » light, où seule la résolution verticale serait en 4k, avec des pixels rectangulaires et non plus carrés… je vous sens dubitatif, et on le serait à moins. Aussi, voici une image illustrant l’intérêt de cette technique :

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Si vous cliquez sur l’image pour l’avoir en pleine résolution, vous verrez que l’image de gauche est effectivement plus détaillée. Bien sûr, c’est une démo technique et on ne demande à voir en conditions réelles ce qu’il en est. Néanmoins, c’est une bonne approche intermédiaire, facilitant l’upscale des Blu-ray en Full-HD et quand on voit les problèmes que cela pose sur les écrans 4k, on ne peut qu’être ravi.

Pour ce qui est des nouveautés produits, en revanche, c’est un peu plus flou dans la mesure où Sharp annonçait surtout ses écrans pour le marché US. Ce que l’on sait, c’est que Sharp va continuer sa stratégie sur les grandes tailles avec des modèles 4k LED en 60, 70, 80 pouces. le 70 pouces se vendra aux Etats-Unis 5.000$ mais aucun prix n’a été confirmé pour la France.

DSC_7262.JPGLa marque refuse toujours d’envoyer ses modèles en prêt à la presse. Pourtant, TCL n’est pas un petit acteur puisque les deux marques cumulées TCL-Thomson sont quand même quatrième vendeur d’écran en volume en France ; il faut dire aussi que sa série de petites dalles à cadre coloré a marqué les esprits. Sur ce salon, la marque change de braquet puisqu’elle présentait un 110 pouces LED ultra HD commercialisé… à 150.000 euros… pas pour toutes les bourses donc.

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Autre nouveauté intéressante, un écran OLED 30,5 pouces qui sera commercialisé début 2015.

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On apprécie tout particulièrement la finition, très colorée et originale :

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Un 55 pouces OLED sera présenté à l’IFA pour une commercialisation en fin d’année.

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La marque présentait également un écran incurvé ultra HD basé sur un rétro-éclairage LD. Il sera aussi présent à l’IFA 2014 et la commercialisation est prévue pour les fêtes… encore un an à attendre, en somme et c’est bien dommage..

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Enfin, plus proche de nous, la marque annonce le renouveau de sa gamme ultra HD LED plate classique pour courant du mois de juin, avec toujours un positionnement tarifaire très agressif. Le 50 pouces sera commercialisé à 1500 euros et le 55 à 2000 euros.

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Autant vous dire qu’à Ere Numérique, on est impatient de le tester… déjà qu’on n’a pas eu la génération précédente…Discret lors de l’IFA 2013, le constructeur chinois Changhong mettait les petits plats dans les grands au CES avec un stand superbe et bien fourni. Signe d’une volonté évidente de s’affirmer en tant que marque, le groupe industriel fort de 100 000 employé affiche désormais le logo de sa marque au centre de l’appareil, alors qu’il était rejeté discrètement dans le coin de la dalle en 2013.

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Non, il n’y a pas de honte à porter un nom chinois en 2014 quand on fabrique des télés. Du reste, les nouveautés étaient à l’avenant avec un écran OLED plat de 55 pouces de diagonale, qui restera un prototype mais qui démontre le savoir-faire de la marque.

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Comme les autres, Changhong disposait d’un écran LED incurvé. Là aussi à l’état de prototype :

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En revanche, la série B6000 va sortir chez nous. Il s’agit d’une gamme d’écrans 4k / Ultra-HD (ou UMAX comme on dit en Chine). Le 55 pouces sera commercialisé à 1 200 euros alors qu’il faudra attendre la fin d’année pour voir arriver le 65 pouces, à 2 600 euros. Les deux modèles disposent d’une dalle 200Hz (EMR) et sont 3D en passif.

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Outre ces nouveautés, on notera la présence d’une série C5500 LED, UHD à partir de 55 pouces (Full-HD en dessous) mais non 3D. Elle se distingue par la présence d’un module TV connecté basé sur Android 4.2.

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On ne connait pas encore les prix chez nous de ces appareils.

DSC_7159.JPGLe stand du constructeur chinois Haier faisait dans le concret sans pour autant oublier les protos qui font rêver. Commençons par ces derniers. On pouvait admirer sur le stand du constructeur un magnifique écran incurvé 4k de 65 pouces de diagonale. C’est plus un produit qu’un proto puisqu’il est possible que la marque le commercialise en fin d’année à 3 000 euros environ.

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Le pied est en métal, incurvé lui aussi et la finition est plutôt correcte.

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La marque disposait également d’un 55 pouces OLED incurvé, mais qui restera à l’état de prototype plus sûrement. Comme souvent, Haier innove dans le domaine de l’interface utilisateur avec notamment un prototype rigolo compatible LEAP Motion, ce contrôleur dynamique gestuel de proximité.

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Les applications concernent surtout le jeu comme on peut le voir sur cette vidéo :

Autre innovation : la télécommande à reconnaissance d’empreinte, qui servira à verrouiller les programmes mais aussi à sécuriser les micro-paiements.

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Les TV Haier du futur pourraient aussi s’intégrer dans la maison connectée, une des grandes tendances du salon, avec comme ici le suivi de la qualité de l’air.

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Plus proche de nous, le constructeur présentait la série H7000 en ultra-HD. Cette Csérie disponible de 42 à 55 pouces sont des TV Edge LED, 3D, 100 Hz. Elles disposeront d’une finition tout métal.

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Les prix sont vraiment bas puisque le 42 pouces sera commercialisé à 1 000 euros alors que le 50 pouces devrait se négocier 1 200 euros (le prix du 55 pouces est à confirmer). Ces modèles devraient sortir avant l’été.

Et si la 3D ne vous intéresse pas, vous pouvez opter pour la série H6500, techniquement très proche. Le prix du 42 pouces tombe alors à 800 euros, le 50 pouces est à moins de 1 000 euros et il y aura aussi un 65 pouces, mais uniquement au second semestre.

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Tout cela est bien sympa mais attention ! Ces séries ne sont pas compatibles HDMI 2.0 ni HEVC ! Il faudra attendre la série H9000, en 4k également, intégrant Android et disponible au second semestre 2014. Le prix n’a pas encore été communiqué.Chez Panasonic, la partie TV du stand avait des allures surréalistes. Le fait est que la marque doit changer de discours suite à l’abandon du plasma et tout cela ne se fera pas en un jour. Toujours est-il qu’on se demande bien ce qui va arriver à cette belle marque, tant ses prétentions en matière télévisuelles sont faibles cette année. Il y a des chances que la marque s’oriente vers le secteur professionnel et délaisse, hélas, à terme le segment des produits pour le consommateur. Et les annonces vont un peu dans ce sens.

A commencer par l’OLED. Chez Panasonic, on maîtrise, au point qu’on peut faire des écrans courbés dans tous les sens comme on peut le voir sur cette superbe démo technologique.

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D’ailleurs on maîtrise tellement bien la techno qu’on ne sortira pas d’écran OLED cette année. Argument ? On n’est pas encore au bout de la technologie LED et ça, on est plutôt d’accord avec la marque. L’objectif de Panasonic est de se rapprocher de la technologie plasma abandonnée avec du LED, en terme de qualité d’image. Ainsi, Panasonic présentait sur son stand une démo dotée d’un rétro-éclairage dynamique de 240 zones, permettant d’approcher la qualité de contraste d’un plasma. S’il s’agit d’un proto, une série AX900 disposant de 160 blocs devrait être mise sur le marché d’ici la fin de l’année. Tous les modèles présentés étaient pour le marché US mais on peut avoir au moins une idée du design.

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Il s’agira d’un modèle ultra-HD disponible en 58 et 65 pouces. Une déclinaison techniquement moins aboutie, dénommée AX800 devrait aussi voir le jour.

Côté interface, Panasonic a revu sa télécommande, exit donc le petit galet pour une forme plus consensuelle. La zappette reste tactile, et hérite aussi d’un micro pour le contrôle à la voix.

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L’interface d’accueil personnalisable « My screen » de la TV connectée reste inchangée.

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Mais Panasonic dispose désormais de trois habillages custom pour le PSG, le FC Barcelone et Canal+. Panasonic se veut aussi plus respectueux de la vie privée que ses concurrents avec la collecte active des informations. Une touche FAV sur la télécommande permet d’indiquer au téléviseur les émissions ou la VOD que vous aimez et les recommandations en découleront. On est loin de l’approche Big Brother des autres…Il n’y a pas à se mentir : Sony nous inquiète. Certes, nous sommes toujours particulièrement favorable à leurs écrans Ultra-HD très largement au-dessus de la compétition, mais au CES, la marque ne nous a pas franchement impressionné, et les 21 nouveaux modèles d’écrans n’y changeront rien. Il faut bien avouer que la stratégie de la marque et sa vision à long terme semblent désormais faire partie du passé. Souvenez-vous, à l’IFA 2013, Sony était le premier à présenter un écran LED incurvé. C’était absolument génial, car on n’avait pas à payer l’exclusivité technologique de l’OLED… mais voilà, on nous avait expliqué à l’époque que ça n’avait pas d’avenir. Résultat des courses, au CES 2014, tout le monde présentait des écrans LED incurvés… tout le monde sauf Sony. Au lieu de cela, on a droit à de nouveaux écrans 4k /Ultra-HD certes intéressants mais pas non plus révolutionnaires désespérément plats dans un stand tout en courbe. Fermons la parenthèse.

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Sony présentait donc la nouvelle série X9, qui va remplacer la série X9005, excellente au demeurant, avec un nouveau design dénommé Wedge.

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Le pied s’évase vers le bas et la coque suit libérant plus de place pour les enceintes, qui restent sur le côté mais opèrent une migration vers le bas.

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On préfère le design des séries X9005, mais soit, c’est toujours du très beau matériel et le filtre anti reflet semble exceptionnel à en croire ces photos. On notera aussi que les enceintes ne sont plus des modèles impayables issus de la technologie spatiale, ce qui devrait faire baisser l’addition.

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Côté traitement d’image, pas de changement par contre, on reste sur du Xreality Pro, vraiment excellent quand il s’agit de mettre à l’échelle des contenus en Blu-ray sur écran 4k comme nos tests ont pu le montrer.

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On notera aussi que Sony met en avant une technologie « HDR » d’affichage par zone, dénommée X-tended Dynamic Range. Cette technologie concentre la puissance lumineuse du rétro-éclairage sur les zones claires. C’est en gros, du rétro-éclairage dynamique enfin correctement réglé, jouant à puissance totale égale, un peu comme on le trouvait sur les écrans Plasma. Enfin ! On a hâte de voir ce que ça va donner. A noter que cette technologie sera déployée aussi sur la nouvelle série W95, en Full-HD. Côté diagonale, on reste sur des grandes tailles pour les écrans les plus intéressants. Le X9 sera disponible de 55 à 79 pouces. Le W95 en 55 et 65 pouces. Une série très haut de gamme X95 était également présentée, dotée du X-tended Dynamic Range PRO, mais il n’est pas encore certain qu’elle voit le jour chez nous. Aucun prix n’a été communiqué.

Sony change aussi sa zappette, qui hérite d’un pavé tactile.

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Côté TV connectée, Sony annonce une nouvelle interface plus sociale, affichant les tweets en bandeau défilant, sauce NasdaQ sur CNN.

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Quand on voit le succès des LiveTweet d’émission en France, on ne peut que trouver ça génial. Côté 4k, on vous a déjà parlé de Netflix en 4k, dispo uniquement aux Etats-Unis. Sony faisait aussi la démo de streaming en 4k au format VP9 directement depuis Youtube et ça, ça devrait arriver chez nous.

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Les Plus

  • Design et finition
  • Charnière
  • Autonomie

Les Moins

  • Résolution mal exploitée
  • Encore un peu lourd

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