E3 : Les conférences éditeurs

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E3-logo.jpgHier, on a pu découvrir les conférences d’éditeurs de jeux vidéo, celles qui marquent le lancement du salon E3. Ubisoft et Electronic Arts se sont prêtés à l’exercice.

Il y a quelques années, les moments forts de ces conférences, c’était bien entendu les conférences des constructeurs Microsoft, Sony et Nintendo. Sur la scène, entre deux annonces, étaient invités des gens comme Steven Spielberg, Mohamed Ali, Bill Gates, McCartney et Harrisson. Puis les visites de ces stars se sont raréfiées. Puis certaines conférences sont devenues épouvantables. Enfin, celle de Nintendo. Au même moment, les conférences éditeurs devenaient plus sympathiques, riches en annonces et très complémentaires des shows constructeurs.

Nintendo a jeté l’éponge dans cet exercice. Cette année, je me suis demandé si une conférence éditeur pouvait être plus sympathique qu’une conférence constructeur. Microsoft ou Sony peuvent s’appuyer sur plusieurs dizaines de jeux et du hardware pour vendre une console. EA et Ubi n’en ont qu’une poignée pour convaincre les gens.

Ce que j’imaginais s’est pourtant révélé une réalité, en partie. La conférence Ubi a été bien plus intéressante que celle de Microsoft. Nous verrons dans une prochaine news le contenu des conférences constructeurs mais Ubi a – une fois de plus j’ai envie de dire – su proposer les bons trailers et les bonnes démos qui claquent au bon moment. EA a fait ce qu’il pouvait. Mais il faut bien admettre que la présentation quasi obligatoire de la gamme EA Sports plombe un peu l’enthousiasme, ces jeux se ressemblant affreusement d’année en année.

D’une manière générale, EA a pourtant pris le risque de présenter des jeux dont le développement n’était pas très avancé. On pense à Mass Effect 4, à Star Wars Battlefront. Pas d’images de gameplay, juste des équipes qui parlent des jeux avec, pour les illustrer, des artworks.

Dragon Age Inquisition et Les Sims 4 ont bénéficié d’une présentation un peu plus longue. Pour le prochain opus des Sims, qui semblait plus avancé, on n’a pas eu une réelle démo même si on avait des images du moteur du jeu. On a en réalité eu ce que l’on appelle un Machinima. Cette séquence mettait en exergue la possibilité des Sims à avoir leur propre histoire. Ce sera à juger sur pièce lors de la sortie, cette année.

EA ne pouvait pas ne pas mettre en avant le moteur Frostbite 3, le spectaculaire moteur maison. Curieusement, le jeu qui a servi à nous rappeler à son souvenir a été PGA Tour 15, le jeu de golf.

EA a aussi mis en avant Dawngate, un MOBA qui aura probablement à se faire une place entre LOL ou Heroes of the Storm.

On a eu droit à une petite séquence du prochain Mirror’s Edge.

Point d’orgue de la présentation d’EA, Battlefield Hardline. C’est du BF, avec toute la poésie que ça implique : destruction de gratte-ciels, explosions permanentes. Cette fois, on nous épargne les terroristes pour nous concentrer contre un affrontement police vs bandits. Franchement, ça passe mais de ce type de conférence, on attend à ce que tous les jeux en mettent plein la vue comme ce titre et pas que ce soit le climax de la présentation. Comme apothéose, on s’attend à quelque chose d’un peu mieux. D’une manière générale, je n’ai pas eu l’impression qu’on nous montrait des jeux pour la prochaine génération de consoles.

Contrairement à Ubi.

Là, ça a fait mal et l’éditeur français maitrise de plus en plus l’exercice, en nous montrant des choses spectaculaires. Après, que les jeux soient bons ou pas, nous jugerons au moment opportun. La conférence est bonne car elle donne d’envie de jouer à tout, tout de suite, là, maintenant. Pas une séquence dans laquelle on a envie que ça se termine pour qu’on passe à la présentation suivante.

Pas de réelles annonces. C’est souven t la continuité de ce que l’on a vu l’an passé. Mais ça a commencé en fanfare avec Far Cry 4, officialisé il y a quelques semaines. Pas une séquence de jeu mais utilisant tout de même le moteur. On fait connaissance avec le prochain bad guy de l’itération. Je le trouvais assez ridicule sur le premier visuel, cette vidéo change tout. Le type a du charisme et possède la dinguerie de du bad guy de l’épisode précédent. Maintenant, on peut avoir les vidéos les plus enthousismantes au monde, on n’est pas à l’abri d’un ratage complet. Souvenons-nous du 2. Enfin, Ubi semble avoir tourné la page avec Far Cry 3.

Continuons avec du lourd, du très lourd. Assassin’s Creed Unity. Je trouve personnellement que le rythme de sortie des Assassin’s Creed est trop soutenu. Enfin, je trouve qu’avec un tel rythme, logiquement, on devrat avoir des échecs mémorables et s’enfoncer d’opus en opus dans une logique d’essouflement. Non seulement ce n’est pas le cas mais AC Unity est probablement ce que j’ai vu de plus ahurissant depuis longtemps. La démo qu’on pu voir consiste pour le joueur à neutraliser un noble. Le gameplay permet à quatre joueurs de progresser de façon coopérative. C’est incroyablement beau (aussi bien en intérieur qu’en extérieur) et avec l’autre vidéo Unity présentée à la conférence Sony, on s’aperçoit que jamais la foule n’a été aussi dense. Pour vous donner une idée, la foule d’Unity est aussi dense en temps réel qu’elle ne l’était dans les séquences précalculées des jeux précédents.

On a aussi eu droit à The Crew, le jeu de bagnole déjà découvert l’an passé. On nous annonce un jeu sans aucun chargement même si on part de la côte est des USA à la côte ouest. On imagine du chargement préemptif. Je me méfie tout de même de ces titres de course aux superficies incalculables. Je me souviens de Colin McRae Fuel je crois. On nous annonçait des milliards de kilomètres carrés. Au final, c’était affreusement nase. Enfin, ça n’empêche pas qu’on ait envie d’y jouer, là, maintenant, tout de suite.

On a également eu droit à une séquence magnifique de The Division, moitié cinématique, moitié gameplay. La cinématique est bien fichue. On a cet effet d’accélération que l’on voit parfois pour constater l’éclosion d’une fleur, par exemple. Les jours se succèdent à raison d’un toutes les trois ou quatre secondes. Mais le plan n’est pas fixe, démarre dans une maison pour s’achever dans la rue. On découvre peu à peu moult détails sur la progression de l’épidémie qui a conduit une ville au chaos.

Bon, maintenant, une question se pose. Tous ces jeux sont extraordinaires et il est fort probable que ce qui était jouable l’était sur PC. Mais c’est très supérieur à, au hasard, Watch Dogs. Or, comme vous le savez, il lui faut plus de quatre gigas de mémoir et oblige donc l’utilisateur à posséder une machine équipée d’un OS 64 bits. Est-ce que les OS 64 bits vont devenir la norme pour les jeux PC Ubi ? Il serait très sympa de le savoir le plus tôt possible.

Conférence Ubi oblige, on a eu droit à des jeux de danse et des jeux de fitness. Autant vous le dire, face aux jeux précédents, on a fait notre choix.

Dans la catégorie hors-normes, on a aussi Soldats Inconnus, un jeu sur la grande guerre basé sur des lettres des combattants de l’époque. Une façon pour Ubi de commémorer le siècle du début de la première guerre mondiale. On n’a pas contre pas vu de séquences de jeu.

Enfin – Enfin ! – on a eu droit à une annonce avec le retour de Rainbow Six qui nous démontre que le BA13 pour résister à une prise d’ôtages, c’est pas le top. La franchise un peu délaissée ces dernières années prend un joli coup de jeune, je vous laisse découvrir la vidéo.

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