Comment les internautes perçoivent Hadopi ?

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Telle est la question posée à un panel de 2000 personnes lors d’une enquête réalisée pour le compte du l’observatoire M@rsouin de l’université de Rennes, au mois de mai 2012. A l’heure où l’avenir de l’Hadopi est encore incertain, une telle étude est intéressante dans ces résultats car elle démontre que si la peur de la sanction est bien réelle aujourd’hui, la plupart des sondés surévaluent les capacités de contrôle de l’Hadopi, et ignorent exactement les risques encourus.

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Ainsi nous découvrons que 75% des internautes savent que les technologies de peer‐to-peer sont surveillées par l’Hadopi, mais 68% pensent que le téléchargement sur des sites de stockage (type Rapideshare ou Megaupload le défunt) fait aussi l’objet d’une surveillance de l’Hadopi. Plus surprenant, 12% estiment que l’Hadopi surveille les échanges de la main à la main (échange sur clé USB ou disque dur), tandis que 15% des internautes déclarent ignorer quelles sont les technologies surveillées par l’Hadopi.
Concernant le système de la réponse graduée, 23 % des internautes ne savent pas ce à quoi elle correspond exactement. Moins de la moitié (42 %) savent que la sanction intervient après trois infractions, et 31% pensent que l’amende peut être infligée avant le troisième avertissement.

« Au final, ces résultats traduisent une forte ignorance des internautes sur les pratiques surveillées et la réponse graduée. Alors que 58% des internautes français déclarent connaître le dispositif de l’Hadopi, seulement 7% en ont effectivement une connaissance parfaite (c’est‐à‐dire qu’ils savent que seuls les échanges de pair à pair peuvent être détectés et que la sanction intervient au troisième avertissement). La connaissance de l’Hadopi est notamment plus forte chez les jeunes et chez les internautes qui ont dans leur entourage de nombreuses personnes téléchargeant. En guise de conclusion, ces premiers résultats indiquent qu’à l’ère de l’Hadopi les internautes ont une perception forte d’être détectés en cas de téléchargement. Cette probabilité élevée s’accompagne aussi d’une surestimation des capacités de surveillance de l’Hadopi, contribuant à augmenter les risques associés au piratage. Ceci pourrait avoir pour effet de dissuader le téléchargement sur les réseaux P2P, au profit de l’offre légale et/ou d’autres pratiques d’acquisition non détectables par l’Hadopi. Une analyse plus fine des données de cette enquête permettra une meilleure évaluation des effets de l’Hadopi sur les comportements et attitudes des internautes français. »

Et vous quelle perception avez-vous de l’Hadopi aujourd’hui ?

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