Après une année 2011 riche en nouveautés comme les ultrabooks et les tablettes sous Android, on se demandait ce que ce CES 2012 allait nous révéler. La réponse est simple : rien. En 2012, on prend les mêmes et on recommence (mais en mieux). Comme pour la télévision, il est difficile de dégager des vraies tendances dans l’univers de la mobilité si ce n’est une omniprésence de ces appareils dans notre quotidien et des usages e plus en plus multiples.
Pour les tablettes, c’est la course à la puissance qui est engagée. Pour le moment, cela passe principalement par l’utilisation du progresser Tegra 3 de Nvidia. Il semblerait que le fabriquant américain soit bien parti pour dominer les premiers mois de 2012, aucun autre fabriquant ne proposant de puces quadri-cœur pour le moment. On remarque également un passage à de très hautes résolutions sur les modèles haut de gamme. Il semblerait que le Full-HD soit désormais la norme pour les tablettes dernier cri. Même si cette résolution n’est pas forcément utile en soi, on apprécie le gain en finesse. On ne peut toutefois pas s’empêcher de se demander si les applications tierces seront à même d’exploiter proprement l’espace disponible. On remarque aussi que les constructeurs proposeront désormais des portes d’entrée abordables et relativement performantes. Deux solutions pour y arriver : soit maintenir un modèle « ancien » tout en baissant le prix, soit concevoir un nouveau modèle aux caractéristiques moins musclées (comme la Acer A510).
Notebook : l’ultrabook généralisé
En matière d’ordinateurs portables, l’essentiel des nouveautés rentrait dans la catégorie ultrabook. Et cela a pour conséquence première un élargissement du concept. Ainsi, il y a désormais des tailles d’écran plus grandes que les 13,3 pouces des premiers modèles. Si la possibilité de produire des grandes diagonales n’avait jamais été exclue par Intel, les constructeurs se limitaient pour le moment aux tailles les plus compactes. Ces ultrabooks de 14 et 15 pouces sont bien entendu plus encombrants mais ils apportent aussi plus de confort en situation moins nomade. Ils sont par exemple souvent dotés de lecteurs optiques et leur autonomie devrait être meilleure au vu de la place supplémentaire disponible pour les batteries. Il y avait aussi des concepts d’ultrabooks plus surprenants comme le Slider PC de Sony ou encore des hybrides tablette/notebook. Une tendance confirmée par Intel lors de sa conférence. Le fondeur semble en effet vouloir ajouter des fonctions tactiles et de reconnaissance du mouvement sur les ultrabooks. On remarque aussi avec plaisir que les enseignements des ultrabooks semblent déborder sur les machines classiques. Les gammes 2012 représentent un gros pas en avant tant sur le plan du design que de la finition.
Téléphonie : en attendant le Mobile World Congress
Sans surprises, les constructeurs ont réservé le gros de leurs annonces pour le MWC qui se déroulera dans un peu plus d’un mois. On aura tout de même pu quelques nouveautés comme le smartphone Sony Arc S ou encore le Lumia 900, la version grand format du Windows Phone de Nokia. Toutefois, ces smartphones restent techniquement sans grande surprise. On devra donc attendre la fin février pour découvrir les mobiles qui rythmeront 2012. On notera toutefois la petite contre-attaque d’Intel face l’hégémonie d’ARM sur le marché des smartphones et autres tablettes. Le fondeur américain à présenté avec Lenovo des appareils tournant sur sa dernière plate-forme Atom. Surnommée Medfield, elle est selon Intel capable de rivaliser avec les concurrents sous ARM.Déjà premier constructeur à intégrer le nouveau processeur Nvidia Tegra 3, Asus présenté de nombreuses tablettes au salon. La Memo 370T est un modèle plus nomade avec une diagonale de 7 pouces. Equipée en Tegra 3, elle devrait être proposée à un tarif très agressif de moins de 300 euros.
La Transformer 700 Series est une Prime très légèrement relookée qui a pour particularité d’être dotée d’un écran Full-HD. Si la différence n’est pas flagrante dans les applications, la haute résolution est particulièrement agréable pour les films et la navigation Web. La Tablette devrait sortir dans le courant du deuxième trimestre pour un prix oscillant entre 599 et 699 $ selon la capacité de stockage (16 ou 32 Go).
Plus original, le PadFone joue aux poupées russes. C’est une tablette qui dispose d’un emplacement pour un smartphone. Il est ainsi possible de partager sa connexion avec la tablette ou de recharger le téléphone. Reste que l’ensemble risque d’être très onéreux puisque la tablette peut être utilisée seule et dispose donc de son propre processeur. Malgré cette déferlante de tablettes, Asus ne néglige pas pour autant les ordinateurs portables. Ainsi, on pouvait découvrir l’essentiel des nouveaux châssis pour 2012.
La série K tout habillée d’aluminium s’avère particulièrement séduisante mais la gamme N a également été revue. Toute ce petit monde devrait tourner sur la nouvelle plate-forme Intel Ivy Bridge et devrait être disponible dans une multitude de configurations. On note que la finition monte encore d’un cran, une tendance très agréable qui se retrouve chez plusieurs constructeurs. Petit miracle, ces nouveaux notebooks devraient tous être équipés d’écrans mats ! Pas de grandes annonces pour les ultrabooks avec seulement de nouveaux coloris : fuchsia/noir et champagne/aluminium. Au moins, Asus se démarque ainsi clairement dans un univers ultrabook où règne sinon une certaine uniformité. Les netbooks continuent leur petit bonhomme de chemin avec un passage à la plate-forme Intel Cedar Trail d’Intel. Ils gagnent en finesse et devraient être disponibles en 10 et 11,6 pouces.
S’il fallait résumer les gammes du constructeur, on peut dire qu’Acer mise sur le design, le nomadisme et la diversité. Ainsi, l’ultrabook est décliné dans une gamme complète. Au premier modèle S3 s’ajoute désormais le S5 plus haut de gamme mais toujours en 13,3 pouces. Il se distingue déjà par sa couleur noire mais aussi et surtout par une finition en hausse. Si le poids demeure quasi inchangé, le S5 est encore plus fin (15 mm au point le plus épais). Pour atteindre une telle finesse, la connectique est dissimulée dans une trappe motorisée à l’arrière de l’ordinateur. C’est très élégant mais on ne peut s’empêcher de penser que l’ajout de tels mécanismes pourrait causer des problèmes de fiabilité. Le touchpad est plus grand que sur le S3 mais le clavier reste identique. Le S5 ne devrait être disponible qu’avec un SSD ce qui ajoute encore à son pouvoir de séduction.
De leur côté, la gamme ultraportable existante passe également aux spécifications ultrabook. Et comme les S occupent le terrain des 13 pouces, les nouveau TimelineX seront disponibles en 14 et en 15 pouces. C’est donc aussi le premier ultrabook à cette taille. Le design change du tout au tout avec un châssis désormais composé d’un alliage de magnésium qui est beaucoup plus séduisant que sur la génération précédente. Le 15,6 pouces est doté d’un lecteur optique et aura comme particularité d’offrir une excellente autonomie d’au moins huit heures. Le poids est très réduit pour un 15,6 pouces avec seulement 2,2 kg sur la balance. C’est donc le premier ordinateur qui combine à la perfection le confort d’un grand écran pour la maison et un degré de nomadisme suffisant pour l’emporter sans remords.
La ligne Aspire évolue aussi et utilise le châssis des anciens TimelineX mais avec un coloris qui passe du bleu au noir. C’est une excellente idée car cela permet de lancer des ordinateurs performants, fins, léger et séduisants pour un prix très contenu. Le reste des caractéristiques devraient être sans surprises. Selon la configuration, on trouvera des processeurs Intel ou AMD, dotés ou non d’une puce graphique additionnelle.
S’ils sont bien moins nombreux qu’à une époque, les netbooks sont toujours présents. Les Aspire One se verront dotés en 2012 de la dernière version des processeurs Atom d’Intel (nommée Cedar Trail). La gamme professionnelle cachait elle aussi de bonnes surprises comme le TravelMate 8481, un ultraportable de 14 pouces compact très bien fini qui pourrait même intéresser les non professionnels. L’appareil semble particulièrement robuste et disposait de raffinements intéressants comme des canaux évacuants les liquides qui pourraient se renverser sur le clavier. L’esprit de séduction ne se résume pas aux seuls ordinateurs portables.
Acer présentait aussi un nouveau tout-en-un 27 pouces donc le look est vraiment très réussi et qui pour une fois ne copie pas l’iMac qui prend même un sérieux coup de vieux à comparer. Le clavier sans fil qui l’accompagne est tout aussi remarquable avec un touchPad qui se transforme en pavé numérique. Acer présentait bien entendu aussi une tablette en Tegra 3.
L’A700 embarquera donc la dernière version du processeur mobile de Nvidia ainsi qu’un écran Full-HD. Contrairement à d’autres, Acer n’a pas cherché à lutter sur le terrain de la finesse et sa tablette est effectivement un peu plus épaisse que la Transformer Prime. Par contre, elle devrait avoir l’avantage au niveau de l’autonomie, Acer nous annonçant plus de 10 heures sur une seule charge. Du coté logiciel, on trouvera un Android 4.0 légèrement modifié. Ainsi l’Acer Ring permet d’accéder rapidement aux principales fonctions et applications. Une version dotée d’un écran à la résolution inférieure de 1280×800 verra le jour aussi. Nommée A510, elle permettra de rendre le Tegra 3 plus accessible.
Samsung avait devancé la tendance des ultrabooks en 2011 avec son très réussi Série 9. Fort logiquement, Samsung décline le concept. Le Série 9 change de look et adopte un châssis d’un seul tenant en aluminium. L’épaisseur est revue à la baisse avec 14,9 mm au point le plus haut. Bien que le nouveau design soit réussi, on ne peut s’empêcher de trouver que l’ancien avait un peu plus de caractère. On notera toutefois avec plaisir la disparition des parties en plastique autour du clavier. Deux versions seront disponibles, un 13,3 et un 15 pouces. Les bords très fins de l’écran permettent à la version 15 pouces d’être très compacte et de rentrer dans un châssis aux dimensions d’un 14 pouces classique. Avec le poids record de 1,6 kilos, il s’agit sans doute du 15 pouces le plus léger de tous les temps (1,16 kg pour le 13 pouces). Les détails de la configuration ne sont pas connus mais on devrait rester dans du classique avec des Intel Core i5/i7 et du SSD.
Les modèles Série 5 seront moins onéreux que leurs grand frères et seront disponibles en 13 et 14 pouces. Le design est un peu moins réussi que celui des Série 9, la faute à un recours massif au plastique. Pour pouvoir proposer des prix agressifs, Samsung à fait le choix d’utiliser une solution hybride pour le stockage avec un disque dur classique épaulé par 16 Go de mémoire Flash pour le système. La version 14 pouces aura pour particularité d’embarquer un graveur DVD. Ces deux machines devraient arriver dans les rayons américains à la fin du mois pour respectivement 900 et 1100 euros.
LG : le retour de l’IT
A la surprise générale, LG annonçait son retour sur le marché informatique français. Le Coréen nous a déclaré vouloir se limiter à des ordinateurs qui offrent une forte valeur ajoutée. Logiquement LG entre donc dans la danse avec des ultrabooks. Deux modèles ont été présentés, le Z330 en 13,3 pouces et le Z340 en 14 pouces. Bien entendu, les caractéristiques des deux machines sont semblables à celles des autres ultrabooks avec un processeur Intel, un disque SSD et une batterie conséquente. Le design est assez original pour une fois avec une utilisation massive de magnésium.
LG propose aussi la 3D sans lunettes sur un moniteur de 25 pouces et sur un ordinateur portable orienté jeu, le A540. Il est équipé d’une puce graphique Nvidia GT555M qui risque d’être un peu à la peine en 3D. Nous avons été impressionnés par la qualité de la 3D qui offre des effets d’une réelle profondeur sans que les bords en soient flous pour autant.
Sony : un peu de concept
Bien que la marque nippone disposait de l’un des stands les plus gros du salon, elle y présentait au final assez peu de nouveautés. Les Xperia Ion et Xperia S sont les premiers smartphones estampillés Sony only depuis le rachat des parts d’Ericsson. Ces deux modèles partagent l’essentiel de leurs caractéristiques, à savoir un processeur double cœur cadencé à 1,5 GHz, un capteur photo de 12 Mpixels ou encore une résolution de 1280×720.
Le Xperia S est doté d’un écran de 4,3 pouces et embarque 16 ou 32 Go de stockage. Le Xperia Ion est un peu plus grand avec son écran de 4,6 pouces et se démarque surtout avec sa compatibilité LTE (la fameuse 4G dont les licences ont été récemment attribuées en France). L’Ion est pour le moment une exclusivité de l’opérateur américain AT&T et on peut douter de le voir arriver en Europe ou les réseaux 4G n’en sont qu’à leurs balbutiements. Deux modèles très solides donc, tant d’un point de vue design que technique mais qui risquent d’avoir une génération de retard. En effet, les premiers smartphones quadri-cœurs devant être annoncés prochainement.
Pour la partie informatique, rien de nouveau si ce n’est la présentation de quelques prototypes. Ainsi, Sony montrait un PC Vaio à la forme de tablette mais doté d’un clavier coulissant qui sert aussi de support une fois déployé. Plus original, on pouvait également admirer sous vitrine une tablette capable de déployer un pied en se déformant. Un peu à l’image de la Gina de BMW, cette tablette est doté d’un dos en tissus solide qui se déforme à volonté pour faire apparaitre le pied.
Toshiba présentait sous vitrine le prototype d’un nouvel ultrabook de 14 pouces au design très attrayant, misant comme le premier Z830 sur la finesse et la noblesse des matériaux. Il y avait aussi plusieurs prototypes de tablettes avec notamment une 7 pouces dotée d’un processeur Nvidia Tegra 3 et d’un écran Amoled. Plus avant-gardiste, voire franchement délirante, on pouvait voir une tablette exhibée dans un aquarium. Non seulement, elle est étanche mais de plus elle est alimentée par résonnance magnétique avec un chargeur placé contre la vitre extérieure du bocal. On ne voit pas bien à quoi pourrait servir une tablette sous-marine mais en revanche on conçoit bien l’intérêt d’une recharge sans contact physique.
Xi3 : petit et économe
Commercialisés depuis un peu plus d’un an aux Etats-Unis, les mini-PC de l’américain Xi3 rencontrent un très grand succès. Ce sont des ordinateurs qui se destinent avant tout au monde professionnel et plus particulièrement aux collectivités et aux petites entreprises qui cherchent à maximiser la rentabilité et à éviter la surconsommation. Vendus 850 $, le Z3ro est très compact. Il tient dans un cube métallique qui n’excède pas 12 cm de côté.
Pour obtenir une machine aussi petite, la carte mère est divisée en trois parties s’enfichant l’une dans l’autre. Il est ainsi possible de faire varier la connectique ou de remplacer à moindre coût une pièce défectueuse. Petite taille oblige, les composants embarqués sont assez modestes. On y trouve un processeur Athlon X2 3400e (double cœur 1,8 GHz), 2 Go de mémoire vive et un SSD de 16 Go (extensible jusqu’à 128 Go). En contrepartie, ce PC consomme très peu, Xi3 annonçant 20 watts. La connectique est très complète avec selon les configurations jusqu’à 6 ports USB, quatre connecteurs e-SATA, des sorties vidéos HDMI, DVI et Display port, deux prises gigabit Ethernet et un connecteur fibre optique.
Il est également possible de créer des serveurs en multipliant le nombre d’ordinateurs et ce jusqu’à 224. Xi3 présentait également Tand3m, un logiciel permettant de partager un seul poste entre deux utilisateurs, chacun doté de son propre écran et de sone ensemble clavier/souris. Xi3 annonce aussi la disponibilité prochaine d’un modèle plus musclé doté du prochain processeur AMD qui intègre directement une partie graphique performante. Le constructeur n’est pas encore distribué en France mais cela ne saurait tarder.
Sans surprises, ce CES 2012 était placé sous le signe du Tegra 3. Récemment lancé sur la tablette Asus Transformer Prime, ce processeur mobile surpuissant semble promis à un bel avenir. D’autant plus que l’on attend encore ceux de la concurrence. Il est vraiment étonnant que les mastodontes du secteur, Qualcomm en tête, ne soient pas capables de réagir plus rapidement alors qu’Nvidia est un nouveau venu et que son Tegra 2 a trusté une majorité de tablettes malgré un âge déjà certain. On a un peu l’impression qu’ils sont dépassés par les évènements, tout assoupis dans leur léthargie acquise par une suprématie de longue date et des cycles de renouvellement très longs. D’ailleurs la politique de communication d’un Qualcomm est à l’image de ce constat avec des actions molles et institutionnelles, là où Nvidia montre du dynamisme et de l’engagement. Outre dans les tablettes, le Tegra 3 sera aussi présent dans des téléphones et dans des voitures. Ce sera l’occasion de voir arriver des smartphones surpuissants mais aussi enfin plus autonomes car le Tegra 3 peut adapter sa consommation à l’utilisation.
Côté automobile, on pouvait voir l’Audi A7 et la nouvelle Tesla qui embarquent le Tegra 3. Comme à son habitude, le fondeur s’est montré assez peu bavard sur l’avenir mais nous a toutefois communiqué quelques informations intéressantes. Nous avons par exemple appris qu’une version plus musclée du Tegra 3 verrait probablement le jour. Reste à voir si Nvidia fera évoluer son architecture ou se contentera d’augmenter la fréquence. Pour le jeu vidéo, Nvidia nous a réaffirmé qu’elle continuait à travailler étroitement avec les développeurs pour qu’il y ait rapidement de nombreux titres exploitant le Tegra 3, une douzaine serait actuellement en développement. Nvidia exposait aussi une tablette maison qui fonctionnait sous Windows et dotée d’un Tegra 3. Le couple semble d’ailleurs s’entendre à merveille. Le fondeur ne semble d’ailleurs pas vouloir se limiter aux seules tablettes, expliquant qu’il était tout à fait envisageable que le Tegra 3 soit utilisé pour ordinateurs ultraportables. Concernant les prochaines sorties de produits Tegra 3, Nvidia nous a confirmé que le chinois ZTE utiliserait la puce dans une tablette de 7 pouces tandis que le japonais Fujitsu intégrera le Tegra 3 dans un de ses smartphones. Plusieurs autres téléphones Tegra 3 devraient être annoncés en février à l’occasion du Mobile World Congress.
Intel : l’ultrabook multiple
Fin, léger et design, on connaissait déjà. Voici maintenant l’ultrabook tactile, évidemment en prévision du déploiement de Windows 8. On pouvait voir aussi un ordinateur portable à détection de mouvement qui semble l’une des tendances lourdes de ce CES. Un capteur d’image à la Kinect remplace la traditionnelle webcam pour des applications qui seront surtout vidéo-ludique dans un premier temps. Intel a également conclu un partenariat avec Nuance en vue de développer un système à commande vocale. Plusieurs langues sont supportées, dont le français, l’anglais et l’allemand. Ces ultrabook seront sur le marché d’ici huit mois et intègreront la dernière génération de processeur Intel, cela va sans dire.
Concernant les nouveaux capteurs comme le gyroscope et l’accéléromètre, Intel nous a toutefois indiqué qu’ils ne seraient pas rendu obligatoires. Le fondeur propose des possibilités et laisse les constructeurs expérimenter autour avec pour conséquence des produits surprenants comme des hybrides tablettes/notebook. Intel veut pouvoir proposer un ultrabook pour chaque usage, à l’exception notable des joueurs et des stations de travail mobiles dont les besoins en puissance sont trop importants. Une politique ouverte qui va aussi pouvoir diversifier une offre ultrabook un peu uniforme actuellement, pas moins de 75 designs différents ayant été annoncés. On note en particulier une arrivée en masse des grandes diagonales (14 pouces et plus) dont Intel pense qu’ils représenteront la moitié des ultrabooks vendus en 2012.
La question des matériaux, et par extension du prix, a été abordée aussi. Il est probable que pour offrir des prix abordables, le métal coexiste avec le plastique. La standardisation des batteries, qui sont pour le moment construites au cas par cas en fonction de chaque modèle, permettrait aussi une réduction des coûts. L’adoption d’un format de batterie commun permettrait de réaliser d’importantes économies d’échelle. Reste à voir si les constructeurs suivront cette piste qui risque de limiter les possibilités en termes de design. Intel a aussi abordé la question des appareils nomades de type téléphones ou tablettes. Le fondeur affirme que sa nouvelle plate-forme Atom est parfaitement adaptée à cet usage et Lenovo a d’ailleurs pr2senté un premier smartphone à en être équipé. La Société française Invoxia a inventé le smartphone fixe. L’idée est d’étendre les fonctionnalités d’iPhone en environnement de bureau. La marque revendique une qualité acoustique bien meilleure que sur la plupart des téléphones et stations de téléconférence du marché en multipliant haut-parleurs et microphones. Pas moins de huit composent cette station d’accueil unique. En téléconférence, les interlocuteurs sont alors situés spatialement ce qui faciliterait la compréhension. Pour le reste c’est aussi un moyen malin de retrouver tous ses contacts sur son téléphone du bureau. Il est possible d’écouter de la musique également. Le prix de vente de ce dock pas comme les autres est de 500 euros.
Qooq, une tablette française spéciale cuisine
Qooq est une marque française spécialisée dans les tablettes pour cuisine. Si le petit appareil tactile ne ressemble pas à un Ipad, il y a une raison. La Qooq résiste à l’eau, à la température et à tous les ingrédients de cuisine possibles et imaginables. La production de cette petite tablette est d’ailleurs française, comme quoi on peut quand même produire du hi-tech chez nous. Côté connectique, c’est relativement complet avec le WiFi intégré, un slot pour carte SD et même une prise Ethernet en plus de l’USB. La tablette ne tourne pas sous Android mais sous une déclinaison maison de Linux. La navigation est fluide et agréable. Le prix est de 349 euros et elle est livrée avec 500 recettes dont une partie sont en vidéo. Toutes les informations sont interconnectées. Il est ainsi possible de trouver les recettes possibles avec la liste des aliments du frigo. Des sommeliers se sont également associés au projet et vous proposent des vins pour accompagner vos plats. Pour aller plus loin, il est possible de souscrire un abonnement à 10 euros par mois pour accéder à encore plus de recettes. Le succès de la formule semble au rendez-vous avec une introduction sous-peu sur le marché américain et on connaît de nombreux restos à Las Vegas qui en auraient bien besoin !
Razer : la tablette de jeu
Le spécialiste de l’accessoire de jeu sérieux passe à l’échelle supérieure et montrait déjà son premier ordinateur portable dédié au jeu, le Blade. C’est un 17 pouces comme il se doit mais Razer a essayer d’en minimiser le poids qui ne dépasse pas les trois kilos ce qui est peu pour une machine de jeu. La finition est très sobre ce qui est appréciable et la finition est en soft-touch. A signaler un pavé numérique qui est en fait un écran tactile et peut ainsi s’adapter au jeu en cours. Seul problème, aucune commercialisation européenne n’est prévue pour l’instant.
Razer montrait aussi un concept de tablette dédiée au jeu. On peut vraiment s’étonner que personne n’ait eu l’idée avant tant les jeux sous Android et sur Tegra 3 s’approchent de ceux d’une console next-gen. Pourtant, Razer a choisi Windows pour son projet Fiona évoquant des performances sans compris mais sans préciser le processeur graphique embarqué. Quand on pense à l’arsenal nécessaire en plate-forme PC, on peut douter de l’intérêt du projet, ne serait-ce que pour des raisons d’autonomie. En revanche, la sortie se fera sous Windows 8 et d’ici là il y aura des composants moins gourmands mais pour autant, on ne saisit pas bien pourquoi faire l’impasse sur Android, d’autant que l’addition sera salée en architecture PC avec un cap visé de 1 000 euros. A chaque extrémité de la tablette se trouve une manette de jeu complète avec gâchettes, boutons et joystick. Nous avons essayé avec un shoot et il faut reconnaître que l’ergonomie est excellente alors que l’on tient la tablette dans ses mains. En revanche, il faudrait que ces manettes soient amovibles pour un usage tablette traditionnelle car il n’y aucune raison de s’en priver. La démarche de Razer semble un peu trop « game only » pour convaincre réellement alors qu’une tablette doté de manettes optionnelles serait une vraie bonne idée tant le jeu tactile est quand même limité.