E-cig, phase 2

0

Hier se tenait le salon de l’e-cigarette à Paris. Ça continue aujourd’hui et demain mais là, c’est réservé aux professionnels. Pour ma part, j’y ai passé une journée à vaper environ 269.361.843 arômes. Malgré cette avalanche de goûts différents, j’ai réussi à repérer quelques saveurs hors-normes.

Tout d’abord, sachez que ce salon, c’était plutôt la fête aux liquides, plutôt qu’au matériel. On s’aperçoit que les représentants français de Kangertech, par exemple, n’ont aucune visibilité sur ce qui va sortir : on distribue ce qui sort des usines chinoises, point barre. Chez Aspire, on est un peu plus renseigné, heureusement. On apprend donc qu’il y aura un mini Nautilus prochainement ; je suis content de cette nouvelle, je l’essaierai, même si je pense que je vais avoir du mal à me défaire de mon Nautilus normal ! Si j’ai opté pour ce matos, en plus de sa finition géniale, c’est aussi pour sa contenance de 5 ml. J’imagine que mini signifie implicitement une contenance moindre. Et avant que Bruxelles ne décide que 5 ml, c’est trop, je n’ai pas fini d’opter pour des grosses contenances. Le Nautilus fut d’ailleurs la star du salon, en termes d’utilisation pour les tests de liquide. Enfin, disons, il était très présent dans les stands aux liquides réellement originaux. Sur le tout venant, on avait du matos très classique. Il n’y a pas grand-chose à dire de plus sur le hardware.

En revanche, au niveau des liquides, waouh. Toutes les marques françaises étaient là et ça fait pas mal de monde.

E-cig_phase2_1_Alfaliquid.JPG

Commençons par mes chouchous, Alfaliquid. Marque française familiale, une société organisée (des attachés de presse ; ok, ça ne veut pas forcément dire grand-chose pour vous mais dans l’armée mexicaine qu’est l’industrie de la cigarette électronique, c’est assez exceptionnel). Six nouvelles saveurs sont apparues sur le salon. Deux excellents fruits (pomme verte et poire), un tabac (enfin, quelque chose de sophistiqué puisque ça s’appelle Brown Diamond et ça propose également des effluves et chocolat, de noisette et de whisky écossais), des saveurs qui plaisent à tout le monde et qui feront l’unanimité (cannelle mais aussi pomme cannelle pour rappeler les tartes de la mamy) sans oublier Dragon Oil qui mixe bonbon fraise, anis, citron vert et eucalyptus. Beaucoup de goût, de saveurs, de fidélité aux arômes réels. Ces saveurs ne sont pas encore présentes sur le site et ne bénéficiaient pas encore du packaging définitif. Bien sur, les derniers liquides proposés par Alfaliquid étaient aussi mis en avant : Amaretto, Maha Radja. Seul petit regret : pas de nouvel Urban Fusion. Mais six nouveaux liquides d’un coup, c’est tout de même très dense comme actualité.

E-cig_phase2_2_Liquideo.JPG

En face, on avait Liquideo ; au responsable qui m’a accueilli, j’ai expliqué directement que j’avais eu de mauvaises expériences avec certains arômes, un peu quelconques, au mieux, franchement mauvais au pire. Pas d’objection de sa part. En revanche, il m’a présenté deux gammes. Et là, après avoir essayé l’ensemble des liquides des deux gammes, ma vision de Liquideo a changé du tout au tout. La première gamme, c’est Dandy ; on y retrouve des petits noms comme Joplin, Hendrix, Iggy, Velvet (références musicales évidentes et de bon goût) ou Rive Gauche, Marais, 54, Saint-Germain (lieux mythiques s’il en est). Beaucoup de tabacs mais aussi de bonbons et de l’inclassable. Le design noir des flacons est élégant ; je reviendrai dessus après vous avoir parlé de la gamme Xbud. La charte graphique qui accompagne tous les documents présentant la gamme, les affiches et les affichettes sont liés à l’univers du tatoo. Les flacons sont également très beaux. Mais les goûts sont vraiment intéressants. Sherkhan (citron, anis, réglisse + « 2 ou 3 autres choses »), Pink Dragon (Fruits rouges, raisins, anis, eucalyptus), Crazy Cup (Fruits à la New-Yorkaise), Aloha (menthol, menthol et menthol), Pin Up (Fruits, sucre, dominante banane) sont tous des petits bijoux à découvrir dès que vous en aurez l’occasion. En ce qui concerne les flacons, c’est vraiment très beau, avec un goût artistique très sur. Et même si les couleurs n’ont rien à voir, il est difficile de ne pas penser à la forme de la marque Halo ; après, ça se discute mais je trouve que dans l’ensemble les Halo sont plus forts que goûteux. Avec Dandy et Xbud ; on a des produits bien plus intéressants.

Maintenant, je dois terminer par les stars du salon. Trois moments ont jalonné ma vie de vapoteur. Le premier, c’est quand j’ai commencé et que j’ai compris au bout de trois jours que j’avais arrêté de fumer aussi facilement. C’était il y a deux ans, je n’ai pas retouché une cigarette normale depuis. Mais à l’époque, j’avais quand même du matériel pas franchement extraordinaire et je n’avais pas un all-day. Jusqu’à ce que je tombe sur Orléans d’Alfaliquid, la frangipane. Ce fut le deuxième choc. Et hier, j’ai vécu le troisième en découvrant l’ensemble de la gamme Five Pawns.

E-cig_phase_2_4_Five_Pawns.JPG

Oubliez tout ce que vous connaissez des liquides. Five Pawns (autrement dit cinq pions, ce qui permet des stands avec des échiquiers assez réussis) fait référence aux cinq saveurs de base (sucré, salé, amer, acide, umami). Attention, ce sont des arômes complexes ici. Oubliez tous les fruits, les arômes bonbons, les mélanges issus de trois ou quatre saveurs. En goûtant un Five Pawns, on essaiera, comme d’habitude, de repérer ce que l’on connait. Mais c’est tellement audacieux, insensé parfois, qu’il est impossible de comprendre ce qui se passe en bouche. La première chose que l’on se dit c’est : « putain, qu’est-ce qui m’arrive ? Je vis une nouvelle expérience sensorielle !». Les mots ne suffisent pas pour expliquer l’alchimie mise au point par les californiens de Five Pawns. Dès cette première taffe, on sait qu’on trouvé son nouvel all-day. Trouvé ? Pas si sur. Parce qu’il y a dix Five Pawns ! Et à chaque test, on défaillit presque devant tant de bonheur en bouche. Les types qui ont conçu ces liquides sont clairement des artistes, il va falloir réviser la classification des arts ; après les arts majeurs (sculpture, architecture, dessin, peinture, danse, littérature), on a un doute sur le deuxième (arts numériques ? jeu vidéo ? tatouage ?). Après avoir gouté au Five Pawns, ça ne fait aucun doute. Avec un PG/VG de 50/50, on a une belle densité de vapeur, pour ne rien gâcher.

E-cig_phase_2_5_Five_Pawns.JPG

Les arômes sont splendides. Rien que les intitulés donnent l’eau à la bouche. Queenside, tout d’abord, mon nouvel all-day donc : orange sanguine délicate mélangée à de la vanille française avec des touches d’agrumes. Fifth Rank ? Champagne, crème, vanille, amande, citron vert. Perpetual Check ? Liqueur de cassis au zeste de citron, de la figue, de l’orge et de la cannelle. Lucena ? Rhum épicé au jus de pêche blanche juteuse accompagné d’un soupçon de noisette. Sixty Four ? Liqueur de pamplemousse combiné au concombre, citron, menthe et aneth… Vous l’aurez compris, on trouve dans ces liquides des composants totalement inédits ailleurs ; la vanille semble une base très appréciée chez Five Pawns, ainsi que certains spiritueux un peu classe, comme le Cognac, par exemple. Mais peu importe. Le plus intéressant, c’est que ces mélanges de saveurs sont harmonieux ; on peut reconnaitre un composant mais ce qui frappe, c’est l’harmonie de l’ensemble qui donne un goût totalement inédit. Du pur bonheur.

Alors c’est un peu cher, d’accord. Par rapport à un flacon standard, c’est deux fois plus cher, 30 euros les 30 ml. Mais l’expérience est telle que vous vous devez de la faire, au moins une fois.

Je tourne la page de la vapote telle que je la connaissais pour en découvrir une autre, bien plus intéressante, bien plus subtile et créative.

E-cig_phase_2_3_concours_de_vape.JPG

Noter cet article

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here