Une « class action » contre Google. Gmail en cause.

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Le début d’une bataille judiciaire vient d’être ouvert contre le service d’email de Google. En cause, le fait que les emails soient scannés pour la publicité.

Le principe de base du « business model » de Google repose sur la publicité et surtout sur la publicité ciblée. Ainsi, les différents services et outils de Google épient les agissements des utilisateurs pour dénicher l’information qui servira l’annonceur. Et aujourd’hui, c’est Gmail/Inbox qui est mis en cause.

C’est que le début, d’accord, d’accord

Comme dit la rengaine de Francis Cabrel, « C’est que le début, d’accord, d’accord » et il ne faut pas s’emballer sur la décision que vient de prendre la juge Lucy Loh. En effet, si elle vient d’autoriser le dépôt de la plainte en recours collectif, la fameuse « class action », ce n’est que le tout début de la procédure.

Ce qui est en cause dans l’affaire, c’est le scan automatique des emails des utilisateurs de Gmail/Inbox. Google ne se cache pas de cette procédure et justifie le scan des emails comme étant sécuritaire en cherchant des virus et des malwares et que cela est indiqué dans les conditions d’utilisation du service d’email. Et ces conditions d’utilisation que chaque utilisateur a accepté, et donc lu (si, si, on les a lues) indiquent aussi que le scan sert à cibler la publicité.

Ce n’est pas la première fois que cette opération est mise en cause et n’avait rien donné lors d’une précédente action en justice en 2013.

Cette fois, le plaignant, qui est le même qu’en 2013 et qui n’est pas utilisateur du service d’emails de Google, se base sur la loi California Wiretap Act qui gère les écoutes téléphoniques et électroniques. La juge a rejeté l’argument sécuritaire, le jugeant utile, mais a accepté l’argument publicitaire du plaignant qui n’a pas de lien avec la sécurité. Et c’est cette partie qui a été autorisée pour la suite de la procédure.

Reste à Google à démontrer l’utilité du scan « publicitaire » pour les utilisateurs sachant dans les services Google Apps for Education, une telle action n’est pas systématique.

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