E3 2013 : une édition charnière

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L’édition 2013 de l’E3 était particulièrement attendue. Elément phare de l’évènement, les deux consoles de la « next-next-generation » qui faisaient leur entrée dans l’arène après des conférences qui avaient laissé un grand nombre de questions en suspens.

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Du 11 au 13 juin 2013 se tenait comme tous les ans à cette période le salon mondial des jeux vidéo à Los Angeles. Malgré de grandes attentes et surtout l’espérance de nombreuses surprises qui auraient pu accompagner le lancement de la Playstation 4 et de la Xbox One, le salon s’est révélé beaucoup plus sage que d’aucuns l’espéraient. Pas de stands délirants, peu de de « booth babes » et surtout moins de jeunes fans dans les allées. L’ambiance était plus professionnelle et plus sage qu’à l’accoutumée. Même si l’actualité était riche, on sentait clairement le poids de la situation économique et que des doutes subsistaient encore quand à la capacité des dernières consoles de Sony et Microsoft à relancer la machine.

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Les deux firmes ont cependant bien rassuré sur ce point. Tant la PS4 que la Xbox One bénéficient d’un line up de lancement séduisant, avec des blockbusters immédiats et une multitude de titres très ambitieux à venir en 2014. La quantité de titres AAA très prometteurs est d’ailleurs surprenante. A une époque pas si lointaine, l’annonce d’un titre de la trempe de Final Fantasy XV aurait été l’événement du salon alors que cette année on trouvait plus d’une demi-douzaine de titres aussi ambitieux comme Watch Dogs, Destiny, Titan Fall etc. On remarque au passage que les petits studios étaient quasiment absents d’un E3 qui plus que jamais semble destiné à mettre en avant des blockbusters. Les suites et amélioration de titres installés n’ont jamais été aussi nombreuses, de John Madden 25 à… Final Fantasy XV justement en passant par Assassin’s Creed 4, Gran Turismo 6 ou Call Of Duty Ghost qui est lui le dixième épisode de la série.

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A défaut d’originalité, il est à noter que la qualité générale des jeux présentés sur le salon était très élevée avec tout de même une bonne quantité de nouvelles ip ambitieuses. Ubisoft a cette année encore confirmé ses ambitions avec l’étonnant Watch Dogs et le spectaculaire dernier opus d’Assassin’s Creed bénéficiant de graphismes tirant parti de la puissance des processeurs et cartes graphiques AMD qui équipent les deux nouvelles consoles. Mais Ubi n’est pas le seul à avoir impressionné les participants. Tant EA avec Titanfall qu’Activision avec Destiny ont montré qu’ils seraient bien là pour prétendre au titre du FPS le plus ambitieux. Chez Capcom, c’est surtout Dead Rising 3 qui impressionne en tirant partie de la puissance des nouvelles consoles. De son coté, Sega maintenait haute la bannière de jeux de stratégie avec Rome 2 et Company of Heroes 2. Pour finir chez Nintendo on mise toujours sur la Wii U, avec l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération de classiques faits maison très attirants (Mario Kart, Pikmin, Zelda …). Reste qu’à l’exception de Bayonetta 2, la firme de Kyoto manque singulièrement de titres third party attractifs. La plupart des titres majeurs annoncés lors du salon n’auront d’ailleurs pas de version Wii U …

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Il semble bien que la rivalité Sony / Microsoft soit plus vive que jamais. Le point le plus évident a été la conférence du constructeur japonais lors de laquelle de nombreuses piques ont été lancés quant à la politique de son concurrent… Remarques ironiques particulièrement appréciées par le public présent… Il est évident que le choix de Sony de rester sur un modèle classique concernant la gestion de l’occasion et des questions de connexion Internet a clairement renforcé son image auprès des gamers inquiets des changements proposés par Microsoft. Le prix plus agressif de la PS4 contribue également au fait que Sony soit sorti comme le grand gagnant de ce salon du point de vue de la communication. Mais on se gardait de chanter déjà victoire dans les coulisses en reconnaissant que le line up de la nouvelle machine de Microsoft était impressionnant et que rien n’était encore gagné, à part le cœur des joueurs qui avaient suivis la conférence dans la salle ou en direct sur le Net aux quatre coins du monde. D’ailleurs, chez le géant américain, on avait laissé entendre dès avant ces annonces de la concurrence que rien n’était figé et que les choses pourraient évoluer en fonction des circonstances. Bref, dans le duel qui opposait les deux constructeurs autour de l’E3, Sony a gagné une bataille mais pas encore la guerre …

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D’un point de vue hardware, au-delà de la PS4 et de la Xbox One on a remarqué la présence d’un très grand nombre de consoles Android à bas prix. Suivant l’exemple de la Ouya, beaucoup y vont de leur « console » sans pour autant apporter grand-chose. L’intérêt réel de ces appareils reste d’ailleurs encore une inconnue, peu de jeux étant pensés pour eux. La vraie bonne surprise de ce salon, c’était l’Oculus Rift, un casque de réalité virtuelle de nouvelle génération qui impressionne. L’appareil est confortable à porter, ne donne pas la nausée et surtout est extrêmement immersif. Ajoutez à cela un tarif très agressif (la version de développement déjà en vente étant proposée à 300$) et vous comprenez pourquoi cet appareil attire l’attention des plus grands studios de développement. L’Oculus Rift pourrait bien être le produit qui démocratisera la réalité virtuelle. D’un point de vue technique en tout cas c’est tout à fait au point.

Du multi et du Free-to-play

C’est une des grandes tendances cette année : le multi est omniprésent. Que ce soit dans des titres pensés pour (Destiny, Titanfall …) que des titres plus solo (Watch Dogs) vous allez manger du multi joueur et des interactions « sociales ». On espère tout de même que tout cela ne rendra pas les titres solos injouables si les serveurs ferment ou deviennent inaccessibles. L’autre tendance, elle aussi pas tout à fait nouvelle est celle de la multiplication des titres free-to-play. Plus intéressant, les développeurs semblent avoir compris que le fait d’être plus puissant en payant n’était pas forcément un bon calcul. Des géants du secteur comme Wargaming (World of Tanks/Planes/Warships) sont d’ailleurs en train de basculer et veulent à terme ne proposer que des achats de confort ou esthétiques aux joueurs. C’est particulièrement important pour les titres ayant une vocation e-sport. On attend maintenant de voir si les éditeurs plus traditionnels vont se lancer dans le genre avec les nouvelles consoles.

Destiny

Le dernier titres des créateurs de Halo (et édité par Activision) était l’un des jeux les plus attendus du salon et il n’a pas déçu. Si l’on n’avait aucune version jouable à se mettre sous la main, on a cependant eu le doit à une démo jouée par une demi-douzaine de membres du studio. Premier constat : c’est beau, entre une partie technique très solide et surtout une DA aux petits oignons on commence à sentir le changement de génération. Surtout c’est la taille de la carte, proprement immense, qui nous satisfait. La taille des cartes, une des contraintes majeures de la PS3 et Xbox 360, semble pour le moment avoir disparue et c’est tant mieux. On aussi pu voir un peu plus de gameplay. Loin des deathmatchs de Halo, la session que nous avons observé mettait en avant la coopération entre joueurs pour accomplir des missions plus ou moins scénarisées et autres événements aléatoires. Cela semble rythmé et n’est pas sans rappeler Borderlands par moments (classes, loot …). N’étant pas particulièrement fan de Halo je me suis rendu à cette présentation sans grande espérances. Pour une fois j’ai été agréablement surpris : Destiny semble avoir ce qu’il faut pour être bien plus qu’un énième shooter bourrin.

Watch Dogs

Watch Dogs avait été la grosse surprise du salon l’an passé et était attendu au tournant tant il suscite l’intérêt des joueurs. Nous avons pu voir près d’une demi-heure de gameplay (malheureusement sans pouvoir mettre la main sur la manette). Le jeu tournait sur PS4 lors de la démo. Premier constat : c’est très beau, Watch Dogs est l’un des seuls titres qui nous donnait vraiment une impression de rupture par rapport à la génération précédente. Le moteur est bonne facture mais c’est surtout la richesse des détails de la ville qui surprennent. Le Chicago virtuel d’Ubisoft est plein de vie et dégage une cohérence que l’on en trouvait jusque-là que dans les GTA. On salue également la qualité des animations qui sont un gros cran au-dessus de ce que l’on avait vu jusque-là. Nous avons aussi pu en apprendre un peu plus sur le gameplay en lui-même. Il y aura par exemple un système de bases à libérer pour accéder aux « pouvoirs » technologiques du héros. Il faudra hacker le central téléphonique local. Concrètement on est entre la libération de bases de Far Cry 3 et les points de synchronisation d’un Assassin’s Creed. Il y aura aussi une part de multi puisqu’un joueur pourra entrer dans votre partie solo pour vous hacker, ce qui crée un jeu du chat de et de la souris pour lui faire payer ça a coup de gros calibres. S’il n’est pas la baffe de l’an passé, Watch Dogs reste l’un des titres les plus prometteurs de cette fin d’année.

Tom Clancy : The Division

La petite surprise de l’année pour Ubisoft c’était The Division, un MMOTPS/RPG (oui, ce n’est pas très clair) qui exploite les angoisses de pandémie globale. On n’a vu qu’une vidéo de gameplay mais cela s’annonce fort sympathique. Graphiquement tout d’abord, le titre flatte la rétine, avec des décors très détaillés et des effets réussis. Le concept de missions/PVP semble lui aussi intéressant, même si pour le coup on attendra d’avoir mis la main sur le jeu pour nous décider. En attendant vous pouvez baver sur la vidéo.

TitanFall

Avec Destiny, TitanFall était l’autre gros FPS multi prometteur de cet E3. Développé par les créateurs de Call Of Duty (qui avaient claqué la porte suite à des problèmes de primes non payées), ce titre met lui aussi l’accent sur le multi. Cependant là ou Destiny se veut un MMOFPS Titan Fall est un shooter plus classique mais aussi beaucoup plus nerveux. On tue vite et on meurt vite dans Titan Fall ! Comme son nom l’indique, le jeu est articulé autour de la présence de Titans, des gros mechs qui, bien que puissants sont loin d’être indestructibles. Chaque joueur peut en « invoquer » un puis se mettre au commandes, si le mech est détruit (et que le pilote a survécu) un nouveau pourra être récupéré après une 2/3 minutes. Le résultat est très intéressant, c’est intense, relativement tactique et on remarque plusieurs mécaniques de jeux originales (jet-packs, wall jumps …). Tout n’est toutefois pas positif : la map montrée est étriquée et manque singulièrement d’inspiration. On verra si tout cela évoluera dans le bon sens. Après tout il reste encore près d’un an avant la sortie du titre.

Call of Duty Ghost

Bien sûr c’est scripté jusqu’au trognon, bien sûr l’IA est parfois décevante avec des adversaires au comportement pas très crédible mais les trois extraits de missions que nous avons vus donnaient vraiment envie de jouer tant on avait l’impression d’être dans un film. La mission nageur de combat est une belle réussite, pleine de rebondissements et très prenante, de plus elle bénéficie pleinement d’une mise à jour du moteur graphique (qui reste toujours basé sur celui de Quake 3, oui ce n’est pas très next-gen). Si le reste du jeu est à l’avenant cela fera accepter le manque de liberté et de réalisme des adversaires.

Un autre extrait présenté mettait en scène un berger allemand qui se comporte comme un drone en permettant d’explorer le terrain mais aussi d’attaquer des ennemis ou de les effrayer pour mieux les éliminer. Une caméra placée sur l’animal permet de voir ce que voit le chien, ce qui nous change un peu de notre vue hautaine d’humain. En revanche, le bruit qu’il fait en se déplaçant évoque plus un cheval qu’un canidé mais c’est un détail. Ou bien il a des fers sous les coussinets. Bref, si vous aimez les animaux, descendre le long des immeubles en marchant sur les baies vitrées et les grands fonds, vous serez conquis ! Et il y aura surement plein d’autres environnements géniaux qui exploseront. C’est prévu sur Xbox 360, One, PS 3 et 4 et PC pour le mois d’octobre.

Rome 2 : Total War

Dans ce deuxième opus de ce qui reste comme l’un des meilleurs jeu de stratégie temps réel historique sorti à ce jour, l’accent est mis sur la carrière politique autant que militaire du personnage incarné. Dans la démo présenté Jules César faisait assassiner Cicéron, ce qui avait des répercussions sur le cours du jeu car trois familles se disputent le pouvoir à Rome et tous les moyens sont bons pour y parvenir !

TWRII_E3_2013_Alexandria.jpgTWRII_E3_2013_Camel_Archers.jpgTWRII_E3_2013_Camel_Charge.jpgTWRII_E3_2013_Capture_Point.jpgTWRII_E3_2013_Egypt_Full_Zo.jpgTWRII_E3_2013_Egypt_Nile.jpgTWRII_E3_2013_Egyptian_Flag.jpgTWRII_E3_2013_Nile_Naval_Ba.jpgTWRII_E3_2013_Pontus.jpgTWRII_E3_2013_Roman_Beach_L.jpgTWRII_E3_2013_Sparta.jpg

Ensuite nous avons pu jouer une des batailles historiques qui seront présentes dans le jeu, la bataille du Nil en 47 avant JC, lorsque César a affronté les troupes de Ptolémée XIII, le frère de Cléopâtre. Il faut croire que Jules était vraiment un bon chef et les romains de sa treizième légion des troupes exceptionnelles car les égyptiens sont très nombreux, positionnés sur une colline avec des catapultes, disposent de chars scythes et même d’éléphants de combat et avant même de les combattre sur terre, il faut affronter leurs navires armés de catapultes. Il faudra vérifier si tous ces gens-là étaient bien présents historiquement mais cela permet de jouer avec un paquet d’unités exotiques (note de François : que les cochons enflammés sont toujours présents je serais comblé). En tous cas, j’aurais mieux fait de jouer avec les égyptiens… En plus du système politique beaucoup plus poussé que dans Rome premier du nom, l’amélioration la plus notable est le nombre de factions présentes. On disposera aussi d’une carte beaucoup plus détaillée et surtout d’un système de gestion des armées plus souple et plus complet à la fois. Le moteur graphique reste malgré tout relativement proche de celui que l’on trouvait sur Shogun 2. Sortie début septembre.

World of Warships

Ca y est ! Le voile se lève enfin sur ce très attendu jeu de combat naval seconde guerre mondiale de Wargaming, la société qui a révolutionné le free to play avec plus de 20 % de joueurs payants pour World of Tanks. On retrouve sur la mer le principe qui a fait ses preuves dans WOT en combinant les chars et l’artillerie portée. Les croiseurs tirent de l’arrière (jusqu’à 40 km) et les destroyers dévoilent les bâtiments ennemis et les engagent au canon mais surtout à la torpille. La surprise vient de l’emploi des porte-avions. Le joueur qui les choisi se retrouve à la tête de six groupes de six avions, bombardiers en piqué, torpilleurs et chasseurs qu’il dirige sur une carte en vue du dessus à grande échelle, un peu comme dans un STR classique. Toute l’astuce consiste à combiner ses attaques sur cette carte avant de revenir dans le jeu pour manœuvrer son navire et tenter d’échapper aux attaques ennemies. C’est très excitant et on a l’impression de disposer d’un jeu dans le jeu. Il y aura encore certainement de nombreuses modifications avant la sortie prévu en tous cas cette année mais une chose semble assurée, c’est l’absence de sous-marins. World of Warship est déjà un jeu incroyable comme ça mais je sens que vous vous posiez la question…

World_of_Warship-01.jpg
World_of_Warship-02.jpgBien sûr on a surtout parlé des deux nouvelles consoles lors de cet E3, mais pas seulement. On a aperçu un grand nombre de « consoles » Android de type Ouya, ainsi que quelques solutions de réalité virtuelles, la plus prometteuse étant bien entendu l’Oculus Rift.

Sony PS4

Si l’on devait attribuer un prix du constructeur ayant fait la meilleure impression lors de cet E3, il irait clairement à Sony. Malgré une première conférence qui nous avait laissé assez froids en début d’année, Sony a bien réussi à remonter la barre, aidé il est vrai par un Microsoft qui aligne gaffe sur gaffe. Mais trêve de bavardages, il est temps d’admirer les photos de la bête.

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C’est assez difficile à voir sur les photos en l’absence d’objet à coté pour avoir une idée de l’échelle, mais la PS4 est relativement compacte. Comparée à la Xbox One elle est même nettement plus fine. On attendra toutefois de voir si la dissipation thermique et le bruit sont corrects, après tout la finesse n’a pas que des avantages, loin de là.

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Si nous n’avons pas pu toucher la console nous avons pu en revanche tester la nouvelle manette. Cette dernière est plus grande que la Dual Shock 3, ce qui la rend nettement plus confortable, en particulier si vous avez de grandes mains.

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Nous avons pu essayer plusieurs titres Sony sur le stand de la marque. Le plus impressionnant techniquement est le Killzone Shadow Fall. C’est très propre et fluide, même si l’on reste sans surprise un bon cran en dessous des plus beaux titres PC. Étonnamment c’est le gameplay qui nous a agréablement surpris, avec une ouverture à mille lieues des niveaux « couloirs » des premiers opus de la saga.

Xbox One

Malgré les cafouillages de la communication de Microsoft, la Xbox One n’en est pas moins intéressante, avec en particulier une série d’exclusivités séduisantes. Comme pour la PS4, la console en elle-même n’était pas manipulable sur le salon mais nous avons cependant pu l’observer de près.

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La manette est très proche de la précédente, nettement plus agréable à utiliser, un constat aussi valable pour les sticks. Autre nouveauté, les gâchettes sont désormais capables de vibrer. Pour finir la batterie est désormais intégrée à la manette et cette dernière se connectera en Wi-Fi Direct.

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Oculus Rift

On en entendait parler depuis maintenant quelques mois mais nous avons enfin pu mettre la main sur l’Oculus Rift, non pas chez le fabriquant Oculus VR mais chez les islandais de CCP Games (Eve Online, Dust 514 …). Les développeurs on en effet reçus quelques casques et on rapidement produit un petit jeu de dogfight spatial pensé pour ce casque de réalité virtuelle. Nous avons pu ainsi y jouer pendant une quinzaine de minutes et nous sommes tout simplement séduits.

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Le casque est léger, confortable et surtout offre une immersion proprement inédite, a des années lumières devant tout ce que nous avions pu essayer jusqu’ici. L’expérience est difficile à décrire, mais on est vraiment dans le jeu, au point où j’ai été surpris de ne pas voir les jambes de mon personnage bouger en même temps que les miennes. Notre courte session de jeu n’a pas montré non plus de problèmes de nausée ou de mal de crane. La version beta du casque que nous avons essayé souffrait de quelques petits défauts comme des pixels un peu trop visibles mais était dans l’ensemble remarquablement aboutie. Oculus VR a d’ailleurs profité du salon pour présenter une nouvelle version de son casque utilisant une dalle de 1080p contre 720p sur la version distribuée aux développeurs. La version commerciale n’a en revanche pas encore de date de sortie, les développeurs expliquant qu’ils attendront que la base de jeux compatibles soit suffisante.

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Les quelques doutes que j’avais avant d’essayer l’Oculus Rift ont été levés. Ce casque est clairement la plus grosse baffe technique que je me sois prise depuis Super Mario 64 (il y a maintenant 16 ans, oui quand même). Le futur est là et il donne vraiment envie.

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Nvidia Shield

Après l’avoir manipulée une première fois au MWC de Barcelone plus tôt cette année, nous avons pu jouer avec la version finale de la console portable de Nvidia. Si l’apparence générale n’a pas beaucoup bougée, la finition à fait de gros progrès. Les plastiques sont agréables au toucher et surtout la console est nettement plus solide qu’auparavant. Même l’écran, qui sou semblait un peu mou il y a quelques mois est désormais rigide à souhait. L’ergonomie est étonnamment bonne, malgré son gabarit plutôt costaud, la Shield est très agréable à prendre en main tandis que boutons et joysticks sont agréables à utiliser.

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Les quelques titres Tegra 4 que nous avons pu essayer sont impressionnants mais on ne peut s’empêcher de penser que la Shield vise plus les bricoleurs que les amateurs de jeux Android. L’appareil est en effet le parfait réceptacle pour les amateurs d’émulateurs, les boutons étant parfaitement pris en charge. La fonction remote play, qui permet de streamer un jeu tournant depuis son pc vers la Shield sera présente en beta au lancement, mais pour ce que nous en avons vu elle est parfaitement fonctionnelle. La seule contrainte est que le jeu supporte les manettes. Pour peu l’on dispose d’une carte graphique potable (la GeForce 650 est le minimum syndical) tout fonctionne extrêmement bien. Le lag en particulier est inexistant c’est très impressionnant, surtout lorsque l’on compare cela à une solution comme le Miracast.

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A noter que le streaming de jeux pourra aussi fonctionner pour de la location, le titre fonctionnant sur un serveur dédié. Nvidia nous a annoncé que la France devrait être parmi les premiers pays à avoir le droit à ce type de services, via un opérateur. La Shield sortira d’ici la fin du mois aux USA mais ne dispose pas encore de date de sortie pour nos contrées. Les fêtes de fin d’années sont évoquées, sans plus de précisions.

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Les Plus

  • Polyvalence
  • Liaison sans fil
  • Lunettes 3D fournies

Les Moins

  • Lens shift anecdotique
  • Bruit du ventilateur en mode lampe haut

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