Compte-rendu CES 2012 : les jeux sont faits, rien ne va plus

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D’ordinaire plutôt festif, le CES de cette année sent la cuite à la Bud tiède au fin fond d’un bar sordide de Freemont Street. Il faut dire que l’industrie électronique n’a été épargné, ni par la crise économique, ni par les inondations en Thaïlande et encore moins par les conséquences dramatiques du séisme au Japon. Pourtant, cette édition était riche en nouveautés, là où on ne les attendait pas.

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Las Vegas : ses casinos extravagants, ses hôtels kitchs, ses strip-clubs glauques, ses Wedding chapels tue-l’amour, son désert, sa malbouffe, son Consumer Electronic Show. Cette année encore, toute l’industrie des nouvelles technologies s’est donnée rendez-vous dans cet endroit irréel, histoire de présenter ses nouveautés pour 2012. L’industrie de l’électronique grand public se pose beaucoup de questions en ce moment eu égard aux récents événements qui ont ébranlé le monde l’année dernière. Mais on peut également dire que ce CES marque un tournant pour un secteur d’activité désormais devenu mature. Fini les croissances à deux chiffres ! Oubliée la grande époque où n’importe quelle cochonnerie se vendait quand même du moment que c’était beau, fin et plat… Du point de vue qualité, c’est tant mieux. Désormais, il faut se creuser la tête, aller chercher l’idée qui va faire la différence, apporter une vraie valeur ajoutée pour l’utilisateur et toutes les marques n’y arriveront pas.

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Ecran plat : on rebat les cartes

L’exemple le plus flagrant reste le domaine de la télévision. Il faut regarder la réalité en face. Les analystes les plus optimistes annoncent -15% en valeur. Et ce n’est pas imputable à la crise Il y a quelques années déjà, on constatait que le marché de l’écran plat enregistrait des croissances de 20% alors que le marché total des téléviseurs était à 3%. Conclusion, le marché de l’écran plat était principalement boosté par un phénomène de remplacement technologique. Mais aujourd’hui, 80% des foyers français sont équipés. Les marques doivent changer leur fusil d’épaule et viser le marché de remplacement. Ce n’est pas une chose facile. En soi, ce n’est pas franchement un drame. Il existe bon nombre de marchés matures pas forcément faciles mais sur lesquels il est possible d’exister pour. L’automobile en est un parfait exemple. Mais pour cela il faut réussir à maintenir un prix de vente correct et c’est loin d’être le cas sur le marché de l’écran plat où certaines marques ont purement et simplement cassé les prix en déclassant leurs produits.

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Aujourd’hui, le prix moyen des téléviseurs vendus en France est sous la barre des 500 euros. Ça a marché un temps. « Jusqu’ici, tout va bien ! » pouvaient se répéter certaines marques à prix cassé. Mais l’important n’est pas la chute, mais l’atterrissage et il ne sera pas facile de faire remonter la valeur. Certains comme Sharp pensent y arriver en montant en diagonale. Pourquoi pas. D’autres, comme Samsung et LG sont pris d’une soudaine gadgetophilie aiguë en proposant un contrôle à la voix par ci et de la reconnaissance de mouvement par là… C’est d’ailleurs plutôt une bonne idée mais franchement qui va changer de téléviseur pour avoir ça chez soi ? Vous vous voyez parler à votre télé vous ? Quant à au contrôle par le mouvement, ça fait un peu syndrome de Tourette quand même…

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Les i-bidules qui prennent soin de vous

Outre l’évolution de l’interface utilisateur des téléviseurs, La santé et le bien-être connectés restent une tendance lourde de ce salon. On l’a vu par exemple avec des appareils de sociétés comme Withings qui conçoivent et commercialisent des tensiomètres connectables à un iPhone, ou encore un pèse bébé vraiment malin qui vous permet de surveiller les courbes de poids de votre enfant sans avoir à reporter les graphiques manuellement sur le carnet de santé. De même, on ne compte plus le nombre de babyphones 2.0 vus sur le salon. La société iHealth va plus loin en proposant un module aidant les diabétiques à contrôler leur taux de glucose ! On trouvait même ça et là des jouets sexuels Bluetooth dont l’action varie en fonction de la musique. Si toutes les applications ne font pas forcément sens sur le marché français, la santé et le bien-être connectés via un smartphone seront un domaine de croissance potentiel pour 2012.

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La tête dans les nuages

Dernière tendance importante de ce salon, le stockage des données dans le Cloud est présent chez tous les constructeurs. Documents, photos, vidéos et musiques ne sont plus stockés chez vous mais sur un disque dur virtuel quelque part sur Internet. Avantage de la méthode, retrouver instantanément ses données sur tous les appareils connectés de la maison. Par contre, il n’est pas certain que vous puissiez conserver le contenu hors ligne quand vous n’êtes pas sur le réseau. Certains comme Acer ne veulent pas forcément investir dans les fermes de stockage. Ainsi, c’est votre PC de bureau qui fait office de serveur et Acer garantit tout de même que les fichiers restent accessibles sur le Cloud pour une durée de trente jours depuis le dernier accès. Au delà, le cloud va chercher le fichier directement sur votre PC de la maison où que vous soyez. Et si besoin est, il peut même le réveiller !

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Chez Netgear, on propose du Cloud fait maison où c’est un disque dur branché en USB sur le routeur qui fait office de stockage. Samsung et LG privilégient une approche plus centralisée du Cloud, en stockant les données sur leurs fermes de stockage. Vous prenez une photo avec votre smartphone à Las Vegas, elle apparaît quelques secondes après sur le téléviseur familial à Bruxelles. Mais c’est sans doute un mauvais exemple. « Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas », comme on dit.

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Au final, le CES 2012 ne restera pas dans les annales comme l’édition du siècle mais il apportait son lot d’innovation et le public ne s’y est pas trompé. On se presse toujours dans les quatre halls gigantesques du Convention Center, a priori dessiné par un architecte aussi inspiré qu’un portier du Cesar Palace au petit matin. Cette année encore, le record d’affluence a été battu, avec 140 000 visiteurs enregistrés, soit 20 000 de plus que l’année dernière. Bref, malgré les difficultés, le marché de l’électronique grand-public reste positif et c’est rassurant.

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Les Plus

  • Rapidité d'autofocus
  • Qualité d’image
  • Look sympa

Les Moins

  • Peu de grip
  • Flash à assembler
  • Peu de commandes directes

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