Deux iPhone retrouvés dans la cellule d’un terroriste, qui communiquait sur Facebook

Deux iPhone ont été retrouvés dans la cellule d’Aymen Balbali, soupçonné d’une tentative d’attentat ratée en septembre dernier à Paris. Il utilisait les smartphones pour communiquer sur Facebook.

Depuis la prison de Fresnes où il était incarcéré provisoirement, Aymen Balbali a pu entretenir avec soin son profil Facebook. Le 6 février, les surveillants du Bureau central du renseignement pénitentiaire ont découvert deux iPhone dans sa cellule. Les smartphones étaient caché sous le matelas du détenu fiché S.

Le terroriste utilisait Facebook sur son iPhone pour envoyer… des photos de crêpes ?

Aymen Balbali, 30 ans, et ses deux complices avaient été mis en examen en octobre 2017 pour tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste. Les trois hommes avaient prévu de faire exploser un immeuble d’habitation du XVIe arrondissement de Paris. Des criminels dangereux donc, qui une fois incarcérés ont pu communiquer sans problème avec l’extérieur, grâce à deux iPhone et Facebook.

Après analyse des iPhone, aucun message à caractère explicitement terroriste n’a été retrouvé dans les deux smartphones. L’homme se contentait visiblement d’aller sur Facebook. Il y a ainsi posté des photos de famille, des poèmes islamistes… ou encore des recettes de crêpes ainsi que des images de torture dans la prison d’Abou Ghraib en Irak.

Prévenu que ce détenu utilisait des iPhone en cellule, le juge en charge du dossier aurait décidé, selon Le Parisien, de les placer sur écoutes. Cela n’aurait finalement rien donné de probant, et auraient donc conduit à la perquisition de la cellule, 6 févrie, pour mettre les mains sur les smartphones. « Laisser tourner un portable en prison, cela peut apparaître choquant, explique l’avocat Pascal Garbarini. Mais pour les autorités policières et judiciaires, c’est l’opportunité de collecter des informations ».

Ainsi, le terroriste et son codétenu devraient seulement être poursuivis pour « recel de remise illicite d’objet à détenu » pour avoir utilisé ces deux iPhone. Ils encourent jusqu’à quatorze jours de quartier disciplinaire.